Recherche des pièges extracellulaires des neutrophiles dans divers sous-types de lupus érythémateux cutané

Recherche des pièges extracellulaires des neutrophiles dans divers sous-types de lupus érythémateux cutané

Communications orales plans de cGVHD, afin de trouver de nouvelles cibles thérapeutiques et d’adapter le traitement de ces 2 sous-types différents de c...

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Communications orales plans de cGVHD, afin de trouver de nouvelles cibles thérapeutiques et d’adapter le traitement de ces 2 sous-types différents de cGVHD. Matériel et méthodes Trois groupes d’individus ont été comparés : 5 témoins sains, 5 morphées et 7 lichens plans de cGVHD. Les ARN ont été extraits avec le kit « RNeasy Plus Universal » et le « Tissue Lyser 2 » (Qiagen). Le séquenc ¸age orienté de l’ARNm a été réalisé sur la plateforme Illumina (séquenceur HiSeq4000) selon la méthode paired-end générant des « reads » de 2 × 101 paires de bases avec une profondeur de 50 millions. L’alignement des « reads » sur le génome de référence humain a été effectué par « STAR » et l’analyse d’expression différentielle de gènes par « DESeq2 » utilisant un t test pour comparer et de Benjamini-Hochberg pour déterminer le p ajusté. La sélection des gènes différentiellement exprimés (GDE) repose sur les critères p ajusté < 0,05 et log2FoldChange ≥ 1 ou ≤ −1. L’analyse d’enrichissement d’ensembles de gènes a été faite avec GSEA (voie enrichie si score d’enrichissement normalisé ≥ 1,5 et False Discovery Rate < 0,05). Résultats Les ARN extraits étaient de bonne qualité (RNA Integrity Number > 7,4). Ont été mis en évidence 1591 et 2058 GDEs respectivement dans la morphée et le lichen plan en comparaison à la peau saine. La comparaison lichen plan versus morphée a révélé peu de GDEs (n = 165) (dont l’IL1˛) témoignant de transcriptomes plus proches car il s’agit de 2 formes de la même maladie, mais de transcriptomes incontestablement différents. GSEA a identifié de nombreuses voies enrichies, certaines attendues comme la voie de l’IFN de type I dans les lichens et morphées par rapport aux témoins, ou la voie du TGF␤ dans les morphées par rapport aux lichens, d’autres inattendues comme celle du complément dans les lichens. Ces voies sont potentiellement source de nouvelles cibles thérapeutiques, par exemple le TGF␤ pourrait être la cible du frésolimumab dans les morphées de cGVHD. Conclusion Cette 1re étude en mRNA-seq de cGVHD cutanée suggère qu’un traitement adapté à la forme de cGVHD est nécessaire, ce qui n’est actuellement pas le cas. Mots clés GVHD ; mRNA sequencing ; transcriptome cutané Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.159. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽

Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.159. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.159 CO 148

Parakératose périnéale en colonne avec dyskératoses étagées : étude anatomo-clinique d’une nouvelle entité夽 C. Isnard 1,∗ , F. Plantier 2 , F. Lewis 3 , M. Moyal-Barracco 1 Dermatologie 2 Anatomopathologie, Hôpital Cochin, Paris, France 3 Dermatologie, St Thomas’ Hospital, London, Royaume-Uni ∗ Auteur correspondant.

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Introduction En 2013, Weyers rapportait 8 cas -sur 70 lichens scléreux biopsiés consécutivement- de lichen scléreux hypertrophique caractérisé histologiquement par la présence d’une hyperplasie épithéliale psoriasiforme, de dyskératoses étagées et d’une parakératose en colonne. Notre objectif était d’étudier les caractéristiques cliniques associés à cette nouvelle entité anatomopathologique.

