PSYCHIATRIE ET
PSYCHOLOGIE
r ves, c a u c h e m a r s et processus de pensde B. G O L S E
J
E voudrais vous proposer maintenant quelques rdflexions sur le r~ve, les cauchemars et les processus de pensde. I1 ne s'agit que de quelques notations un tant soit peu dparses, mais qu'il est peut-~re utile de garder quelque part au fond de notre t~te, en arri~re-plan de tout ce qui sera dit au cours de ces exposds. -- Tout d'abord, comme je l'ai dcrit dans l'introduction du livret rassemblant les rdsumds ou les textes des cinq confdrences de l'anndel la question demeure de savoir pourquoi l'on dort, question apparemment simple et brutale, mais qui demeure bien complexe. Pourquoi l'on dort et pourquoi l'on rive, sont d'ailleurs sans doute deux questions qui ne peuvent p a s s e superposer. Est-ce que t'on dort pour r~ver, est-ce que l'on r~ve pour continuer fi dormir ? Nous avons vu qu'il y a l~i les deux p61es extremes d'une rdflexion qui part de S. Freud pour aboutir aux travaux actuels sur la fonction du r~ve, en passant par le tournant de 1948 lid aux propositions d'A. Garma. Quoi qu'il en soit, en ce qui concerne le sommeil au sens large -- et pas spdcifiquement le r~ve - - il ne faut pas oublier, parall~lement ~l toutes les hypotheses mdtaboliques qui pourront ~tre proposdes, que le sommeil sur le plan psychodynamiJournal
de
PI~DIATRIE
et
de
PUI~RICULTURE
n ~ 5-1992
que correspond fi un ressourcement narcissique qui en lui-mlme est peut-~tre indispensable pour rendre possible les investissements objectaux de la 9 r A t lournee. De meme qu'au cours du developpement la ddcouverte du soi permet la ddcouverte des objets et rdciproquement dit, le sommeil -- par la rdgression narcissique qu'il implique -- se situerait dans le m~me mouvement dialectique par rapport ~i l'dveil (d'o6 la proposition de l'emploi des cures de sommeil comme thdrapeutique antiddpressive dans la mesure off elles permettraient la rdgression fusionnelle, narcissique, fi l'objet primaire perdu).
quelques mots maintenant b propos du r&ve Dans son travail sur l'auto-analyse de S. Freud, D. Anzieu nous montre l'exemple d'une dynamique selon laquelle les moyens d'une ddcouverte sont strictement corrdlds au contenu lui-mlme de la ddcouverte. Ceci est frdquent chez S. Freud, mais peut-ltre gdndral d'un point de vue -dpistdmiologique. Le rive figure pour S. Freud, pour tout psychanalyste et peut-ltre pour tout le monde, la reprdsentation symbolique du corps de la m~re, lieu d'accomplissement originaire du ddsir de l'enfant. 283
PSYCHIATRIE ET P S Y C H O L O G I E
De ce fair, comprendre les rives, interpreter ses propres reves, c etaxt en quelque sorte pour S. Freud, et c'est peut-ltre au fond, pour chacun de nous, le moyen de reconqu~rir, de rep~n~trer, de reposs~der ce corps maternel perdu. Autrement dit, quand S. Freud fait de l'interpr~tation des r~ves ]a ,~ vole royale ~, qui m~ne ~ l'inconscient et ~l la d~couverte du complexe d'Cedipe, il rejoue du meme coup -- comme par reverberation sur un plan symbolique -- le mouvement m i m e de sa -propre quite 0edipienne, celle-ci formant peut-ltre d'ailleurs le socle de toute nouvelle d~couverte. Je cite D. Anzieu : ,, Freud est un nouvel Cedipe conquerant 1 mconsclent >>, et 3 ajoute, il decouvre l'C~dipe par l'interpr@tation des rives qui symbolisent pr~cisdment sa propre dynamique cedipienne. Peut-ltre en va-t-il de m~me pour nous, chaque nuit ? Remarquons qu'il y aurait 1~ un @clairage intdressant sur la question des rives qui permettent la r~volution de certains probl~mes (pos@s pendant la veille). De nombreux chercheurs se sont pench@s sur cette question mais en l'approchant directement par la vole des contenus psychiques. Ici, c'est plut6t la structure des contenants qui est en jeu: l'interprdtation du r~ve, et ceci quel que soit son contenu, ~tant en sol un acre, un contenant psychique qui r@sout symboliquement la probl@matique oedipienne inconsciente mais insistante. Ma deuxi@me remarque concerne ensuite la distinction introduite par M. Kahn et qui me paralt tr~s f~conde. Cet auteur