SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 386–411 Objectifs.– – déterminer la prévalence de la boulimie et de la frénésie alimentaire chez les diabétiques ; – brosser un portrait précis du diabétique boulimique ; – évaluer les liens entre la boulimie et les troubles émotionnels chez le diabétique. Patients et méthodes.– Soixante-cinq sujets diabétiques ont bénéficié d’un examen clinique, biologique ainsi que d’un entretien explorant à la fois les troubles boulimiques à travers la version validée en arabe du questionnaire « Bulimic Investigatory Test, Edinburgh » (BITE) et les troubles anxiodépressifs à travers l’échelle « Hospital Anxiety and Depression Scale » (HADS). Résultats.– La population était composée de 42 femmes et de 23 hommes, âgés de 18 à 77 ans. L’âge moyen était de 50 ± 14,7 ans. Le diabète était mal équilibré chez 63,6 % des cas. Parmi, 16, 9 % des diabétiques avaient une boulimie ou une frénésie alimentaire. On a trouvé une corrélation significative entre la boulimie et le type du diabète (p = 0,02), l’obésité (p = 0,04), l’anxiété (p = 0,003) et la dépression (p = 0,0047). Conclusion.– Notre étude a montré que la boulimie et la frénésie alimentaire sont deux troubles de comportement assez fréquents chez les diabétiques nécessitant une prise en charge multidisciplinaire métabolique, diététique et psychiatrique. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.1020 P468
Profil clinico-biologique d’un groupe de femmes ayant un diabète gestationnel H. Tertek ∗ , A. Temessek , R. Ben Othmen , H. Ibrahim , F. Ben Mami Institut national de nutrition de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant.
Le diabète gestationnel est défini par un trouble de la tolérance au glucose découvert pour la première fois au cours de la grossesse. Sa prévalence concerne 3 % à 6 % de l’ensemble des grossesses, et dépend du test diagnostique utilisé. Le diabète gestationnel est en général associé à des facteurs de risque chez la mère. Notre objectif est de déterminer les particularités clinico-biologiques au cours d’un diabète gestationnel. Étude menée sur 60 femmes hospitalisées à l’institut national de nutrition pour prise en charge d’un diabète gestationnel. L’âge moyen de nos patientes est de 32,7 ans ± 5,3 ans avec des extrêmes allant de 20 à 44 ans. Le terme moyen de découverte est de 26SA avec des extrêmes de 6SA à 36SA. Le test ayant permis de faire le diagnostic est la HGP 75 dans 55 %des cas, la GP50 dans 32,2 % et la glycémie à jeun dans 11,8 %. Un antécédent de diabète gestationnel est retrouvé dans 38,9 % des cas, alors que celui d’une toxémie est retrouvé dans 13,5 %. La glycémie moyenne à jeun est de 5,8 mmol/L, l’hémoglobine glyquée moyenne de 6,37 %. 54 % des femmes sont anémiques avec hémoglobine moyenne à 11,4 g/dL. L’apport calorique moyen est de 2401 kcal/j, avec des carences en micronutriments : fer, Ca et vitamines. Plusieurs facteurs de risques sont associés au diabète gestationnel. Une prise en charge sérieuse est la garantie de réduction de sa prévalence. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.1021 K469
Abcès hépatique chez le diabétique : à propos d’un cas H. Jlassi INN, Tunis, Tunisie Introduction.– Les infections chez le diabètique se caractérisent par leur fréquence et leur virulence et sont favorisées par le déséquilibre métabolique. L’abcès hépatique apparaît depuis quelques années comme une localisation septique privilégiée en cas de diabète sucré. Observation.– Il s’agit d’un patient diabétique de type 2 âgé de 50 ans qui a été hospitalisé dans notre service pour décompensation cétosique de son diabète. Il a été mis en évidence un état fébrile, une altération de l’état général, une sensibilité épigastrique, une cétonurie à 2 croix, avec un syndrome inflammatoire biologique, une cholestase hépatique, une thrombopénie et une anémie
