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Allergie aux vers de vase (chironomides)
11e Congrès francophone d’allergologie – CFA 2016 / Revue française d’allergologie 56 (2016) 336–339 Aut-03
Prise en charge de l’allergie aux venins d’hyménoptères : 10 ans d’expérience d’un service spécialisée d’Alger
R. Abdellaziz ∗ , D. Arab , D. Ouali , H. Douagui Service de pneumo-allergologie chu beni-messous, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : rachid [email protected] (R. Abdellaziz) Introduction L’allergie aux venins d’hyménoptères est une cause importante d’anaphylaxie. La prévalence des réactions systémiques est de 0,7 à 8 % dans la population générale, 0,34 à 8 % chez les enfants et 14 à 32 % chez les apiculteurs [1]. La prévalence était totalement méconnue et sa prise en charge insuffisante dans nos pays du Maghreb ; c’est pourquoi a été créé, depuis décembre 2006, un centre spécialisé au CHU Béni-Messous (Alger) pour le diagnostic, le traitement et la prévention des allergies aux venins d’hyménoptères. Méthodes Il s’agit d’une enquête nationale prospective qui s’est déroulée de décembre 2006 à octobre 2015, sur un échantillon de 424 patients dont 80 enfants, provenant de 17 départements de l’Algérie. Les examens réalisés sont les tests cutanés (abeille et guêpe) et le dosage des IgE (abeille et guêpe). Résultats La notion d’atopie est retrouvée chez 46 % des patients, une profession exposante chez 27 % des cas. Nous notons une prédominance des stades III (43 %) suivis des stades IV (31 %) selon la classification de Müller, les tests sont positifs presque exclusivement pour l’abeille, il en est de même pour le dosage des IgE spécifiques. Sur les 168 patients qui ont été mis sous désensibilisation dont 32 enfants (165 aux venins d’abeille et 03 aux venins de guêpe), le protocole rush a été utilisé pour 42 malades et 122 malades ont été traités par le protocole ultra-rush. Tous les malades ont rec¸u une éducation sanitaire avec remise d’un stylo d’adrénaline [2]. Conclusion La désensibilisation a une efficacité supérieure à 90 % pour prévenir le risque de récidive lors de piqûres ultérieures [3]. Il est nécessaire de multiplier les centres spécialisés au Maghreb et dans les pays africains afin d’améliorer le diagnostic, le traitement et la prévention des allergies aux venins d’hyménoptères. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. R´ef´erences [1] Birnbaum J, Vervoelot D. Allergies aux venins d’hyménoptères. Allerg Immunol Clin 2007;2. [2] Birnbaum. J et al. Rapid venom immunotherapy: comparative safety of three protocols. Clin Exp Allergy; 23:226-30. [3] Müller UR. Position paper. Allergy 1993;48(Suppl. 14):37–46. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2016.02.215 Aut-04
Allergie aux vers de vase (chironomides) R. Abdellaziz 1,∗ , N. Mazouz (Allergologue) 2 , M. Ouali (Allergologue) 3 , H. Douagui 1 1 Service de pneumo-allergologie, CHU beni-messous, Alger 2 Boussada, Msila 3 Msila, Msila ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : rachid [email protected] (R. Abdellaziz) Introduction Les vers de vase sont des larves d’insectes diptères de la famille des chironomides, source de nourriture très appréciée de nombreuses espèces de poissons tant dans la nature qu’en captivité. Ils sont aussi utilisés dans l’alimentation des poissons en aquarium sous forme congelée, en pâte ou en nourriture vivante. Méthodes Il s’agit d’un patient âgé 28 ans, aux antécédents d’atopie familiale, non-fumeur, aquariophile consulte pour une rhino-conjonctivite gênante, toux, dyspnée, respiration sifflante, pulpite fissuraire des doigts aggravés à son lieu de travail avec une rémission des symptômes lors des jours de repos. Résultats L’examen physique objective une hypertrophie des cornets moyens. Les prick-test aux pneumallergènes sont négatifs. Les tests cutanés au ver de vase avec une dilution de 1/1000 : papule de 12 mm, érythème de 35 mm. Les IgE spécifiques sont positifs au chironomides 7 à 17 Ku/mL soit une classe IV.
