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Exophtalmies et traumatisme orbitaire contusif. Blunt trauma and exophthalmos. HMAIED W*, EL FEKIH L, EL HIF S, LANDOULSI H, SAKKA S, HABOUBI A, CHAABANI L, HENDILI H (La Marsa, Tunisie)
Pseudo-tumeur inflammatoire tardive après chirurgie réparatrice d’une fracture du plancher de l’orbite. Late complication of orbital floor fracture repair. FLORES D*, HADDAD A, MASCHI C, PAOLI V, FRANCESCHETTI C, CHAGNON A (Cannes)
Introduction : Les exophtalmiques sont rares dans les traumatismes orbitaires contusifs. Leur survenue nécessite un diagnostic précis des mécanismes physiopathologiques et un bilan lésionnel détaillé des lésions associées afin d’instaurer une conduite thérapeutique adaptée. Matériels et Méthodes : Notre étude porte sur 10 cas d’exophtalmies post traumatiques chez des patients victimes d’accidents de la voie publique. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet, d’une radiographie du cadre orbitaire et d’un scanner crânio-facial. La conduite thérapeutique dépendait des mécanismes de l’exophtalmie. Résultats : Les mécanismes de l’exophtalmie retrouvés sont : pneumo-orbite (5 cas), hémo-orbite (4 cas) et une fracture du toit orbitaire par embarrure (blow in) (1 cas). Les principales complications associées sont : paralysies oculomotrices (2 cas), hypertonie oculaire (2 cas), baisse de l’acuité visuelle (2 cas) et un cas d’occlusion de l’artère centrale de la rétine. La résorption spontanée ou l’évacuation thérapeutique de l’épanchement intra-orbitaire ont permis une régression de l’exophtalmie et le pronostic a été favorable dans tous les cas. Conclusion : Les exophtalmiques post traumatiques sont principalement secondaires à des épanchements intra-orbitaires. L’évaluation des lésions associées permet de déterminer l’indication ou non de l’urgence l’évacuation de l’épanchement intraorbitaire.
618 Traumatismes de l’orbite : apports de la TDM hélicoïdale. How Helicoidal CT scan can help the ophthalmologist by describing the possible lesion in orbital and ocular trauma. TONINI M*, CHIQUET C, KRAINIK A, CASTEJON H, LEFOURNIER V, BESSOU P, LE BAS JF, ROMANET JP (Grenoble) Objectif : Illustrer les lésions oculaires et orbitaires traumatiques en TDM hélicoïdale afin de connaître leur sémiologie, leur prise en charge thérapeutique, et leur degré d’urgence. Matériels et Méthodes : Nous avons recensé de façon prospective tous les traumatismes orbitaires survenus pendant 1 an. Après un rappel de l’anatomie oculoorbitaire, nous présenterons 20 observations caractéristiques, afin d’illustrer les lésions traumatiques de l’orbite et de son contenu, et leur impact sur la prise en charge thérapeutique. Résultats : Dans un contexte de traumatisme crânio-facial, la TDM hélicoïdale des orbites est l’examen de choix afin de préciser le bilan lésionnel. Le degré d’urgence de l’examen d’imagerie doit être apprécié après une première approche clinique. L’urgence vitale neurologique associée devra systématiquement être recherchée. Puis toute suspicion de corps étranger intra-oculaire, toute atteinte de la fonction visuelle, et toute suspicion d’incarcération musculaire nécessitent un examen scannographique d’urgence pour une prise en charge la plus rapide possible. Une imagerie sera aussi nécessaire en cas de signes cliniques directs de fracture orbitaire : fracture palpable, emphysème sous cutané, dysesthésie dans le territoire infraorbitaire, éno ou exophtalmie, diplopie et limitation de la mobilité oculaire sans arrêt brusque et douloureux de l’oculomotricité (qui sont des signes d’incarcération), ou en présence sur un scanner cérébral d’une fracture maxillaire, orbitaire, zygomatique ou d’un hémosinus. Discussion : Nous présentons des atteintes neurologiques associées, puis des atteintes du globe oculaire, du contenu orbitaire (nerf optique, muscles oculomoteurs), des parois osseuses. Pour chaque lésion, nous discutons l’impact des résultats de l’imagerie sur la prise en charge thérapeutique Conclusion : La TDM hélicoïdale avec des reconstructions axiales, coronales et para-sagittales obliques dans le plan du nerf optique est l’examen de choix en cas de traumatisme orbitaire. Ainsi seront précisés les lésions susceptibles de menacer la fonction visuelle et la mobilité oculaire, ces lésions nécessitant dans certains cas un traitement en urgence.
