Situation actuelle en France de l'encéphalite à tique

Situation actuelle en France de l'encéphalite à tique

M6d Mal Infect. 1995 ; 25, Spdcial : 660-4 Situation actuelle en France de 1'enc6phalite tique* D. CHRISTMANN**, T. STAUB-SCHMIDT**, J.R GUT***, M...

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M6d Mal Infect. 1995 ; 25, Spdcial : 660-4

Situation actuelle en France de 1'enc6phalite

tique*

D. CHRISTMANN**, T. STAUB-SCHMIDT**, J.R GUT***, M. COLLARD****, J.L. WIEDERKEHR*****, R KIEFFER****** et D. STORCK**

RESUME

La m6ningo-enc6phalite ~ tique due au virus TBE (Tick-Borne Encephalitis) est surtout r6pandue en Asie et en Europe Centrale. Le premier cas observ6 en France l'a 6t6 en 1968. Depuis 21 observations ont pu &re r6unies jusqu'en 1994. Le tableau clinique r6alis6 6tait une m6ningite isolde (6 cas), une m6ningo-enc6phalite (13 cas), une m6ningo-radiculite (1 cas) et une phase primaire d'infection (1 cas). Tous les patients se sont contamin6s en Alsace ofa il existe vraisemblablement plusieurs foyers, deux &ant pr6dominants. Cette pathologie est probablement sous-estim6e et une surveillance plus 6troite s'av~re ndcessaire. Mots-cl~s : Virus TBE - Flavivirus - Tique - M6ningite - M6ningo-enc6phalite.

L'enc6phalite ?~tique est due an virus TBE (Tick-Borne Encephalitis). I1 s'agit d ' u n flavivirus dont il existe 2 sous-types (Eastern et Western) (1, 2). I1 est habituellement transmis par des tiques du genre Ixodes, Ixodes persulcatus en Asie, Ixodes ricinus en Europe Centrale et de l'Est. L a possibilit6 de transmission par du lait cru contamin6 a 6t6 rapport6e. L'enc6phalite ~ virus T B E repr6sente la plus importante arbovirose europ6enne, cause notable de morbidit6 en Asie et en Europe de l'Est, notamment chez les sujets plus particulibrement expos6s. L a prdvalence est importante en Europe Centrale notamment en Autriche. Elle n'est pas n6gligeable en Suisse et en Allemagne, en particulier en Bavi~re (3, 4, 5, 6, 7). La France n'est pas 6pargn6e puisque des cas ont 6t6 r6pertorids en Alsace. Ces observations sont encore limit6es mais p r o b a b l e m e n t sous-estim6es. C ' e s t en 1968 que la l~re observation a pu atre r e c o n n u e en Alsace, ceci fi partir d ' u n e analyse r6trospective de s6mm de patients ayant pr6sent6 une atteinte du syst6me nerveux central sans 6tiologie connue. Une enqu&e sur * 4e Colloque sur le Contr61e Epid6miologique des Maladies Infectieuses - Institut Pasteur de Paris - 19 mai 1995. ** Unit6 des Maladies Infectieuses et Tropicales, Clinique M6dicale A - H6pital Civil, H6pitaux Universitaires de Strasbourg, 1 place de l'H6pital, BP 426 - F-67091 Strasbourg Cedex. *** Institut de Virologie, Facult6 de M6decine de Strasbourg. **** Clinique Neurologique, H6pital Civil, H6pitaux Universitaires de Strasbourg. ***** Service de M6decine, H6pital Pasteur, Colmar. ****** Service de M6decine, H6pital d'Altkirch.

le terrain a 6t6 initi6e ~t partir de cette o b s e r v a t i o n ( H a n n o u n et coll.). C ' e s t ~t cette o c c a s i o n q u ' u n membre de l'6quipe de recherche devait se contaminer (8). Le virus sera isol6 chez cette personne. De nouvelles observations ont 6t6 faites depuis 1968, certaines ayant fait l'objet de publications isol6es (9, 10, 11, 12, 13). C ' e s t ainsi que 21 dossiers ont pu ~tre r6unis et analys6s fi partir des donn6es s6rologiques de l'Institut de Virologie de Strasbourg et des observations publides anxquelles il convient d' ajouter 2 cas dont les dossiers n ' o n t pas pu ~tre analys6s.