A133 Matériel et méthodes Etude multicentrique rétrospective réalisée entre 2001 et 2017 dans les consultations de pathologie vulvaire libérales et hospitalières de 4 spécialistes. Ont été incluses les patientes dont les biopsies périnéales montraient des foyers de parakératose en colonne associés à des dyskératoses étagées. L’âge, la présentation clinique, la sensibilité aux dermocorticoïdes et la survenue d’un carcinome vulvaire étaient étudiés à partir des dossiers et des photos cliniques. Résultats 26 femmes avec un âge moyen de 68 ans (28—90, médiane : 68) ont été incluses. Toutes les femmes présentaient des lésions périnéales symétriques bien limitées, majoritairement érythémateuses et d’allure psoriasiforme (23/26) ; une pâleur était plus rare (3/26). La vulve, le périnée et l’anus étaient atteints chez respectivement 20 (85 %), 19 (82 %) et 17 patientes (74 %) avec atteinte psoriasiforme. Quinze patientes présentaient une atteinte des 3 sites. Chez 20 patientes (75 %), des zones de leucokératose homogène (8/20) ou parquetée (12/20) étaient présentes. Cette atteinte était généralement symétrique et touchait le plus souvent la face interne des grandes lèvres (15/20). Un lichen scléreux ou plan était présent cliniquement chez 22 patientes (85 %) et confirmé histologiquement chez 18 patientes (70 %). Une absence de réponse aux dermocorticoïdes de classe forte était notée chez 13 femmes. Trois des patientes qui avaient des signes cliniques et histologiques de lichen scléreux ont développé un carcinome vulvaire : épidermoïde (1), verruqueux (1), épidermoïde et verruqueux (1). Discussion Notre étude apporte des précisions cliniques et histologiques sur l’entité décrite par Weyers. Ces lésions périnéales de parakératose en colonne avec dyskératoses étagées se traduisent cliniquement par un érythème périnéal psoriasiforme avec des zones leucokératosiques homogènes ou parquetées et sont le plus souvent associées à un lichen. Ces lésions résistaient aux dermocorticoïdes dans la moitié des cas. La survenue d’un carcinome vulvaire chez 3 des 26 patientes fait évoquer la possibilité d’un risque accru de transformation dans ce type de lichen. Conclusion Les lésions périnéales psoriasiformes et leucokératosiques caractérisées histologiquement par des foyers de parakératose en colonne avec dyskératoses étagées semblent constituer une entité clinique particulière, le plus souvent associée à un lichen. Elles peuvent résister aux dermocorticoïdes et pourraient avoir un risque de transformation accrue. Mots clés Carcinome vulvaire ; Dyskératose ; Lichen ; Parakératose ; Vulve Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.160. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽

Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.160. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.160 CO 149

Recherche des pièges extracellulaires des neutrophiles dans divers sous-types de lupus érythémateux cutané夽 J. Al-Hage 1,∗ , R. Safi 1 , O. Abbas 1 , A. Ghani Kibbi 1 , D. Nassar 1,2 Dermatologie, American University of Beirut Medical Center (AUBMC), Beyrouth, Liban 2 Dermatologie, Hôpital Cochin Tarnier, Paris, France ∗ Auteur correspondant.

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A134 Introduction Les polynucléaires neutrophiles sont les principales cellules de la réaction inflammatoire dans les tissus. Suite à leur activation, ils sont capables de produire des pièges extracellulaires (NETs, pour neutrophil extracellular traps) comme mécanisme de défense contre les pathogènes. De nombreuses études ont démontré l’implication des NETs dans l’auto-immunité du lupus érythémateux systémique (LES) et surtout dans la néphrite lupique. En effet, les complexes immuns circulants chez les patients atteints du LES contiennent des peptides antimicrobiens, tous dérivés des neutrophiles, et nécessaires à l’activation des cellules dendritiques plasmocytoïdes, cellules essentielles dans la pathogenèse du LES. Cependant, l’implication des NETs dans les différents types de lupus érythémateux cutané (LEC) est toujours mal connue et la littérature se limite à quelques rapports de cas ou des séries. Matériel et méthodes Trente patients présentant divers soustypes de LEC ont été inclus, et leurs biopsies cutanées ont été examinées. La quantification des neutrophiles présentant des NETs a été évaluée après double marquage par élastase et histone citrunillée 3 (His-3-Cit). La présence d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) - inducteurs connus de NETs - a été également quantifiée après coloration au dihydroéthidium (DHE). Résultats Notre cohorte comprenait des cas de LE discoïde (LED ; n = 5), LEC subaigu (LECS ; n = 5), LES cutané aigu (LECA ; n = 11), panniculite lupique (n = 7) et engelures (n = 2). Les neutrophiles produisant des NETs étaient significativement plus nombreux dans les cas de panniculite (49 %), de LECA (41 %) et de LED (32 %), par rapport au LEC (5 %) et aux engelures (0 %). Dans tous les sous-types, les colorations à l’élastase, MPO et PR3 concordaient avec les NETs ; mais la production de ROS n’y correspondait pas. Discussion Notre étude est la première à évaluer et comparer la NETosis dans les différentes manifestations cutanées du LE. On a pu démontrer que les NETs sont présents dans le LEC indépendamment de l’auto-immunité systémique. Dans notre série, aucun des patients atteints de LED n’avait des manifestations systémiques de lupus, alors qu’ils avaient des pourcentages élevés de NETs. De plus, la NETosis était plus importante dans le LEC qui présente des dommages tissulaires et des cicatrices éventuelles, tels que dans le LED et la panniculite, et contrairement au LEC. Les ROS sont générés dans tous les sous-types de LEC, mais leur production n’est pas corrélée à la NETosis, bien que leur rôle dans l’induction des NETs est bien connu. Conclusion Les NETs sont produits dans le LEC indépendamment de l’atteinte systémique, et sont plus importants dans les sous-types qui présentent le plus de dommages tissulaires et de cicatrices. Mots clés Auto-immunité ; Cicatrices ; Lupus cutané ; Neutrophiles Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.161. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽

Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.161. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.161 CO 150

Efficacité du bélimumab dans les lupus érythémateux cutanés réfractaires : cohorte rétrospective de 8 cas R. Salle ∗ , D. Kottler , N. Abdelhedi , A. Jannic , I. Zaraa , C. Picard-Dahan , V. Descamps Dermatologie, Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris, France ∗ Auteur correspondant.

JDP 2019 Introduction Le bélimumab est un anticorps monoclonal antiBLyS ayant une indication chez les patients adultes atteints de lupus érythémateux systémique (LES) actif malgré un traitement standard. Nous disposons de peu de données sur l’efficacité dans les atteintes cutanées du LES et dans les lupus érythémateux cutanés (LEC). Nous présentons notre expérience d’utilisation dans l’atteinte cutanée lupique réfractaire. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective incluant les patients présentant une atteinte cutanée lupique réfractaire aux traitements standards traités par bélimumab en perfusion entre mai 2018 et mai 2019 au sein de notre centre. L’efficacité du traitement était évaluée sur l’évolution clinique, immunologique et l’épargne cortisonique. Résultats Trois patients présentaient un lupus cutané subaigu, 1 un lupus tumidus et 4 un lupus cutané discoïde dont 3 avec des lésions de lupus cutané aigu associée. Leur maladie évoluait depuis en médiane 9 ans [3—29]. Six des 8 patients (75 %) avaient un LES, dont 5 étaient actifs. L’atteinte cutanée était active malgré, en médiane, 3 [2—5] traitements systémiques pris depuis plus de trois mois. Le bélimumab était administré en association avec le traitement systémique depuis 7,5 mois [5—12] en médiane. Une réponse thérapeutique cutanée était observée chez 6 des 8 malades inclus (75 %), avec 2 réponses complètes (1 lupus subaigu et le lupus tumidus) et une régression complète des lésions de lupus aigu associées aux lésions de lupus chronique. Chez les 5 patients avec une maladie systémique active, on notait une diminution de l’activité clinique et biologique (taux DNA natif moyen 88,6UI/L versus 205UI/L) et la possibilité de diminuer la corticothérapie de plus de 25 % chez 3 d’entre eux (60 %). Aucun patient n’avait présenté d’effets secondaires au cours du traitement. Discussion Le traitement des LEC peut être complexe en cas de résistance ou contre-indication aux traitements conventionnels. Le bélimumab est le premier anticorps monoclonal à montrer une efficacité dans le lupus systémique. Cependant l’efficacité sur l’atteinte cutanée est peu étudiée en raison d’outils d’évaluation de l’activité de la maladie non adaptés à la peau. Dans notre cohorte, l’ajout du bélimumab permet une amélioration au moins partielle de l’atteinte cutanée dans 75 % de nos patients. Nous n’avons pas trouvé de différence dans cette cohorte concernant l’efficacité selon le type de LEC même si nous pouvons noter que le bélimumab a permis une amélioration complète des lésions de lupus aigu. Conclusion Malgré la petite taille de cette cohorte, le bélimumab semble être une option thérapeutique supplémentaire dans le traitement du LEC réfractaire, particulièrement au vu de sa bonne tolérance et de la commercialisation de la voie sous-cutanée. Mots clés Bélimumab ; Biothérapie ; Lupus érythémateux cutané réfractaire ; Thérapeutique Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.162 CO 151

Lupus érythémateux cutanés réfractaires traités par bélimumab : étude descriptive monocentrique夽 F. Dresco 1,∗ , M. Delobeau 2 , D. Salard 2 , T. Lihoreau 3 , F. Pelletier 1 , F. Aubin 1 , E. Puzenat 1 1 Dermatologie, CHU, Besanc ¸on 2 Dermatologie, CH de Haute Comté, Pontarlier 3 Centre d’investigation clinique, INSERM 1431 - CHU, Besanc ¸on, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Le bélimumab est indiqué dans le lupus érythémateux systémique (LES), actif notamment dans ses manifestation cutanéomuqueuses. Le but de cette étude était d’évaluer l’efficacité du bélimumab dans le lupus érythémateux cutané (LEC) réfractaire aux thérapeutiques conventionnelles.