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Souffrance psychique liée au travail et caractéristiques du travail chez les salariés vus en consultation de médecine générale en Nord-Pas-de-Calais : étude Héraclès
Communications orales re´gulation socio-professionnelle (exemple des TPE nombreuses dans le BTP). Nous proposons ensuite d’interroger le champ des possibles ainsi que les limites de nos interventions aupre`s des entreprises adhe´rentes, notamment a` travers les contraintes organisationnelles, les possibilite´s d’action des diffe´rents acteurs, la le´gitimite´ et le pe´rime`tre d’activite´ de l’IPRP. Mots cle´s Psychosociologie ; RPS ; Pratique professionnelle ; SST De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.399 T9-CO-2-4
Effet d’un transfert de services sur la qualite´ de vie au travail des agents hospitaliers : une e´tude transversale Rafael Alcaraz-Mor*, Gauthier Bellagamba, Lucas Michel, Laura Giovannetti, Lucie Merigot, Marie-Claude Lagouanelle, Nicolas Guibert, Marie-Pascale Lehucher-Michel AP–HM, Marseille, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Alcaraz-or) Contexte La restructuration est un processus visant a` apporter un avantage strate´gique ou une meilleure performance a` une organisation. Cependant, les restructurations ne produisent pas toujours l’effet attendu et peuvent induire des effets ne´fastes sur la sante´ des travailleurs. Objectif Cette e´tude propose de comparer certains de´terminants de la qualite´ de vie au travail entre une population transfe´re´e et une population te´moin. Me´thodes Une e´tude transversale a e´te´ mene´e par auto-questionnaire douze mois apre`s le transfert de 4 services (304 agents) entre deux sites d’un e´tablissement public de sante´, hospitalo-universitaire, franc¸ais. L’e´tude a explore´ les contraintes mentales professionnelles, la sante´ perc¸ue et les contraintes psycho-organisationnelles ainsi que les caracte´ristiques socioprofessionnelles et la perception des conditions de travail. Les re´sultats ont e´te´ compare´s entre la population transfe´re´e et la population te´moin a` l’aide d’analyses statistiques descriptives univarie´es, puis multivarie´es. Re´sultats Un total de 452 agents a participe´ a` l’e´tude. Compare´e a` la population te´moin (n = 272), la population transfe´re´e (n = 180) a pre´sente´ une pre´valence plus forte de la contrainte mentale « isostrain ». La sante´ mentale et la sante´ physique perc¸ues n’ont pas diffe´re´ significativement entre les 2 populations. La population transfe´re´e a pre´sente´ e´galement des contraintes psycho-organisationnelles plus fortes concernant « l’organisation qui permet la communication » et « les relations au sein de l’e´quipe soignante ». Les deux tiers de la population transfe´re´e ont de´clare´ proce´der a` de nouvelles me´thodes de travail depuis le transfert, mais seulement 20 % auraient eu une formation a` l’arrive´e. Les trois quarts des agents des 2 groupes ont de´clare´ avoir une satisfaction professionnelle et du plaisir a` aller travailler. Les agents transfe´re´s ont davantage de´clare´ s’interroger sur leur intention de quitter leur poste de travail que les agents de la population te´moin. Conclusion Le transfert semble avoir induit un sentiment d’incertitude et d’isolement des agents transfe´re´s. Une communication plus adapte´e aurait sans doute pu re´duire ce sentiment et pre´venir d’e´ventuels effets sur la sante´. Des e´tudes futures pourraient e´valuer le roˆle mode´rateur d’un infirmier de liaison entre les diffe´rents services concerne´s par une ope´ration de transfert. Mots cle´s Qualite´ de vie au travail ; Restructuration hospitalie`re ; Stress ; Administration et organisation ; Hoˆpitaux De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.400
