S194 VIIe Congrès international d’épidémiologie « Épidémiologie et santé publique » / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S173–S213 Mots clés
Acceptabilité ; Contraception ; Hommes ; Sénégal
b
CIRBA, service de pédiatrie, Abidjan, Cote d’Ivoire Inserm U1219, Institut de santé publiqué, d’épidémiologie et de développement, université de Bordeaux, France d CHU Gabriel-Touré, Bamako, Mali e Medical Practice Evaluation Center, Department of Medicine, Massachusetts General Hospital, Boston, Massachusetts, États-Unis f Service de pédiatrie, centre hospitalier universitaire de Yopougon, Cote d’Ivoire ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (V. Leroy) c
Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.061 C3-4
Influence des règles traditionnelles de parenté sur la stigmatisation des sujets âgés déments au Congo Brazzaville G. Kehoua a,b,∗ , C.-M. Dubreuil a,b , B. Bandzouzi a,b,c , M. Guerchet a,b,d , J.-F. Dartigues e , P.-M. Preux a,b,f a Inserm U1094, neuroépidémiologie tropicale, Limoges, France b Université de Limoges, UMRS 1094, neuroépidémiologie tropicale, Institut d’épidémiologie neurologique et de neurologie tropicale, CNRS FR 3503 GEIST, Limoges, France c Département de neurologie, centre hospitalier et universitaire de Brazzaville, Congo d King’s College London, Institute of Psychiatry, Psychology and Neurosciences, Health Services and Population Research Department, London, Royaume-Uni e Inserm U1219, université de Bordeaux, Bordeaux, France f CHU Limoges, département d’épidémiologie de biostatistique et de méthodologie de la recherche, Limoges, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Kehoua) Introduction Le vieillissement de la population pose un problème majeur de santé publique en Afrique sub-saharienne. Les règles traditionnelles de parenté fragilisent la personne âgée démente (PAD) conduisant à la stigmatisation de celle-ci dans le cercle familial. L’objectif de notre étude est d’analyser la situation des PAD en fonction des liens d’alliance, de filiation et de germanité. Matériel et méthodes Étude qualitative de type ethno-anthropologique, conduite au Congo, en zones urbaine et rurale, lors d’un séjour de trois mois d’immersion sur le terrain. Cette recherche a été réalisée par entretiens non directifs, observation participante, recueil d’histoires de vie des enquêtés, PAD (issues d’une enquête antérieure porte-à-porte) et leurs aidants familiaux (AF), suivi d’une analyse du contenu verbatim avec choix des catégories thématiques. Les entretiens ont été menés en franc¸ais et en langues locales : Kituba, Lingala, Téké et Lari. Résultats Trente-six récits de vie ont été recueillis (19 en zone urbaine et 17 en zone rurale). Deux critères favorisent l’irruption de la maltraitance envers les PAD : le système de parenté, selon les ethnies, matrilinéaire ou patrilinéaire, peut être protecteur ou défavorable, et les conditions matérielles des AF. Plus elles sont précaires, plus la PAD est maltraitée : privation de soins, de nourriture, isolement, accusation de sorcellerie, menaces, escroqueries. Ce sont surtout les AF qui sont à l’origine de la maltraitance. Discussion La qualité de la cohabitation familiale entre PAD et AF est fragile. Les PAD n’ayant pas de revenus ne sont pas les bienvenues dans les ménages des AF. L’individualisme prédomine en zone urbaine entraînant les ruptures des liens sociaux avec les PAD au profit d’une cohésion sociale plus forte en zone rurale. Conclusion Les difficultés économiques des AF et la non-participation des PAD aux charges sont sources majeures de stigmatisation des PAD. Mots clés Parenté ; Stigmatisation ; Démences ; Congo Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.062 C3-5
Cascade d’accès au traitement antirétroviral et rétention à 12 mois des enfants infectés par le VIH dans la collaboration IeDEA d’Afrique de l’Ouest (pWADA) V. Leroy a,∗ , K. Kouakou b , K. Malateste c , F. Dicko d , S. Desmonde c,e , M. Folquet-Amorissani f a Inserm U1027, université Paul-Sabatier, Toulouse, France
Objectif Analyser la cascade d’accès au traitement antirétroviral (TAR) préTAR et la rétention post-TAR à 12 mois chez les enfants du réseau IeDEA d’Afrique de l’Ouest. Méthodes Tous les enfants infectés par le VIH-1, âgés de 0–19 ans et naïfs de TAR dans les cohortes pédiatriques de soins du réseau pWADA ont été inclus de 2004 à 2014. Nous avons décrit les proportions d’enfants initiant un TAR depuis l’inclusion, les occasions manquées de TAR (décès, perte de vue [PDV]), puis la rétention 12 mois après initiation du TAR. Résultats Parmi les 7706 enfants inclus dans 11 sites (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Sénégal, Togo), 56,7 % étaient des filles, l’âge médian était de 6 ans, la médiane des CD4 était de 439/mm3 ou 17 %. Globalement, 63,3 % ont débuté un TAR dans un délai médian de deux mois, 2,8 % sont décédés, 8,0 % n’ont pas débuté de TAR, et 