COMMUNICATIONS ORALES
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SURFACE OCULAIRE CONJONCTIVE supportées. Tous les patients présentaient une lymphopénie B après 10 jours de traitement, sans complication notable. Discussion : II s'agit de la première étude rapportant l'efficacité du rituximab dans la POC. Ce traitement a permis une amélioration nette apres inefficacité pendant 1 an de traitements immunosuppresseurs lourds. La série et le suivi sont cependant limités. Le risque principal est infectieux, particulièrement chez les malades ayant reçu préalablement un traitement immunosuppresseur prolongé. Conclusion : Le rituximab semble être une thérapeutique de sauvetage intéressante dans les POC réfractaires aux traitements classiques. Des études sur une plus grande série et avec un suivi prolongé sont nécessaires.
Effet des huiles d'onagre et de Bourrache dans le traitement des syndromes secs : &de clinique comparative. E W of p n m m and brage oil sicca syndrome treatment comparativesiu@. AKNlN 1' (Golfe Juan) Introduction : L'emploi de substitut de larmes dans la sécheresse oculaire diminue la symptomatologie, mais cette thérapeutique symptomatique est sans fin. Les acides gras poly-insaturés type oméga 6 et oméga 3 sont des précurseurs de prostaglandines, et à ce titre des régulateurs de la réaction inflammatoire. Le propos de cette étude préliminaire est de voir si un complément nutritionnel riche en acides gras poly-insaturés modifie le comportement du film lacrymal. Matériels et Méthodes : II a été proposé à deux groupes de dix patients de tester des compléments alimentaires : ils ont reçu 1,5g par jour d'huile d'onagre ou de bourrache, riches en oméga 6, pendant 6 mois. Ils ont été comparés à un groupe témoin qui n'a pas reçu de complément alimentaire. Ils ont été contrôlés au bout de trois mois et de six mois. L'examen clinique a été rigoureusement codifié pour chaque consultation : symptomatologie du syndrome sec, n fluorescein tear break up time (BUT), score du vert de lissamine, test de schirmer. Résultats :Cette étude préliminairemontre les effets bénéfiques des huiles de bourrache et d'onagre dans la sécheresse oculaire. Amélioration des symptômes, des examens cliniques que sont le BUT, le vert de lissamineet le schirmer. L'huile d'onagre semble avoir un impact sur le break up time, le schirmer et le vert de lissamine. L'huile de bourrache semble agir surtout sur le schirmer et le vert de lissamine. Discussion : Cette étude préhiinaire laisse entrevoir une nouvelle voie thérapeutique pour ces syndromes secs, souvent désespérants. Nous avons essayé de voir si un complément nutritionnel riche en acides gras poly-insaturés type oméga 6 et oméga 3 modifie le comportement du film lacrymal. Ces acides gras ne peuvent être synthétisés par l'homme, et doivent être apportés par l'alimentation. Ce sont des précurseurs des prostaglandineset, en particulier, des PGEI à propriété anti-inflammatoire. L'huile d'onagre est riche en oméga 6 (acide linoléiquequi doit être synthétisé par la 6 désaturase en acide linolénique). L'huile de bourrache est composée d'oméga 9, d'oméga 6 (acide linoléique et acide linolénique) et d'oméga 3. Cette différence de composition peut avoir des effets physiologiquesdifférents. En compensant un déficit en acides gras essentiels, il semble que les signes cliniques de la sècheresse oculaire régressent. D'autres études devraient confirmer ces résultats préliminaires. Conclusion : La sècheresse oculaire touche en majorité une population âgée. Cette population présente un déficit fréquent en acides gras essentiels que sont les oméga 6 et oméga 3, et une baisse d'activité de la A6 désaturase. Ces acides gras essentiels sont des précurseurs des facteurs de régulation des l m e s que sont les PGEI. D'autre patt, iis entrent dans la composition des membranes cellulaires et ont donc une action d'aide à la cicatrisation des lésions cornéennes. II s'aait d'une théra~eutique originale sans effet secondaire majeur qui pourrait soulage; un grand nombre de patients souffrant de sècheresse oculaire de gravité moyenne, et améliorer les sècheresses sévères.
Intérêt des verres scléraux perméables à l'oxygène dans les destructions de la surface oculaire après syndromes de Lyell et Stevens-Johnson. Scleral contaci lenses in îhe management of ocular surface disonlem a h r SievensJohnson and Lyell syndmmes. DELCAMPE A*, LAROCHE JM (Rouen), BAECHELE F (Thonon les Bains), BRASSEUR G (Rouen) But : Rapporter l'efficacité et la tolérance des nouveaux verres scléraux perméables à l'oxygène dans la prise en charge des destructions de la surface oculaire rencontrées après syndromes de Lyell et Stevens-Johnson.
