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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 35 (2016) 423–491
nid-d’abeilles (4 cm), excentrique, rompant la corticale médiale, arrivant jusqu’à la corticale latérale emportant le cartilage articulaire. Traitement - le 31 01 2013, on a procédé à une résection du quart distal de l’ulna (8 cm) emportant toutes les structures avoisinantes infiltrées et embrochage radio-luno-capital. La coupe de la masse - pleine et blanchâtre. Résultats Histologie - TCG avec limites de résection saines. Actuellement - pas de douleur ni de récidive. La malade utilise sa main dans les activités quotidiennes même fines. La TDM de contrôle n’objective pas de récidive. Discussion La localisation au niveau distal de l’ulna est exceptionnelle, sur 1414 des TCG de la littérature il n’y a que 28 cas situés au niveau de l’ulna, sur 248 TCG de la série du Pr B. Tomeno il n’y a que 2 cas (0,8 %) de l’extrémité distale de l’ulna. Pour la prise en charge de la malade, initialement a bénéficié d’un curetage seul, ce qui a favorisé la récidive à 3 mois seulement, d’où l’intérêt du cimentage qui a un effet cytotoxique diminuant ainsi le taux de récidive. Conclusion Les TCG sont des tumeurs bénignes du sujet jeune, ostéolytiques métaphyso-épiphysaires des os longs relativement fréquentes, la localisation ulnaire distale est exceptionnelle. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.187 P65
Réanimation du long extenseur du pouce
Myriam Khechimi ∗ , Khairi Saibi , Zied Mabrouki , Hamdi Dimassi , Mouna Ounaies , Mehdi Daghfous , Sayed Baccari , Lamjed Tarhouni Institut Kassab, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Khechimi) Introduction La rupture du long extenseur du pouce peut survenir dans un contexte traumatique ou au décours d’une affection rhumatoïde deses gaines tendineuses. L’appareil extenseur du pouce est totalement différent de celui des doigts longs. Sa complexité consiste en sa participation aux mouvements de circumduction. La réparation directe souvent non indiquée fait de la réanimation tendineuse le traitement de choix. Matériel et méthodes Notre étude porte sur une série de 36 patients, opérés pour réanimation du long extenseur propre du pouce sur une période de 13 ans (2003–2016). Résultats L’âge moyen de nos patients était de 46 ans. Une discrète prédominance masculine fut notée avec un sex-ratio de 7/6. L’étiologie traumatique a été retrouvée dans près de 70 % des cas. Des lésions osseuses étaient associées dans 1/3 des cas. L’étiologie inflammatoire (30 %) était notée dans le reste des cas et la polyarthrite rhumatismale était la pathologie prédominante. Le délai moyen entre l’apparition de la lésion tendineuse et la prise en charge chirurgicale était de 13 semaines. Le diagnostic était clinique dans tous les cas. La radiographie standard était systématique. Néanmoins, l’échographie ne fut réalisée que chez 13 patients. La technique chirurgicale utilisée dans tous les cas était le transfert de l’extenseur propre de l’index. Une rééducation spécialisée a été prescrite de fac¸on systématique. Au recul moyen de 18 mois, aucune complication postopératoire à type d’infection ou de lâchage de suture ne fut observée. Aucun patient ne se plaignait de phénomènes douloureux. Une faiblesse de l’extension ainsi que de la rétropulsion du pouce ont été observées chez 7 patients, sans gêne invalidante. Discussion Le tendon du long extenseur du pouce possède une course la plus longue après celle des tendons fléchisseurs. En cas de section, la rétraction du bout proximal peut atteindre 10 cm, le plus souvent en amont du rétinaculum. Audelà de la 3e semaine, la suture directe du tendon reste impossible. La réparation se fait soit par greffe de petit palmaire, soit par transfert de l’extenseur propre de l’index. Le transfert de l’extenseur propre de l’index est technique simple et fiable sans conséquences notables sur l’extension de l’index. Elle est réalisée selon le procédé de Pulvertaft garantissant ainsi une suture solide. Conclusion La réanimation du long extenseur propre du pouce est indiquée en cas de rupture de ce dernier. Il s’agit d’une pathologie rare, mais dont le traitement doit être rapidement entretenu. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.188
