Résumés des communications scientifiques
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Résistance aux antibiotiques des souches de Mycobactérie du complexe tuberculosis isolées chez des patients souffrant de tuberculose pulmonaire à Lomé
Pleurésie purulente à Hafnia alvei, Complication tardive de calculs biliaires +{SLWDO$ 0LJQRW/H&KHVQD\)UDQFH
Objectifs : Déterminer les taux de résistance primaire aux antituberculeux de première intention (rifampicine, isoniazide, éthambutol et streptomycine) et de multirésistance (MDR). Déterminer la prévalence de l’infection à VIH chez les patients tuberculeux. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective réalisée chez 268 patients présentant une tuberculose pour la première fois. Les mycobactéries ont été isolées sur milieu OGAWA. Le mycobiogramme a été réalisé par la méthode de proportion sur milieu Lowenstein Jensen. Une sérologie VIH a été réalisée chez tous les patients. Résultats : La répartition des espèces de Mycobactérie de complexe Tuberculosis chez les 268 patients était, Mycobacterium tuberculosis 78 %, M africanum, 11 %, M bovis 11 %. Les pourcentages de résistance suivants ont été observés : rifampicine = 0 %, isoniazide = 10 %, éthambutol = 2 %, et streptomycine = 14 %. Le pourcentage de MDR = 0 %. Soixante-neuf (69) patients étaient infectés par le VIH (25,7 %). Conclusion : Cette étude nous a montré que les antibiotiques de première intention pour le traitement de la tuberculose ont un bas niveau de résistance. Leur utilisation rationnelle peut nous permettre d’atteindre l’objectif de l’OMS qui est de guérir 85 % des malades dépistés.
Les cholécystectomies avec calculs biliaires (CB) sont réalisées couramment par coelioscopie (Cp). Une complication peropératoire est la chute intra-abdominale dans 6 à 30 % des cas de CB, habituellement sans conséquence. Des complications infectieuses à distance sont décrites sous la forme d’abcès intra-abdominaux et plus exceptionnellement de pleurésies purulentes. H. alvei est une entérobactérie commensale du tube digestif responsable de sepsis sévères chez les immunodéprimés. Elle est rare chez les patients immunocompétents et dans les infections pulmonaires. Mr M., 78 ans, tabagique, est hospitalisé pour douleur basithoracique droite fébrile dans un contexte d’asthénie évoluant depuis 4 mois. L’interrogatoire objective une cholécystectomie pour cholécystite aiguë par Cp 18 mois auparavant. La radiographie thoracique montre une opacité pleuroparenchymateuse lobaire inférieure droite associée à une opacité pleurale postérieure suspendue. La ponction pleurale ramène un liquide purulent exsudatif dont la culture est positive à H. alvei. La TDM thoraco-abdominale montre une collection rétro hépatique présentant 4 calcifications en son sein en continuité avec plusieurs poches pleurales droites. Une antibiothérapie par Ceftriaxone est débutée. Devant l’échec du drainage thoracique, un double abord chirurgical permet l’évacuation des collections pleurales et de l’abcès rétro hépatique au sein duquel sont mis en évidence 4 calculs pigmentés. Cette complication mérite d’être évoquée, même très tardivement après une Cp, devant un syndrome infectieux pleural torpide, d’autant qu’une entérobactérie est isolée.
