Alloimmunisation post-allogreffe de cellules souches hématopoïétiques et syndrome du lymphocyte passager

Alloimmunisation post-allogreffe de cellules souches hématopoïétiques et syndrome du lymphocyte passager

Posters / Transfusion Clinique et Biologique 26 (2019) S34–S90 suivi post-greffe, adressé au responsable de délivrance des sites greffeurs. Nous avons...

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Posters / Transfusion Clinique et Biologique 26 (2019) S34–S90 suivi post-greffe, adressé au responsable de délivrance des sites greffeurs. Nous avons repris les groupes et phénotype RH-K des CGR transfusés. 7/25 sites de l’EFS sont greffeurs, dont 6 sites participent au Comité de greffe. Le support de rédaction de la carte de consignes est commun (fichier Excel). La carte est remise le jour de la greffe avec des PSL, des Résultats IH, ou au coordonnateur de greffe. 4 sites transfusent uniquement des CPA, 6 sites sur 7 privilégient les antigènes RH communs négatifs, en l’absence de ceux-ci le phénotype du donneur est choisi. Seul un site sur 7(138 greffes) transfuse d’emblée dans le phénotype du donneur. En post greffe, 4/420 patients se sont immunisés : – 1 anti-RH1 (syndrome du lymphocyte passager probable) ; – 3 anti-RH3 d’origine naturelle. Vingt cinq % des CGR utilisés sont O négatif. Choisir d’emblée le phénotype RH-K du donneur permettrait donc de préserver les stocks de CGR O négatif sans augmenter le risque d’immunisation de ces patients. Le choix des MCP/CPA aurait-il un impact sur le devenir des patients greffés ? Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.tracli.2019.06.098 P-092

Alloimmunisation post-allogreffe de cellules souches hématopoïétiques et syndrome du lymphocyte passager Anne-Lise Guerineau 1,∗ , Vincent Rebière 2 , Pascal Delépine 3 , Jean-Baptiste Thibert 4 , Gaëlle Guillerm 2 , Claudie Leostic 1 1 Service d’IH-Distribution, EFS Bretagne Site de la Cavale blanche, Brest, France 2 Service d’hématologie, CHU de Brest, Brest, France 3 Service de thérapie cellulaire, EFS Bretagne Site de Brest Morvan, Brest, France 4 Direction médicale, EFS Bretagne, Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A.-L. Guerineau) L’incompatibilité ABO n’est pas une contre-indication à la greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques (CSH). Les traitements appliqués au greffon - désérythrocytation dans les incompatibilités ABO majeures ou déplasmatisation dans les incompatibilités ABO mineures - permettent de réduire le risque d’hémolyse et de mauvaise reconstitution érythrocytaire (érythroblastopénie). Les anticorps dirigés contre des antigènes non-ABO (ex. anti-RH ou anti-JK) sont aussi impliqués dans les hémolyses post-allogreffe immédiates ou retardées. Ils peuvent être présents avant la greffe chez le donneur ou le receveur du fait d’antécédents transfusionnels ou obstétricaux, mais peuvent aussi apparaître après la greffe, à la suite de transfusions de concentrés plaquettaires. Il existe un autre mécanisme pouvant expliquer l’apparition d’anticorps en post-allogreffe. Il s’agit du syndrome du lymphocyte passager (PLS) initialement décrit dans les incompatibilités ABO mineures. Les lymphocytes B du donneur contenus dans le greffon sont transférés chez le receveur et produisent des anticorps dirigés contre les antigènes érythrocytaires du receveur. De nombreux cas de PLS post-greffe d’organes (foie, rein, poumon) ou de CSH ont été décrits dans la littérature. Nous présentons un cas de PLS post-greffe de CSH dont la particularité est une immunisation tardive (anti-E + anti-c) détectée 8 mois après la greffe alors que le délai d’apparition moyen des anticorps dans le PLS est de 1 à 3 semaines après la greffe. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.tracli.2019.06.099 P-093

Prise en charge d’anti-publics chez 10 femmes enceintes Noémie Simon 1,∗ , Marianne Chevallier 1 , Maud Deray 1 , Régine Ricard 2 , Charlotte Roma 3 , Catherine Sesma 4 , Aurélie Conte 1 , Olivier Bouix 1 1 EFS Occitanie, Montpellier, France 2 EFS Occitanie, Toulouse, France

