Activités itératives au cours des intoxications aiguës

Activités itératives au cours des intoxications aiguës

SI~ANCE DU 1-2 DI~CEMBRE 1970 93 Activit~s it~ratives au cours des intoxications aigu~s. F. MELLERIO * Clinique toxicologique. Unitd de recherches d...

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SI~ANCE DU 1-2 DI~CEMBRE 1970

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Activit~s it~ratives au cours des intoxications aigu~s. F. MELLERIO * Clinique toxicologique. Unitd de recherches de Toxicologie expdrimentale, I.N.S.E.R.M., Hdpital Fernand-Widal, 200, rue du Faubourg-Saint-Denis, F. 7 5-Paris-l O.

A la limite des activit6s p~riodiques, se trouve un aspect assez souvent rencontr~ lors d'intoxications barbituriques aigu~s : l'alternance de d6charges d'activit6 et d'6pisodes de silence c6r6bral 61ectrique (ou de d6pression extr~mement accentu6e de l'amptitude des rythmes). Ce type de trac6 tr6s particulier n'est pas rare dans ce cadre, bien que non spScifique, nous l'avons observ6 pr6s d'une centaine de lois d6jb.. I1 semble que ces d6charges it6ratives constituent une transition avec les activit6s p6riodiques classiques dont elles different par certains points : - - dans lear morphologie, constitu6es par des 616ments de fr6quences diverses, comportant parfois des composantes assez rapides ; ~, - - et, par une certaine variabilit6 de la dur~e tant des d6charge elles-m~mes que des intervalles les sdparant. Cependant elles s'en rapprochent par : 1° leur caract6re r6p~titif avec pseudo-p~riodicit6 au coats d'un marne enregistrement, les variations de la dur6e des ddcharges et des 6carts intervallaires 6rant habituellement moddr6es ; 2 ° l e u r condition de survenue, tr6s brutale, de caract6re volontiers paroxystique ; 3 ° une fr6quente bien qu'inconstante st6rdotypie des d6charges ; 4 ° la pr6sence d'une onde lente et ample diphasique, d'origine sous-corticale probable, qui semble l'616ment le plus typique car il est habituellement le seul retrouv6 lots des 6pisodes enregistrables les plus courts. Les activit6s r6p6titives plus rapides pouvant disparaltre lors de l'accentuation du coma. Ce type d'activit6 discontinue est essentiellement rencontr6 lors de comas profonds, bien qu'il ait pu atre d6crit au cours de simple narcose barbiturique si l'injection intraveineuse est faite rapidement. Les taux de toxiques sont le plus souvent 61ev6s, encore que ces activit6s soient compatibles avec un taux mod6r6 et puissent 8tre favoris6es par certaines affections c6r6brales ou perturbations mdtaboliques. L'hypothermie, frdquente elle aussi, parfois extr6me chez les intoxiquds pr6sentant de tels trac6s, peut manquer, la temp6rature 6tant normale ou m~me augment6e sans qu'il existe une notion de chute thermique dans les heures pr6c6dentes. La brusquerie de survenue des activit6s r6p6titives est frappante, des composantes &aspect paroxystique y sont not6es dans la ptupart des cas, contrastant avec l'absence de manifestations convulsives et d'antdcddent de comitialit6. Le principal facteur semble donc atre la prise de toxiques, essentiellement de barbituriques et plus particuli6rement encore de barbituriques d'action rapide ou mixte, exceptionnellement d'autres m6dicaments d6presseurs du syst6me nerveux central.

* Charg6e de Recherches I.N.S.E.R.M. TirOs gl part : F. MELLER~O(/t l'adresse ci-dessus).

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SOCII~TI~D'E.E.G. ET DE NEUROPHYSIOLOGIE CLINIQUE DE LANGUE FRANI~AISE

U n e place b. part dolt ~tre r6serv6e/~ u n autre m o d e d ' a c t i v i t e / t t e n d a n c e p6riodique s u r v e n a n t parfois a u cours d'intoxication : bouff6es lentes et amples, g6n~ralisdes, se d6tachant sur u n r y t h m e de fond variable, paraissant totalement ind6pendantes des stimulations sensorielles. Cet aspect 6vocateur de modifications a n o r m a l e s du niveau de vigilance, survient lors de c o m a s compliqu6s de destructions neuronales importantes, qu'il s'agisse &intoxications oxycarbon6es ou d ' a n o x i e p a r arr~t cardiaque ou cons6cutive/a un e n c o m b r e m e n t bronchique ; il fait craindre le passage vers le c o m a prolong6. Les d~charges itdratives observdes en toxicologie t6moignent de perturbations graves et profondes de l'61ectrogdn6se cer6brale et semblent traduire une d6aff6rentation fonctionnelle rnais, il reste difficile d'en connaitre la signification et le m 6 c a n i s m e prdcis.