Tumeurs L’épaisseur tumorale moyenne était de 9,7 mm (6,7-12,2 mm) avec un diamètre à la base de 15,5 mm (10-19 mm). Avant chirurgie, tous les patients présentaient un DR localisé le plus souvent inférieur, 53 % des patients ayant un DR massif. Deux patients présentaient déjà des signes de glaucome néovasculaire. Les suites opératoires immédiates ont été simples, un hyphéma a été constaté dans 15 % des cas. Dans tous les cas la tumeur a été totalement retirée et la rétine réappliquée. Aucun patient n’a été énuclée avec un recul actuel de 11 mois. Conclusion : Les premiers résultats montrent que l’endo-résection permet de retirer la cicatrice tumorale et de remettre la rétine à plat avec peu de complications. Un suivi plus long permettra de dire si on réduit significativement le nombre d’énucléations secondaires.
024 Mélanome choroïdien : prise en charge et survie globale des patients ayant une extériorisation tumorale initiale. Choroidal melanoma: management and survival rate in patients with initial extraocular extension. BELLMANN C*, LUMBROSO LE ROUIC L, LEVY C, PLANCHER C, DENDALE R, SASTRE-GARAU X, ASSELAIN B, DESJARDINS L (Paris)
Introduction : Environ 50 % des patients atteints de mélanome uvéal meurent de métastases, le plus souvent hépatiques. L’extension extra sclérale est considérée comme un facteur pronostique négatif. L’énucléation d’emblée a été considérée dans ces cas longtemps comme indispensable. Selon la taille et le siège de l’extériorisation un traitement conservateur (protons et disques radioactifs) peut parfois être proposé aujourd’hui au patient. L’objectif de cette étude est d’analyser les résultats et de corréler les paramètres cliniques tumoraux selon les différents groupes de traitements. Matériels et Méthodes : 2 256 patients ont été traités entre 2000 et 2007 pour un mélanome choroïdien. Dans cette cohorte 72 patients (3,2 %) ont montré une extériorisation tumorale initiale sans métastases d’emblée. Une étude rétrospective avec analyse statistique a été réalisée sur ces patients. Résultats : Un traitement conservateur a été appliqué chez 38 (52,8 %) cas. 34 (47,2 %) patients ont eu une énucléation d’emblée, avec une radiothérapie complémentaire dans 28 cas. Le suivi médian était de 34 (min. 7, max. 76) mois et le taux de survie après 5 ans de 42,4 % chez des patients avec énucléation contre 79,3 % chez des patients avec traitement conservateur (protons n = 18, disque d’iode n = 20) (p = 0,01 ; analyse de Kaplan-Meier). Aucune récidive tumorale n’a été observée. Les facteurs cliniques siège tumoral, décollement de la rétine, envahissement du corps ciliaire (p < 0,01 ; test Chi-Quadrat) et épaisseur tumorale (p = 0,05 ; test Chi-Quadrat) ont eu une influence sur le choix de traitement. Les autres facteurs étudiés (âge, diamètre, envahissement du nerf optique, hémorragie du vitré, lésion achrome) ont été sans influence. Discussion : Le traitement conservateur des patients avec extension extra sclérale n’a pas entraîné une récidive tumorale et n’a pas montré une diminution de la survie globale dans cette étude rétrospective. Conclusion : Le traitement conservateur des patients avec extériorisation sclérale est possible dans certaines circonstances et n’entraîne pas de récidive orbitaire ou d’aggravation du pronostic vital.
ment carcinologique conservateur en évitant parfois d’avoir un recours forcé à l’énucléation d’« yeux douloureux non voyant ». Conclusion : L’analyse des premiers résultats va nous conduire à élargir nos indications afin de parfaire la prise en charge des mélanomes après protonthérapie.
026 Examen des naevi choroïdiens en échographie haute fréquence. Evaluation of choroidal nevi by high frequency B mode echography. ALBRIEUX M*, PEGOURIE P, SATGER D, BRU M, ROMANET JP (La Tronche)
Introduction : La découverte d’un nævus choroïdien est souvent fortuite, elle nécessite de le différencier d’un mélanome malin de petite taille : ceci justifie le plus souvent une surveillance clinique, photographique, angiographique et échographique précise. L’échographie est très utile pour la mesure de l’épaisseur de la tumeur : nous nous proposons d’étudier l’apport des nouvelles sondes de haute fréquence pour ce diagnostic et cette surveillance. Matériels et Méthodes : Nous avons examiné 40 patients porteurs d’un nævus choroïdien dont le suivi médian est de 5 ans avec d’une part une sonde classique de 10 Mhz, et d’autre part une sonde échographique haute fréquence de 20 Mhz à focale longue. Nous comparons les résultats de détection échographique du nævus et les mesures obtenues. L’examen en 10 Mhz a toujours été pratiqué en trans-palpébral, tandis que l’examen en haute fréquence l’a été le plus souvent en trans-conjonctival. Résultats : Certains nævi plans, non repérables en 10 Mhz, sont décelés et mesurables avec la haute fréquence. Les mesures d’épaisseur sont très proches des mesures obtenues avec une sonde de 10 Mhz, en revanche les mesures de diamètre sont plus précises et minorées avec la sonde de haute fréquence. Discussion : La sonde de 20 Mhz est un peu plus difficile à utiliser et l’examinateur doit être un échographiste entraîné. L’examen trans-conjonctival est supérieur à l’examen trans-palpébral pour l’obtention d’image de grande qualité. Dans de rares cas l’écho-structure interne est apparue un peu différente selon la fréquence des sondes : ceci est à rapprocher des essais de caractérisation tissulaire de l’école de J. Coleman. Compte tenu de son champ assez large, il n’y a que quelques lésions pré-équatoriales qui lui échappent. Il faut alors utiliser une sonde haute fréquence à focalisation courte. Conclusion : La haute fréquence autorise une meilleure détection échographique des naevi choroïdiens et une surveillance plus précise. Ceci n’est pas indispensable dans tous les cas mais très utile lorsque la localisation du nævus ou la transparence des milieux n’autorise pas une surveillance photographique et angiographique efficace.
025 Résultats préliminaires du traitement par injection intra-vitréenne d’anti-VEGF dans les glaucomes néovasculaires compliquant une protonthérapie pour mélanome uvéal postérieur. Preliminary results of anti VEGF intra vitreal injection for neovascular glaucoma following proton beam radiotherapy for posterior uveal melanoma. PINON F*, CAUJOLLE JP, GASTAUD P (Nice)
Introduction : La protonthérapie oculaire dans la prise en charge des mélanomes malins de l’uvée postérieure est un traitement conservateur permettant un taux élevé de contrôle tumoral local avec espoir de conservation de la fonction visuelle. Les succès carcinologiques et fonctionnels sont régulièrement anéantis par la survenue d’un glaucome néovasculaire conduisant dans un certain nombre de cas à une énucléation de deuxième intention. Matériels et Méthodes : Nous avons traité nos premiers patients par injection intra-vitréenne d’anti VEGF lorsqu’un glaucome néovasculaire réfractaire au traitement médical maximal associé à un large décollement de rétine exsudatif venait compliquer les suites d’une protonthérapie oculaire alors que le contrôle tumoral était bon. Résultats : À un mois, on objective chez tous les patients une normalisation tensionnelle, une réduction de la rubéose et une réplication au moins partielle de la rétine. Discussion : Les traitements par injections intra-vitréennes d’anti-VEGF semblent prometteurs pour le sauvetage de globes oculaires préalablement soumis à un traite1S24
115 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie
J. Fr. Ophtalmol.