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Discussion L’allergie aux chironomides se traduit par des manifestations cliniques d’asthme, de rhinoconjonctivite et de réactions cutanées de type urticariennes. La répartition planétaire de cette allergie est surtout décrite dans certains pays (Japon, UK, Soudan). La fraction allergénique des chironomides se trouve dans l’hémoglobine larvaire de l’animal. Conclusion Les allergies respiratoires aux particules de la nourriture pour poissons d’ornement domestique (aquarium) sont un phénomène connu, son importance est difficilement quantifiable. Il faut y penser quand l’interrogatoire retrouve la notion aquariophilie. Les tests cutanés ainsi que les IgE spécifiques (RAST aux chironomides) allergènes majeurs dans la nourriture pour poissons font partie des investigations diagnostiques. Il s’agit d’un pneumallergène intéressant à rechercher dans certains asthmes, conjonctivites, voire urticaire, chez les sujets à risque. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus F. Raymond, K. Breuil, L’allergie aux chironomides, Rev fr Allergol 1991, 31 (1), 52-55. Gad-El-Rats M.O, Widespread IgE mediated hypersensitivity in the Sudan to the“green nimitti” midge. CIin Exp ImmunoI 1980, 4i, 389-396. McHugh S.M. Evidence of allergic hypersensitivity to chironomid midges in an english village community. Clin Allergy 1988, 18, 275-285. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2016.02.216 Aut-05
Eczéma de contact allergique au palladium après coeliochirurgie : à propos d’un cas J. Corriger 1,∗ , E. Penven 1 , M. Saintot 1 , Q. Haumonte 1 , C. Sperduto 2 , P. Tagu 2 , E. Beaudouin 3 1 CHU de Nancy, Nancy, France 2 CHR Bar-Le-Duc, Bar-Le-Duc, France 3 CHR Émile Durkheim, Epinal, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Corriger) Introduction Le palladium (Pd), métal d’usage croissant en dentisterie et en chirurgie, est à l’origine de réactions d’hypersensibilité, surtout retardée. Souvent témoin d’une réactivité croisée avec le Nickel (Ni), la sensibilisation au Pd est volontiers considérée comme pertinente lorsqu’elle est isolée. Méthodes Nous rapportons le cas d’un patient de 52 ans ayant présenté des lésions eczématiformes abdominales la semaine suivant une cholecystectomie par voie cœlioscopique, évocatrices d’un eczéma de contact au niveau des cicatrices des abords percutanés, fermées par agrafes chirurgicales. Leur retrait a permis une résolution progressive des lésions, mais une nouvelle poussée d’aspect et topographie identiques est survenue trois semaines après. Résultats L’enquête étiologique a comporté des tests épicutanés aux allergènes de la batterie standard européenne et de la batterie métaux. Le test au sel de Pd est revenu positif fort en lecture à 48 heures (++) et 96 heures (++). Le reste des patch tests dont Ni, Chrome et Cobalt est demeuré négatif. La composition du matériel chirurgical a été récupérée, retrouvant du Pd dans les alliages des agrafes et trocarts de coelioscopie. Discussion Le diagnostic d’hypersensibilité retardée au Pd a été retenu. La seconde poussée pourrait s’expliquer par une persistance de particules de Pd sur le site opératoire, responsable de production secondaire de sels de Pd par corrosion. On pourrait aussi discuter un effet flare-up après contact systémique passé inaperc¸u ou une réaction granulomateuse allergique de contact. Conclusion Le palladium peut être responsable de réactions d’hypersensibilité retardée au matériel chirurgical. Un eczéma de contact au site opératoire ou à proximité devrait faire évoquer son implication éventuelle, y compris en cas de survenue à distance de l’intervention ou après ablation du matériel. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus Faurschou A et al. Metal allergen of the 21st century – a review on exposure, epidemiology and clinical manifestations of palladium allergy. Contact Dermatitis 2011 Apr;64(4):185-95.
