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Compte rendu de congrès/Proceeding of congress
sive à E. pasteuriana chez ce patient. Cette observation permet de souligner la particularité de cette espèce, qui contrairement aux espèces classiques d’Emmonsia (E. crescens et E. parva), ne produit pas d’adiaspores dans les tissus [2]. Alors que les infections à Emmonsia sont des mycoses rares en France, les espèces non productrices d’adiaspores sont considérées en émergence et leur position taxonomique a été récemment revue [2].
Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Morio F, Fraissinet F, Gastinne T, Le Pape P, Delaunay J, Sigler L, et al. Invasive Myceliophthora thermophila infection mimicking invasive aspergillosis in a neutropenic patient: a new cause of cross-reactivity with the Aspergillus galactomannan serum antigen assay. Med Mycol 2011;49(8):883—6, http://dx.doi.org/ 10.3109/13693786.2011.584218. [2] Schwartz IS, Kenyon C, Feng P, Govender NP, Dukik K, Sigler L, et al. 50 years of Emmonsia disease in humans: the dramatic emergence of a cluster of novel fungal pathogens. PLoS Pathog 2015;11(11):e1005198, http://dx.doi.org/10.1371/ journal.ppat.1005198.
Symposium MSD — France : infections fongiques et immunodépression
6 Intervenant.
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Abcès de cornée compliqué d’endophtalmie à Scytalidium hyalinum Nada Benjelloun 1,3,∗ , Hafida Naoui 1 , A. Rochdi 1 , Laila Boumhil 1 , Maryem Iken 1 , Zohra Lemkhenete 1 , T. Abdellaoui 2 , T. Reda 2 , B. Lmimouni 1 1 Laboratoire de parasitologie, hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Rabat, Maroc 2 Service d’ophtalmologie, hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Benjelloun) Introduction Les kératites fongiques (ou kératomycoses) sont des infections cornéennes très rares, causées surtout par l’administration des corticoïdes et des immunosuppresseurs toutefois elles peuvent être secondaire à l’utilisation des lentilles de contact ou à un traumatisme le plus souvent par une épine végétale. Observation Il s’agit de M. A.O., âgé de 62 ans, originaire d’Agadir, diabétique, qui a présenté il y a 2 mois un œil rouge qui a motivé plusieurs consultations, d’abord à Agadir où une antibiothérapie locale a été administrée sans amélioration clinique puis à Rabat où il a rec ¸u une antibiothérapie à large spectre par voie intraveineuse et locale sans amélioration notable. Durant son hospitalisation au service d’ophtalmologie à l’hôpital militaire d’instruction Mohamed V Rabat pour abcès cornéen, un bilan microbiologique a été demandé à la recherche de l’agent infectieux : les recherches bactériologiques et virologiques ont été négatives alors que la culture fongique était positive à Scytalidium hyalinum, aussitôt un deuxième prélèvement a été demandé pour confirmation et après 48 h de culture, le S. hyalinum a été retenu comme responsable de la kératite. Conclusion La kératite fongique est l’une des pathologies oculaires les plus graves puisqu’elle peut impacter directement l’acuité visuelle d’un individu en absence d’un diagnostic rapide et d’un traitement adéquat.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
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Infections fongiques pulmonaires en transplantation d’organes solides (hors pneumocystose) Franc ¸ois Parquin 1 Groupe de transplantation pulmonaire, hôpital Foch, Suresne, France Adresse e-mail :
[email protected] Les infections fongiques invasives restent une cause importante de morbi-mortalité après transplantation d’organe solide, plus fréquentes après transplantations pulmonaires (TP) et hépatiques, candida surtout en transplantation hépatique, aspergillus après transplantation pulmonaire. Les aspergilloses invasives (AI) posent les problèmes diagnostiques et thérapeutiques les plus complexes. Aspergilloses pulmonaires Après TP, l’incidence globale d’AI est autour de 6 % : trachéobronchite invasive dans 58 % des cas, forme invasive parenchymateuse pulmonaire dans 32 % des cas, disséminées dans 22 %. À la phase précoce, elle associe une dyspnée fébrile, des opacités radiologiques focalisées rapidement confluentes. Le diagnostic repose sur l’isolement d’Aspergillus (le plus souvent A. fumigatus) sur des prélèvements d’origine pulmonaire : lavage alvéolaire, brossage bronchique protégé, culture et histologie de biopsies transbronchiques. La recherche de l’antigène galactomannan sérique est d’un faible rendement. Plus intéressante est sa recherche sur lavage alvéolaire. Les techniques de PCR deviennent opérationnelles. Des molécules plus efficaces et un diagnostic plus précoce ont permis d’améliorer le pronostic. Le voriconazole reste recommandé en première intention pour une durée de 6 à 12 semaines. Les effets secondaires les plus fréquents sont hépatiques, neurologiques, et cutanés avec des tumeurs cutanées en cas d’utilisation très prolongée. Les interactions médicamenteuses sont nombreuses en particulier avec les anticalcineurines. Des dosages sanguins réguliers sont indispensables. Les formes lipidiques d’amphotéricine B, le posaconazole, plus récemment l’isavuconazole, les échinocandines, constituent des alternatives ou sont utilisables en deuxième intention. Les associations d’antifongiques sont possibles mais réservées à des situations particulières. La recherche de résistance aux azolés doit être réalisée en cas d’échec du traitement ou à visée épidémiologique. Des formes subaiguës sont rapportées après le troisième mois. Le scanner thoracique permet de préciser les lésions souvent nodulaires et de suivre leur évolution. Le pronostic est nettement meilleur. La trachéobronchite invasive est surtout décrite après TP, cette forme comporte des signes bronchiques non spécifiques, sans atteinte parenchymateuse. L’endoscopie bronchique retrouve une ulcération nécrotique, des fausses membranes et des incrustations blanchâtres siégeant au niveau des grosses bronches, plus souvent au niveau des anastomoses. Un brossage bronchique protégé permet d’isoler le champignon en cause. Sous traitement précoce par voie générale et locale, le pronostic est bon.