Une histoplasmose africaine simulant une tuberculose multifocale

Une histoplasmose africaine simulant une tuberculose multifocale

A356 Matériel et méthodes Dans une étude rétrospective analytique et descriptive, les données concernant les enfants atteints de dermatose, suivis dan...

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A356 Matériel et méthodes Dans une étude rétrospective analytique et descriptive, les données concernant les enfants atteints de dermatose, suivis dans le service de dermatologie des cliniques universitaires de Kinshasa, ont été collectées entre le 1er juin 2009 et le 31 décembre 2011. Résultats L’incidence des dermatoses chez l’enfant dans le service de dermatologie des cliniques universitaires de Kinshasa était de 40,9 % (818/1994). L’âge médian était de 60 mois (QEI 60—65,9) avec une prédominance féminine (55,7 %, sex-ratio de 1/1,25). Le groupe d’âge de 0—2 ans était prédominant (30,6 %). Les dermatoses chez l’enfant prédominaient pendant la saison sèche (54 %) ; les plus fréquentes étaient respectivement infectieuses (40 %, p = 0,023) et immuno-allergiques (33,4 %, p = 0,043), avec l’impétigo (18,7 %) et la dermatite atopique (33,3 %) respectivement comme chefs de file. Conclusion Il existe une forte prévalence des dermatoses chez l’enfant en République démocratique du Congo, principalement les dermatoses infectieuses et immuno-allergiques. Un environnement propre et un mode de vie sain sont la clé pour contrôler leur survenue. Mots clés Dermatose ; Enfant ; Fréquence ; Saison ; Cliniques universitaires de Kinshasa Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.10.008 F08

Une histoplasmose africaine simulant une tuberculose multifocale A. Nomtondo Ouédraogo 1,2,∗ , P. Tapsoba 1,2 , S.M. Ouédraogo 1,2 , F. Traoré 3 , A. Ouédraogo 2 , A. Kouassi 2 , N. Korsaga Somé 1,4 , F. Barro-Traore 1,5 , P. Niamba 1,2 , A. Traoré 1,2 1 Unité de formation et de recherche en sciences de la santé, université Joseph Ki-Zerbo, Ouagadougou, Burkina Faso 2 Service de dermatologie-vénéréologie, centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo, Ouagadougou 3 Service de dermatologie vénérologie, centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya 4 Unité de dermatologie vénérologie, centre médical avec antenne chirurgicale de Boulmiougou 5 Service de dermatologie-vénéréologie, centre hospitalier universitaire de Tingandogo ∗ Auteur correspondant. Introduction L’histoplasmose est une mycose répandue en Amérique. Nous rapportons le cas d’un patient non immunodéprimé par le VIH. Observation Un patient âgé de 27 ans était hospitalisé pour des papulo-pustules, des nodules disséminés évoluant depuis 3 mois dans un contexte d’anorexie, d’amaigrissement, d’asthénie sans fièvre. L’examen notait un mauvais état général, des conjonctives pâles, et une maigreur. L’examen dermatologique notait des pustules diffuses, des papules ombiliquées, des nodules disséminés, fluctuants puis abcédés, et des macules hypopigmentées prédominant au visage. On notait par ailleurs un abdomen distendu, un signe du glac ¸on, une hépatomégalie, des adénopathies. Une histoplasmose africaine et une tuberculose multifocale étaient évoquées. L’analyse parasitologique du pus objectivait de grosses levures accolées en huit à l’état frais et au MGG concluant à Histoplasma capsulatum var Duboisii. L’échographie abdominale objectivait une hépatosplénomégalie homogène, et une ascite. L’hémogramme notait une hyperleucocytose neutrophile, une anémie, une thrombocytose. La sérologie rétrovirale était négative. Nous concluions à une histoplasmose africaine cutanée avec atteinte hépatique, splénique, ganglionnaire. L’itraconazole, un régime hypercalorique, hyperprotidique étaient institués. Discussion L’histoplasmose était retenue sur les arguments épidémiologiques : l’environnement professionnel du patient,

JDP 2019 l’orpaillage, site de tunnels creusés dans le sol, probables gîtes de chauves-souris, dont les fientes sont la source de contamination. Les arguments cliniques étaient : les papules ombiliquées, les nodules fluctuantes et abcédés simulant des gommes tuberculeuses dont l’analyse objectivait Histoplasma capsulatum Duboisii. Conclusion L’histoplasmose africaine peut simuler plusieurs affections dont la gomme tuberculeuse. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.10.009 F09

Complications cutanées post-allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : à propos de 13 cas L. Araqi Houssaini 1 , F. Hali 1 , K. Baline 1 , A. Quessar 2 , S. Chiheb 1,∗ 1 Service de dermatologie et de vénérologie, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc 2 Service d’hématologie, hôpital 20-Août, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Introduction L’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques est un traitement reconnu pour les patients atteints de maladies sévères constitutionnelles ou acquises du système hématopoïétique. Par ailleurs, cet acte est toujours lié à de lourdes complications imposant une prise en charge multidisciplinaire. Notre étude décrit les complications cutanées post-allogreffe survenues au service d’hématologie du centre hospitalier universitaire de Casablanca. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude prospective portant sur les patients allogreffés ayant présenté des complications cutanées, colligés dans le service d’hématologie de l’hôpital 20-Août de Casablanca entre janvier 2018 et mai 2019. Résultats Treize patients ont été recensés, dont 7 hommes et 6 femmes, âgés en moyenne de 32 ans avec des extrêmes de 9 à 60 ans. Cinq patients présentaient une leucémie aiguë myéloblastique, cinq une aplasie médullaire et trois une leucémie aiguë lymphoblastique. Tous les patients ont rec ¸u une chimiothérapie d’induction (busulfan/fludarabine ou busulfan/melphalan). Quatre patients présentaient une hyperpigmentation des plis suivie d’un décollement survenant en moyenne 3 semaines après la chimiothérapie d’induction ; l’enquête de pharmacologie et l’histologie ont retenu le diagnostic de toxidermie au busulfan. La réaction de greffon contre l’hôte aiguë était trouvée chez 3 patients, révélée par une éruption maculeuse érythémato-violacée étendue à tout le corps, confirmée par biopsie cutanée et traitée par corticothérapie à 1 mg/kg/j avec bonne évolution chez deux patients et décès d’une patiente à la suite d’une hépatite fulminante sur GVH digestive. Une réaction du greffon contre l’hôte chronique lichénoïde était observée chez 2 patients. Une infection cutanée était notée chez 6 de nos patients, soit trois cas de folliculites à Malassezia, un cas de zona périnéoscrotal et un cas de varicelle, ayant tous répondu au traitement symptomatique ; mis à part un cas de septicémie à Candida décédé à la suite d’un sepsis sévère. Une acné aggravée du visage et du tronc était également recensée, ayant bien répondue au traitement local. Discussion L’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques est pourvoyeuse de nombreuses complications. La littérature précise surtout les complications hématologiques et digestives, alors que les complications cutanées sont peu décrites. Notre série est particulière du fait qu’elle rapporte les différents types de complications cutanées pouvant survenir. Les réactions cutanées de greffon contre l’hôte et les infections semblent prédominer. Cependant, notre échantillon est réduit d’où l’intérêt d’autres séries afin de mieux