distingue en eff~t <,le processus du r@ve >>qui est une donn@e biologique du r~ve >, qui est une conqulte de ~ l ' experience ' " du ddveloppement de la personne. Normalement, l'exp@rience du rive s'#taye -- le terme 'est @videmment important -- sur le processus du rive et permet l'int@gration dans le psychisme des exp&iences v@cues, mais i] est probable que cet @tayage n'est pas donnd d'embl@e et qu'il n@cessite un assez long travail maturatif et ceci me paratt utilement @clairer les discussions sur les rives ou non-r~ves de la p&iode pdrinatale. Voici quelques r@flexions quant aux fonctions possibles du rive proprement dit. ^
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9 Dans son travail de 1968, A. Bourguignon d@membre la fonction du reve^ en une fonction de stimulation, une fonction de d@charge, une fonction de substitution et une fonction d'intdgration ou de liaison. 9 Lors du Colloque Charcot qui s'~tait tenu ~i La Salpltri~re en novembre 1989, Mme Challamel envisageait le r61e du sommeil paradoxal dans les processus d'apprentissage, sa fonction dite ~ sentinelle ,, par F.T. Snyder et enfin la thdorie de 284
H.P. Roffwarg selon laquelle le sommeil paradoxal ,, permettait la mise en place et le d~veloppement des circuits nerveux, la maturation du cerveau au cours de la vie foetale et des tout premiers mois de la vie >>. 9 Pour ma part, et sans que cela invalide ou exclue aucune de ces theories, je voudrais pointer deux fonctions possibles du rive dont la prise en compte me paralt f~conde. I1 s'agit, d'une part, des rapports entre le rive et la m~moire et, d'autre part, des liens entre le rive et les processus originaires de pens~e.
r@ve e t m@moire
L'id~e que le rive pourrait avoir une fonction de consolidation mn~sique n'existait pas du temps de S. Freud. Certains travaux relativement r~cents, comme ceux de M. Jouvet par exemple, sont venus ~tayer une telle hypoth~se qui a alors ~t~ reprise comme argument antipsychanalytique par certains d~tracteurs du module freudien. En r~alit~, un auteur comme S.R. Palombo montre notamment, dans un travail de 1976 sur ,, Le rive et le cycle de la m~moire >>(Int. Rev. Psychanal.J, c o m m e n t peuvent se concilier autour du rive les perspectives cognitives, neurobiologiques et m~tapsychologiques. S.R. Palombo ~met en effet l'hypoth~se que pour consolider les restes diurnes, le rive va effectuer un travail de connexion associative pour les lier ~ des traces d~j~ inscrites. C o m m e le rlveur lui-mlme, le rive travaillerait donc par association, c est-a-dlre par mtegrauon et encodage des restes diurnes au r~seau ~pist~mique, l'encodage et la liaison se faisant pr~cis~ment sur les noeuds des traces mn~siques les plus anciennes et les plus stables. S.R. Palombo dmet aussi des hypotheses sur la figurabilit~ par l'image qui serait li~e au travail de l'h~misph~re droit fonctionnant, on le salt, sur un mode plus analogique que digital. Quoi qu'il en soit, les travaux de S.R. Palombo, sur lesquels s'appuie beaucoup actuellement D. Wildlocher, montrent que cognition, neurobiologie et m~tapsychologie ne sont pas incompatibles si on prend en compte la dimension antitraumatique du r~ve. Autrement dit, si les testes diurnes ont besoin d'&re consolid~s, c'est parce que ce sont des ~l~ments qui nous mobilisent encore sur le plan comportemental, parce qu'ils sont en rapport avec des programmes d'action inachev~s, avec ce qu'on pour~ rait appeler des ,, affaires en cours >,. Journal de P[:DIATRIE et de PUERICULTURE n ~ 5 - 1 9 9 2
PSYCHIATRIE ET PSYCHOLOGIE Dans cette perspective qui sera abordEe sous un autre angle par J.M. Dupeu (cf. p. 299), les rives correspondraient au fond ~ une sorte de travail de deuil visant ~ transvaser les restes diurnes de la mEmoire procEdurale (ou mEmoire d'action) ~l la mdmoire declarative (mEmoire ~l long terme non mobilisante) et les cauchemars pourraient r@ondre ~ une inefficacitd fonctionnelle du rive ne parvenant dans ce cas ni ~i fixer les restes diurnes, ni fi les d~concentrer progressivement de la mEmoire procEdurale.
