Radiothérapie des cancers du sein : comparaison dosimétrique des compléments d’irradiation du lit opératoire par photons et électrons

Radiothérapie des cancers du sein : comparaison dosimétrique des compléments d’irradiation du lit opératoire par photons et électrons

Abstracts / Cancer/Radiothérapie 13 (2009) 644–697 cinq (4 %) ont disséminé à distance. Huit patientes (6 %) ont été atteintes d’un cancer du sein co...

59KB Sizes 0 Downloads 54 Views

Abstracts / Cancer/Radiothérapie 13 (2009) 644–697

cinq (4 %) ont disséminé à distance. Huit patientes (6 %) ont été atteintes d’un cancer du sein controlatéral et quatre (3 %) d’un autre cancer. Il y a autant de récidives locorégionales chez les patientes irradiées que chez celles qui n’ont pas été irradiées. Les taux de survie globale et sans maladie à cinq ans étaient respectivement de 96,7 % et 91,8 % chez les patientes ayant bénéficié d’une radiothérapie externe postopératoire et de 92,4 % et 84,9 % chez les patientes n’ayant pas rec¸u de radiothérapie. Les facteurs pronostiques d’une moins bonne survie globale en analyse unifactorielle étaient : l’âge de plus de 70 ans au moment du diagnostic (> 70 contre [50–70] risque relatif [RR] = 12,0 ; p < 0,0001 et > 70 contre < 50 RR = 29,2 ; p < 0,0001) et le grade SBR 3 (SBR 3 contre SBR 2 RR = 3,6 ; p = 0,021 et SBR 3 contre SBR 1 RR = 5,4 ; p = 0,019). En analyse unifactorielle, le seul facteur pronostique influenc¸ant la survie sans maladie était l’âge de plus de 70 ans (> 70 contre [50–70] RR = 5,5 ; p < 0,0001 et > 70 contre < 50 RR = 17,1 ; p < 0,0001). Conclusion.– Cette étude montre que la radiothérapie externe après mastectomie ne semble pas avoir d’impact sur le contrôle local ni sur la survie chez les patientes atteintes d’un cancer du sein multifocal supérieur à 5 cm sans atteinte ganglionnaire. doi:10.1016/j.canrad.2009.08.128 P128

Radiothérapie des cancers du sein : comparaison dosimétrique des compléments d’irradiation du lit opératoire par photons et électrons Z. Hajji , F. Lorchel , N. Barbet , I. Pouchard , M. Khodri Centre de radiothérapie, Macon, France Objectif de l’étude.– Quantifier les différences dosimétriques entre deux plans de complément d’irradiation du lit opératoire par photons et par électrons. Patients et méthodes.– Trente-neuf patientes traitées en 2008 et 2009 ont été sélectionnées de fac¸on aléatoire dans la base de donnée du centre de radiothérapie de Macon. Le radiothérapeute a délinéé le volume cible antomoclinique (CTV) d’après les images scanographiques et le dossier médical, de même que le poumon homo-latéral. Un plan « photon » a été généré en utilisant deux faisceaux obliques de 6 ou 25 MV centrés sur le volume cible prévisionnel (PTV). Le calcul de la répartition de dose a été réalisé avec la méthode Anisotropic Analytical Algorithm. Le plan « électron » comportait un faisceau perpendiculaire à la peau couvrant le volume cible prévisionnel, d’énergie de 6 à 18 MeV. L’algorithme de calcul de dose était de type « Monte-Carlo ». Le système de planification de traitement était Eclipse 8.1. La comparaison dosimétrique utilisait l’indice de couverture, l’indice de conformité (COIN) et l’indice volumique externe. De plus, la dose uniforme équivalente (EUD) et le volume de poumon V1 et V2 recevant respectivement 1 Gy et 2 Gy ont été examinés. L’isodose de référence retenue était de 95 % pour le plan photons et 90 % pour le plan électrons. L’analyse statistique se basait sur un t-test. Résultats.– La profondeur moyenne du lit tumoral Z était de 4,25 cm (médiane : 4,18 cm ± 1,57) et le volume tumoral moyen était de 48,44 cm3 (médiane : 43,50 cm3 ± 36,47). L’indice de couverture moyen était de 0,90 pour les photons (médiane : 0,92 ± 0,08) contre 0,43 pour les électrons (médiane : 0,50 ± 0,36) (p < 0,05). L’indice de conformité moyen (COIN) était pour les photons de 0,31 (médiane : 0,28 ± 0,11) contre 0,21 pour les électrons (médiane : 0,16 ± 0,17) (p < 0,05). L’indice volumique externe moyen des photons était de 2,212 (médiane : 2,181 ± 1,22) contre 0,557 (médiane : 0,299 ± 0,82 ) pour les électrons (p < 0,05). En ce qui concerne l’irradiation incidente du poumon, la dose uniforme équivalente (EUD) moyenne était égale à 0,122 Gy (médiane : 0,050 Gy ± 0,172) pour les photons et de 0,555 Gy (médiane : 0,410 Gy ± 0,437) pour les électrons (p < 0,05). Ces résultats sont corroborés par les V1 et V2 pulmonaires. Conclusion.– On constate une différence significative en faveur des photons en termes d’homogénéité, de recouvrement autour du