Introduction : Nous rapportons une observation d’exophtalmie, apparue 23 ans après la pose d’une plaque en téflon pour fracture du plancher de l’orbite. Matériels et Méthodes : À partir d’un cas, et d’une revue de la littérature, étude des conséquences iatrogènes, à long terme, de la pose de matériel pour fracture du plancher de l’orbite. Observation : Un homme, âgé de 60 ans, consulte pour baisse d’acuité visuelle de l’œil droit avec diplopie binoculaire, et aggravation progressive d’une exophtalmie non axile et non réductible. Dans ses antécédents, on note une fracture du plancher de l’orbite opérée en 1983 ; le scanner orbitaire avec injection de produit de contraste retrouve une masse homogène de 4 cm de grand axe, refoulant le globe vers le haut, centré par une plaque de téflon, avec une exophtalmie grade 3. L’intervention chirurgicale a permis de réséquer la masse dans sa totalité et faire l’ablation de la plaque en téflon. Discussion : Comparaison des complications en fonction des matériaux utilisés. Conclusion : Cette observation est un exemple d’une complication relativement rare de la pose de matériel intra-orbitaire en téflon, dont il faut savoir évoquer le diagnostic devant toute exophtalmie même plusieurs années après la chirurgie.
620 Thrombose aiguë de la veine ophtalmique supérieure : description d’un cas. Acute thrombosis of superior ophthalmic vein: case report. BONAVOLONTA G*, FORTE R, STRIANESE D, BONAVOLONTA P (Naples, Italie) Introduction : La thrombose aiguë de la veine ophtalmique supérieure est une éventualité clinique très rare. Matériels et Méthodes : Un homme de 70 ans est venu consulter avec, au niveau de l’œil droit : exophtalmie, douleur, limitation des mouvements oculaires verticaux, ptôsis et baisse de l’acuité visuelle. Résultats : Une dilatation de la veine ophtalmique supérieure était présente à la tomographie computérisée de l’orbite. Le patient a été traité par des anti-inflammatoires non stéroïdiens et des anticoagulants : la résolution de la symptomatologie avec une réduction importante de l’exophtalmie a été obtenue en une semaine. Une nouvelle tomographie computérisée montrait une réduction du calibre de la veine ophtalmique supérieure. Discussion : La thrombose aiguë de la veine ophtalmique supérieure représente une éventualité clinique qui peut être difficile à reconnaître. La clinique peut prêter à confusion avec d’autres causes d’exophtalmie, en conduisant parfois l’ophtalmologiste vers un traitement chirurgical. Chez notre patient, la régression de la symptomatologie a été obtenue par un simple traitement médical. Conclusion : La thrombose aiguë de la veine ophtalmique supérieure doit être pris en considération en présence d’une exophtalmie de nature non déterminée. La connaissance de ses caractéristiques cliniques et l’interprétation correcte de l’imagerie peuvent, de cette façon, éviter une conduite thérapeutique trop agressive.
621 Cellulite orbitaire - aspects cliniques et étiopathogéniques. Orbital cellulitis - clinical and etiopathogenical aspects. BARASCU D*, MANESCU R, MOCANU C, STEFANESCU-DIMA A (Craiova, Roumanie) But : Le but est l’évaluation des aspects particuliers cliniques et étiopathogéniques de la cellulite orbitaire à partir des cas quelques patients hospitalisés pendant ces deux dernières années. Ces infections majeures peuvent conduire à des complications sévères orbito-oculaires et intracrâniennes (baisse de l’acuité visuelle, thrombose du sinus caverneux, abcès intracrânien). Matériels et Méthodes : Étude rétrospective sur des patients présentant une cellulite orbitaire, pris en charge de 2004 à 2006. Tous les patients ont eu un examen clinique, paraclinique et d’imagerie. Résultats : Durant cette période, 7 patients ont été pris en charge pour cellulite orbitaire ; l’âge moyen était de 27 ans. Les deux sexes ont été affectés d’une manière égale. La fréquence a été plus élevée en hiver. Etiopathogénie : les cas les plus nombreux ont présenté une sinusite (5), notamment d’origine ethmoïdale. Les
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COMMUNICATIONS AFFICHÉES PAUPIÈRES-ORBITES autres avaient des infections dentaires. Les éléments principaux de diagnostics positifs ont été : exophtalmie (22-30 mm/7 cas), ophtalmoplégie (2 cas), œdème palpébral, vision faible, réflexe photomoteur lent, signes ORL, signes généraux. Paracliniques : leucocytes élevés ; microbes aérobies et anaérobies, ces derniers responsables d’une évolution sévère chez 2 patients. L’imagerie (tomographie computerisée) a été effectuée chez tous les patients. Évolution et complications : kératite d’exposition (2 cas), hypertonie oculaire (20-28 mm Hg/3 cas), abcès orbitaire (2 cas), complications intracrâniennes (empyème interhémisphérique : 1 cas). Moyens thérapeutiques : antibiothérapie intensive (céphalosporines i.v, conforme à l’antibiogramme ; métronidazol pour les anaérobes) ; corticothérapie ; traitement chirurgical dans les cas avec opacifications complète des sinus, en milieu ORL (4 cas), avec drainage de l’abcès orbitaire ou sous-périosté par voie externe (3 cas). Discussion : L’évolution de la cellulite orbitaire est toujours grave en l’absence d’un traitement médical et chirurgical strict. Conclusion : La cellulite orbitaire constitue encore une affection grave, avec une évolution imprévisible, souvent grave, en l’absence d’un diagnostic étiologique et d’un traitement intensif.