r~ves
et processus
originaires
Dans la perspective des travaux sur les processus originaires qui montrent comment les signifiants archa'/ques -- traquEs par de nombreux auteurs -- constituent les prEcurseurs des representations mentales uhErieures plus dlaborEes et plus complexes, plusieurs ElEments m'ont fait penser qu'en dehors de toutes ses fonctions possibles, le rive pourrait aussi avoir celle de rEexpErimenter rEguli~rement, chaque nuit, les processus de liaison qui permettent notamment de passer au cours de l'ontogen~se des processus originaires de pensEe aux processus primaires de la fantasmatisation classique. Certains cauchemars tEmoigneraient alors de l'&hec partiel ou total de ce travail de rEpEtition, au sens thE~tral du terme, des processus de liaison. Quels sont les faits qui peuvent plaider en faveur d'une telle hypoth~se ? Quitte ~l reprendre cette discussion plus loin, je resterai scMmatique pour l'instant. 9 Le sommeil et la phase paradoxale de la femme enceinte ont les mimes caractEristiques que ceux du prEmaturE du mime ~ge de gestation, tout se passant comme si la m~re rEgressait, physiologiquement tout au moins, vers un stade archa'ique d'organisation psychique pendant la nuit ,~. Cette notation d'A. Bourguignon nous indique peut-ltre comment ce que nous appelons actuellement l'interaction fantasmatique entre la mere' et le bEbE est peut-ltre moins dissymEtrique qu'il n'y para~t. Si ~l l'Etat de veille, la m~re fonctionne plut6t dans le registre des processus primaires et secondaires et le bEb~ plut6t dans le registre des processus originaires (au tout d~but de la vie, en tout cas), peut-ltre est-il pensable malgrE tout qu'autour de la naissance de l'enfant, on puisse observer une intense reactivation des processus originaires maternels qui favoriserait la communication empathique de la preoccupation maternelle primaire et dont tEmoignerait indirectement cet accroissement chez elle du sommeil paradoxal. Cette activaJournal de PI~DIATRIE et de PUI~RICULTURE n ~ 5 - 1 9 9 2
tion des processus originaires chez la jeune m~re ne concernerait bien stir pas seulement l'Etat de sommeil, mais aussi les pEriodes dYveil. Rappelons d'ailleurs que les processus originaires ne s'Eteignent jamais, mais qu'ils forment tout au long de la vie le socle inconscient de nos processus primaires et secondaires. * Un deuxi~me argument est lie ~t la constatation qu'ont faite certains chercheurs en rEveillant des sujets lors de chacune de leurs phases successives de sommeil paradoxal et en leur demandant ~l chaque fois le rEcit de leurs rives. I1 semblerait en fair que dans un grand nombre de cas, on assisterait au fil des diffErents cycles de la nuit une rEElaboration progressive du mime th~me onirique central, mais d'une mani~re de plus en plus ,, heureuse ,,, pourrait-on dire, pour le rlveur au fur et ~ mesure de la nuit. Ceci expliquerait par exemple la plus grande frEquence des cauchemars dans la premiere moitiE de la nuit. Mais ceci reflEterait peut-ltre aussi le travail d'organisation, d'intEgration ou de liaison du rive visant ~ Elaborer progressivement les signifiants les plus archa'iques pour les complexifier, les combiner et les dramatiser enfin en scenarios fantasmatiques primaires plus ou moins secondarisEs. Dans cette perspective, certains cauchemars appara~traient alors comme un Echec de ce processus de liaison, l'angoisse surgissant par insuffisance du refoulement des