S63

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EFS Occitanie, Albi, France EFS Occitanie, Perpignan, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Simon) 4

Dix cas de femmes enceintes immunisées avec anti-publics ont été diagnostiqués entre 2010 et 2018 à l’EFS Occitanie : 14 grossesses suivies. Quatre femmes avaient un anti-JR1 de titres allant de 4 à 64. Trois de ces femmes ont accouché sans besoin de transfusion, leurs nouveau-nés n’ont plus. Une femme de phénotype S- s- U- a développé un anti-MNS5 associé à un anti-RH3. Le TDA chez le nouveau-né était négatif et nous avons uniquement retrouvé l’anti-RH3 maternel au niveau de sa RAI. Deux femmes présentaient un anti-LAN1 de titres 4 et 16. Les nouveau-nés d’une de deux femmes (2 grossesses) ont présenté des TDA positifs avec une élution négative pour l’un et positive pour l’autre. Une femme enceinte a développé un anti-Public non identifié. Une femme enceinte a présenté un anticorps de type HTLA. Enfin, une femme de phénotype Bombay est prise spécialement en charge au plan transfusionnel en prévision de son accouchement. La prise en charge des allo-immunisations anti-publics chez les femmes enceintes est délicate. Le diagnostic est souvent complexe et il est nécessaire de titrer et d’éliminer par adsorption les autres allo-anticorps d’intérêt transfusionnel ou obstétrical potentiellement masqués par l’anti-public. En cas de transfusion, dans la majorité des cas les réserves en sang rare congelé sont peu nombreuses et peu de femmes participent à un programme de congélation de leurs unités de sang rare à la BNSPR. La prise en charge de la patiente doit être multidisciplinaire avec un dialogue tout au long de la grossesse entre le gynécologue obstétricien et les biologistes de l’EFS en lien avec les biologistes du CNRGS. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.tracli.2019.06.100 P-094

Exsanguino-transfusion chez un nouveau-né suite à une incompatibilité foeto-maternelle ABO Aurélie Conte 1,∗ , Nicolas Veyrenche 2 , Marianne Chevallier 1 , Maud Deray 1 , Noémie Simon 1 , Laurent Bardiaux 1 , Olivier Bouix 1 1 EFS Occitanie, Montpellier, France 2 CHU Montpellier, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Conte) Les incompatibilités foeto-maternelles ABO ont une incidence clinique dans 0,7 % des cas. Nous décrivons le cas d’un nouveau-né né à terme 37SA + 4 J d’une mère d’origine africaine de 41 ans G3P3, de groupe sanguin O+. A un jour de vie, le nouveau-né présente un ictère précoce et très intense avec une hyperbilirubinémie totale retrouvée à 360 ␮mol/L. Une prise en charge dans le service de réanimation néonatale est nécessaire. L’évolution clinique du nouveau-né ne s’améliore pas malgré deux séances de photothérapie intensive (bilirubinémie totale à 339 ␮mol/L). Devant cet ictère majeur résistant à la photothérapie intensive, une exsanguino-transfusion est réalisée. Un volume de 500 mL de sang total reconstitué irradié est délivré afin de réaliser un échange de deux masses sanguines. L’efficacité de l’exsanguino-transfusion est confirmée par une diminution de la bilirubinémie de 339 ␮mol/L à 166 ␮mol/L de bilirubinémie totale plasmatique. Des séances de photothérapie sont à nouveau réalisées après l’exsanguino-transfusion, l’état clinique de l’enfant s’améliore. Le bilan biologique montre un test direct à l’antiglobuline positif en IgG à 2+. L’enfant est de groupe B+. L’élution confirme la présence d’IgG anti-B fixés sur les hématies du nouveau-né. Le titrage des anticorps anti-A et anti-B de la mère sont respectivement à 1/256 et 1/1024. Ce cas confirmerait l’hypothèse d’une incidence clinique plus marquée des anticorps maternels anti-B chez les femmes d’origine africaine dans les incompatibilités foeto-maternelles ABO. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.tracli.2019.06.101