622 Fasciite nécrosante orbito-palpébrale. Necrotizing fasciitis of the eyelids and orbit. CHARIF CHEFCHAOUNI M*, LOUDGHIRI A, MEGZARI A, ABDELLAH E, CHAOUI Z, BERRAHO A (Rabat, Maroc) Introduction : La fasciite nécrosante est un processus infectieux grave des tissus sous-cutanés avec une gangrène cutanée et des thromboses vasculaires. Elle reste grave mais heureusement rare ; la localisation orbito-palpébrale est exceptionnelle. Matériels et Méthodes : Il s’agit de 3 patients ayant présenté une symptomatologie clinique bilatérale asymétrique avec œdème palpébral et chémosis évoluant dans un contexte fébrile suivi d’une nécrose cutanée palpébrale. Résultats : Un traumatisme mineur a précédé la symptomatologie dans un cas : une piqûre d’insecte. Le prélèvement bactériologique a objectivé un staphylocoque aureus dans un cas et un streptocoque beta hémolytique du groupe A dans un autre cas, ce qui a permis de redresser le diagnostic de charbon palpébral suspecté chez ces deux patients. Tous les malades ont bénéficié d’une antibiothérapie locale et parentérale à base de métronidazole, d’aminosides et d’acide fucidique ainsi que du parage chirurgical des tissus gangrenés. L’évolution a été favorable chez deux patients : un patient a présenté une ischémie choriorétinienne aiguë par thrombose vasculaire avec perte fonctionnelle du globe oculaire gauche. Discussion : L’infection évolue très rapidement dans les 48 à 72 heures avec apparition d’un œdème inflammatoire puis d’une modification de la coloration cutanée qui devient bleue violacée. Un choc septique avec défaillance multiviscérale est alors susceptible de survenir à partir du 5 e jour, pouvant menacer le pronostic vital. Le diagnostic différentiel se fait essentiellement avec l’érysipèle, la gangrène gazeuse et le charbon palpébral. Conclusion : Nous soulignons, à travers ces trois observations, les éléments caractéristiques de cette pathologie. Nous insistons sur la mise en route rapide d’une antibiothérapie associée à un traitement chirurgical pour améliorer le pronostic de cette affection.
623 Cellulite orbitaire chez l’adulte : à propos de 31 cas. Orbital cellulitis in adults: about 31 cases. TAHIRI JOUTEY IDRISSI H*, MADAIDOU N, HALOUI M, ELBELHADJI M, ZAGHLOUL K, AMRAOUI A (Casablanca, Maroc) Introduction : La cellulite orbitaire est une complication ophtalmologique fréquente et grave du fait de ses complications (cécité et décès), résultant le plus souvent de l’extension d’un foyer infectieux ORL. Le but de ce travail est d’étudier les aspects cliniques, radiologiques, thérapeutiques et évolutifs de cette affection Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 31 cas de cellulite orbitaire colligés dans notre service entre 2000 et 2005. La moyenne d’âge est de 18 ans (17/75 ans), avec prédominance masculine. Tous les malades ont consulté pour une exophtalmie inflammatoire douloureuse unilatérale. Une limitation des mouvements oculaires et une baisse de l’acuité visuelle ont été notées chez la plupart de nos malades. La TDM crânio-orbitaire a montré une augmentation de la densité orbitaire avec exophtalmie dans tous les cas, une pansinusite dans 10 cas, une ethmoïdite dans 8 cas, une sinusite maxillaire dans 3 cas. Le traitement a consisté en une antibiothérapie et corticothérapie par voie générale chez tous les patients, +/- ponc-
tion drainage de la cellulite orbitaire et une prise en charge ORL de l’affection causale. L’évolution a été favorable chez tous nos patients. Discussion : La cellulite orbitaire peut être secondaire à une infection oculaire, péri oculaire ou à une septicémie. L’origine sinusienne reste la plus fréquente. La cellulite orbitaire entraîne une exophtalmie sévère, une baisse de l’acuité visuelle par compression du nerf optique avec risque de cécité irréversible. En l’absence de traitement urgent l’évolution peut se faire vers l’extension au sinus caverneux, au cerveau et aux méninges pouvant réaliser une thrombophlébite du sinus caverneux, une encéphalite et/ou une méningite avec risque de décès. Conclusion : La cellulite orbitaire est une affection grave qui engage le pronostic fonctionnel et vital. Une prise en charge précoce et adaptée permet d’améliorer le pronostic redoutable de cette affection.
