Une nouvelle sous-famille, les Poulpinae, et quatre nouvelles espèces de Saitoum radiolaires mésozoiques téthysiens

Une nouvelle sous-famille, les Poulpinae, et quatre nouvelles espèces de Saitoum radiolaires mésozoiques téthysiens

UNE NOUVELLE SOUS-FAMILLE, LES POULPINAE, ET QUATRE NOUVELLES ESPI~CES DE SAITOUM RADIOLAIRES Mt~SOZOIQUES TI~THYSIENS par PATRICK DE W E V E R * Ri...

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UNE NOUVELLE SOUS-FAMILLE, LES POULPINAE, ET QUATRE NOUVELLES ESPI~CES DE SAITOUM RADIOLAIRES Mt~SOZOIQUES TI~THYSIENS par

PATRICK DE W E V E R *

Ri~sI/_MI~

ABSTRACT

L'~tude du squelette c~phalique de diff~rentes esp~ces jurassiques de Saitoum a permis de les rapprocher de formes voisines du Trias, du genre Poulpus, et de d~finir une nouvelle sous-famille, les Poulpinae. Cette sous-famille se caract~rise par l'existence de 3 arches c~phaliques et par la position collaire de la structure c~phalique. Parmi les formes jurassiques ~tudi~es quatre nouvelles esp~ces sont d&rites: S. corniculum, S. elegans, S. levium et S. trichylum.

Studies of skeleton eIements of several jurassic species of Saitoum allow to compare them with Poulpus from Trias. The sub-family Poulpinae is introduced, caracterised by three cephalic arcs and the collar position of the cephalic structure. Among the jurassic forms, 4 species are newly described: S. corniculum, S. elegans, S. levium and S. tri-

chglum.

MOTS-CLI~S : TAXONS NOUVEAUX (POULPlNAE NOV. SUBFAM. ; 4 NOV. SP.), RADIOLARIA, JURASSIOUE SUPERIEUR, CRIb.TACIt, TAXINOMIE, TETHYS, GRECE, PI~LOPONNIk.SE, ITALIE, LOMBARDIE. KEY-WORDS : NEW TAXA (POULPINAE NOV. SUBFAM. ; '~ NOV. SP.). RADIOLARIA, UPPER JURASSIC, CRETACEOUS, TAXINOMY, TETHYS, GREECE, PELOPONNESE, ITALY, LOMBARDIA.

" Universit6 des Sciences et Techniques de Lille, ERA-CNRS n~ 764, 59665 Villeneuve d'Ascq Cedex (France). G(~obios, n" 14, fasc. I

p, 5-15, 1 fig., 1 pl.

Lyon, f('-'vrier 1981

- - 6 m

TABLE DES MATII~RES 6

Description des localit~s . . . . . . . . . . . . . . . .

11

Description morphologique . . . . . . . . . . . . . .

6

a) Dhimaina (Grace)

11

Description syst~matique . . . . . . . . . . . . . . . .

8

b) Angelokastron (Grace)

Sous-famille Poulpinae nov. sub-faro . . . . . . .

8

Genre Saitoum P~SAGNO . . . . . . . . . . . . . . Saitoum corniculum nov. sp . . . . . . . . . . . . Saitoum elegans nov. sp . . . . . . . . . . . . . . . Saitoum levium nov. sp . . . . . . . . . . . . . . . . Saitoum trichylum nov. sp . . . . . . . . . . . . .

9 9 9 10 11

Introduction

...........................

................... ..............

11

c) Cittiglio (Italie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

12

Conclusions

12

Avertissement

........................... .........................

R6f~rences bibliographiques

.............