25,9 % étaient PDV avant un TAR. Douze mois après initiation du TAR, 93,2 % restaient traités, 3,6 % étaient décédés et 3,2 % étaient PDV. Avant 2 ans, l’accès au TAR était de 42,3 % et la rétention à 12 mois de 92,2 %. Ces proportions respectives étaient de 79,8 % et 94,2 % chez les enfants de 2–5 ans ; 80,3 % et 94,0 % chez les 5–10 ans ; 78,8 % et 92,4 % chez les 10–15 ans ; et 68,2 % et 83,3 % chez 15–19 ans. Conclusion De nombreux obstacles à l’initiation du TAR pédiatrique demeurent : les enfants âgés de 15–19 ans et avant 2 ans ont les plus faibles accès par rapport aux autres âges. En outre, les adolescents âgés de 15–19 ans ont également une rétention plus faible que les autres classes d’âges. Les enfants aux extrémités du spectre de l’âge pédiatrique ont besoin d’interventions plus efficaces et ciblées pour améliorer leur prise en charge. Mots clés Accès ; Traitement antirétroviral ; Pédiatrie ; Afrique Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.063
Session C4 – Santé au travail C4-1
Reprise du travail après un arrêt de travail prolongé à la Poste et facteurs associés L. Courouve b , A. Duburcq b,∗ , P. Havette a , W. Dab c , Groupe la Poste comité des médecins du travaila a Groupe la Poste, France b Cemka-Eval, Bourg-la-Reine, France c Conservatoire national des arts et métiers, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Duburcq) Introduction Avec l’évolution des données démographiques du monde du travail, la prise en compte de la relation entre vieillissement, santé et travail constitue aujourd’hui une problématique essentielle. Le comité des médecins du travail du groupe la Poste (COMTLP) a souhaité étudier le problème du maintien dans l’emploi et le rôle de l’âge dans cette problématique. Méthode Une étude épidémiologique transversale a été conduite en 2015 par les médecins du travail du groupe la Poste afin d’identifier les facteurs personnels, médicaux et professionnels associés au maintien dans l’emploi après un arrêt de travail. Les agents ont été inclus par leur médecin du travail, lors de la visite de reprise ou de pré-reprise après un arrêt d’au moins 30 jours. Le questionnaire était complété par le médecin en leur présence. Les facteurs associés à la reprise du travail ont été analysés par un modèle de régression logistique.
VIIe Congrès international d’épidémiologie « Épidémiologie et santé publique » / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S173–S213 S195 Résultats Au total, 32 médecins du travail ont participé et inclus 819 postiers dont 61,3 % de femmes. L’âge moyen est de 50,4 ans et 58,7 % des agents avaient plus de 50 ans. Au moment de la visite, la moitié des salariés pouvaient reprendre sur leur poste sans aménagement ni reclassement (51,2 %), 38,9 % avec des aménagements matériels ou organisationnels, 6,3 % en étant reclassés sur un autre poste et 3,6 % ne pouvaient pas reprendre le travail. Les analyses multivariées permettront d’étudier le taux de reprise avec ou sans aménagement du poste à la suite de la visite en fonction des caractéristiques personnelles des agents (âge, sexe, niveau de diplôme, conditions de vie...), du poste de travail (poste, contraintes horaires, physiques, relations au travail), de l’état de santé (réel et perc¸u) et de l’historique d’absence au travail. Discussion Les résultats de l’enquête permettront de proposer des solutions pour favoriser le maintien dans l’emploi, tant sur le plan médical que managérial. Mots clés Arrêt de travail ; Vieillissement ; Maintien dans l’emploi ; Santé au travail Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.064 C4-2
Retentissement de la situation d’aidant non professionnel sur le travail et la santé
P. Fau-Prudhomot ∗ , N. Chadili , M. Coll-Cabarus , F. Locher , P.-Y. Montéléon , C. Wargon Association interprofessionnelle des centres médicaux et sociaux de santé au travail de la région Île-de-France, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Fau-Prudhomot) Introduction Nous avons retenu comme définition de l’aidant « Toute personne qui accompagne et soutient régulièrement un parent, un enfant, un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie, totale ou partielle ». Objectifs Décrire les caractéristiques socio-démographiques et médicoprofessionnelles des salariés en situation d’aidant. Apprécier le retentissement sur le travail, le maintien dans l’emploi et la santé. Méthode L’étude a comporté deux volets : enquête descriptive transversale par auto-questionnaire anonyme standardisé complétée par des entretiens semidirigés. Résultats Au cours du 1er semestre 2015, 155 questionnaires valides ont été analysés. L’échantillon était majoritairement féminin (71,6 %), d’une moyenne d’âge de 47 ans, composé surtout d’employés (52,9 %). La personne aidée était un parent (50 %), un enfant (20,1 %) ou le conjoint (16 %). Le handicap était physique (4 %), psychique (18,2 %) ou les deux (32,9 %). Huit aidants sur