624 Localisation orbitaire de la tuberculose. Orbital localisation of tuberculosis. EL KETTANI M*, MOUSSAIR A, EL MAALOUM L, TRITKI N, LAMARI H, LAHBIL D, EL KETTANI A, RAISS L, AMRAOUI A, ZAGHLOUL K (Casablanca, Maroc) Introduction : La localisation oculaire de la tuberculose est rare et peut se voir dans le cadre d’une primo-infection tuberculeuse ou de lésions secondaires à une tuberculose générale. Elle peut intéresser la conjonctive, les paupières, l’iris, le corps ciliaire, la choroïde, la rétine et le nerf optique. Nous rapportons à travers une observation le cas d’une localisation orbitaire de la tuberculose, diagnostiqué et traité au service d’ophtalmologie pédiatrique. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une fille de 7 ans dont le père est traité pour une tuberculose pulmonaire, qui consulte devant l’apparition progressive d’une tuméfaction palpébrale inférieure d’allure kystique, fistulisée à la peau avec issu de sérosité de couleur jaune citrin, évoluant depuis 10 mois dans un contexte apyrétique et ne répondant pas au traitement par les antibiotiques banaux. L’examen ne retrouve pas de lésions associées, ni oculaires ni systémiques. Une TDM crânio-orbitaire montre un processus occupant la partie inféro-externe de l’orbite. La radio du thorax était normale, l’intradermo-réaction négative. Le prélèvement des sérosités issues de la lésion était stérile. C’est la biopsie d’une adénopathie sous maxillaire qui a pu trancher vers une origine tuberculeuse de la lésion. Un traitement à base antituberculeux est entamé. Discussion : La tuberculose reste une cause majeure de mortalité et de morbidité dans les pays en voie de développement où elle sévit à l’état endémique par manque d’hygiène et de vaccination. La localisation orbitaire est rare, le mécanisme de l’atteinte oculaire se fait selon deux voies : directe hématologique et indirecte immunologique. Conclusion : Le diagnostic de la tuberculose repose sur la mise en évidence de BK dans la lésion. Le traitement est systémique par les antituberculeux avec une bonne évolution dans la plupart des cas.
625 Abcès orbitaire sous-périosté d’origine éthmoïdale chez l’adulte. Subperiosteal abscess of the orbit of ethmoidal origin in adult. HENCKES O*, DOT C, BURELLE X, WARY P, MEURIE D, MAY F (Metz) Introduction : La cellulite orbitaire aiguë d’origine ethmoïdale est une urgence connue en ophtalmologie pédiatrique. Chez l’adulte cette situation moins classique doit faire rechercher une immunodépression en l’absence de facteur traumatique connu. Objectifs et Méthodes : Nous rapportons le cas d’une femme de 21 ans ayant présenté un tableau infectieux exceptionnel, grave et rapidement évolutif. Observation : Les premiers signes sont apparus lors d’un exercice militaire sur le terrain. À son admission elle présente une cellulite orbitaire gauche avec œdème inflammatoire occlusif des paupières. On note une ophtalmoplégie partielle, un chémosis, un réflexe photomoteur conservé et la notion d’une rhinorrhée négligée depuis un mois. Le scanner montre une pansinusite bilatérale avec une exophtalmie grade 3 en rapport avec une cellulite non collectée. Il existe une pneumorbite modérée par rupture de la lame papyracée. Devant ce stade 2 de la classification de Chandler une antibiothérapie est débutée. Une IRM et un scanner sont réalisés à 48 heures. La régression de la pneumorbite est notée mais la collection d’un abcès orbitaire est mise en évidence à partir de la lame papyracée effondrée. Il refoule le droit médial et s’étend vers l’arrière à l’apex orbitaire. Un premier drainage chirurgical par canthotomie supéro interne est associé à un drainage ORL ethmoïdal. L’évolution clinique stabilisée se dégrade à 48 heures. 2S327
Vol. 30, Hors Série 2, 2007
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