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normochrome normocytaire. L’abcès du fois a été découvert par l’échographie abdominale complété par la TDM. La ponction a pu être réalisé (après normalisation des plaquettes) permettant d’isoler une Klebsielle pneumonie. L’évolution sous traitement antibiotiques associé au drainage chirurgical a été favorable. Conclusion.– Cette observation souligne l’interêt de penser systématiquement à une localisation abcédée hépatique devant un déséquilibre d’un diabète d’autant plus qu’il est associé à un syndrome infectieux inexpliqué. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.1022 P470
Le devenir de l’enfant et de l’adolescent diabétiques de type 1 H. Jlassi INN, Tunis, Tunisie Introduction.– Le diabète sucré pose actuellement un problème majeur de santé publique de part sa prévalence sans cesse croissante et sa gravité. Quand il touche les sujets jeunes, le problème est encore plus aigu, vue les multiples complications auxquelles il les expose. Matériel et méthodes.– Il s’agit d’une étude descriptive transversale portant sur 68 patients diabétiques de type 1, dont le diabète a été découvert entre l’âge de 5 et 19 ans et colligés en 2009 à partir de la consultation externe de l’Institut National de Nutrition. Résultats.– Le sexe ratio était de 1,6. L’âge moyen était de 12 ans. 66 % patients ont nécessité une hospitalisation depuis la découverte du diabète. Le contrôle glycémique des patients était insuffisant (HbA1c = 10,3 ± 2). 33,8 % étaient porteurs d’une rétinopathie diabétique, 28 % d’une néphropathie diabétique après une durée moyenne d’évolution du diabète de 15 ans. 59 % de patients âgés de plus de 25 ans étaient sans profession. Parmi les 41 patients ayant une profession, le nombre de jours d’absentéisme pendant les 3 derniers mois était en moyenne de 7j. 12 % des patients de sexe masculin et 28 % des patientes de sexe féminin âgés de plus de 18 ans étaient mariés. Parmi les 10 femmes qui avaient des enfants, seules 2 femmes ont programmé leurs grossesses. Sept patientes avaient présenté une complication lors de leurs grossesses. Parmi les patients, 8,8 % avaient des troubles psychologiques essentiellement anxiodépressifs. Conclusion.– L’amélioration de la qualité de vie de patients diabétiques de type1 passe par une bonne éducation diabétologique ainsi qu’une collaboration entre les différents intervenants dans la prise en charge de ces patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.1023 P471
Évaluation en vie réelle des inhibiteurs de la DPP4 versus autres antidiabétiques oraux chez des patients diabétiques âgés : résultats de l’étude prospective HYPOCRAS A. Penfornis a,∗ , I. Bourdel-Marchasson b , M.S. Quéré c , S. Dejager d Université de Franche-Comté, CHU de Besan¸con, Besan¸con, France b Université de Bordeaux, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France c Département biostatistique, Novartis Pharma SAS, Rueil Malmaison, France d Recherche clinique, Novartis Pharma SAS, Rueil Malmaison, France ∗ Auteur correspondant.
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Objectifs.– Évaluer le risque hypoglycémique des inhibiteurs de la DPP4 (DPP4i) versus autres antidiabétiques oraux (AADO) en addition à la metformine chez des patients âgés DT2. Méthodes.–Mille trois cent dix-sept patients ≥ 65 ans ayant une HbA1c ≥ 6,5 % sous metformine ont été recrutés par 663 MG. Sur la base de la décision du MG lors de la 1ère visite d’ajouter un DPP4i ou un AADO, 2 cohortes ont été constituées et les patients ont été suivis à 3 (M3) et 6 mois (M6) pour évaluer le contrôle glycémique et le taux d’hypoglycémies (HY) ; 1188 patients ont complété l’étude à M6.Résultats.– Soixante-dix-huit pour cent des patients ont rec¸u un DPP4i (n = 931) versus 22 % un AADO (n = 257, dont 63,5 % SU/glinide, 30 % glitazone et 6,6 % inhibiteur des ␣-glucosidases). Les caractéristiques démographiques étaient comparables dans les 2 cohortes : 61 % d’hommes, âge 71 ans, ancienneté du DT2 et de la metformine 7 et 5,5 ans, HbA1c 7,9 %. La proportion de patients rapportant ≥ 1 HY sur 6 mois était plus élevée sous AADO (20,1 % versus 6,4 p < 0,001), de même pour les HY sévères (2,4 versus