dix déclaraient ne bénéficier d’aucune allocation spécifique. Près de 20 % (17,6 %) avait des difficultés à concilier leur situation avec la vie professionnelle. Plus d’un tiers (37,4 %) a été amené à suspendre temporairement son activité professionnelle. Une même proportion a relaté des accidents de parcours professionnel ou un frein à l’évolution de carrière (32,2 %). Un quart des aidants a bénéficié d’un aménagement du poste de travail. Un tiers (33,6 %) déclarait ne pas pouvoir consulter un professionnel de santé aussi souvent que nécessaire. L’analyse multivariée a retrouvé des facteurs de risque en lien avec la conciliation situation d’aidant-vie professionnelle, les accidents de parcours professionnel, ainsi que le poids du handicap ressenti. Les résultats des 19 entretiens conduits par les assistantes sociales du travail ont abouti à une typologie en trois profils : « le super héros », « le méritant », « l’écartelée ». Conclusion Les services de santé au travail doivent proposer des aménagements à l’organisation du travail pour les salariés identifiés en situation d’aidant car ils vivent un « handicap indirect ». Mots clés Prévention ; Aidant ; Santé au travail ; Handicap Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.065
C4-3
La précarité chez des femmes enceintes au travail est associée à plus de risques reproductifs professionnels J.-B. Henrotin a,∗ , V. Vaissière b , M. Etaix c , M. Dziurla a , A. Radauceanu a , S. Malard d , D. Lafon e a Département épidémiologie en entreprise, INRS, Vandoeuvre-les-Nancy, France b Service de santé au travail Béziers-Cœur-d’Hérault, Béziers, France c Service de santé au travail Loir-Nord, Roanne, France d Département études et assistance médicales, INRS, Paris, France e Consultation de pathologies professionnelles, hôpital Raymond-Poincarré, Garches, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J.-B. Henrotin) Objectif Décrire les situations de précarité (SP) chez les femmes enceintes au travail en mesurant leur prévalence, les expositions professionnelles à risque, les mesures de prévention et les relations avec la prématurité. Méthode Il a été conduit une étude transversale en services interentreprises de santé au travail en 2014. Les salariées rec¸ues après leur accouchement par le médecin du travail (MT) répondaient à un auto-questionnaire. L’exposition à des risques professionnels pour la grossesse était évaluée par le MT (physiques, chimiques, biologiques, organisationnels). La SP était mesurée à partir de l’échelle EPICES. Utilisant la nomenclature des catégories socioprofessionnelles de l’Insee (version 2003), le codage des emplois était réalisé par les équipes de MT et contrôlé par un codeur expérimenté. L’information sur la prématurité était recueillie auprès des salariées. Les deux groupes (précarité/non-précarité) ont été comparés en utilisant des analyses unifactorielles (tests du χ2 ) et multifactorielles basées sur une régression de Poisson. Résultats Parmi 1402 salariées enceintes recrutées par 83 MT, 293 salariées (21 %) étaient classées en SP. Les SP concernaient plus particulièrement les employées et les ouvrières mais également certaines professions intermédiaires. Il émergeait une association significative (p < 0,001) entre SP et un ensemble d’expositions professionnelles à risque, notamment les risques physiques. Les salariées enceintes du groupe précarité étaient 4 fois plus à risque de cumuler des risques professionnels (≥ 3). Ajustée sur l’âge, les salariées en SP avaient 4 fois plus de risque d’avoir un enfant prématuré (p = 0,02) lorsqu’elles étaient exposées à plusieurs risques professionnels (≥ 3). Concernant l’organisation de mesures préventives, il n’y avait pas de différences entre groupes. Conclusion Ces résultats soulignent l’intérêt de repérer les SP des femmes enceintes au travail d’autant plus qu’elles sont plus souvent exposées à des risques professionnels pour la grossesse. L’impact sur la prématurité doit être confirmé par d’autres études. Mots clés Grossesse au travail ; Risques professionnels ; Échelle EPICES ; Précarité ; Prématurité Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.066 C4-4
L’incidence de la maladie de Parkinson est-elle plus élevée chez les agriculteurs en France ? S. Kab a,b,c,∗ , F. Moisan b , L. Carcaillon-Bentata d , M. Boussac-Zarebska e , A. Elbaz a,b,c a Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, épidémiologie du vieillissement et des maladies liées à l’âge (CESP), université Paris-XI Paris-Sud, hôpital Paul-Brousse, Inserm U1018, université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), Villejuif, France b Santé publique France, département santé travail, Saint-Maurice, France c Université Paris-Sud, unité mixte de recherche 1018, université Paris-Sud Paris-XI, Inserm U1018, Villejuif, France d Santé publique France, département des maladies non transmissibles et traumatismes, Saint-Maurice, France