ANALYSE DES OBSERVATIONS L'analyse des 21 dossiers permet de noter une nette p r 6 d o m i n a n c e m a s c u l i n e dans cette petite s6rie de patients (16 hommes, 5 femmes). L'fige m o y e n des patients est de 41,4 ans avec des extrames allant de 14 ~t 76 ans. Un ant6c6dent r6cent de morsure de tique est retrouv6 dans 15 observations, morsures soit uniques soit multiples. Le moment de la contamination se situe entre les mois de mai et d'octobre avec une nette pr6dominance en mai-juin (13 cas sur 21).

Manifestations cliniques L a premiere phase de cette infection est assez r6guli6rement pr6sente et se caract6rise par un syndrome viral (16 cas sur 21), seule manifestation dans un cas. I1 comporte des signes cliniques vari6s parmi lesquels la fi~vre est constante, associ6e parfois ?~ une pharyngite, des algies diffuses, des vertiges, des troubles digestifs avec

660

TABLEAU I : Manifestations cliniques des infections ~ virus TBE Patients

R6f.

1

Sexe

Age

Morsures de tiques

_Date de l'infection

Phase primaire

Manifestations neurologiques

M

35

+++

08-68

+

M

2

9

F

25

+++

09-70

+

ME

3

10

M

31

++

06-85

+

ME

4

M

16

?

05-88

+

ME

5

M

76

+++

06-88

ME

6

F

45

?

06-89

M

7

M

62

++

07-89

ME

8

M

33

?

07-89

+

M

9

M

38

+

05-90

+

ME

10

M

19

?

05-90

+

ME

11

11

M

41

+

09-91

+

MRad

12

13

M

35

?

05-92

?

ME

13

M

47

++

06-92

+

ME

14

F

65

++

05-93

+

ME

F

59

+

06-93

+

M

16

M

52

++

08-93

?

M

17

M

64

+

10-93

+

ME

18

M

27

?

05-93

+

19

M

50

++

05-94

+

ME

15

12

20

F

14

+

05-94

+

ME

21

M

36

+

08-94

+

M

M : m6ningite; ME : m6ningo-enc6phalite; MRad : m6ningo-radiculite.

vomissements et diarrh6es, parfois des frissons, une asth6nie marqude, une 6ruption cutan6e pr6s des zones de morsure (tableau I).

syndrome pyramidal isol6 dans un cas. La d u r & d'hospitalisation est tr~s variable allant de 3 jours ~ 47 jours.

Donn&s des examens compl6mentaires L a deuxi~me phase repr6sent6e par l'atteinte neurom6ning6e observ6e dans 20 cas, se d6veloppe dans un contexte de fi~vre constante apr~s une phase de r6mission clinique plus ou moins nette et se traduit par une m6ningite isol6e (6 cas), une m 6 n i n g o - e n c 6 p h a l i t e (13 cas) et une m6ningo-radiculite (1 cas). Les manifestations neurologiques sont vari6es : syndrome extrap y r a m i d a l , s y n d r o m e c6r6belleux, troubles de l'6quilibre, convulsions, diplopie, abolition des rdflexes ost6o-tendineux, ddficit moteur, ataxie. Dans 3 cas, les patients pr6sentaient un syndrome confusionnel associ6 dans 2 observations ~t une d6tresse respiratoire n6cessitant l ' i n t u b a t i o n et ventilation ( r e s p e c t i v e m e n t de 24 jours et de 4 jours). L'6volution s ' e s t faite sans s6quelles. I1 faut uniquement signaler la prdsence d'un