12 12

INTRODUCTION Lors de l'~tude de s~diments t~thysiens du ]urassique sup6rieur-Cr~tac6 inf~rieur d'Italie, Gr/~ce et Roumanie (Baumgartner ~ alii, 1980) certaines formes de Radio!aires, real connues, ont ~t6 rencontr6es. Bien que signal6es h diverses reprises (Riedel & Sanfilippo, 197't : Pessagno, 1977; Yao, 1979) leur attribution h un taxon d'ordre sup~rieur au genre restait cependant probl6matique. W . R . Riedel ~ A. Sanfilippo (1974, p. 780) ont propos~ de les rattacher aux Spyrides ou aux Plagoniides. Cependant, au vu de leur forme qui 6voque cel!e des Spyrides c~nozoiques, ils mentionnaient <
d'une part, de leur allure g~n6rale d'autre part, estime qu'il s'agit plut6t de Cyrtides. Pour r~soudre ce probl~me taxinomique il fallait donc s'int~resser aux ~l~ments du squelette c~phalique, base de l'attribution suprag~n6rique. L'~tude est 6tay~e par l'examen de formes similaires du Trias et du Lias. --Celles du Trias appartiennent au genre Poulpus et poss~dent trois arches c6phaliques visibles seulement par transparence (De W e v e r ~ atii, 1979). -Celles du Lias ne pr~sentent pas, lorsqu'elles sont intactes, d'arches visibles ext6rieurement. Celles-ci existent cependant, et sont reconnaissables sur des specimens corrod6s (travaux en cours). L'analyse syst~matique consiste, en d6finitive, /~ d~celer les indices de la presence d'une arche c6phalique, ou de plusieurs.

DESCRIPTION MORPHOLOGIQUE Les diff~rentes parties morphologiques identifiables sont pour certaines d'appellation classique ; d'autres appellations pr~sent~es ici sont au contraires nouveUes (imprim~es en gras). Les lettres initiales utilis~es ci-dessous (pour

d~crire les ~l~ments du squelette c~phalique) sont d'un usage classique (nomenclature propos~e par Popofsky, 1913). Elles sont donn~es en l~gende de la figure 1. On notera q u e : a) le c6phalis est h~misph~rique;

-7-

corne apicale po col

?:,

Lr

dltrbrr~

;'~.

p. lat. droIt

MB v~lum

pied dorsal , pied dorsal

Fig. 1

-

/p. A

lat. gauche

5op.

B

Dessins sch~matiques d'un Pouipinaemontrant les ddf~rents ~i~ments morphologiques. A : 6pine apicale ; D : 6pine dorsale ; L : barre lat(~rale primaire (ou lat~rale primaire),(L1 : lat6rale primaire gauche, Lr : lat6rale primaire droite) ; 1 : barre lat6rale secondaire (ou lat~rale secondaire), (11 : lat6rale secondaire gauche, Ir : lat6rale secondaire droite) ; MB : barre m6diane ; V : 6pine verticale. La disposition des barres d6termine une symdtrie bilat6rale, ce qui permet de fixer une face dorsale et une face ventrale. A - Vue de profil montrant les divers 61~ments morphologiques. Afin de distinguer l'ouverture collaire et les barres du squelette c6phalique, le v61um n'est represent6 que sous forme de fragments. B - Vue de la partie inf~rieure du c~phalis. On notera la barre V oblique par rapport ;i L, I, D. Schematic drawings of a Poulpinaeshowing the morphological e l e m e n t s . A : apical spine ; D :dorsal spine ; L : primary lateral bar (or primary lateral),(L 1 : left primary lateral, Lr : right primary lateral) ; i : secondary lateral bar (or secondary lateral),(l 1 : left secondary lateral, 1r : right secondary lateral) ;MB : median bar ;V : vertical spine. The symetry of the bars is bilateral, what leads to distinguish a dorsal and a ventral face. A - Profile view showing the morphological elements. In order to show the collar aperture and the bars of the cephalic structure, the velum is represented by fragments only. B - View of lower part of cephalis. Note the obliquity of V compared to L, 1, D.

--8--

b) ]a come apicale traverse la cavit~ c~phalique et correspond /~ la prolongation, ~t l'ext~rieur du c~phalis, de l'~pine apicale (~pine A du squelette c~phalique ; Petrushevskaya, 1971), Cette appellation classique est conserv~e ici, bien que cette ~pine n emerge pas exactement l'apex du d6me c~phalique, et soit en fait subapicale ; c) trois pieds prolongent, d'une part, les deux barres lat~rales primaires et, d'autre part, l'~pine dorsale (fig. lb) du squelette c6phalique. Ils ont une section circulaire ou triangulaire, ou encore triradi~e. Un gros pore subcirculaire existe h leur base externe chez de nombreuses formes, alors que le c6t~ interne (fi9. Ib), chez les ~ormes h pieds triangulaires ou triradi~s, pr~sente une ar~te qui correspond ~ l a prolongation des barres D, L~ ou L~ selon les cas ; d) l'~pine verticale (V), l~9~rement oblique par rapport au plan collaire, traverse la pattie ventrale de la cavit~ c~phalique; e) les barres L, 1, V, D ont une section subrectangulaire plus haute que large. Sur les specimens bien conserves |es barres I et V supportent une cloison ou v ~ u m (.du lat velum, voile); f) il existe une grande ouverture c~phalique distale ou ouverture eollaire (qui a rapport au cou, du latin collum, cou). Elle est subdivis%e en pores collaires par les barres du squelette c%phalique. Le bord collaire peut ~tre simple et lisse, ou atre soulign~ par un bourrelet ou coUet. Parfois (ex. S. trichylum) le bord col-