Prise en charge de l’allergie aux venins d’hyménoptères : 10 ans d’expérience d’un service spécialisée d’Alger
R. Abdellaziz ∗ , D. Arab , D. Ouali , H. Douagui Service de pneumo-allergologie chu beni-messous, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : rachid [email protected] (R. Abdellaziz) Introduction L’allergie aux venins d’hyménoptères est une cause importante d’anaphylaxie. La prévalence des réactions systémiques est de 0,7 à 8 % dans la population générale, 0,34 à 8 % chez les enfants et 14 à 32 % chez les apiculteurs [1]. La prévalence était totalement méconnue et sa prise en charge insuffisante dans nos pays du Maghreb ; c’est pourquoi a été créé, depuis décembre 2006, un centre spécialisé au CHU Béni-Messous (Alger) pour le diagnostic, le traitement et la prévention des allergies aux venins d’hyménoptères. Méthodes Il s’agit d’une enquête nationale prospective qui s’est déroulée de décembre 2006 à octobre 2015, sur un échantillon de 424 patients dont 80 enfants, provenant de 17 départements de l’Algérie. Les examens réalisés sont les tests cutanés (abeille et guêpe) et le dosage des IgE (abeille et guêpe). Résultats La notion d’atopie est retrouvée chez 46 % des patients, une profession exposante chez 27 % des cas. Nous notons une prédominance des stades III (43 %) suivis des stades IV (31 %) selon la classification de Müller, les tests sont positifs presque exclusivement pour l’abeille, il en est de même pour le dosage des IgE spécifiques. Sur les 168 patients qui ont été mis sous désensibilisation dont 32 enfants (165 aux venins d’abeille et 03 aux venins de guêpe), le protocole rush a été utilisé pour 42 malades et 122 malades ont été traités par le protocole ultra-rush. Tous les malades ont rec¸u une éducation sanitaire avec remise d’un stylo d’adrénaline [2]. Conclusion La désensibilisation a une efficacité supérieure à 90 % pour prévenir le risque de récidive lors de piqûres ultérieures [3]. Il est nécessaire de multiplier les centres spécialisés au Maghreb et dans les pays africains afin d’améliorer le diagnostic, le traitement et la prévention des allergies aux venins d’hyménoptères. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. R´ef´erences [1] Birnbaum J, Vervoelot D. Allergies aux venins d’hyménoptères. Allerg Immunol Clin 2007;2. [2] Birnbaum. J et al. Rapid venom immunotherapy: comparative safety of three protocols. Clin Exp Allergy; 23:226-30. [3] Müller UR. Position paper. Allergy 1993;48(Suppl. 14):37–46. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2016.02.215 Aut-04
Allergie aux vers de vase (chironomides) R. Abdellaziz 1,∗ , N. Mazouz (Allergologue) 2 , M. Ouali (Allergologue) 3 , H. Douagui 1 1 Service de pneumo-allergologie, CHU beni-messous, Alger 2 Boussada, Msila 3 Msila, Msila ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : rachid [email protected] (R. Abdellaziz) Introduction Les vers de vase sont des larves d’insectes diptères de la famille des chironomides, source de nourriture très appréciée de nombreuses espèces de poissons tant dans la nature qu’en captivité. Ils sont aussi utilisés dans l’alimentation des poissons en aquarium sous forme congelée, en pâte ou en nourriture vivante. Méthodes Il s’agit d’un patient âgé 28 ans, aux antécédents d’atopie familiale, non-fumeur, aquariophile consulte pour une rhino-conjonctivite gênante, toux, dyspnée, respiration sifflante, pulpite fissuraire des doigts aggravés à son lieu de travail avec une rémission des symptômes lors des jours de repos. Résultats L’examen physique objective une hypertrophie des cornets moyens. Les prick-test aux pneumallergènes sont négatifs. Les tests cutanés au ver de vase avec une dilution de 1/1000 : papule de 12 mm, érythème de 35 mm. Les IgE spécifiques sont positifs au chironomides 7 à 17 Ku/mL soit une classe IV.