signifiants archa'iques, ~i dimension dYnigme ou d'effroi, en raison de (et aboutissant ~) l'intEriorisation d'une fonction alpha dEfaillame, dans la terminologie de W.R. Bion. Notons en effet que la transcription de l'originaire en primaire a valeur fonctionnelle de refoulement, ce qu'~ sa mani~re S. Freud indiquait dEj'l dans l'une de ses lettres ~ Fliess, la cEl~bre lettre 52 du 6 dEcembre 1896. Pour ceux d'entre vous qui ont vu le film , Rives ,,, d'Akira Kurosawa, je dirai seulement que la structure selon laquelle il est construit est exactement inverse de ce processus, puisque les diffErentes sequences qui le composent, bien s@arEes les unes des autres comme les diffErentes phases de sommeil paradoxal des cycles successifs de la nuit, vont des visions les plus EthErEes aux visions les plus cauchemardesques et des plus articulEes aux plus fragmentaires. Ceci confine ~ un veritable procddE cinEmatographique jouant comme l'inverse ou le nEgatif de la psychophysiologie du rive. 9 Le troisi~me argument est tire de la clinique des enfants autistes. F. Tustin a fait remarquer, et c'est un fait clinique, que l'apparition de cauchemars peut accompagner le dEsenclavage autistique 285
PSYCHIATRIE ET PSYCHOLOGIE chez certains enfants qui manifestement n'ont pas encore acc~dd ~t une organisation de leurs productions psychiques selon le registre des processus primalres. Les cauchemars ont ici ~ la fois valeur de progr~s (en ce sens qu'ils tdmoignent d'une ~bauche de s~lection des premiers signifiants ~l~mentaires) mais en m~me temps valeur d'~chec partiel, me semblet-il, de la fonction onirique qui n'arrive pas encore ~t lier ces signifiants archa]'ques et ~ les organiser ' " f antasmat iq ues. en scenarios 9 Un quatri~me argument provient de la comparaison des r~ves survenant en phase de sommeil paradoxal et de ceux, moins frequents, survenant en phase de sommeil lent. Un auteur comme G. Orlinsky cit~ par W. Dement a mene cette ~tude et ~tabli un bareme en huit points afin de distinguer, au rdveil, les souvenirs oniriques proprement dits de simples r~cits de pens~es ou de signifiants plus ou moins inorganis~s. Cette dtude r~v~la que le pourcentage de r~ve en phase de sommeil lent d@endait essentiellement du seuil utilisd pour la d~finition du souvenir onirique complexe. ScMmatiquement, on peut dire que le sommeil lent ne constitue pas un vide mental, mais que l'activit~ psychique qui s'y manifeste est encore tr~s soumise au registre des processus secondaires. Le.sommeil paradoxal ou plut&t lYtat de r~ve est un veritable ~tat d evell, mais dYveil onente vers le monde int~rieur avec, me semble-t-41, dans le cadre du principe de plaisir-d@laisir, tout un travail d'exp~rimentation et de r~exp~rimentation du passage originaire/primaire. En effet, dans les r~ves les moins dlabor~s qui peuvent dventuellement confiner au cauchemar, la dramatisation avec un sujet, acteur ou spectateur en premiere personne, s'efface, et les contenus oniriques peuvent, on le sait, se r~duire fi des images peu articuldes, des sensations coanestMsiques diverses.., proches par exemple de ce que D. Anzieu a d~crit sous le terme de signifiants formels. 9 Un dernier argument enfin me paralt pouvoir ~tre tir~ des ~tats de sommeil ou de somnolence induits chez l'analy~te dans le cadre du contretransfert. Tr~s globalement, on peut dire qu'il y a, d'une part, des ~tats d'ensommeillement ou de somnolence proches de la reverie creative tels que les a ~tudi~ notre coll~gue P. Lombard dans son article sur ,, Le silence de la mire ,, et, d'autre part, des ~tats de somnolence paralysante li~s fi une emprise plus ou moins destructive du patient comme nous le montre C. Athanassiou dans un article 286
