Communications affichées : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 320–360
M. Bensalem , M. Ben Salem , S. Aloui , I. Kooli , K. Soltan , A. Letaief , M. Hammoud , A. Frih , H. Skhiri , N. Ben Diah , M. Elmay Service de néphrologie, CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie Introduction.– La glomérulonéphrite extramembraneuse (GEM) est l’une de causes les plus fréquentes du syndrome néphrotique chez l’adulte jeune. But du travail.– Déterminer le profil épidémiologique des malades, leurs tableaux cliniques, biologiques, les différents aspects anatomopathologiques, les attitudes thérapeutiques et leurs indications, l’évolution et les facteurs pronostiques. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective de 47 cas de glomérulonéphrite extramembraneuse prouvée histologiquement par ponction-biopsie rénale faite dans notre service entre janvier 2000 et décembre 2012. Résultats.– L’âge moyen des patients était de 45,7 ans avec une prédominance féminine. Le syndrome néphrotique était présent dans 57,7 % des cas. Histologiquement, 52,3 % des malades avaient une GEM type 2. La GEM était primitive dans la majorité des cas. La rémission spontanée était observée chez 12 patients alors que 10 patients ont évolués favorablement après traitement. Sept patients (14,8 %) ont bénéficié d’un traitement immunosuppresseur. Le protocole de Ponticelli était utilisé pour nos patients. La protéinurie à la bandelette, l’hématurie à la bandelette, le SN, la protéinurie de 24H, l’albuminémie, la cholestérolémie, la triglycéridémie, les glomérules en PAC et le stade histologique de la GEM étaient des facteurs pronostics de l’évolution de la néphropathie. Discussion et conclusion.– Le traitement de la GEM est très controversé. La rémission spontanée est très fréquente. Les malades traités symptomatiquement ont eu une rémission dans prés d’un tiers des cas. C’est le protocole de Ponticelli qui a été utilisé. Cependant, les autres traitements immunosuppresseurs sont prometteurs. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.064 AN061
ANCA aux cours des endocardites infectieuses : satellites ou pathogènes ? F. Lepeytre a , X. Belenfant b , C. Garrouste c , F. Bridoux d , J.J. Boffa a a Néphrologie et dialyse, hôpital Tenon, AP–HP, Paris, France b Néphrologie et hémodialyse, hôpital André-Grégoire, Montreuil, France c Néphrologie et hémodialyse, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France d Néphrologie et hémodialyse, CHU de Poitiers, Poitiers, France Introduction.– L’association d’une endocardite infectieuse (EI), d’ANCA et d’une atteinte rénale est une situation rare et complexe. Nos objectifs sont d’étudier les caractéristiques clinico-biologiques et anatomopathologiques de ces patients et de rechercher des facteurs pronostiques. Nous nous sommes interrogés sur le rôle physiologique des ANCA : sont-ils satellites de l’infection ou acteurs d’une véritable vascularite infectieuse ? Patients et méthodes.– Nous avons rétrospectivement inclus 5 cas d’EI avec ANCA et glomérulonéphrite (GN) documentée histologiquement. Dix-sept autres cas issus de la littérature correspondaient aux critères d’inclusion. Ce groupe de 22 patients a secondairement été comparé à 17 patients ayant une première poussée de vascularite à ANCA avec atteinte rénale. Résultats.– L’atteinte rénale se caractérisait par une insuffisance rénale, une protéinurie et une hématurie. Les PR3-ANCA étaient majoritaires et s’associaient à d’autres anomalies immunologiques. Trois aspects histologiques rénales prédominaient : les GN prolifératives endo ± extracapillaires à dépôts de C3 évoquant des GNA post-infectieuses, les GN extracapillaires ou segmentaires et focales
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nécrosantes évoquant des vascularites post-infectieuses, les GN à dépôts de complexes immuns. Le pronostic était sévère : 30 % de décès et 56 % de guérison sans séquelle rénale. La prolifération extracapillaire était associée à un pronostic plus sombre. Aucune récidive d’atteinte rénale n’a été observée. En comparaison avec les vascularites à ANCA, les EI étaient plus souvent associées à un souffle cardiaque, une splénomégalie et une hypocomplémentémie. Leur pronostic global était plus sévère mais leur pronostic rénal semblait plus favorable. Discussion et conclusion.– Il s’agit du plus grand nombre de cas rapportés d’EI avec ANCA et histologie rénale. Il existe des similitudes clinico-biologiques entre les EI ANCA+ avec GN et les vascularites à ANCA, mais leurs traitements et leurs évolutions diffèrent. Tout laisse à croire que la présence d’ANCA au cours des EI est un épiphénomène. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.065 AN062
Amylose rénale et maladie de Crohn : résultats d’une étude prospective L. Rais a , D. Chaouch Boukassoula a , L. Kallel b , L. Ben Fatma a , W. Smaoui a , M. Krid a , S. Béji a , K. Zouaghi a , A. Filali b , F. Ben Moussa a a Service de néphrologie, hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie b Service de gastro-entérologie A, hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie Introduction.– L’amylose rénale est une atteinte rare au cours de la maladie de Crohn (MC). Sa fréquence varie 0,6 à 8,2 % selon la littérature. Sa survenue aggrave le pronostic. Le but de notre travail est de préciser la fréquence de l’amylose au cours de la MC, d’analyser ses caractéristiques cliniques, biologiques et évolutives et d’identifier les facteurs de risque de survenue de cette atteinte rénale. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude prospective réalisée sur une période de 24 mois ayant inclus 100 malades atteints d’une MC chez qui une recherche systématique de l’atteinte rénale a été réalisée. Résultats.– Le diagnostic d’amylose rénale a été retenu chez 7 parmi les 100 malades atteints de MC (7 %). Il s’agissait de 5 hommes et 2 femmes, âgés en moyenne de 40 ans [28 à 58 ans]. La MC avait une moyenne d’évolution de 6 ans et demi, elle était iléo-colique dans 5 cas, colique et ano-périnéale isolée dans respectivement 1 cas avec une forme inflammatoire dans 3 cas, fistulisante et à la fois sténosante et fistulisante dans respectivement 2 cas. Un syndrome néphrotique pur était objectivé dans tous les cas et le diagnostic d’amylose était posé sur les données de la biopsie des glandes salivaires accessoires dans 5 cas et de la biopsie rénale dans 2 cas. Le traitement prescrit était une association salazopyrine et corticothérapie dans 3 cas, azathioprine seul dans 3 cas et une association infliximab et azathioprine dans 2 cas. L’évolution après une moyenne de deux ans était marquée par la diminution de la protéinurie dans 5 cas, le passage en hémodialyse périodique dans 1 cas et un décès suite dans 1 cas. Discussion et conclusion.– La recherche d’atteinte rénale doit-être systématique au cours du suivi des malades atteints de MC. En effet, un diagnostic précoce de l’atteinte rénale et le traitement de fond de la MC permettraient une stabilisation voire une rémission de la néphropathie. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.066 AN063
Facteurs prédictifs de rémission au cours de la glomérulonéphrite extramembraneuse M. Bensalem , M. Ben Salem , S. Aloui , I. Kooli , K. Soltan , A. Letaief , M. Hammoud , A. Frih , H. Skhiri , N. Ben Diah , M. Elmay