Un œdème palpébral d’origine bien particulière

Un œdème palpébral d’origine bien particulière

S130 Communications affichées / La Revue de médecine interne 30 (2009) S77–S151 l’injection de 250 ␮g de synactène immédiat est effondrée à 0,3 ␮g/10...

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Communications affichées / La Revue de médecine interne 30 (2009) S77–S151

l’injection de 250 ␮g de synactène immédiat est effondrée à 0,3 ␮g/100 mL. L’ ACTH est élevée à 1345 pg/ml et les anticorps anti-21 alpha hydroxylase sont positifs à 22,5 U/ml. Le diagnostic d’insuffisance surrénalienne périphérique auto-immune est posé. Le patient est traité par hydrocortisone et fludrocortisone associée à une réhydratation intraveineuse par serum physiologique. Ses douleurs disparaissent en 48 heures, le ionogramme se normalise en 6 jours. Le taux de CPK s’abaissera à 2844 UI/L en 4 jours et se normalisera totalement en 9 jours. Discussion.– Trois cas de rhabdomyolyse associée à une insuffisance surrénalienne sont rapportés dans la littérature. Le premier attribue la rhabdomyolyse à l’hyponatrémie ce qui paraît dans notre cas peu probable, étant donné l’importance de l’élévation des CPK par rapport à la faible hyponatrémie. Le deuxième rapporte un syndrome de Schmidt avec une rhabdomyolyse secondaire à l’hypothyroïdie. Le troisième rapporte un cas d’insuffisance surénalienne sans hyponatrémie avec une élévation des CPK qui demeure cependant modérée à deux fois la normale. Conclusion.– Nous rapportons donc ici le quatrième cas, à notre connaissance, de rhabdomyolyse lié à une insuffisance surénalienne basse. L’hypothèse, d’une myopathie métabolique sous-jacente latente et révélée par le déficit cortisonique, ne peut néanmoins pas être écartée avec certitude et pourrait faire discuter la réalisation d’une biopsie musculaire. doi:10.1016/j.revmed.2009.03.285 CA152

Prévalence de l’hyponatrémie chez le patient âgé admis pour chute : étude rétrospective d’une série de 108 patients J. Kengni Tameze a , S. Etia Mbongo b , N. Daoudi c , B. Kennes a , O. Vanachter a , V. Verhaeghe a a Médecine interne gériatrie, CHU André-Vésale, Charleroi, Belgique b Medecine interne, CHU Notre-Dame, Charleroi, Belgique c Médecine interne, CHU de Charleroi, Charleroi, Belgique Introduction.– La chute devient un motif fréquent d’hospitalisation chez les patients âgés de plus de 65 ans dont 33 % font au moins une chute dans l’année et 50 % au-delà de 80 ans. Les complications mécaniques, psychologiques et métaboliques sont successibles de modifier le devenir du patient gériatrique en favorisant ainsi la perte d’autonomie avec institutionnalisation, provoquer un syndrome de régression psychomotrice, voir même le décès à cours ou à long terme. C’est pour ces raisons qu’il est nécessaire de prendre au sérieux la moindre chute chez le patient gériatrique. Certains facteurs de risque comme l’hyponatrémie modéré ont été évoqués. Le but de cette étude est de déterminer la prévalence de l’hyponatrémie chez le patient gériatrique admis pour chute. Puis, de rechercher le rôle de l’hyponatrémie dans la survenue de la chute. Patients et méthodes.– Sur une période allant de janvier à décembre 2008, nous avons revu rétrospectivement les dossiers de 108 patients admis pour chute dans le service de gériatrie de notre centre hospitalier. Tous ont eu une analyse sanguine avec natrémie à l’admission aux urgences. Résultats.– Cent huit patients (34 hommes et 74 femmes) ont été incorporés dans l’étude. L’âge moyen était de 82 ans (extrême de 71–98 ans). Le Mini Mental State Examination (MMSE) était de 5 à 29/30. Nous avons considéré toute natrémie inférieure à 136 meq/l. Les mesures allaient de 112 à 135 meq/l. Nous avons retrouvé 12/108 (11 %) d’hyponatrémie à l’admission avant correction, 3/108 (2,7 %) d’hyponatrémie était le facteur principal de chute, soit 3/12 (25 %) des hyponatrémies. L’hyponatrémie a été corrigée chez tous les patients ainsi que l’étiologie en cas d’identification. Conclusion.– L’hyponatrémie même modérée peut favoriser les chutes chez le patient gériatrique. Dans certains cas, elle peut représenter la cause principale de chute [1,2]. Cependant, il est rare que la cause de chute soit unique, aussi, identifier tous les facteurs de risque de chute et les traiter, doit s’intégrer dans un ensemble de prise en charge plurifactorielle et pluridisciplinaire. Seule cette coordination permettra de prévenir les récidives. Références [1] Gankam Kengne, F. QJM 2008;101:583–588. [2] Decaux, G et al. Am J Med;119:(Suppl S79–82). doi:10.1016/j.revmed.2009.03.286