laire se prolonge distalement par un ensemble d'excroissances plus ou moins r~guli~res definissant alors la collerette ; g) sur le c~phalis, entre les pieds correspondant Lx et Lr, existe une perforation double ou d i t r ~ e (du grec d/s = deux, et tr~ma, - atos, trou). Chez la plupart des esp~ces du genre Saitoum, celui-ci est plac~ sur une protuberance (tubule). I1 est situ~ dans le plan sagittal du test, dans le prolongement de W ou sur l'arc de cercle de la surface c~phalique joignant V hA. La situation du ditr~me sur cet arc, ]a presence d'un v~lum joignant V e t A, et la l~g~re d(~pression de la surface c~phalique entre V e t A correspondent, h rues yeux,/~ une arche entre A e t V (arehe AV) qui apparait d'ailleurs au milieu du ditr~me. Sa presence, m~me incorpor~e dans la paroi c~phalique, ne permet plus d'attribuer le genre Saitoum aux Cyrtides comme l'a propos~ E.A. Pessagno Jr. (1977, p. 96). De m~me, l'existenee de v~lums AI, et Air et leurs traces visibles, sur la surface c~phalique de certains individus, allant de 1, et de 1,. ~ la corne apicale ~voquent la presence d'arches Al. Le .qenre Saitoum ne pourrait done plus ~tre plac~ dans le groupe des Spyrides eomme Font envisa9~ W.R, Riedel 6 A. Sanfilippo (1974, p. 780). De telles arches existent aussi ehez le genre Poulpus (De Wever 6 alii. 1979, p. 94) dont rattribution suprag~n~rique avait pos~ un probl~me. Compte tenu des remarques pr~c~dentes et des descriptions qui suivent, je propose de regrouper les genres Poulpus et Saitoum dans une nouvelle sous-famille, les Poulpinae.

DESCRIPTION SYSTI~MATIQUE GENRE-TYPE Poulpus DE WEVER, 1979.

Classe Actinopoda CALKINS, 1909

Sous-classe Radiolaria MULLER, 1858

Famille des PYLENTONEM|DAE DEFLANDRE, 1963

Sous-famille Poulpinae nov,

sub-ram.

DIAGNOSE Les Poulpinae sont des [ormes voisines des Spyrides ne comprenant qu'un c~phalis, poss~dant trois grands pieds prolongeant les barres L,, L, et D. Le squelette e~phalique, en position eollaire, poss~de les ~16ments g~n~raux des Spyrides auquels s'ajoutent deux arches AL. Celles-ci sont incorpor6es ~ la patti c~phalique et, de ce fait, souvent difficiles ~ distinguer. Sur i'arche AV, /~

--9--

proximit~ du point d'attache de V, existe souvent un ditr~me. RI~PARTITION STRATIGRAPHIOLIE Trias-Cr~tac6 d'apr6s les donn6es actuelles. GENRES INCLUS DANS CETTE SOUS-FAMILLE Eonapora KOZUR ~ MOSTLER, Hozmadia KozHR MOSTLER, Parapoulpus KozuR ~ MOSTLER, Poulpus DE WEVER, Saitoum PESSAGNO.

Genre Saitoum PESSAGNO, 1977 ESP/~CE-TYPE

Saitoum pagei PESSAGNO, 1977.

Saitoum corniculum nov. sp. pl. 1, fig. 1, 2 DERIVATIO NOMINIS Corniculum n. lat., petite corne. HOLOTYPE Echantillon ABV 123, porte objet C, place 7912/1. D@6t & l'Universit~ Claude-Bernard, Lyon I, n" FSL 167001. LOCALIT~.-TYPE Dhimaina, Argolide, Grace (voir la description des localit6s). AGE Jurassique sup~rieur (Kimm/:ridgien). PRdSENCE Echantillons ABV 122, ABV 123, ABV 124. DIAGNOSE Le test est imperfor~. I1 porte trois pieds divergents et une corne apicale, tr6s petite, & peine visible, dont la base est entour~e de trois pores largement ouverts, situ~s entre les arches ALl, AL, et AV. Le c~phalis, sans pores, est lisse ou tr~s l/~g~rement boursou{l~. Le ditr~me, nettement individualis~ sur une protub6rance, forme un tr~s court tubule. Les pieds, de section subtriangulaire, ont un tiros pore /l leur base; un ou plusieurs autres petits pores peuvent exister entre eux.