relativement r~cent (Journal de la psychanalyse de l'enfant, 1989, n ~ 6). Bien entendu, ces deux types de r~actions contretransf~rentielles renvoient ~l la polarit~ pulsion de vie/pulsion de mort, mais peut-~tre peut-on imaginer qu'en fonction du p61e prevalent, p61e de liaison ou p61e de d~liaison, on assiste ~t un blocage ou non de l'int~gration des signifiants dl~mentaires en images mentales plus complexes. Le blocage du passage originaire/primaire produirait la somnolence mortif~re, la primarisation des processus originaires donnant lieu, elle, ~t une capacit~ de r~verie de type maternet. Tels sont les quelques arguments qui peuvent faire penser qu'en dehors de toutes les fonctions que le r~ve peut ~galement recouvrir, il a peut-~tre aussi celle de r@~ter, de r~exp~rimenter chaque nuit l'une des ~tapes centrales de l'ontogen~se de l'appareil psychique, ~l savoir le passage des processus originaires aux processus primaires, l'organisation et lu des premiers signifiants en representations fantasmatiques plus sophistiqu~es. Ceci, je crois, ne retire rien fi l'id~e de S. Freud qui faisait des restes diurnes le mat~riau du r~ve et des motions de d~sir l'entrepreneur du r~ve, car ce dont je parle ici renvoie ~ des modalit~s de traitement des significations et fi leur agencement structural plut6t qu'fi leur vis~e ou ~ leur but psychodynamique. Pour clore mon introduction, je voudrais maintenant attirer votre attention sur un tout autre sujet. I1 y a quelques jours, au nom de l'Association mondiale de psychatrie du nourrisson et fi l'initiative de son president, le Pr S. Lebovici, je me trouvais ~ Varsovie pour envisager les liens qu'il serait possible d'~tablir entre cette association, la Soci~td polonaise de psychiatrie de l'enfant et l'Association internationale de psychanalyse. J'ai rencontrd l~l-bas des gens qui m'ont beaucoup touchd par leur enthousiasme extraordinaire en d@it d'une insondable p~nurie de moyens. Nous allons travailler et r~fl~chir ensemble autour de ce th~me du sommeil. Comme partout en Europe de l'Ouest, nous allons peut-~tre le faire sans plus nous rendre compte du niveau de luxe et de sophistication qui est le n6tre, tant sur le plan des ~quipements, en hommes et en materiel, que sur celui des appareillages tMoriques. En Europe de l'Est, il y a des gens merveilleux ~t qui, de ce point de vue l~t aussi, nous apparaltrions comme vivants sur une autre plan~te. I1 ne s'agit pas l~l d e nous culpabiliser complaisamment. Simplement de savoir et de rappeler qu'humainement nous sommes tous embarquds sur Journal de PEDIATRIE et de PUI~RICULTURE n ~ 5 - 1 9 9 2
PSYCHIATRIE ET PSYCHOLOGIE le m~me navire et que, je l'esp~re le plus rapidement possible, la psychiatrie infantile et la psychanalyse de l'enfant qui existent d~j~l dans ces pays pourront non seulement nous rejoindre et b~n~ficier de nos acquits, mais aussi nous apport~r l'ex-
p~rience unique qu'ils vont vivre -- qu'ils sont en train de vivre -- face ~t ces b~b~s plong~s dans un monde en plein remaniement. Personne n'a convaincre l'autre. Nous avons tous ~l gagner d'une impregnation r~ciproque. []
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