693

volume cible prévisionnel et d’irradiation pulmonaire, au détriment d’une dégradation de l’indice volumique externe, témoignant d’une irradiation plus large de la glande mammaire. doi:10.1016/j.canrad.2009.08.129 P129

Carcinome épidermoïde primitif du sein. À propos de 13 cas O. Masbah , T. Kebdani , O. Bouhafa , I. Bekkouch , N. Mellas , L. Kanouni , K. Hassouni , N. Benjaafar , B.K. El Gueddari Service de radiothérapie, Rabat, Maroc Objectif de l’étude.– Relever les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, histologiques, thérapeutiques, pronostiques et évolutives des carcinomes épidermoïdes primitifs du sein. Patientes et méthodes.– Nous avons revu tous les dossiers de patientes atteintes de carcinome épidermoïdes du sein certifié histologiquement entre 1998 et 2007. Résultats.– Il s’agit de 13 femmes dont l’âge moyen était de 52 ans (36–79), sans antécédent familial de cancer. Le délai moyen de consultation est de sept mois (2–18). Le motif de consultation était une masse mammaire chez toutes les patientes (bilatérale dans un cas). La tumeur a été classée T1 chez une patiente (7,5 %), T2 chez six (46 %), T3 chez deux (15,5 %), T4a chez deux (15,5 %) et T4d chez deux (15,5 %). Cinq tumeurs (38,5 %) atteignaient les ganglions et deux (15,5 %) étaient d’emblée métastatiques dans les poumons. Les récepteurs hormonaux étaient exprimés chez seulement deux patientes (15,5 %). Le traitement chirurgical a consisté en une mastectomie avec curage axillaire homolatéral chez dix patientes, une tumorectomie avec curage axillaire chez une patiente (7,5 %). Huit malades (61,5 %) ont bénéficié d’un traitement adjuvant à base chimiothérapie suivie d’une radiothérapie et dans deux cas d’une hormonothérapie (à type de tamoxifène). Les malades atteintes de métastases sont décédées, deux malades (15,5 %) ont été atteintes de métastases pulmonaires (à deux mois et 18 mois du diagnostic) et en sont décédées, deux malades (15,5 %) sont décédées d’une autre cause que leur maladie et le reste des patientes (53,5 %) est en situation de bon contrôle de la maladie avec un recul médian de 45 mois. Conclusion.– Les carcinomes épidermoïdes primitifs purs du sein sont rares. Les aspects cliniques et radiologiques ne sont pas spécifiques. Le traitement repose sur la chirurgie avec un curage ganglionnaire axillaire. Le traitement adjuvant associe la radiothérapie et la chimiothérapie, dont le type reste encore à préciser, l’hormonothérapie est préconisée dans les rares cas où les récepteurs hormonaux sont exprimés. Leur pronostic est en général défavorable. doi:10.1016/j.canrad.2009.08.130 P130

Chimiothérapie néoadjuvante contre adjuvante pour les patientes atteintes d’un cancer du sein localisé traité par irradiation postopératoire : étude cas–témoin à partir du registre de la Côte d’Or A. Arnaud , G. Créhange , K. Peignaux , G. Truc , A. Ligey-Bartolomeu , N. Blanchard , P. Arveux , S. Dabakuyo , F. Bonnetain , P. Maingon Département de radiothérapie, centre Georges-Franc¸ois-Leclerc, Dijon, France Objectif de l’étude.– La chimiothérapie néoadjuvante dans le cancer du sein opérable d’emblée est devenue progressivement un standard depuis les résultats de plusieurs essais de phase III montrant une amélioration du taux de chirurgie conservatrice sans différence significative de survie globale. Quand une radiothérapie postopé-