Les ~l~ments du squelette c~phalique sont bien visibles dans l'ouverture collaire. Les barres de la structure collaire sont subrectangulaires en section transversale. Line collerette, plus ou moins d~velopp~e selon les specimens, existe entre les pieds. MESURES en ~m (3 specimens) * Hauteur du c~phalis : 71 (62/l 80), holotype 80 ; largeur du c~phalis h proximit~ de la base des pieds: 63 (56 h 68), holotype 68; largeur de la base des pieds : 17 (11 h 20), holotype 20. REMAROUES La barre V e s t parfois presque coplanaire avec les autres 61~ments de la structure collaire, mais une excroissance linguiforme y est alors d6velopp~e si bien que V ne se rattache pas sur le bord collaire. S. corniculum se distingue de S. elesans, S. levium et S. trichglum par sa corne apicale beaucoup plus petite, et de S. pagei par sa come apicale plus petite et par sa surface c6phalique presque lisse et imperfor6e.

Saitoum elegans nov. sp. pl. 1, fi9. 3, 4 DERIVATIO NOMINIS Elegans, lat. ~l~flant. HOLOTYPE Echantillon POB 1205, porte objet A, place 7916/7. D~p6t & l'lAniversit~ Claude-Bernard, Lyon I. n" FSL 167 002. LOCAL1TI~-TYPE Cittiglio. province de Varese, Italie (voir description des localit~s). AGE Kimm~ridgien-Berriasien. PRESENCE Echantillons POB 1205, Cittiglio (halle) ; A B V 123, ABV 124, Dhimaina, Argolide (Grace) ; POB 899, Anflelokastron, Argolide (Grace). DIAGNOSE Cette forme a un c~phalis lisse portant une puissante come apicale et trois longs pieds arqu/rs. I. Premier chiffre = moyenne; entre parentheses: intervalle de variation.

10~

La corne apicale effil6e a, dans l'ensemble, une section circulaire h subcirculaire, mais sa base est triradi6e et entour6e de trois pores situ6s dans le prolongement des gorges. Le c6phalis porte une 169~re protub6rance au niveau du ditr6me ainsi mis en relief. Le bord collaire est soulign6 par un collet bien visible m~me sur les sp6cimens tr6s corrod6s. Les trois pieds, divergents h leur pattie proximale, sont arqu6s. Ils ont une section arrondie saul dans leur pattie proximale off ils sont subtriangulaires. Ils poss6dent un pore A leur base. MnsuR~ en p.m (10 sp6cimens) Hauteur du c6phalis: 63 (55 /l 81), holotype: 62; largeur du c6phalis ~ proximit6 des pieds : 64 (46 ~ 79), holotype: 66; lar~]eur de la base des pieds: 14 (9 ~ 20), holotype: 13; longueur des pieds : 76 (60 /~ 102), holotype : 82: longueur de la come apicale: 38 (27 ~ 51), holotype: 44. REMAROUES Les sp6cimens corrod6s semblent avoir un c6phaiis finement perfor6, mais l'aspect de la surface c6phalique et la taille de ces trous ne permettent pas de ]es confondre avec les pores que pr6sente

S. pagei. S. elegans se diff6rencie de S. corniculum par son allure g6n6rale et surtout par sa corne apicale bien d6velopp6e. Cette forme se distingue de S. levium par l'existence d'un collet bien marqu6 et par des pieds plus longs et plus gr61es. S. pagei a un c6phalis tr~s boursoufl6 et perform, une corne apicale plus petite. S. trichylum a une collerette irr6guli~re et non un collet, et apparait plus massif.

S a i t o u m levium nov. sp. pl. 1, fig. 9, 10 DERIVATIO NOMIN1S Levium, lat. lisse (caract~re du bord collaire et du c6phalis). HOLOTYPE Echantillon A B V 132, porte objet A. place 787/20. D6p6t ~ l'Llniversit6 Claude-Bernard, Lyon I. n ~ FSL 167 003. Locus TYPICUS Dhimaina, Argolide, Grace (voir description des localit6s).