661

Le diagnostic a toujours 6t6 6tabli sur les donn6es de la s6rologie et dans un cas par isolement du virus ~ la culture (obs. n°2). A partir de 1988 le diagnostic a pu &re affin6 par la d6termination des anticorps de type IgM (technique ELISA). Dans 5 observations, la s6rologie a 6t6 faite sur le L C R et s'est av6r& positive avec pr& sence d'IgM. La s6rologie vis-a-vis de Borrelia burgdorferi, faite 16 fois sur 21, 6tait positive dans un cas (tableau II). Les autres d o n n & s du laboratoire permettent de noter une hyperleucocytose 15 fois sur 17 (absence de pr6cision dans 4 cas). Les anomalies du L C R sont constantes : - la c e l l u l o r a c h i e est en m o y e n n e de 178,5 61&

ments/mm 3 avec des valeurs comprises entre 10 et 1050 leucocytes/mm3. La formule est le plus souvent panach6e, la lymptiocytose variant de 11 a 98 % (moyenne 48,8 %); - la prot6inorachie est normale ou mod&6ment 61ev6e, allant de 0,22 ~t 2,25 g/l, avec une moyenne de 0,82 gO. Parmi les autres examens compl6mentaires, I'EEG fait dans 8 cas 6tait constamment le si~ge d'anomalies. Le scanner c6r6bral, fait dans 10 cas, 6tait normal sauf dans une observation o ) existait une dilatation asym6trique des ventricules lat6ranx. L'IRM c6r6brale, r6alis6e dans 5 cas, a permis de noter de discr6tes anomalies ~t type d'hypersignal dans la r6gion post6ro-externe du pallidum gauche (obs. n°9), des 16sions punctiformes hyperintenses multiples (obs. n°12), et des 16sions hyperintenses du tronc c6r6bral (obs. n°20).

METHODES

DIAGNOSTIQUES

A c6t6 des donn6es cliniques et du contexte 6pid6miologique, le diagnostic sera 6tabli sur l'isolement du virus ou sur la s6rologie. L'isolement viral est possible ~tpartir du sang en phase vir6mique et parfois secondairement du LCR. Cet isolement est difficile, n6cessitant des techniques sp6cifiques complexes et exige des pr6cantions particuli6res en raison du risque de contamination accidentelle. La s6rologie repr6sente la technique de routine. Plusieurs m6thodes ont 6t6 utilis6es. La m6thode ELISA, plus r6cente, plus sp6cifique, permet de d6tecter les anticorps de type IgM plus pr6cocement (14). L'utilisation d'une technique par immunocaptation, qui permet d'61iminer les fanx positifs li6s ?t la pr6sence de facteurs

T A B L E A U II : R~sultats b i o l o g i q u e s

Patients

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21

/mm 3

LCR Lymphocytes %

528 153 82 60 210 266 27 25 30 74 300 104 100 50 10 ? 1050

62 54 42 ? 11 57 21 20 85 60 75 98 41 20 36 ? 17

Cell.

100 44 o

83 48 o

Prot.

LCR

g/1

IgM

? 1 0,67 0,42 0,68 ? 0,22 0,75 1,2 0,46 0,60 2,25 0,77 0,56 0,55 ? 1,22

S6rologie TBE S6rum IgM

S6rologie B.b. IgG

+

1,14 0,74 o

+ isolement viral

o

+

o

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

+

o

+

o

+

+

+

o

+

o

+

o

+

o

+

o

+

o

+

o

+

+

o

+

+

o

o

+

o

Cell. : cellules; Prot. " prot6ines; o : non r6alis6; B.b. : Borrelia burgdorferi.

662

o

o

+

o

rhumatoYdes, est plus fiable. La drtection d'anticorps dans le LCR est possible mais leur apparition est en grnrral plus tardive (15).

