Pustulose éxanthématique aiguë généralisée (AGEP) à propos de 7 cas

Pustulose éxanthématique aiguë généralisée (AGEP) à propos de 7 cas

11e Congrès francophone d’allergologie – CFA 2016 / Revue française d’allergologie 56 (2016) 304–314 Tableau 1 Protocole de désensibilisation à l’ama...

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11e Congrès francophone d’allergologie – CFA 2016 / Revue française d’allergologie 56 (2016) 304–314 Tableau 1

Protocole de désensibilisation à l’amantadine.

Jour

Dose de l’amantadine en mg

j1 j2 j3 j4 j5 j6 j7

1 2 5 10 25 50 100

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2016.02.147 Médi-20

Pustulose éxanthématique aiguë généralisée (AGEP) à propos de 7 cas R. Slim 1,∗,2 , S. Larif 1,∗,2 , N. Fathallah 1,2 , C. Ladheri 1,2 , H. Zayani 3 , C. Ben Salem 1,2 1 Département de pharmacologie, faculté de médicine, Sousse, Tunisie 2 Unité de recherche de biophysique métabolique et de pharmacologie appliquée, département de biophysique, faculté de médicine, Sousse, Tunisie 3 Consultation de cardiologie, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie ∗ Auteurs correspondants. Adresse e-mail : raoudha [email protected] (R. Slim), [email protected] (S. Larif) Introduction La pustulose éxanthématique aiguë généralisée (PEAG) est une éruption cutanée rare mais sévère d’installation brutale et dont l’étiologie est le plus souvent médicamenteuse. Nous rapportons ici sept cas de PEAG. Méthodes Il s’agit de sept cas de PEAG hospitalisées au CHU Farhet Hached, Sousse, Tunisie sur une période de cinq ans (2010–2015). Nous avons étudié différents paramètres cliniques et étiologies chez ces patients. Résultats L’âge des patients était entre 28 et 49 ans avec une moyenne de 37 ans. Une prédominance féminine était notée avec un sex-ratio F/H de 5/2. Le délai moyen d’apparition des lésions cutanées était de 1,9 jour avec un minimum de 1 jour et un maximum de 4 jours. On a noté la présence de la fièvre chez 6 patients. Six patients ont été hospitalisées et chez lesquels le bilan biologique a noté une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles. L’évolution était favorable dans tous les cas avec disparition des lésions dans un délai moyen de 12 jours. La biopsie cutanée, réalisée dans les sept cas montrait une pustulose multiloculaire spongiforme avec œdème du derme superficiel. Dans deux cas de nos observations, aucune prise médicamenteuse n’était trouvée. Dans un cas, une piqure d’insecte concomitante à l’apparition de la PEAG a été notée. Dans le deuxième cas, une infection récente par CMV a été mise en évidence par la sérologie. Pour les autres cas, les médicaments incriminés étaient : l’amoxicilline, la phenytoine, le lornoxicam, la clindamycine et la pseudo-éphédrine. Les tests percutanés ont montré des résultats positifs dans 2 cas seulement (amoxicilline, dalacine). Discussion La PEAG est une toxidermie grave qui est habituellement décrite avec la prise médicamenteuse, notamment les antibiotiques. Notre travail met l’accent sur la nécessite d’être attentif à l’introduction de médicaments qui ne sont pas classiquement inducteurs de PEAG. Les étiologies médicamenteuses ne sont pas les seules à induire une PEAG et d’autres facteurs doivent être parallèlement recherchés (piqures d’insectes, virose). Cette recherche étiologique est indispensable pour éviter une réintroduction de l’agent en cause. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2016.02.148

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Médi-21

DRESS syndrome à la vancomycine confirmé par des patch-tests R. Sahnoun 1,∗ , S. Kastalli 1 , N. Mattoussi 2 , G. Lakhoua 1,∗ , S. El Aidli 1 , R. Daghfous 1 , A. Zaiem 1 1 Centre national de pharmacovigilance, Tunis, Tunisie 2 Hôpital d’enfants de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteurs correspondants. Adresse e-mail : [email protected] (R. Sahnoun), [email protected] (G. Lakhoua) Introduction Les effets indésirables cutanés de la vancomycine sont représentés par le « red man syndrome », les érythèmes maculopapuleux et la dermatose à Ig A linéaire. Le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse ou DRESS à la vancomycine est rarement décrit dans la littérature. Nous rapportons le cas d’un DRESS syndrome à la vancomycine confirmé par des patch-tests. Résultats et observation Enfant âgé de 14 ans suivi pour drépano-thalassémie depuis l’âge de 4 ans, a été traité par cefotaxime, vancomycine et omeprazole pour une bronchopneumonie associée à une crise vaso-occlusive avec une bonne évolution clinique. Dix-neuf jours après le début de cette antibiothérapie, il y a eu une réapparition de la fièvre avec une pharyngite et de multiples adénopathies. Trois jours plus tard, il ya eu apparition d’une éruption maculopapuleuse au début localisé au niveau du tronc avec un œdème de la face. Cette éruption s’est rapidement généralisée. Le bilan biologique a montré une hypereosinophilie et une cytolyse hépatique. La sérologie de l’herpes virus était en faveur d’une infection récente. Le cefotaxime et la vancomycine ont été arrêté. L’évolution a été marquée par l’atténuation de l’éruption au bout de 4 jours, la régression de la cytolyse et de l’hyper-éosinophilie jusqu’à normalisation au bout de 2 mois. La lecture des patch-tests à 48 heures était positif à la vancomycine et négatif au cefotaxime. Six mois plus tard, le cefotaxime a été réintroduit pour une pneumopathie infectieuse sans récidive de la réaction. Discussion Le diagnostic de DRESS syndrome a été retenu avec un score RegiSCAR de 5 (definite case) devant l’association de la fièvre, l’atteinte cutanée, les adénopathies périphériques, l’atteinte hépatique et l’hyper-éosinophilie. La vancomycine a été incrimine avec un score intrinsèque de I4, ou très vraisemblable (C3S3) selon la méthode de Begaud et al. La responsabilité du cefotaxime a été évaluée comme douteuse devant la négativité du patch et sa réintroduction négative. Le rôle de l’oméprazole a été évalué comme douteux devant des critères chronologiques non suggestives. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2016.02.149 Médi-22

La nécrolyse épidermique toxique : à propos de 19 cas S. Larif 1,∗,2 , C. Ladhari 1,2 , R. Slim 1,∗,2 , N. Fathallah 1,2 , H. Zayani 3 , C. Ben Salem 1,2 1 Département de pharmacologie, faculté de médicine, Sousse, Tunisie 2 Unité de recherche de biophysique métabolique et de pharmacologie appliquée, département de biophysique, faculté de médicine, Sousse, Tunisie 3 Consultation de cardiologie, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie ∗ Auteurs correspondants. Adresse e-mail : [email protected] (S. Larif), raoudha [email protected] (R. Slim) Introduction La nécrolyse épidermique toxique connue sous le nom du syndrome de Lyell constitue une atteinte cutanée bulleuse rare, mais très grave. Elles sont d’origine médicamenteuse. Méthodes Dans ce travail, nous proposons d’évaluer 19 patients atteints de syndrome de Lyell hospitalisés dans le CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie sur une période de 10 ans (1994–2015). Nous avons établi l’imputabilité des différents médicaments suspectés grâce à l’échelle d’évaluation des effets indésirables de Naranjo. Les paramètres analysés sont: le pourcentage de surface cutanée atteinte, les médicaments incriminés, la durée de l’intervalle libre séparant la prise médicamenteuse de l’apparition des lésions, l’évolution et le taux de mortalité.