~GE Kimm6ridgien-Turonien (?). PRESENCE Echantillons A B V 123, 124. 132, 134 Dhimaina, Argolide (Grace); Rotti 150, Bebalain, ile de Rotti. Timor (voir Tan Sin Hok, 1927; Riedel, 1953; Riedel ~ Sanfilippo, 1974, Albo-turonien) ; In7 Inuyama, lapon central (voir Yao, 1979); P O B 899 Angelokastron, Argolide, Grace. DIAGNOSE Cette forme a un c6phalis lisse et imperfor6, portant une robuste corne apicale et trois pieds massifs. La corne apicale, massive, longue de 20 ~ 25 v.m a une section triradi6e. Sa base est entour6e de trois pores dont les s6parations correspondent aux ar6tes de la corne qui se situent dans le prolon9ement des arches All, Al,. et AV. Entre les pieds correspondant aux barres D, L~ et L, deux pores existent parfois, plus ou moins r69uli~rement dispos6s. Les pieds massifs et divergents sont 169~rement courb6s, kin 9ros pore circulaire, rarement deux. existe souvent ~ leur base. Ils ont une section triangulaire h subcirculaire scion les sp6cimens et selon la partie du pied concern6e. La structure collaire est bien nette, kin ou plusieurs v61ums sont visibles sur certains sp6cimens. Le bord collaire est lisse. V e s t oblique par rapport au plan collaire ; parfois la barre V est presque coplanaire, mais alors une <> d~forme le plan collaire h cet endroit. MESLIRES en ltm (17 sp6cimens) Hauteur du cephalis: 58 (41 ~ 94), holotype: 64 ; largeur du c6phalis : 71 (49 ~t 100), holotype : 100; largeur de la base des pieds : 24 (15 a 30), holotype: 30; longueur des pieds: 55 (43 /~ 75 sur quelques sp6cimens), holotype: 50. REMARQUES Cette esp~ce diff~re de S. corniculum par sa corne apicale massive, bien d6velopp6e, et de S. elegans par sa forme plus massive que ce soit pour la corne apicale, les pieds, ou l'allure d'ensemble. Elle se diff6rencie de S. pagei par un c6phalis ]isse, imperfor6, des pieds plus massifs, un ditr~me plus large situ6 sur une protuberance, et enfin par une come apicale plus |orte. Elle se distingue enfin de S. trichylum par I'absence d'une collerette.

--I1 S a i t o u m t r i c h y l u m nov. sp. pl. 1, fig. 5-8

-PR~.SENCE ABV 12`1, Dhimaina, Argolide (Gr6ce). DIAGNOSE

DERIVATIO NOMINIS

Du lat. trichylum, ~ trois lavres. HOLOTYPE Echantillon ABV 12't, porte objet C, place 791`1/1`1. Dep6t ~ l'Llniversite Claude-Bernard, Lyon I, n ~ FSL 167 00`1. LOCUS TYPICHS

Forme voisine de S. levium dont le cephalis, parfois leg6rement rugueux, porte une collerette. MESURES en vm (17 specimens) Hauteur du cephalis : 53 ('t5 ;h 66), holotype: 52; largeur du cephalis : 65 (52 ~ 83), holotype : 60; largeur de la base des pieds : 22 (18 /~ 26), holotype : 25. REMARQUES

Dhimaina, Argolide, Grece (volt description des Iocalites). AGE Kimrneridgien.

La collerette de S. trichylum est l'41ement caracteristique qui permet de differencier cette esp~ce des autres espaces de ce genre, en plus des caractares indiques pour chacune d'elles. S. pagei s'en distingue 6galement par un cephalis poreux.

DESCRIPTION DES LOCALIT~S a ) Dhimaina ECHANTILLONS ABV 122, 123, 124, 132, 134 1 km au Sud de Dhimaina, province d'Argolide, Peloponnase, Grace. R~-P~RENCES CARTOGRAPHIOHES FeuiIle h 1/50000 de Ligourion (series AMS), x = 682,'100, y = 4173,500.

