Abstracts / Néphrologie & Thérapeutique 12 (2016) 259–287
infections pour le VHB et 81 pour le VHC. L’incidence globale des infections VHB et VHC entre 2005 et 2013 était de 0,076 % (95 % IP : 0,062–0,090) et 0,053 % (95 %IP : 0,041–0,065) respectivement. Durant la première année de dialyse, l’incidence de l’infection VHB était de 0,35 % (95 % IP : 0,28–0,43) et celle du VHC de 0,22 % (95 % IP : 0,16–0,29). Puis, les incidences ont diminué dans les deux cas la 2e et 3e année de dialyse. Discussion Nos données soulignent qu’environ 1000 patients (VHC) sont des candidats au traitement de l’hépatite C parmi les patients insuffisants rénaux dialysés ou en attente de greffe. Les campagnes d’immunisation et de prévention de la transmission des infections virales manuportées ont toujours un intérêt devant l’observation de cas de novo pendant la période de l’étude. Conclusion La population des patients dialysés ou en attente de greffe rénale continue de présenter plus souvent que la population générale des infections à VHB ou VHC. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.380 OE.02
Accès et caractéristiques des hospitalisations liées à des soins palliatifs chez les patients en traitement de suppléance C. Couchoud 1,∗ , A. Del Bello 2 , T. Lobbedez 3 , S. Blanchard 4 , F. Chantrel 5 , J. Maurizi-Balzan 6 , O. Moranne 7 , au nom du registre REIN 1 Pôle rein/simulation, Agence de la biomédecine, Saint-Denis, France 2 Service de néphrologie et transplantation rénale, hôpital Rangueil, Toulouse, France 3 Néphrologie-dialyse, CHU de Caen, Caen, France 4 Service soins palliatifs, CHRU de Nîmes, Nîmes, France 5 Néphrologie, centre hospitalier de Mulhouse, Mulhouse, France 6 Service de néphrologie, CHU de Grenoble, La Tronche, France 7 Service de néphrologie, CHRU de Nîmes, Nîmes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Couchoud) Introduction Les soins palliatifs sont rarement proposés aux patients en IRCT malgré un taux de mortalité et une fréquence de comorbidités et de symptômes associés très élevés. Le but de cette étude est d’analyser l’accès des patients dialysés aux hospitalisations liées à des soins palliatifs, en décrivant les caractéristiques de ces hospitalisations, l’état clinique des patients concernés et le recours aux soins palliatifs après arrêt de la dialyse. Patients et méthodes Le registre franc¸ais REIN a permis d’analyser les données de 51 834 patients âgés de 20 ans et plus qui ont commencé la dialyse entre le 1er janvier 2008 et le 31 décembre 2013 et ont été suivis jusqu’à cette date. Un rapprochement probabiliste avec la base de données du PMSI, nous a permis d’analyser les hospitalisations liées aux soins palliatifs (soit diagnostic principal du séjour codé 751.1 CIM10, soit passage dans un lit dédié). Résultats Au cours de la période de suivi, 17 168 décès ont été observés (33 %), et 1865 patients (3,6 %) ont eu recours au moins une fois à une hospitalisation liée aux soins palliatifs correspondant à un total de 3382 hospitalisations. Un taux bas d’albuminémie, un cancer actif et une mobilité réduite sont associés chacun indépendamment à la probabilité d’une telle hospitalisation. Durant la même période, 4540 patients ont arrêté la dialyse (9 % des patients), seuls 10 % d’entre eux ont eu une hospitalisation liés aux soins palliatifs. Discussion Ce faible accès pourrait s’expliquer par une offre insuffisante (132 unités dédiés et 389 unités mobiles en 2014) souvent orientée vers les patients atteints d’un cancer. Dans notre étude, des soins de support également proposés dans les services de néphrologie ne sont pas pris en compte si non codés ; de même que les soins à domicile s’ils n’ont pas été précédés d’une hospitalisation.
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Alors qu’aux États-Unis, 43 % des patients sont adressés aux « hospices » après un arrêt de dialyse, en France, seuls 10 % d’entre eux sont hospitalisés pour soins palliatifs. Conclusion Notre étude souligne le besoin de plus d’informations sur l’accès à tout type de soins de support pour les patients IRCT. La formation des professionnels, l’assistance par des unités mobiles de soins palliatifs et des lits dédiés dans les services de néphrologie sont des alternatives permettant de garder le lien qui s’est instauré entre les patients et le service de néphrologie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.338 OE.03
Registre sénégalais de biopsie rénale : analyse descriptive de 492 néphropathies biopsiées de 2009 à 2012 A.-T. Lemrabott 1,∗ , M.-C. Dial 1 , M. Faye 1 , M.-M. Cissé 1 , A. Samb 1 , S.-M. Seck 2 , K. Fall 1 , Y. Kane 3 , M.-O. Faye 1 , E.-H. Ka 1 , A. Niang 1 , B. Diouf 1 1 Service de néphrologie, université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal 2 Néphrologie-médecine interne, université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal 3 Médecine interne, université Assane Seck, Ziguinchor, Sénégal ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A.-T. Lemrabott) Introduction Peu de pays d’Afrique subsaharienne disposent de registre de biopsie rénale. L’objectif de ce travail était de déterminer les indications de la PBR, et de décrire les aspects histopathologiques et étiologiques des néphropathies biopsiées dans un pays d’Afrique subsaharienne. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive réalisée dans un service de néphrologie d’Afrique Subsaharienne, sur une période de 4 ans (1er janvier 2009 au 31 décembre 2012). Étaient inclus les patients ayant bénéficié d’une PBR durant la période d’étude. Cette PBR devait être corticale et contenir au moins 5 glomérules. Toutes les PBR étaient échoguidées. Résultats Quatre cent quatre-vingt-douze (492) PBR ont été réalisées durant la période d’étude. L’âge moyen des patients était de 28 ± 14,8 ans. Il y avait 294 hommes pour 198 femmes, soit un sex-ratio de 1,48. Le syndrome néphrotique était la principale indication dans 53,8 % des cas. Les lésions glomérulaires représentaient 80 % des cas, les lésions tubulo-interstitielles 7 % des cas, les lésions vasculaires 10,36 % des cas, et les lésions inclassées 2,64 %. Parmi les lésions glomérulaires, la hyalinose segmentaire et focal (HSF) représentait 43,3 % des cas, la glomérulonéphrite extra-membraneuse (GEM) 11,6 % des cas, la lésion glomérulaire minime (LGM) 35,5 % des cas, la glomérulonéphrite membranoproliférative (GNMP) 2 % des cas, la glomérulonéphrite extra-capillaire (GNEC) 2,3 % des cas, la glomérulonéphrite aiguë (GNA) 1,6 % des cas et un cas de néphropathie à IgA. Les néphropathies étaient primitives dans 311 cas (63,22 %) et secondaires dans 181 cas (36,78 %). La néphropathie lupique représentait 17,13 % des néphropathies secondaires. Discussion Les néphropathies biopsiées au Sénégal sont dominées, comme partout ailleurs, par les néphropathies glomérulaires. Parmi ceux-ci, la HSF reste la lésion histologique la plus fréquente sur l’ensemble des biopsies effectuées. Conclusion La PBR est souvent indispensable pour orienter le diagnostic des néphropathies et aider à la prise de décision thérapeutique. L’encouragement de sa pratique en Afrique subsaharienne permettra de mieux connaître les néphropathies dans cette région. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.339