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Souffrance psychique lie´e au travail et caracte´ristiques du travail chez les salarie´s vus en consultation de me´decine ge´ne´rale en Nord-Pas-de-Calais : e´tude He´racle`s Lionel Ferreira Carreira1,*, Nadia Younes2, Mathieu Riviere3, Laurent Plancke4, Helene Prouvost5, Caroline De Pauw6, Patrick Lerouge7, Youenn Toullic7, Thierry Prazuck8, Ariane Leroyer9 1 Pathologie professionnelle et environnement, CHRU de Lille, Lille, France 2 Service de psychiatrie adulte, EA 40 47 (UVSQ), centre hospitalier de Versailles, Versailles, France 3 Re´seau Sentinelles, UMRS 1136 Inserm UPMC, Paris, France 4 F2RSM, Lille, France 5 InVS-Cire Nord, Lille, France 6 URPS me´decins libe´raux, Lille, France 7 De´partement universitaire de me´decine ge´ne´rale, universite´ de Lille 2, Lille, France 8 Service des maladies infectieuses et tropicales, CHR d’Orle´ans-La Source, Orle´ans, France 9 De´partement universitaire de me´decine et sante´ au travail, EA4483, universite´ de Lille 2, Lille, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Ferreira Carreira) Introduction Dans le but de faciliter la prise en charge, en me´decine ge´ne´rale, des patients pre´sentant une souffrance psychique lie´e au travail, l’e´tude He´racle`s a e´te´ mene´e dans la re´gion Nord–Pas-de-Calais (NPdC) dans le cadre d’un partenariat institutionnel ine´dit. Les objectifs de ce travail e´taient notamment d’estimer la pre´valence des cas de souffrance psychique lie´e au travail en population ge´ne´rale et d’e´tudier les caracte´ristiques du travail associe´es a` cette souffrance psychique. Me´thode s Une e´tude e´pide´miologique transversale a e´te´ re´alise´e aupre`s de la patiente`le d’un e´chantillon de me´decins ge´ne´ralistes du NPdC. Chaque me´decin volontaire devait inclure de fac¸on ale´atoire un maximum de 24 patients majeurs et en activite´ professionnelle, vu en consultation entre avril et aouˆt 2014. Les caracte´ristiques sociode´mographiques et divers facteurs lie´s au travail, pointe´s par le rapport Gollac, ont e´te´ releve´s par un questionnaire comple´te´ en face-a`-face par le me´decin. La souffrance psychique e´tait objective´e par le Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI) et e´tait de´finie comme une re´ponse positive a` l’un des 5 diagnostics suivants : anxie´te´ ge´ne´ralise´e, e´pisode de´pressif majeur, risque suicidaire, de´pendance alcoolique ou abus d’alcool. Le lien avec le travail e´tait appre´cie´ par le me´decin. Les liens entre souffrance psychique lie´e au travail et caracte´ristiques du travail ont e´te´ analyse´s par une re´gression logistique ajuste´e sur le sexe, l’aˆge, les ante´ce´dents et la cate´gorie professionnelle et la taille de l’entreprise. Re´sultats Au total, 121 me´decins ont inclus 2027 patients exploitables. La pre´valence des troubles psychiques en lien avec le travail chez les actifs occupe´s de 18–65 ans du NPdC a e´te´ estime´e a` 25,6 % IC 95 % [23,7–27,5]. La souffrance psychique lie´e au travail e´tait significativement plus fre´quente chez les patients rapportant devoir penser a` trop de chose a` la fois (OR = 2,18, IC 95 % [1,56–3,06]), ayant des difficulte´s a` concilier vie familiale et personnelle (OR = 2,16, IC 95 % [1,56–2,98]), devant cacher leurs e´motions (OR = 1,97, IC 95 % [1,43–2,74]), ayant peur pendant le travail (OR = 1,69, IC 95 % [1,12–2,57]), expose´s a` des agressions (OR = 1,64, IC 95 % [1,18– 2,28]) et travaillant avec la peur de perdre leur emploi (OR = 1,85, IC 95 % [1,28–2,67]). La souffrance psychique lie´e au travail e´tait moins fre´quente chez les patients de´clarant pouvoir employer pleinement leurs compe´tences (OR = 0,65, IC 95 % [0,47–0,90]), estimant que leur travail est reconnu