Acc~.s Venant de Ligourion, quitter la route 1 km avant Dhimaina et se diriger vers le Nord. A 200 m de Ia route affleure une formation argileuse rouge (de type <( mudstone >>) qui repose sur un Ammonitico rosso du Toarcien ou, localement, sur du Bajocien (Baumgartner C* Bernoulli, sous presse). Cette formation renferme des debris calcaires du Jurassique superieur (Oxfordien-Tithonique ?) (voir Baumgartner, De Wever 0 Kocher, 1980). Les 4chantillons ABV 122-124 ont ate preleves entre 6 et 11 m au-dessus de l'Ammonitico rosso, et ABV 132 et 134 proviennent d'une quarantaine de matres au-dessus de l'Ammonitico rosso. Ces echantillons proviennent donc de la partie inferieure de la formation argileuse rouge dite (< Formation de Dhimaina >> et seraient d'fige kimme-

ridgien h e n juger par la faune de radiolaires (Baumgartner 8 alii, 1980). b) Angelokastron ECHANTILLON POB 899 4 km h l'Est d'Angelokastron, province de Corinthie, Peloponnase, Grace. RI~FI~RENCES CARTOGRAPHIQUES

Feuille ~ 1/50 000 de Ligourion. x = 0681,100. y .... 4179,450.

Acc~s Venant de Sofikon, quitter la route 300 m avant le village d'Angelokastron. Prendre ensuite la piste qui se dirige vers l'Est sur 1,3 kin. Puis, emprunter le sentier qui descend vers le Nord. dans la vallee entre Hagios Ilias et Politis. Dans la vallee, quitter le sentier pres du puits et aller, vers l'Est, aux affleurements observables dans le lit du torrent. Au sommet de l'Ammonitico rosso un hard-ground a nodules ferro-manganesiferes est surmont4 par une alternance (quelques rnatres) de lits de jaspes rouges ou calcaires siliceux, en bancs de 5 a 10 cm, et de lits de calcaires blancs ou roses de 5 ~ 30 cm d'epaisseur. L'echantillon

--

provient des niveaux calcaires situ6s h environ 4 m au-dessus du hard-ground (~t pros de 50 m du puits). La faune de Radiolaires reconnue (Baumgartner alii, 1980) indiquerait un rifle kimm6ridgien, c)

Cittiglio

ECHANTILLON P O B 1205 Cava Rusconi, 1 km au Sud de Cittiglio, pros de Laveno. province de Varese, Italie septentrionale.

RI~FI~RENCF_.S CARTOGRAPHIQHES Carta Nazionale della Svizzera ~ 1/50000, feuille 29b, Chiasso, x = 695,250. y = 82,750.

12--

Acc/~s Quitter la route Lavena-Warese h Citti91io, aller la .clare de chemin de fer et prendre la direction de Caravate. lane grande carri~re dans la 9 Maiolica Lombarda 9 est ouverte sur le flanc m6ridional du Monte Sangiano. L'affleurement 6tudi6 se situe h l'ext, r6mit6 sud de la carri(~re, o)~ les radiolarites et le <> sont visibles (au bord occidental de l'usine), Les calcaires siliceux rouges du <> sont surmont6s par quelques lits de p61ites rouges, puis par environ 6 m de calcaire blanc en lits irr6guliers, base de la Majolica lombarda. L'6chantillon P O B 1205 provient des niveaux de jaspe intercal6s dans les premiers bancs calcaires r6guli~rement lit6s, environ 7 m au-dessus des p61ites rouges. Ces niveaux sont dat6s par des Calpionelles du Berriasien inf6rieur (Baumgartner (~ alii, 1980).

CONCLUSIONS tl est donc possible de distinguer quatre nouvelles esp6ces de Saitoum dont les caract~res particuliers sont suffisamment distincts.

Eonapora, Hozmadia, Parapoulpus, Poulpus, Saitoum peuvent 6tre regroup6s dans une m6me sous-famille

dont

les

caract6ristiques

sont

le

ditr4me, les arches c6phaliques et la position collaire de la structure c6phalique. Enfin, le ditr4me protub6rant de certaines esp~ces et la come apicale 6voquent le c6phalis d'Artostrobiidae dont le tubule tat6ral est typique. I1 y a peut-6tre 1~ un lien phylofl6n6tique rechercher,

AVERTISSEMENT Cette 6tude a 6t6 r6alis6e grace au support financier du C N R S : A T P - I P O D n ~ 3236. A T P I P O D n ~ 4235 et ERA n" 76't. Je remercie P. Dumitrica (Institut de G6ologie. Bucarest. Roumanie) et J.-F. Raoult (Universit6 Lille I), pour leurs commentaires fructueux lors

d'une lecture critique du manuscrit; et P.O, Baumgartner (Llniversit6 de B~le, Suisse) pour m'avoir fourni les 6chantillons P O B 899 et P O B 1205, et B. Vrielynck (Llniversit6 Lyon I) pour m'avoir fourni les 6chantillons A B V 122,124. 132, 13't.

