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RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS DU 9e CONGRÈS DE L’AOLF
phoïdectomie est une technique proposée en cas de carpe dégénératif post-traumatique avec arthrose périscaphoïdienne plus ou moins médiocarpienne. Le but de cette étude est de préciser les facteurs préopératoires et techniques, conditionnant le résultat. MATÉRIEL. Nous rapportons une étude rétrospective continue de 20 arthrodèses des quatre os internes avec scaphoïdectomie. L’arthrose était secondaire à : 13 pseudarthroses du scaphoïde, 6 disjonctions scapho-lunaires et 1 ostéonécrose du scaphoïde. Sur le plan radiologique selon la classification de Watson, on comptait : 1 stade I, 4 stades II et 15 stades III. RÉSULTATS. Avec un recul moyen de 3,4 ans (1 à 10 ans) à la révision, 65 % des poignets étaient indolores. Nous n’avons pas noté de variations significatives de là mobilité en postopératoire, avec une flexion-extension à 71q r 12 et une inclinaison latérale de 36q r 5. La force de serrage mesuré au Jamar est passée de 24 kg r 10 à 27 kg r 12 (soit respectivement 52 % et 59 % du côté sain). Sur le plan radiologique, on déplore une pseudarthrodèse capito-lunaire asymptomatique. La hauteur du carpe est apparue fortement corrélée à la force de serrage et à la mobilité dans le plan frontal, mais peu avec l’intensité douloureuse et la mobilité sagittale. La qualité de réduction du lunatum était peu corrélée avec les résultats analytiques. Parmi les facteurs pronostiques préopératoires, deux sont apparus significatifs, l’intensité douloureuse et l’importance de la dorsiflexion du lunatum.
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Réanimation du long extenseur du pouce par transfert de l’extenseur propre de l’index F. VAN INNIS, P. DUCARMOIS CHNDRF, 3, Grand-Rue, 6000 Charleroi, Belgique.
Les auteurs rapportent leur expérience de cette technique dans une série de patients qui ont été revus par un observateur indépendant. Les résultats obtenus dans notre série sont excellents et bons dans 88 % des cas selon la classification SEEM. Le degré de satisfaction des patients est très important et nous avons un résultat remarquable chez une pianiste professionnelle.
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gienne du gros orteil, associée à une résection des 2e, 3e, 4e et 5e têtes métatarsiennes. Les résultats globaux sont satisfaisants, avec une correction des déformations, un meilleur chaussage et une autonomie retrouvée. – 55 interventions sur la main, essentiellement au niveau du pouce (13 arthrodèses métacarpophalangiennes) et au niveau des doigts longs (42 mains, 21 synovectomie-réaxation-stabilisations des métacarpophalangiennes et 21 implants de Swanson). La chirurgie du pouce est faite en même temps que la chirurgie du poignet, alors que la chirurgie des métacarpophalangiennes est réalisée dans un temps ultérieur. Le poignet, clé de la fonction de la main, doit être stabilisé avant toute intervention sur les doigts longs. – 116 interventions sur le poignet. En dehors de 4 arthrodèses radiocarpiennes et de 1 prothèse de poignet, la majorité des interventions intéressent le poignet dorsal, avec synovectomie-réaxation-stabilisation (88 interventions) associée à des interventions sur le poignet palmaire (23 synovectomies des fléchisseurs). Le résultat des 88 interventions pour poignet dorsal (58 patients) montre que l’indolence est obtenue avec une certaine stabilisation des lésions. Pour les 78 synovectomies-réaxations-stabilisations avec interventions de Sauvé-Kapandji. La mobilité finale dépend de la mobilité préopératoire, avec une limitation de 20 à 40 %. Le point essentiel concerne les lésions radiologiques classées selon les stades de Larsen et il est important de noter que 60 à 70 % des stades II ou III restent stades II ou III avec un recul moyen de 7 ans (2 ans-20 ans). Pour les 10 synovectomies-réaxations-stabilisations avec arthrodèse radiolunaire l’évolution est parallèle aux cas précédents, avec cependant une diminution plus nette de la mobilité. CONCLUSION. L’acropolyarthrite rhumatoïde constitue une entité particulière. L’atteinte du poignet sans atteinte des articulations sus-jacentes, coude et épaule, permet de mieux préciser l’évolution après chirurgie conservatrice (synovectomie-réaxation-stabilisation) et de montrer qu’il est possible d’obtenir une stabilisation des lésions ostéo-articulaires.
Le poignet dans l’acropolyarthrite rhumatoïde
Arthrodèse de l’articulation interphalangienne distale des doigts. Un nouveau dispositif d’ostéosynthèse par agrafe intramédullaire à mémoire de forme : à propos de 20 cas
F. WELBY, J.-Y. ALNOT
B. AMARA
Service de Chirurgie Orthopédique, Hôpital Bichat, 46, rue Henri-Huchard, 75877 Paris Cedex 18.
Institut de Chirurgie de la Main, Montpellier.
INTRODUCTION. Sur un collectif de 950 interventions chez 462 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, les auteurs ont isolé 93 patients, 202 interventions présentant une acropolyarthrite définie par des lésions ostéo-articulaires destructrices, localisées aux poignets, aux mains, aux avant-pieds et arrière-pieds sans lésions ostéo-articulaires d’autres articulations. MATÉRIELS ET MÉTHODES. Sur les 93 patients (202 interventions) opérés de 1981 à 2000 : – 31 interventions pour atteintes de l’avant-pied avec dans tous les cas, stabilisation du 1er rayon par arthrodèse métatarsophalan-
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INTRODUCTION. L’arthrose symptomatique et évoluée de l’interphalangienne distale (IPD) justifie après échec du traitement conservateur d’une arthrodèse. Cette arthrodèse est habituellement réalisée par un double embrochage selon la technique de Carroll et Hill. Cependant l’arthrodèse de l’IPD se complique d’un taux élevé de pseudarthrose (jusqu’à 30 % selon les séries) et de délai de consolidations parfois excessivement long (jusqu’à 6 mois selon les séries) et pose donc le problème de la tolérance à long terme des broches au niveau de la pulpe (gêne fonctionnelle, ulcération...). Le but de cette étude est d’évaluer un nouveau dispositif d’arthrodèse par agrafe intramédullaire à mémoire de forme visant à remédier à ces problèmes.