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Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2016;77:525-534 (OR = 0,44, IC 95 % [0,30–0,65]), ayant l’aide des colle`gues (OR = 0,65, IC 95 % [0,47–0,90]) ou des supe´rieurs (OR = 0,57, IC 95 % [0,40–0,81]) et se sentant capables de faire le meˆme travail qu’actuellement jusqu’a` la retraite (OR = 0,61, IC 95 % [0,44–0,83]). Mots cle´s Burnout ; Risques psychosociaux ; Risques professionnels De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.401 T9-CO-2-6
Troubles de la voix chez les enseignants franc¸ais : pre´valence, facteurs associe´s et retentissement sur le bien-eˆtre au travail et la qualite´ de vie Camille Gallinari, Jerome-Philippe Garsi, Marie-Noe ¨l Vercambre* MGEN, Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Vercambre) Objectif de l’e´tude Les enseignants seraient particulie`rement a` risque de souffrir de troubles vocaux, mais en France peu de donne´es existent. Notre objectif a e´te´ d’e´valuer la pre´valence des troubles vocaux chez les enseignants franc¸ais, d’en de´terminer les facteurs associe´s et d’explorer le retentissement de ces troubles sur le bien-eˆtre. Me´thodes Dans l’enqueˆte postale nationale « Qualite´ de vie des enseignants » (Fondation MGEN/E´ducation nationale, n = 2653), les troubles vocaux ont e´te´ e´value´s au moyen de trois indicateurs : handicap vocal (Voice Handicap Index-10 items), impossibilite´ de faire cours a` cause d’un proble`me de voix depuis le de´but de l’anne´e scolaire, au moins une consultation d’un professionnel de sante´ pour un proble`me vocal. Dans des mode`les multivarie´s, nous avons investigue´ diffe´rents facteurs de risque personnels, professionnels et environnementaux et explore´ le retentissement potentiel des troubles vocaux sur le bien-eˆtre au travail (burnout, absente´isme, satisfaction professionnelle) et la qualite´ de vie globale (questionnaire World Health Organisation-Quality of life-Bref). Re´sultats Treize pourcent des enseignants pre´sentaient un handicap vocal mode´re´ a` se´ve`re, 16 % avaient e´te´ dans l’impossibilite´ de faire cours a` cause d’un proble`me de voix depuis le de´but de l’anne´e scolaire et 23 % avaient de´ja` consulte´ pour un proble`me de voix. Apre`s ajustement, les facteurs significativement associe´s aux trois indicateurs de troubles vocaux e´taient : le sexe fe´minin, une demande psychologique e´leve´e, avoir e´te´ victime de violence psychologique au travail et a` deux indicateurs sur trois : l’aˆge, la pollution ressentie de l’environnement de vie et une origine sociale des e´le`ves de´favorise´e. Les enseignants souffrant de troubles vocaux e´taient moins satisfaits de leur ve´cu professionnel et de leur qualite´ de vie. Conclusion Notre e´tude permet d’objectiver la proble´matique des troubles vocaux chez les enseignants franc¸ais et appuie l’inte´reˆt de re´aliser des actions de pre´vention et de promotion de la sante´ dans cette population. Mots cle´s Troubles vocaux ; Enseignants ; Facteurs de risque ; Qualite´ de vie ; Bien-eˆtre De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.402 T9-CO-3-1
Fragments de clivage d’amphiboles : identification, effets sanitaires et impact sur la re´glementation Emmanuelle Durand1,*, Guillaume Boulanger1, Amandine Paillat1, Dominique Brunet1, Marie-Annick Billon-Galland2, Patrick Brochard3,
