Abstracts / Cancer/Radiothérapie 15 (2011) 573–640
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Cancer du sein chez la femme âgée de plus de 70 ans : expérience de l’Institut national d’oncologie de Rabat
A. Mohtaram ∗ , I. Aaribi , S. Sekkate , T. Sghiri , M. Benameur , H. Abahssain , H. Errihani Institut national d’oncologie, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. E-mail:
[email protected] (A. Mohtaram).
Objectifs.– Le but de notre travail est de présenter les caractéristiques cliniques, thérapeutiques et pronostiques de cette population. Méthodes.– Étude rétrospective portant sur 40 patientes colligées à l’Institut national d’oncologie médicale à Rabat durant l’année 2009. Les caractéristiques qualitatives et quantitatives ainsi que la survie ont été calculées par le logiciel SPSS 13. Résultats.– L’âge médian des patientes était de 74 ans (70–89). Quatre-vingt-sept pour cent des tumeurs étaient un carcinome canalaire infiltrant. Les récepteurs à l’estradiol étaient exprimés dans 76 % des tumeurs. Un grade de Scarff, Bloom et Richarson (SBR) 2 et/ou un envahissement ganglionnaire étaient retrouvés chez respectivement 53 % et 30 % des patientes, sans surexpression d’HER2 pour 70 % des tumeurs. Une dissémination métastatique était présente d’emblée chez six patientes. Un traitement à visée curative a été effectué chez 48 % des patientes (conservateur pour 32 % des patientes). Treize patientes ont été irradiées, 25 patientes ont rec¸u une chimiothérapie, 18 patientes une hormonothérapie (tamoxifène pour 80 %). Après recul médian de 14 mois, la probabilité de survie à 2 ans était de 91 %. En analyse unifactorielle, la probabilité de survie à 2 ans était plus élevée chez les patientes atteintes de tumeur exprimant des récepteurs à l’estradiol : 93 % contre 83 % (différence non statistiquement significative, Log rank test p = 0,7). Conclusion.– Le cancer du sein chez la femme de plus de 70 ans a un profil histopronostique moins agressif par rapport à la femme jeune. Dans notre série, la survie des patientes atteintes de tumeur exprimant des récepteurs à l’estradiol n’est pas statistiquement supérieure, reflétant probablement un effectif trop restreint (manque de puissance). doi:10.1016/j.canrad.2011.07.191 P157
Bases de réflexion et méthodes pour l’utilisation quotidienne de la tomographie conique de basse énergie (kV) en radiothérapie P. Dudouet a,∗ , C. Boutry a , A. Redon a , F. Thouveny a , G. Mounié a , C. Penche-Vialatte a , I. Latorzeff b , O. Gallocher b , C. Mbongo-Kamba c , L. Biron c a Clinique Pont-de-Chaume, Montauban, France b Clinique Pasteur, Toulouse, France c Varian Medical systems, Buc, France ∗ Auteur correspondant. E-mail:
[email protected] (P. Dudouet).
Objectifs.– Suggérer une base de réflexion et une méthode quant à l’utilisation adéquate des systèmes d’imagerie embarquée par tomographie conique de basse énergie. Méthodes.– Cette réflexion découle de notre expérience clinique et de nos habitudes d’utilisation du de la tomographie conique, mais aussi du raisonnement logique que nous adoptons en se basant sur la situation de la cible mobile ou non, déformable ou non, par rapport à un cadre lui-même fixe ou mobile, pour choisir la modalité thérapeutique adéquate en fonction de la localisation à traiter.
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Résultats.– Un tableau est proposé pour définir la stratégie suivante : 1) la tomographie conique bidimensionnelle sera préférée lorsque la cible est fixe, encadrée par une structure fixe comme par exemple le cadre osseux, mais aussi, si le volume cible anatomoclinique (CTV) est constitué de plusieurs cibles à distance, constituant un volume étendu (organe cible et ganglions, par exemple) ; enfin lorsque le volume cible anatomoclinique inclut une structure trop variable en position et en forme géométrique, rendant la tomographie conique tridimensionnelle inefficace (exemple des vésicules séminales). 2) La tomographie conique tridimensionnelle sera préférée en cas de cibles mobiles ou déformables avec cadre fixe, ou bien lorsque la cible est fixe, entourée d’un cadre mobile, car il n’y a pas de recalage osseux valable. 3) Enfin, en cas de cible mobile ou déformable, dans un cadre mobile, la tomographie conique ne peut être efficace car elle ne permet pas de « tracking » de la cible. 4) La tomographie conique tridimensionnelle reste valable pour toute évaluation des modifications morphologiques de la cible, ou de l’état des organes à risque adjacents, lorsqu’ils influencent l’état de la cible. Conclusion.– Le tableau proposé devrait pouvoir servir de base de réflexion pour le choix d’un mode d’imagerie adapté à la localisation traitée, avec la question du choix de la modalité d’imagerie en fonction de la localisation, au sortir de la phase de planification, avant de débuter le traitement. doi:10.1016/j.canrad.2011.07.192 P158
Projet d’harmonisation des pratiques et des structures entre les centres de radiothérapie du Nord-Pas-de-Calais B. Castelain a,∗ , M.D. Cronor b Centre Oscar-Lambret, Lille, France b Cronor, La Madeleine, France
a
∗ Auteur correspondant. E-mail:
[email protected] (B. Castelain).
Objectifs.– Cronor regroupe les oncologues radiothérapeutes du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme, de l’Oise, de l’Aisne. Il participe à l’animation d’un réseau, définit des référentiels régionaux et assure une veille technologique. Il participe à la formation des internes en les intégrant dans leurs rencontres. Le projet d’harmonisation des pratiques et des structures vise à offrir aux patients la même qualité de traitement quel que soit le lieu de sa prise en charge. Le temps essentiel de la radiothérapie est la définition des volumes cibles et des organes sains. Il existe des différences importantes entre les volumes définis entre les radiothérapeutes. Méthodes.– L’enjeu de la première partie est d’harmoniser les traitements en définissant les volumes cibles. Une évaluation mensuelle d’un cas clinique sur une localisation pendant un an permettra d’évaluer l’évolution de la différence. Cette évaluation se fera à travers la station Artiview P2E d’AquilabTM . L’évaluation est anonyme et réalisée par un qualiticien basé au Réseau régional de cancérologie. La première localisation est la prostate. Le deuxième volet de ce projet est la mise en place d’une cellule de retour d’expérience (Crex) régionale dont les objectifs sont : – de mutualiser l’analyse et le traitement des événements précurseurs ; – de participer à la gestion documentaire des procédures ; – d’harmoniser les pratiques liées à la sécurité du traitement tout en respectant les spécificités de chaque centre. Résultats.– Les premiers résultats seront exposés lors de réunion. Conclusion.– Le projet fédère les oncologues radiothérapeutes autour d’un même objectif : offrir au patient la même qualité de traitement quel que soit son lieu de résidence, lui permettant de se faire soigner au plus près de son domicile. doi:10.1016/j.canrad.2011.07.193