337
Discussion L’allergie aux chironomides se traduit par des manifestations cliniques d’asthme, de rhinoconjonctivite et de réactions cutanées de type urticariennes. La répartition planétaire de cette allergie est surtout décrite dans certains pays (Japon, UK, Soudan). La fraction allergénique des chironomides se trouve dans l’hémoglobine larvaire de l’animal. Conclusion Les allergies respiratoires aux particules de la nourriture pour poissons d’ornement domestique (aquarium) sont un phénomène connu, son importance est difficilement quantifiable. Il faut y penser quand l’interrogatoire retrouve la notion aquariophilie. Les tests cutanés ainsi que les IgE spécifiques (RAST aux chironomides) allergènes majeurs dans la nourriture pour poissons font partie des investigations diagnostiques. Il s’agit d’un pneumallergène intéressant à rechercher dans certains asthmes, conjonctivites, voire urticaire, chez les sujets à risque. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus F. Raymond, K. Breuil, L’allergie aux chironomides, Rev fr Allergol 1991, 31 (1), 52-55. Gad-El-Rats M.O, Widespread IgE mediated hypersensitivity in the Sudan to the“green nimitti” midge. CIin Exp ImmunoI 1980, 4i, 389-396. McHugh S.M. Evidence of allergic hypersensitivity to chironomid midges in an english village community. Clin Allergy 1988, 18, 275-285. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2016.02.216 Aut-05
Eczéma de contact allergique au palladium après coeliochirurgie : à propos d’un cas J. Corriger 1,∗ , E. Penven 1 , M. Saintot 1 , Q. Haumonte 1 , C. Sperduto 2 , P. Tagu 2 , E. Beaudouin 3 1 CHU de Nancy, Nancy, France 2 CHR Bar-Le-Duc, Bar-Le-Duc, France 3 CHR Émile Durkheim, Epinal, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Corriger) Introduction Le palladium (Pd), métal d’usage croissant en dentisterie et en chirurgie, est à l’origine de réactions d’hypersensibilité, surtout retardée. Souvent témoin d’une réactivité croisée avec le Nickel (Ni), la sensibilisation au Pd est volontiers considérée comme pertinente lorsqu’elle est isolée. Méthodes Nous rapportons le cas d’un patient de 52 ans ayant présenté des lésions eczématiformes abdominales la semaine suivant une cholecystectomie par voie cœlioscopique, évocatrices d’un eczéma de contact au niveau des cicatrices des abords percutanés, fermées par agrafes chirurgicales. Leur retrait a permis une résolution progressive des lésions, mais une nouvelle poussée d’aspect et topographie identiques est survenue trois semaines après. Résultats L’enquête étiologique a comporté des tests épicutanés aux allergènes de la batterie standard européenne et de la batterie métaux. Le test au sel de Pd est revenu positif fort en lecture à 48 heures (++) et 96 heures (++). Le reste des patch tests dont Ni, Chrome et Cobalt est demeuré négatif. La composition du matériel chirurgical a été récupérée, retrouvant du Pd dans les alliages des agrafes et trocarts de coelioscopie. Discussion Le diagnostic d’hypersensibilité retardée au Pd a été retenu. La seconde poussée pourrait s’expliquer par une persistance de particules de Pd sur le site opératoire, responsable de production secondaire de sels de Pd par corrosion. On pourrait aussi discuter un effet flare-up après contact systémique passé inaperc¸u ou une réaction granulomateuse allergique de contact. Conclusion Le palladium peut être responsable de réactions d’hypersensibilité retardée au matériel chirurgical. Un eczéma de contact au site opératoire ou à proximité devrait faire évoquer son implication éventuelle, y compris en cas de survenue à distance de l’intervention ou après ablation du matériel. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus Faurschou A et al. Metal allergen of the 21st century – a review on exposure, epidemiology and clinical manifestations of palladium allergy. Contact Dermatitis 2011 Apr;64(4):185-95.