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Chantal Dion4, Celine Eypert-Blaison5, Marie-Claude Jaurand6, Didier Lahonde`re7, Daniele Luce8, Laurent Martinon9, Fabrice Michiels10 1 ANSES, Maisons Alfort, France 2 Expert inde´pendant, Paris, France 3 Universite´ Bordeaux II, centre hospitalier universitaire de Bordeaux, Bordeaux, France 4 Institut de recherche Robert-Sauve´ en sante´ et se´curite´ au travail (IRSST), Montre´al, Canada 5 Institut national de recherche et de se´curite´ pour la pre´vention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), Nancy, France 6 Institut national de la sante´ et de la recherche me´dicale (Inserm), Paris, France 7 Bureau de recherches ge´ologiques et minie`res (BRGM), Orle´ans, France 8 Institut national de la sante´ et de la recherche me´dicale (Inserm), Pointe-a`-Pitre, France 9 Laboratoire d’e´tude des particules inhale´es, ville de Paris (LEPI), Paris, France 10 Association interentreprises pour la sante´ au travail en Corre`ze (AIST 19), Brive-La-Gaillarde, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Durand) Les fragments de clivage (FC) sont des particules mine´rales produites a` partir de roches naturelles sous l’effet de contraintes me´caniques, notamment lors de travaux publics (enrobe´s routiers). Certains peuvent, par leur composition chimique et leurs dimensions, eˆtre assimile´s a` des fibres d’amiante. Si les effets des fibres d’amiante sur la sante´ sont bien documente´s, il existe des incertitudes sur la toxicite´ des FC. De plus, les me´thodes analytiques actuelles ne permettent pas toujours de distinguer de fac¸on simple les FC des fibres d’amiante. Dans ce contexte, l’Anses a e´te´ saisie par les ministe`res en charge de la Sante´, du Travail et de l’Environnement pour documenter les circonstances d’expositions professionnelles aux FC, les effets sanitaires en re´sultant et les me´thodes ou crite`res permettant d’affiner les analyses de mate´riaux et d’air. Les FC d’inte´reˆt sont ceux susceptibles d’eˆtre comptabilise´s comme fibres d’amiante lors des analyses d’air, c’est-a`-dire les FC d’amphiboles homologues des amiantes re´glemente´s, a` savoir l’actinolite, l’anthophyllite, la tre´molite, la grune´rite et la rie´beckite, ayant les dimensions d’une fibre de´finies par l’Organisation mondiale de la sante´ (OMS) (L > 5 mm, D < 3 mm, L/D > 3) et donc susceptibles d’eˆtre inhale´es. Les donne´es concernant d’autres espe`ces chimiques d’amphiboles ont e´galement e´te´ e´tudie´es. Au vu des donne´es analyse´es, il n’est pas possible d’exclure un risque pour la sante´ lie´ a` l’exposition aux FC des 5 amphiboles pre´cite´es. Certaines donne´es indiquent de plus des risques pour la sante´ similaires a` ceux induits par l’amiante pour des silicates fibreux non re´glemente´s a` ce jour : des amphiboles (winchite, richte´rite, fluoro-e´de´nite) et une ze´olite (e´rionite). Aucune donne´e d’exposition spe´cifique aux FC n’a e´te´ identifie´e, en raison notamment de co-expositions avec des fibres d’amiante et des difficulte´s analytiques pour les distinguer formellement de celles-ci. D’autres me´thodes ou d’autres crite`res permettent d’affiner l’analyse mais sont difficilement utilisables en routine. Dans ce contexte, l’Anses recommande une e´volution du cadre re´glementaire en vigueur afin de prendre en compte les effets sanitaires associe´s aux FC d’actinolite, d’anthophyllite, de tre´molite, de grune´rite et de rie´beckite, et aux particules mine´rales de winchite, richte´rite, fluoro-e´de´nite et e´rionite ayant les dimensions d’une fibre « OMS ». La mise en place de dispositions permettant le suivi et la surveillance des sites, ainsi que la trac¸abilite´ et la re´duction des expositions professionnelles est e´galement pre´conise´e. Enfin, des mesures visant a` homoge´ne´iser le pre´le`vement et l’analyse des particules mine´rales dans les mate´riaux naturels sont propose´es. Mots cle´s Fragments de clivage ; Amiante ; Particules mine´rales allonge´es De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.403