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Tuberculose multifocale : à propos de 14 cas
Profil bactériologique et pronostic des pneumopathies nosocomiales en réanimation
/DERUDWRLUH1DWLRQDO'H5pIpUHQFH'HV0\FREDFWpULHV31/7/RPp7RJR 6RFLpWp$IULFDLQHGH3QHXPRORJLHGH/DQJXH)UDQoDLVH
F.Z. Bourkadi, A. Bakhatar, M. El Biaze, N. Yassine, A. Alaoui-Yazidi, A. El Meziane, M. Bartal, A. Bahlaoui 6HUYLFHGHVPDODGLHV5HVSLUDWRLUHV&+8,EQ5RFKG&DVDEODQFD0DURF
La tuberculose est un problème de santé publique au Maroc. Les atteintes multifocales sont rares et surviennent souvent chez des patients immunodéprimés. Nous en rapportons 14 observations colligées entre 2000 et 2005. La moyenne d’âge est de 38 ans. On note une nette prédominance féminine. Les antécédents de tuberculose sont retrouvés dans 3 cas et un contage tuberculeux dans 2 cas. Le délai moyen de consultation est de 4 mois. La localisation pulmonaire et ganglionnaire médiastinale est associée à une atteinte ganglionnaire périphérique dans 3 cas, urinaire, vertébrale et pariétale dans 1 cas chacune. La localisation pleuropulmonaire est associée à une atteinte péritonéale, ganglionnaire périphérique, pariétale et neurologique dans 1 cas chacune. Dans les autres cas, la tuberculose est pleuropéritonéale et intestinale dans 1 cas, cérébrale, rétinienne et pulmonaire dans 1 cas, péritonéale, hépatique et mammaire dans 1 cas. On note par ailleurs une localisation pulmonaire associée à une atteinte hématologique et ganglionnaire abdominale dans 1 cas et dans un autre cas une localisation pleurale, mammaire et vertébrale. Le bilan à la recherche d’une tare associée est négatif. Le régime thérapeutique préconisé dans tous les cas est 2SRHZ/7RH. L’évolution est bonne dans 7 cas. Six patients sont adressés au centre de santé de zone et 1 patient est décédé. La particularité de nos patients réside en l’absence de terrain particulier et de facteurs prédisposant pour la survenue d’une tuberculose multifocale en dehors de la malnutrition et de la promiscuité.
B. Jellab, Y. Hanafi, O. Maliki, A. Amtoune, R. Kamili, M.A. Samkaoui 6HUYLFHG·DQHVWKpVLHUpDQLPDWLRQ&+80RKDPPHG 9,0DUUDNHFK0DURF
Introduction : La pneumopathie nosocomiale (PN) est définie comme une infection pulmonaire acquise après au moins 48 heures d’hospitalisation. Le but de notre travail est l’évaluation du profil bactériologique des PN et le pronostic des patients en fonction du délai d’apparition de la PN. Patients et méthodes : Étude prospective étalée sur une année incluant tous les patients hospitalisés en réanimation pendant plus de 48 heures Le diagnostic positif de PN a reposé sur les critères du clinical pulmonary infection score (CPIS) avec un score > 6. Nous avons comparé les données du groupe PN précoces (PNP) au groupe des PN tardives (PNT) en terme de profil bactériologique et de résistance aux antibiotiques et en terme de pronostic. Résultats : Une infection pulmonaire a été diagnostiquée chez 54 patients soit (10,13 %) des patients hospitalisés et (15,71 %) des patients ventilés. 81 % des PN ont été précoces et 19 % étaient tardives. 21,05 % des PNP étaient dues au pseudomonas aeruginosa, 15,78 % staph-MétiR et 61 % aux germes sensibles alors que 36,84 % des PNT étaient dues à l’acinetobacter baumanii. Plus de 67 % des acinetobacter ont été résistants aux céphalosporines de 3e génération et aux fluoroquinolones de 3e génération contre 57 % des pseudomonas. Le taux de mortalité était très important mais sans différence significative entre les 2 groupes (56 %). Conclusion : L’importance des PN précoces en terme de fréquence et de mortalité nous incite à améliorer les conditions d’hygiène, les moyens de prévention et la prescription raisonnée des antibiotiques.
© 2007 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
Affiches scientifiques
A.Y. Dagnra, A. Patassi, A. Hounkpati, K. Adjoh, D. Sadzo-Hetsu, M. Prince-David, O. Tidjani
C. Dujon, S. Gazaignes, H. Bakdach, R. Azarian, P. Petitpretz
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