11 1 Congres de la Société Française d'Ophtalmologie
Observation et Méthodes : II s'agit d'une étude prospective comprenant 38 yeux chez 20 patients présentant une destruction importante de la suriace oculaire survenue après un syndrome de Lyell ou de StevensJohnson. Dans chaque cas, nous avons adapté un verre scléral perméable à i'oxygène fabriqué sur mesure à partir d'un copolymère de métacrylates. Les patients ont bénéficié avant adaptation, puis au terme du suivi, d'un examen ophtalmologique comprenant : mesure de l'acuité visuelle, analyse de la surface oculaire par marquage à la fluorescéine et au vert de lissamine. Le retentissement de la destruction de la surface oculaire sur la qualité de vie a ét6 objectivé avant et après adaptation grâce à 2 questionnaires d'auto-évaluation spécifiques. Résultats : La moyenne d'âge des patients est de 34,4 ans (26-65 ans). La série comprend 15 femmes et 5 hommes. Le suivi moyen est de 8 mois. Le diamètre des verres scléraux utilisés va de 16 à 19 mm suivant les patients. Dans chaque cas, le caractère fonctionnel du verre est confirmé par son remplissage immédiat et spontané par une goutte de fluorescéine instillée dans le cul de sac conjonctival. Vingthuit patients (74 %) présentent une augmentationde leur acuité visuelle (gain de p i s de 2 lianes), 18 ~atients(90 %) raDDortent une diminution très sianificative des dou) ;éduction très nette de leur Dix-neuf leurs s cul ires et 17 ( 8 5 ' ~ une patients (95 %) rapportent une amélioration significative de leur qualité de vie. Discussion : Les verres scléraux perméables à l'oxygène prennent appui sur la conjonctive périlimbique et maintiennent un espace rempli de sérum physiologique entre le verre et la comée altérée. Ils n'altèrent pas les échanges d'oxygène avec la comée et la protègent des agressions extérieures (cils frotteurs, fibrose conjonctivale...). Conclusion : Nous confirmons leur très grand intérêt lors des destructions invalidantes de la surface oculaire et, en particulier, chez les patients présentant des séquelles de syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson.
Optimisation du test au iil impbgné de rouge phénol pour le diagnostic de sécheresse oculaire par insuffisance lacrymale. Optimization of ihe phenol red Lread test for assessrnent of ocular d m . LABETOULLE M' (Kremlin-Bicêtre), BAUDOUIN C (Paris), MARIETE X, TlCK S, DUBERNARD G, RUMEN F, ROCHER N, DUPONT-MONOD S, OFFRET H (KremlinBictre) Objectif : Optimiser le test du fil imprégné de rouge phénol (FRP) pour le diagnostic de sécheresse oculaire par insuifisance lacrymale. Matérielset Méthodes : Soixantetrois patients consécutifs présentant une sécheresse oculaire dans le cadre d'un syndrome de Gougerot-Sjogrenont été inclus dans l'étude. La quantification de la sécrétion lacrymale a été réalisée par successivement : i) un premier test au fil imprégné de rouge phénol (FRPI) réalisé avec le dispositif ZoneQuick@; ii) un test de Schirmer puis iii) un second test au fil imprégné de rouge phénol (FRPZ). Seule la valeur la plus basse entre les deux yeux a été analysée pour chaque test. La même procédure a été appliquée à 31 patients ne présentant aucun signe fonctionnel ou objectif de sécheresse oculaire. Les groupes de patients et témoins correspondaient en âge (56,5 et 52,7 ans respectivement) et en répartition selon le sexe (94 et 90 % de femmes respectivement). Les estimations des valeurs seuils ont été réalisées par la méthode ROC (Receiver Operating Characteristic) et la concordance entre le test de Schirmer et les tests FRP a été évaluée par le test kappa. Observation : La méthode ROC a montré que la meilleure valeur seuil pour le test au FRP dans les conditions habituelles (FRPI) était de 12 mm alors que le seuil de 14 mm devait être préféré lorsque le test au FRP était réalisé apres avoir asséché la rivière lacrymale (FRPZ). Dans ces conditions, la sensibilité et la spécificité du test FRP2 étaient de 0,62 et 0,92 contre respectivement 0,49 et 0,77 pour le test FRPI. La concordance entre le test de Schirmer et le test FRP2 était bonne puisque 79,8 % des sujets avaient des résultats qualitatifs semblables, normal ou anormal, avec les deux procédures (index kappa : 0,59 ; p < IO.'?. Aucun patient n'a décrit de gêne oculaire pendant la réalisation des tests au FRP. Discussion : L'assèchement de la rivière lacrymale avant l'épreuve du fil imprégné de rouge phénol permet d'obtenir un test plus sensible et plus spécifique pour le diagnostic d'insuffisance lacrymale que lors de la procédure habituelle (sans assèchement). II est d'ailleurs possible que ce procédé permette d'obtenir une estimation fiable de la sécrétion lacrymale basale. Conclusion : Le test du fil imprégné de muge phénol (ZoneQuickO) est à la fois rapide et indolore. L'optimisation de la procédure par l'assèchement de la rivière lacrymale devrait permettre dans l'avenir d'utiliser plus fréquemment ce test en pratique quotidienne pour le dépistage du syndrome d'œil sec par insuffisance lacrymale.
J. Fr. Ophtalmol.