Effet d’un transfert de services sur la qualite´ de vie au travail des agents hospitaliers : une e´tude transversale Rafael Alcaraz-Mor*, Gauthier Bellagamba, Lucas Michel, Laura Giovannetti, Lucie Merigot, Marie-Claude Lagouanelle, Nicolas Guibert, Marie-Pascale Lehucher-Michel AP–HM, Marseille, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Alcaraz-or) Contexte La restructuration est un processus visant a` apporter un avantage strate´gique ou une meilleure performance a` une organisation. Cependant, les restructurations ne produisent pas toujours l’effet attendu et peuvent induire des effets ne´fastes sur la sante´ des travailleurs. Objectif Cette e´tude propose de comparer certains de´terminants de la qualite´ de vie au travail entre une population transfe´re´e et une population te´moin. Me´thodes Une e´tude transversale a e´te´ mene´e par auto-questionnaire douze mois apre`s le transfert de 4 services (304 agents) entre deux sites d’un e´tablissement public de sante´, hospitalo-universitaire, franc¸ais. L’e´tude a explore´ les contraintes mentales professionnelles, la sante´ perc¸ue et les contraintes psycho-organisationnelles ainsi que les caracte´ristiques socioprofessionnelles et la perception des conditions de travail. Les re´sultats ont e´te´ compare´s entre la population transfe´re´e et la population te´moin a` l’aide d’analyses statistiques descriptives univarie´es, puis multivarie´es. Re´sultats Un total de 452 agents a participe´ a` l’e´tude. Compare´e a` la population te´moin (n = 272), la population transfe´re´e (n = 180) a pre´sente´ une pre´valence plus forte de la contrainte mentale « isostrain ». La sante´ mentale et la sante´ physique perc¸ues n’ont pas diffe´re´ significativement entre les 2 populations. La population transfe´re´e a pre´sente´ e´galement des contraintes psycho-organisationnelles plus fortes concernant « l’organisation qui permet la communication » et « les relations au sein de l’e´quipe soignante ». Les deux tiers de la population transfe´re´e ont de´clare´ proce´der a` de nouvelles me´thodes de travail depuis le transfert, mais seulement 20 % auraient eu une formation a` l’arrive´e. Les trois quarts des agents des 2 groupes ont de´clare´ avoir une satisfaction professionnelle et du plaisir a` aller travailler. Les agents transfe´re´s ont davantage de´clare´ s’interroger sur leur intention de quitter leur poste de travail que les agents de la population te´moin. Conclusion Le transfert semble avoir induit un sentiment d’incertitude et d’isolement des agents transfe´re´s. Une communication plus adapte´e aurait sans doute pu re´duire ce sentiment et pre´venir d’e´ventuels effets sur la sante´. Des e´tudes futures pourraient e´valuer le roˆle mode´rateur d’un infirmier de liaison entre les diffe´rents services concerne´s par une ope´ration de transfert. Mots cle´s Qualite´ de vie au travail ; Restructuration hospitalie`re ; Stress ; Administration et organisation ; Hoˆpitaux De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.400