NEUSTAD] 1'2

,2:

SARBEBRUC~

DONNEES E P I D E M I O L O G I Q U E S L'rtude 6pidrmiologique permet plusieurs constatations : - les observations paraissent plus frrquentes ou le diagnostic est plus souvent 6voqu6 depuis 1985, - la p6riode de 1' annre o~) il existe un risque de contamination s'6chelonne de mai jusqu'~ octobre avec une prddominance en mai-juin, - au plan g6ographique, il existe plusieurs zones de contamination reconnues pour l'instant (figure 1). Deux d'entre elles sont particulirrement nettes : l'une dans une for& de la proche banlieue Sud de Strasbourg (8 cas), 1' autre dans les vall6es de Munster et de Guebwilier (7 cas).

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DISCUSSION

663

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Apr~s une incubation de 7 h 14 jours, la maladie peut 6voluer en 2 phases. La premiere phase, inconstante, dure de 1 h 8 jours et correspond ~ la virrmie. Elle associe diffrrents signes cliniques. Dans nos observations, l'existence d'une pharyngite dans 50 % des cas doit ~tre soulignre. Cette premirre phase est suivie d'une r6mission complete plus ou moins longue qui prrc~de la deuxi~me phase de la maladie qui n'est prrsente que chez une proportion variable de sujets infectrs (5 h 10 % en Suisse, 30 % en Autriche). La traduction clinique est tr~s variable, mrningite et mrningoencrphalite se partagent en g6nrral le tableau, les formes mrningo-encrphalomyrlitiques &ant peu frrquentes. [1 faut remarquer que la proportion de mrningo-encrphalites est plus nette (13 lois sur 21) dans notre srrie. Le diagnostic repose sur la srrologie au moment de la deuxi~me phase des complications neuromrningres alors que l'isolement du virus h partir du sang au cours de la premiere phase virrmique reste exceptionnelle. Le seul traitement est symptomatique.

,

).

1

A c6t6 de ces donn6es, la r6alit6 et l'importance de l'infestation par ce virus ont 6galement 6t6 illustrres par une enqu~te non publide faite par l'Institut de Virologie de Strasbourg chez 619 professionnels de la forat dans 10 drpartements de l'Est de la France au cours du ler semestre 1989 : 47 sujets avaient une s6rologie positive en IgG vis-a-vis du virus TBE.

Les constatations faites apropos de ces 21 observations sont comparables aux donnres de la littrrature (16, 17, 18, 19, 20).

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Fig.

1

:

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Zones grographiques de contamination

Des s6quelles peuvent persister ou r6gresser tr6s lentement apr~s cet 6pisode alors que la mortalit6 reste rare en Europe : 1 % en Suisse, 2 % en Autriche et en Allemagne. CONCLUSION La prrsence du virus TBE ne doit plus ~tre nrgligre en Alsace oh plusieurs foyers semblent s'individualiser pour l'instant. Cette situation implique 3 cons6quences : - la n6cessit6 de rechercher syst6matiquement ce type de virus au cours d'une mrningite ou une m6ningoencrphalite survenant au printemps ou en 6t6, en particulier apr~s morsure de tique, - la reconnaissance d'rventuels autres sites g6ographiques contaminrs, - la prrvention 6ventuelle par la vaccination chez les sujets ?~risque srjournant dans ces zones contamin6es.

SUMMARY

CURRENT EPIDEMIOLOGICAL STATUS OF TICK-BORNE ENCEPHALITIS IN FRANCE

Tick-Borne Encephalitis (TBE) virus is a member of the flaviviridae family causing meningitis and meningoencephalitis particularly in Asia and Central Europe. In France the first case of TBE infection was observed in 1968. Since, and until 1994, we have collected 21 cases of patients according to personal observations and literature datas. Clinical features observed are meningitis (6), meningo-encephalitis (13), meningo-radiculitis (1) and an isolated febrile syndrome in one case. All these patients were contaminated in Alsace where this infection is probably underestimated. Further survey should be performed to clarify the real incidence of TBE virus in France. Key-words : TBE virus - Tick - Meningitis - Meningo-encephalitis.

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