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r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 3 S ( 2 0 1 7 ) S81–S132
de sommeil). La procédure nécessite toutefois une importante flexibilité du laboratoire (annuler les EEG programmés) et une disponibilité du patient (proximité géographique, accompagnant). Conclusion La VEEG-ALD est une procédure lourde, mais qui permet de cibler les moments opportuns et contribue de fac¸on importante au diagnostic de malaise (épilepsie et hors épilepsie). Mots clés EEG ; Atypie ; Épilepsie Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.129 M06
Étude du réflexe T dans les neuropathies distales symétriques
Figure 1 Enregistrement EEG de 10 sec retrouvant les LPDs dans les régions postérieures prédominants à droite. En bas l’accéléromètre montre que le patient tape chaque fois qu’il perc¸oit un flash visuel. Flèche 1 (figure en haut à droite) : doigt en haut, flèche 2 (figure au milieu à droite) tape. En bas à droite, IRM du patient avec le méningiome occipital. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.128 M05
Vidéo-EEG « à la demande » : carpe Diem
Anne Oerthel 1,∗ , Hannah Doudoux 2 , Laurent Vercueil 2 , Lorella Minotti 3 , Anne-Sophie Job 3 1 CHU de Grenoble, Pavillon de neurologie, La Tronche 2 EFSN, CHU de Grenoble, La Tronche 3 Epilepsie, CHU Grenoble Alpes, La Tronche ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Oerthel) Introduction Des manifestations neurologiques transitoires peu spécifiques, avec bilan paraclinique non contributif, peuvent conduire à des errances diagnostiques. La survenue en série (clusters) offre toutefois une opportunité qu’il faut pouvoir saisir. Objectifs Évaluer l’apport de l’enregistrement en période symptomatique par Vidéo-Electro-Encéphalographie « à la demande » (VEEG-ALD) lors de la récidive d’un événement chez des patients présentant des manifestations stéréotypées rares non étiquetées. Patients et méthodes L’indication de la VEEG-ALD est portée par l’épileptologue devant un patient présentant des évènements répétés en « cluster » non diagnostiqués malgré la réalisation de différents examens paracliniques (principalement imagerie et EEG prolongé). Dès le premier « malaise », et la suspicion d’entrée en « cluster », le patient est enregistré sans délai de fac¸on prolongée. Résultats Entre le 15 novembre 2014 et le 30 novembre 2016, l’indication de VEEG-ALD a été retenue chez 20 patients. Six patients ont été enregistrés dans un délai moyen de 74 jours après la demande. Les résultats ont été les suivants : 2 crises temporales gauches, 1 crise temporo-insulaire droite avec asystolie, 1 état de mal d’absence frontale et 2 crises non épileptiques psychogènes. Aucune procédure ne s’est avérée vaine. Discussion Cette étude montre l’impact diagnostique de la VEEG-ALD pour des manifestations non étiquetées en l’absence de données anamnestiques et paracliniques pertinentes (IRM, EEG répétés, y compris prolongés après privation
Elisabeth Molinier ∗ , Pascal Auzou Neurologie, nouvel hôpital d’Orléans NHO, Orléans ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Molinier) Introduction L’étude proximale des nerfs peut être réalisée par l’étude des ondes F ou du réflexe H. L’étude du réflexe myotendineux (Réflexe T), moins répandue, peut constituer une alternative moins invasive. Une altération du réflexe T a été rapportée dans les neuropathies. Objectifs Étudier l’intérêt de la latence du réflexe T aux membres inférieurs dans le diagnostic des neuropathies distales symétriques (NDS) en comparant un groupe de sujets normaux (G1) et un groupe atteint de NDS (G2). Patients et méthodes Étude prospective incluant 56 patients adressés pour suspicion de NDS. Tous ont bénéficié d’un examen clinique, d’un ENMG de routine et de l’étude des réflexes T (rotuliens et achilléens de fac¸on bilatérale) aux membres inférieurs. Pour 18 d’entre eux, l’évaluation clinique et ENMG était normale et il n’existait pas d’étiologie potentielle de NSD (G1). Trente-huit patients présentaient une NDS (G2). Le taux de réponse et les latences de réflexes T ont été comparés dans les deux groupes. Résultats Pour G1, les 4 réflexes T étaient enregistrables. Pour G2, 30 rotuliens gauches, 31 rotuliens droits, 21 achilléens gauches et 23 achilléens droits étaient enregistrables. Les latences (en ms) dans G1 et G2 étaient respectivement de 20,2 (1,8) et 23,3 (2,2) (rotulien gauche), de 20,1 (1,7) et 23,5 (2,3) (rotulien droit), de 36 (2,8) et 40,8 (4,2) (achilléen gauche) et 35,6 (3,1) et 41,8 (3,1) (achilléen droit) (p < 0,001 pour chaque comparaison). Les courbes ROC montraient une aire sous la courbe >0,85 pour chaque paramètre. Discussion Les réflexes T sont analysables chez une majorité de patients atteints de poly–neuropathies. Il existe une augmentation de la latence chez les patients atteints de NSD par rapport au groupe contrôle. Les sensibilités et spécificités de ce test sont bonnes et plus discriminante que la seule réponse clinique des réflexes ostéo-tendineux. L’étude des réflexes T constitue une approche simple, rapide et non invasive de la conduction proximale. Conclusion Les réflexes T sont altérés chez les patients atteints de NDS. Notre étude se poursuit pour déterminer l’intérêt de cette approche par rapport aux tests électrophysiologique usuels, en particulier les autres études de la conduction proximale. Mots clés Réponse proximale ; Neuropathies distales symétriques ; Réflexe T Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.130