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Effets de la posture sur la cinématique scapulaire et l’activité musculaire
Revue de presse
Actus kiné
Effets de la posture sur la cinématique scapulaire et l’activité musculaire
D
es anomalies posturales associées à une attitude avec enroulement des épaules et projection de la tête vers l’avant semblent altérer la cinématique scapulaire et l’activité musculaire. Néanmoins, selon les auteurs, ces résultats nécessitent des études complémentaires.
Contexte et objectif de l’étude Un certain nombre de travaux ont montré la présence d’une posture en enroulement des épaules et projection de la tête vers l’avant (Forward head and rounded shoulder posture, ')341 FU la présence d’altérations de la cinématique scapulaire et de l’activité musculaire chez des patients présentant des douleurs d’épaule. Cette « mauvaise » posture a ainsi été présentée comme contributive de ces modifications biomécaniques potentiellement génératrices de pathologies de la coiffe des rotateurs ou de conflit sous-acromial.
Tragus FHA
C7
Kinésithérapie
la revue
FSA
12
Acromion
Figure 1. Angles Forward head angle et Forward shoulder angle.¥5IJHQFO CA, Padua DA, Michener LA et al. J Electromyogr Kinesiol 2010;20:701-9.
Il est cependant difficile de déterminer si ces modifications de cinématique et d’activité musculaire sont la cause de la pathologie d’épaule ou la conséquence de la douleur. L’objectif de ce travail était de comparer la cinématique scapulaire et l’activité musculaire chez des sujets asymptomatiques avec et sans ')341
Participants Après une sélection, parmi 310 voMPOUBJSFT TVKFUTPOUÏUÏSFUFOVTFU répartis dans deux groupes en fonction de la posture. La posture a été déterminée à partir de clichés de profil sur lesquels étaient mesurés des angles. Les sujets étant équipés de marqueurs placés sur le processus épineux de C7, le tragus de l’oreille et l’acromion, deux angles ont été déterminés (figure 1 – l’angle entre la verticale passant par C7 et le segment [C7-tragus], nommé Forward head angle (FHA), était utilisé pour évaluer la projection de la tête vers l’avant ; – l’angle entre la verticale passant par C7 et le segment [C7-acromion], nommé Forward shoulder angle (FSA), était utilisé pour évaluer l’enroulement des épaules. À partir de ces mesures, les critères du groupe posture idéale (groupe contrôle) étaient définis par FHA = 36° et FSA = 22°, alors que les critères du HSPVQF')341ÏUBJFOUEÏGJOJTQBS')" = 46° et FSA = 52°. Ces critères ont permis de sélectionner 40 sujets pour chaque groupe. Les sujets présentant une scoliose ou une cyphose thoracique (> 50°) ont été exclus de l’étude.
Intervention Les sujets devaient effectuer, avec leur bras dominant, un mouvement
de flexion d’épaule et une tâche de préhension en hauteur avec une charge représentant 3 % du poids du corps, pour 25 répétitions. La cinématique de la scapula (bascule antérieure/postérieure, sonnette latérale/ médiale, rotation interne/externe) a été acquise à l’aide d’un système électromagnétique d’analyse du mouvement. L’activité électromyographique (EMG) des muscles dentelé antérieur, trapèze supérieur et trapèze inférieur a été enregistrée.
Résultats 1BS SBQQPSU BV HSPVQF DPOUSÙMF MFT TVKFUT ')341 POU QSÏTFOUÏ VOF QMVT grande bascule antérieure, rotation médiale, et sonnette latérale lors de la flexion, avec une activité moindre du dentelé antérieur. Lors de la tâche de préhension en hauteur, les sujets ')341POUQSÏTFOUÏVOFQMVTHSBOEF rotation médiale et une activité moindre du dentelé antérieur.
Conclusion des auteurs Ce travail confirme les hypothèses selon lesquelles les défauts posturaux associés à une attitude avec enroulement des épaules et projection de la tête vers l’avant altèrent la cinématique scapulaire et l’activité musculaire, indépendamment de l’influence de la douleur. Les auteurs proposent que de futurs travaux puissent étudier ce phénomène chez des patients symptomatiques et évaluer les effets d’une prise en charge d’une « correction posturale » sur les douleurs d’épaule et la gêne fonctionnelle. O Jean-Luc Nephtali avec la participation d’Émeline Brun, Laura Bry et Stéphane Deneux, étudiants en K1 de l’IFMK-APHP de Paris. RÉFÉRENCE
5IJHQFO$" 1BEVB%" .JDIFOFS-" Guskiewicz K, Giuliani C, Keener JD, 4UFSHJPV/)FBEBOETIPVMEFS posture affect scapular mechanics and muscle activity in overhead tasks. J Electromyogr Kinesiol 2010;20:701-9.