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Souffrance psychique lie´e au travail et caracte´ristiques du travail chez les salarie´s vus en consultation de me´decine ge´ne´rale en Nord-Pas-de-Calais : e´tude He´racle`s Lionel Ferreira Carreira1,*, Nadia Younes2, Mathieu Riviere3, Laurent Plancke4, Helene Prouvost5, Caroline De Pauw6, Patrick Lerouge7, Youenn Toullic7, Thierry Prazuck8, Ariane Leroyer9 1 Pathologie professionnelle et environnement, CHRU de Lille, Lille, France 2 Service de psychiatrie adulte, EA 40 47 (UVSQ), centre hospitalier de Versailles, Versailles, France 3 Re´seau Sentinelles, UMRS 1136 Inserm UPMC, Paris, France 4 F2RSM, Lille, France 5 InVS-Cire Nord, Lille, France 6 URPS me´decins libe´raux, Lille, France 7 De´partement universitaire de me´decine ge´ne´rale, universite´ de Lille 2, Lille, France 8 Service des maladies infectieuses et tropicales, CHR d’Orle´ans-La Source, Orle´ans, France 9 De´partement universitaire de me´decine et sante´ au travail, EA4483, universite´ de Lille 2, Lille, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Ferreira Carreira) Introduction Dans le but de faciliter la prise en charge, en me´decine ge´ne´rale, des patients pre´sentant une souffrance psychique lie´e au travail, l’e´tude He´racle`s a e´te´ mene´e dans la re´gion Nord–Pas-de-Calais (NPdC) dans le cadre d’un partenariat institutionnel ine´dit. Les objectifs de ce travail e´taient notamment d’estimer la pre´valence des cas de souffrance psychique lie´e au travail en population ge´ne´rale et d’e´tudier les caracte´ristiques du travail associe´es a` cette souffrance psychique. Me´thode s Une e´tude e´pide´miologique transversale a e´te´ re´alise´e aupre`s de la patiente`le d’un e´chantillon de me´decins ge´ne´ralistes du NPdC. Chaque me´decin volontaire devait inclure de fac¸on ale´atoire un maximum de 24 patients majeurs et en activite´ professionnelle, vu en consultation entre avril et aouˆt 2014. Les caracte´ristiques sociode´mographiques et divers facteurs lie´s au travail, pointe´s par le rapport Gollac, ont e´te´ releve´s par un questionnaire comple´te´ en face-a`-face par le me´decin. La souffrance psychique e´tait objective´e par le Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI) et e´tait de´finie comme une re´ponse positive a` l’un des 5 diagnostics suivants : anxie´te´ ge´ne´ralise´e, e´pisode de´pressif majeur, risque suicidaire, de´pendance alcoolique ou abus d’alcool. Le lien avec le travail e´tait appre´cie´ par le me´decin. Les liens entre souffrance psychique lie´e au travail et caracte´ristiques du travail ont e´te´ analyse´s par une re´gression logistique ajuste´e sur le sexe, l’aˆge, les ante´ce´dents et la cate´gorie professionnelle et la taille de l’entreprise. Re´sultats Au total, 121 me´decins ont inclus 2027 patients exploitables. La pre´valence des troubles psychiques en lien avec le travail chez les actifs occupe´s de 18–65 ans du NPdC a e´te´ estime´e a` 25,6 % IC 95 % [23,7–27,5]. La souffrance psychique lie´e au travail e´tait significativement plus fre´quente chez les patients rapportant devoir penser a` trop de chose a` la fois (OR = 2,18, IC 95 % [1,56–3,06]), ayant des difficulte´s a` concilier vie familiale et personnelle (OR = 2,16, IC 95 % [1,56–2,98]), devant cacher leurs e´motions (OR = 1,97, IC 95 % [1,43–2,74]), ayant peur pendant le travail (OR = 1,69, IC 95 % [1,12–2,57]), expose´s a` des agressions (OR = 1,64, IC 95 % [1,18– 2,28]) et travaillant avec la peur de perdre leur emploi (OR = 1,85, IC 95 % [1,28–2,67]). La souffrance psychique lie´e au travail e´tait moins fre´quente chez les patients de´clarant pouvoir employer pleinement leurs compe´tences (OR = 0,65, IC 95 % [0,47–0,90]), estimant que leur travail est reconnu