P66
Résultats fonctionnels de l’hyponeurotisation chirurgicale sélective dans le traitement de la spasticité du membre inférieur – à propos d’une série de 40 patients
Yafa Haj Hassine ∗ , Ines Ernez , Ismail Sayhi , Amine Fourati , Sofiene Banneni , Mehdi Boutrif , Khaled Maaref , Nidhal Mahdhi Faculté de médecine de Sousse, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : yafa
[email protected] (Y.H. Hassine) Introduction La spasticité localisée des membres observés dans les affections neurologiques centrales a longtemps été considérée à tort comme une fatalité à laquelle le patient doit s’accommoder. L’hyponeurotisation chirurgicale sélective constitue un traitement de choix de la spasticité localisée. Cependant, la littérature reste nuancée quant à ses résultats fonctionnels notamment au membre inférieur. Type d’étude Il s’agit d’une étude pseudo-expérimentale interventionnelle portant sur 40 hyponeurotisations chirurgicales sélectives réalisées entre 2011 et 2015 chez 40 patients présentant une spasticité localisée et gênante des membres inférieurs. Méthode Les patients ont été sélectionnés sur la base d’une évaluation clinique multidisciplinaire incluant un bloc neuro-moteur anesthésique. Trois axes d’évaluation ont été établis - celui de la spasticité, de la fonction et de la douleur. Cette évaluation a été faite en préopératoire et en postopératoire à 24 heures et à 3 mois de l’intervention. Résultats Les principales étiologies de la spasticité étaient les accidents vasculaires cérébraux, l’infirmité motrice cérébrale et les traumatismes crâniens. L’âge moyen des patients était de 37,4 ans. Le sex-ratio était de 1,25. Nous avons noté une diminution statiquement significative (p < 0,05) de la spasticité évaluée par le score d’Ashworth modifié à j1 postopératoire. Cette baisse de la spasticité a été maintenue au 3e mois postopératoire pour la plupart des muscles ciblés. Nous avons noté également une amélioration de la mobilité articulaire testée en passive à vitesse lente (AV1), rapide (AV3) et en actif (AVA). C’est surtout ce dernier paramètre qui a dénoté d’une amélioration statiquement significative (p < 0,05) de la fonction. Discussion et conclusions Nous pensons qu’il est possible, grâce à l’hyponeurotisation chirurgicale sélective et après la rééducation d’obtenir de fac¸on constante une amélioration hygiénique, et démasquer les déformations intrinsèques par la détente des extrinsèques ce qui nous incite à développer des stratégies préopératoires afin de satisfaire le patient sur le plan hygiénique, antalgique et ou fonctionnels. Les objectifs de ce type de chirurgie doivent être clairement définis, la préférence doit être donnée à un gain fonctionnel. L’hyponeurotisation sélective suivie d’un rééducation fonctionnelle est un traitement efficace pour les patients atteints d’une spasticité localisée et gênante. Malgré le faible effectif de notre série et son hétérogénéité, nous avons démontré qu’elle diminue significativement la spasticité, la douleur et permet même la récupération de certaines fonctions déficitaires. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.189 P67
Organisation des fascicules des nerfs du membre supérieur – application aux neurotisations Franc¸ois Bonnel Montpellier, France Adresse e-mail :
[email protected] Le choix d’un greffon n’est pas toujours basé sur une connaissance précise de la structure fasciculaire. Les résultats après neurotisation sont inconstants. Objectif Notre but était à partir de l’analyse de dissections des nerfs du membre supérieur et de coupes histologiques sériées de déterminer les grandes lois de la fasciculation. Matériel et méthodes Notre analyse était basée sur la dissection de 10 nerfs - médian (3), ulnaire (2), radial (2), musculocutané (1), brachial cutané (1),