Kinesither Rev 2011;(117):4-14
Actus kiné
Effets de la posture sur la cinématique scapulaire et l’activité musculaire
D
es anomalies posturales associées à une attitude avec enroulement des épaules et projection de la tête vers l’avant semblent altérer la cinématique scapulaire et l’activité musculaire. Néanmoins, selon les auteurs, ces résultats nécessitent des études complémentaires.
Contexte et objectif de l’étude Un certain nombre de travaux ont montré la présence d’une posture en enroulement des épaules et projection de la tête vers l’avant (Forward head and rounded shoulder posture, ')341 FU la présence d’altérations de la cinématique scapulaire et de l’activité musculaire chez des patients présentant des douleurs d’épaule. Cette « mauvaise » posture a ainsi été présentée comme contributive de ces modifications biomécaniques potentiellement génératrices de pathologies de la coiffe des rotateurs ou de conflit sous-acromial.
Tragus FHA
C7
Kinésithérapie
la revue
FSA
12
Acromion
Figure 1. Angles Forward head angle et Forward shoulder angle.¥5IJHQFO CA, Padua DA, Michener LA et al. J Electromyogr Kinesiol 2010;20:701-9.
Il est cependant difficile de déterminer si ces modifications de cinématique et d’activité musculaire sont la cause de la pathologie d’épaule ou la conséquence de la douleur. L’objectif de ce travail était de comparer la cinématique scapulaire et l’activité musculaire chez des sujets asymptomatiques avec et sans ')341
Participants Après une sélection, parmi 310 voMPOUBJSFT TVKFUTPOUÏUÏSFUFOVTFU répartis dans deux groupes en fonction de la posture. La posture a été déterminée à partir de clichés de profil sur lesquels étaient mesurés des angles. Les sujets étant équipés de marqueurs placés sur le processus épineux de C7, le tragus de l’oreille et l’acromion, deux angles ont été déterminés (figure 1 – l’angle entre la verticale passant par C7 et le segment [C7-tragus], nommé Forward head angle (FHA), était utilisé pour évaluer la projection de la tête vers l’avant ; – l’angle entre la verticale passant par C7 et le segment [C7-acromion], nommé Forward shoulder angle (FSA), était utilisé pour évaluer l’enroulement des épaules. À partir de ces mesures, les critères du groupe posture idéale (groupe contrôle) étaient définis par FHA = 36° et FSA = 22°, alors que les critères du HSPVQF')341ÏUBJFOUEÏGJOJTQBS')" = 46° et FSA = 52°. Ces critères ont permis de sélectionner 40 sujets pour chaque groupe. Les sujets présentant une scoliose ou une cyphose thoracique (> 50°) ont été exclus de l’étude.
Intervention Les sujets devaient effectuer, avec leur bras dominant, un mouvement
de flexion d’épaule et une tâche de préhension en hauteur avec une charge représentant 3 % du poids du corps, pour 25 répétitions. La cinématique de la scapula (bascule antérieure/postérieure, sonnette latérale/ médiale, rotation interne/externe) a été acquise à l’aide d’un système électromagnétique d’analyse du mouvement. L’activité électromyographique (EMG) des muscles dentelé antérieur, trapèze supérieur et trapèze inférieur a été enregistrée.
Résultats 1BS SBQQPSU BV HSPVQF DPOUSÙMF MFT TVKFUT ')341 POU QSÏTFOUÏ VOF QMVT grande bascule antérieure, rotation médiale, et sonnette latérale lors de la flexion, avec une activité moindre du dentelé antérieur. Lors de la tâche de préhension en hauteur, les sujets ')341POUQSÏTFOUÏVOFQMVTHSBOEF rotation médiale et une activité moindre du dentelé antérieur.
Conclusion des auteurs Ce travail confirme les hypothèses selon lesquelles les défauts posturaux associés à une attitude avec enroulement des épaules et projection de la tête vers l’avant altèrent la cinématique scapulaire et l’activité musculaire, indépendamment de l’influence de la douleur. Les auteurs proposent que de futurs travaux puissent étudier ce phénomène chez des patients symptomatiques et évaluer les effets d’une prise en charge d’une « correction posturale » sur les douleurs d’épaule et la gêne fonctionnelle. O Jean-Luc Nephtali avec la participation d’Émeline Brun, Laura Bry et Stéphane Deneux, étudiants en K1 de l’IFMK-APHP de Paris. RÉFÉRENCE
5IJHQFO$" 1BEVB%" .JDIFOFS-" Guskiewicz K, Giuliani C, Keener JD, 4UFSHJPV/)FBEBOETIPVMEFS posture affect scapular mechanics and muscle activity in overhead tasks. J Electromyogr Kinesiol 2010;20:701-9.
Kinesither Rev 2011;(117):4-14