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Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2016;77:525-534 (OR = 0,44, IC 95 % [0,30–0,65]), ayant l’aide des colle`gues (OR = 0,65, IC 95 % [0,47–0,90]) ou des supe´rieurs (OR = 0,57, IC 95 % [0,40–0,81]) et se sentant capables de faire le meˆme travail qu’actuellement jusqu’a` la retraite (OR = 0,61, IC 95 % [0,44–0,83]). Mots cle´s Burnout ; Risques psychosociaux ; Risques professionnels De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.401 T9-CO-2-6
Troubles de la voix chez les enseignants franc¸ais : pre´valence, facteurs associe´s et retentissement sur le bien-eˆtre au travail et la qualite´ de vie Camille Gallinari, Jerome-Philippe Garsi, Marie-Noe ¨l Vercambre* MGEN, Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Vercambre) Objectif de l’e´tude Les enseignants seraient particulie`rement a` risque de souffrir de troubles vocaux, mais en France peu de donne´es existent. Notre objectif a e´te´ d’e´valuer la pre´valence des troubles vocaux chez les enseignants franc¸ais, d’en de´terminer les facteurs associe´s et d’explorer le retentissement de ces troubles sur le bien-eˆtre. Me´thodes Dans l’enqueˆte postale nationale « Qualite´ de vie des enseignants » (Fondation MGEN/E´ducation nationale, n = 2653), les troubles vocaux ont e´te´ e´value´s au moyen de trois indicateurs : handicap vocal (Voice Handicap Index-10 items), impossibilite´ de faire cours a` cause d’un proble`me de voix depuis le de´but de l’anne´e scolaire, au moins une consultation d’un professionnel de sante´ pour un proble`me vocal. Dans des mode`les multivarie´s, nous avons investigue´ diffe´rents facteurs de risque personnels, professionnels et environnementaux et explore´ le retentissement potentiel des troubles vocaux sur le bien-eˆtre au travail (burnout, absente´isme, satisfaction professionnelle) et la qualite´ de vie globale (questionnaire World Health Organisation-Quality of life-Bref). Re´sultats Treize pourcent des enseignants pre´sentaient un handicap vocal mode´re´ a` se´ve`re, 16 % avaient e´te´ dans l’impossibilite´ de faire cours a` cause d’un proble`me de voix depuis le de´but de l’anne´e scolaire et 23 % avaient de´ja` consulte´ pour un proble`me de voix. Apre`s ajustement, les facteurs significativement associe´s aux trois indicateurs de troubles vocaux e´taient : le sexe fe´minin, une demande psychologique e´leve´e, avoir e´te´ victime de violence psychologique au travail et a` deux indicateurs sur trois : l’aˆge, la pollution ressentie de l’environnement de vie et une origine sociale des e´le`ves de´favorise´e. Les enseignants souffrant de troubles vocaux e´taient moins satisfaits de leur ve´cu professionnel et de leur qualite´ de vie. Conclusion Notre e´tude permet d’objectiver la proble´matique des troubles vocaux chez les enseignants franc¸ais et appuie l’inte´reˆt de re´aliser des actions de pre´vention et de promotion de la sante´ dans cette population. Mots cle´s Troubles vocaux ; Enseignants ; Facteurs de risque ; Qualite´ de vie ; Bien-eˆtre De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.402 T9-CO-3-1
Fragments de clivage d’amphiboles : identification, effets sanitaires et impact sur la re´glementation Emmanuelle Durand1,*, Guillaume Boulanger1, Amandine Paillat1, Dominique Brunet1, Marie-Annick Billon-Galland2, Patrick Brochard3,