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Manuscrit re~;u le 15-09-80 Manuscrit d6finitif re~u le 3-11-80

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14

PLANCHE

-

1

di : ditr~me, vel : v~lum, D : ~pine dorsale, MB : barre m6diane, 1 : lat&ale seeondaire, L : lat6rale primaire, V : 6pine verticale.

Fig. 1 . 2

Fig. 3 -4

-

Saitoum elegans nov. sp. Fig. 3 - holotype. Le pore (po) situ~ a la base du pied est petit et partiellement obstru~. Fig. 4 - paratype montrant le ditr~me et la come apicale exeentr~e. Grossissements : fig. 3 : x 500, fig. 4 : x 250.

-

Fig. 5 h 8

Fig. 9

Saitoum corniculum nov. sp. - holotype. Fig. 1 - vue de la partie apicale. La come apicale, tr~s courte, est entour6e de 3 pores situ6s en face des pores des pieds. Le ditr~me est bien visible sur la droite. Fig. 2 - vue de l'ouverture collaire, le ditr~me est visible sur la gauche. L'~pine verticale est presque eoplanaire avec les autres 616ments de la structure eoUaire, mais une exeroissance linguiforme est bien d6volopp~e sur le bord collaire. Noter la section triradi~e du pied (pd) vu de face, et le velum fix6 sur 1. Grossissements : fig. 1 et 2 : x 500.

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Saitoum trichylum nov. sp. Fig. 5, 6 - holotype. La section triradi6e du pied (pd) estnette sur la figure 5. La collerette (cell) et le ditr~me sent bien visibles sur la figure 6. Fig. 7, 8 - paratypes. La figure 7 montre le ditr~me tr~s protub6rant et le v61um. La eollerette (cell) est bien visible sur la figure 8. La base du pied a deux petits pores (po) sur ce sp6cimen. Grossissements : fig. 5 - 8 : x 500.

10 - Saitoum levium nov. sp. - holotype. Le pied prolongeant D est cass~, il permet de bien voir le pore basal (po). La section subtriangulaire des pieds est bien visible. La figure 10 montre leg ~16ments du squelette c~phalique ; on notera V oblique par rapport au plan que ferment D, 1, L. Grossissements : fig. 9 : x 500, fig. 10 : x 600.

di : ditrem, vel : velum, D : dorsal spine, MB : median bar, 1 : secondary lateral, L : primary lateral, V : vertical spine. Fig. 1 - 2 - Saitoum corniculum n. sp. - holotype. Fig. 1 - apical view. The apical spine, very short, is surrounded by three pores in front of pore-feet. The ditrem is very distinct, on the right. Fig. 2 - collar view, the ditrem is on the left of the picture. The vertical spine is almost in the same plane as the other elements of the collar structure, but a tongue-like overgrowth exists on the collar edge. Note the triradiated section of foot (pd) and the velum fixed on 1. Magnifications of fig. 1 and 2 : x 500. Fig. 3- 4 - Saitoum elegans n. sp. Fig. 3 - holotype. The foot basal pore (po) is small and partly filled in. Fig. 4 - paratype showing the ditrem and the apical h e m . Magnifications of fig. 3 : x 500 ; fig. 4 : x 250. Fig. 5 a 8 - Saitoum trichylum n. sp. Fig. 5, 6 - holotype. The triradiated section of the foot (pd) is clearly distinguable on figure 5. The collerette (cell) and the ditrem are easily visible on figure 6. Fig. 7, 8 - paratypes. Figure 7 shows a protuberent ditrem and the velum. The collerette (cell) is visible on figure 8 ; the foot base has two small pores (po) on this specimen. Magnifications of fig. 5 - 8 : x 500. Fig. 9- 10 - Saitoum levium n. sp. - holotype. Fig. 9 : the foot in prolongation of D is broken off, it shows the basal pore (po). The subtriangular section of foot is obvious. Fig. 10 - shows cephalic elements ;note the oblique V compared to the plane of D, 1, L. Magnifications of fig. 9 : x 500, fig. 10 : x 600.

Gdobios N ~ 14 - fasc. 1

Pl. 1 P. de Wever