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Un œdème palpébral d’origine bien particulière A. Smail a , J. Schmidt b , C. Berrou b , V. Salle b , P.-A. Roger b , P. Duhaut c , J.-P. Ducroix c a Médecine interne, CHRU, Amiens Nord, Amiens, France b Service de médecine interne, CHU Nord, Amiens, France c Service de médecine interne E, CHRU, Amiens Nord, Amiens, France Introduction.– Les étiologies des œdèmes palpébraux sont nombreuses. La mucocèle sinusal est rare. Nous en décrivons un cas. Patients et méthodes.– Nous en décrivons un cas d’œdème palpébral avec exophtalmie chez un homme. Cas clinique.– Monsieur O. Roger, 76 ans, présente un œdème palpébral inférieur gauche depuis plus de 6 mois. À l’examen, l’ouverture de la fente palpébrale est diminuée, le globe oculaire semblant refoulé en bas et en dehors. Le reste de l’examen clinique est normal en dehors d’une exophtalmie gauche. Les réflexes photomoteurs sont normaux. La sensibilité cornéenne est normale et symétrique. Son acuité visuelle est retrouvée à 9/10e à droite et 4/10e à gauche, tonus oculaire à 19 à droite et 22 à gauche. Le FO est normal. Le champ visuel est normal. Ses antécédents sont marqués par une hypertension artérielle, une hypercholestérolémie et des sinusites à répétition. Il est ouvrier agricole et n’a pas eu récemment de traumatisme. Un bilan complet est pratiqué : sérologique, immunologique, virologique : celui-ci reviendra normal. Devant cet œdème palpébral inexpliqué, un bilan neuroradiologique est demandé. Le scanner, demandé en urgence, montre une masse bien limitée, encapsulé dans l’angle ethmoïdo-frontal gauche. Il n’existe pas d’envahissement de la cavité orbitaire dont la paroi interne est refoulée en dehors et partiellement soufflée. L’IRM retrouve une volumineuse masse ethmoïdofronto-orbitaire gauche, polylobée, avec refoulement de la cloison intersinusonasale, spontanément de haut signal en T1, isodense par endroit, avec effet de masse sur le muscle droit interne gauche. Par ailleurs, lipomatose péri-orbitaire sans anomalie des muscles est retrouvé. Le refoulement et la persistance de la cloison intersinusonasale témoigne d’un processus extensif de croissance lente. Conclusion.– La mucocèle est une tumeur bénigne développée aux dépends de la muqueuse d’un sinus de la face par suite d’obstruction de son ostium et formant un kyste recouvert d’un épithélium muqueux secrétoire pseudostratifié, de type respiratoire cylindrique cilié. Longtemps cliniquement latente lorsqu’elle siège dans les sinus sphénoïdaux ou ethmoïdaux, son extension orbitaire est responsable de complications ophtalmologiques redoutables (baisse d’acuité visuelle, cécité), liées à la croissance tumorale. L’ophtalmologiste doit suspecter la mucocèle rapidement, sur des signes cliniques indirects, en particulier une baisse de l’acuité visuelle plus ou moins progressive, une exophtalmie, des plis choroïdiens, un trouble oculo-moteur, un déficit de la sensibilité cornéenne et demander une IRM. Le traitement est chirurgical. L’exérèse totale de la tumeur avant qu’elle ne comprime les voies visuelles, donne habituellement d’excellents résultats et confirme le pronostic favorable. Pour en savoir plus [1] Fayet B. J Fr Ophtalmol 1990;13:153. [2] Giraud B. J Fr Ophtalmol 1999;22:536. [3] Gavioli GC, et al. Minerva Stomatol 2002;51:385. doi:10.1016/j.revmed.2009.03.287 CA154

Crampes des mollets. . . levez la tête !

P. Carassou a , D. Brajon a , L. Pruna a , S. Schaff a , P. Kaminsky b Maladies orphelines et systémiques, hôpital de Brabois, Vandœuvre-Les-Nancy, France b Service de médecine interne, CHU, Nancy, France

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Introduction.– Le syndrome de Di George, facilement diagnostiqué dans l’enfance dans sa forme complète velocardiofaciale, peut s’exprimer par des formes frustres et trompeuses dont le diagnostic peut être beaucoup plus tardif et n’être porté qu’à l’âge adulte. Nous en rapportons une observation. Patients et méthodes.– Cette patiente de 34 ans est adressée pour asthénie et crampes. Ses antécédents sont une hypothyroïdie, une intervention au voile du palais dans l’enfance et des pieds creux. L’interrogatoire retrouve une notion de ronflement et des crampes distales des membres inférieurs à recrudescence noc-