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Chantal Dion4, Celine Eypert-Blaison5, Marie-Claude Jaurand6, Didier Lahonde`re7, Daniele Luce8, Laurent Martinon9, Fabrice Michiels10 1 ANSES, Maisons Alfort, France 2 Expert inde´pendant, Paris, France 3 Universite´ Bordeaux II, centre hospitalier universitaire de Bordeaux, Bordeaux, France 4 Institut de recherche Robert-Sauve´ en sante´ et se´curite´ au travail (IRSST), Montre´al, Canada 5 Institut national de recherche et de se´curite´ pour la pre´vention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), Nancy, France 6 Institut national de la sante´ et de la recherche me´dicale (Inserm), Paris, France 7 Bureau de recherches ge´ologiques et minie`res (BRGM), Orle´ans, France 8 Institut national de la sante´ et de la recherche me´dicale (Inserm), Pointe-a`-Pitre, France 9 Laboratoire d’e´tude des particules inhale´es, ville de Paris (LEPI), Paris, France 10 Association interentreprises pour la sante´ au travail en Corre`ze (AIST 19), Brive-La-Gaillarde, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Durand) Les fragments de clivage (FC) sont des particules mine´rales produites a` partir de roches naturelles sous l’effet de contraintes me´caniques, notamment lors de travaux publics (enrobe´s routiers). Certains peuvent, par leur composition chimique et leurs dimensions, eˆtre assimile´s a` des fibres d’amiante. Si les effets des fibres d’amiante sur la sante´ sont bien documente´s, il existe des incertitudes sur la toxicite´ des FC. De plus, les me´thodes analytiques actuelles ne permettent pas toujours de distinguer de fac¸on simple les FC des fibres d’amiante. Dans ce contexte, l’Anses a e´te´ saisie par les ministe`res en charge de la Sante´, du Travail et de l’Environnement pour documenter les circonstances d’expositions professionnelles aux FC, les effets sanitaires en re´sultant et les me´thodes ou crite`res permettant d’affiner les analyses de mate´riaux et d’air. Les FC d’inte´reˆt sont ceux susceptibles d’eˆtre comptabilise´s comme fibres d’amiante lors des analyses d’air, c’est-a`-dire les FC d’amphiboles homologues des amiantes re´glemente´s, a` savoir l’actinolite, l’anthophyllite, la tre´molite, la grune´rite et la rie´beckite, ayant les dimensions d’une fibre de´finies par l’Organisation mondiale de la sante´ (OMS) (L > 5 mm, D < 3 mm, L/D > 3) et donc susceptibles d’eˆtre inhale´es. Les donne´es concernant d’autres espe`ces chimiques d’amphiboles ont e´galement e´te´ e´tudie´es. Au vu des donne´es analyse´es, il n’est pas possible d’exclure un risque pour la sante´ lie´ a` l’exposition aux FC des 5 amphiboles pre´cite´es. Certaines donne´es indiquent de plus des risques pour la sante´ similaires a` ceux induits par l’amiante pour des silicates fibreux non re´glemente´s a` ce jour : des amphiboles (winchite, richte´rite, fluoro-e´de´nite) et une ze´olite (e´rionite). Aucune donne´e d’exposition spe´cifique aux FC n’a e´te´ identifie´e, en raison notamment de co-expositions avec des fibres d’amiante et des difficulte´s analytiques pour les distinguer formellement de celles-ci. D’autres me´thodes ou d’autres crite`res permettent d’affiner l’analyse mais sont difficilement utilisables en routine. Dans ce contexte, l’Anses recommande une e´volution du cadre re´glementaire en vigueur afin de prendre en compte les effets sanitaires associe´s aux FC d’actinolite, d’anthophyllite, de tre´molite, de grune´rite et de rie´beckite, et aux particules mine´rales de winchite, richte´rite, fluoro-e´de´nite et e´rionite ayant les dimensions d’une fibre « OMS ». La mise en place de dispositions permettant le suivi et la surveillance des sites, ainsi que la trac¸abilite´ et la re´duction des expositions professionnelles est e´galement pre´conise´e. Enfin, des mesures visant a` homoge´ne´iser le pre´le`vement et l’analyse des particules mine´rales dans les mate´riaux naturels sont propose´es. Mots cle´s Fragments de clivage ; Amiante ; Particules mine´rales allonge´es De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.403