Analyse critique des complications du traitement chirurgical des déformations des membres chez des enfants ayant un rachitisme hypophosphatémique

Analyse critique des complications du traitement chirurgical des déformations des membres chez des enfants ayant un rachitisme hypophosphatémique

S158 90e réunion annuelle de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 1...

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S158 90e réunion annuelle de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 101S (2015) S138–S258

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.049

Mardi 10 novembre 2015 de 10 h 30 à 12 h 30, salle 351 Communications particulières pédiatrie – Modérateurs : Jean Langlais (Besanc¸on), Pierre Lascombes (Genève, Suisse) 78

La dysplasie de hanche dans le syndrome de Prader-Willi

Aissa Ibnoulkhatib ∗ , Gwenaëlle Diene , Maïté Tauber , Franck Accadbled , Jerôme Sales De Gauzy Service orthopédie-traumatologie pédiatrique, hôpital des enfants, 31059 Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : ibnoulkhatib [email protected] (A. Ibnoulkhatib) Introduction La dysplasie de hanche serait fréquente dans le syndrome de Prader-Willi. Sa fréquence varie de 10 à 22,2 %. Elle reste peu documentée dans la littérature. L’objectif de cette étude est d’évaluer la fréquence de la dysplasie de hanche dans ce syndrome, ses caractéristiques et son évolution au cours de la croissance. Matériel et méthode Étude rétrospective évaluant les paramètres coxométriques des hanches d’enfants atteints du syndrome de Prader-Willi, sur une radiographie de bassin de face. Les angles VCE, HTE, CC’D ainsi que les angles de Sharp et conjuguo-cotyloïdien ont été mesurés par un évaluateur. Les hanches ont été réparties selon la classification de Séverin. Ces mesures ont été effectuées à différents stades de la croissance. Ces hanches ont étés étudiées de manière transversale et longitudinale. Résultats Deux cent soixante-huit radiographies de hanche ont été analysées chez 70 enfants (40 filles et 30 garc¸ons). Ces mesures ont été réalisées chez des enfants âgés de 10 mois à 17 ans. Il a été retrouvé une dysplasie de hanche chez 28,5 % de l’effectif (soit 22 enfants), avec un score de Séverin 8805 + 3. La fréquence de la dysplasie de hanche était plus importante pour les enfants âgés de moins de 3 ans, soit 26 % des hanches analysées. Alors qu’elle concernait seulement 2,7 % des hanches analysées de 6 à 13 ans. Dans cette étude, plus de 63 % des hanches dysplasiques avant l’âge de trois ont eu une évolution favorable avec la croissance. Discussion Nous avons retrouvé dans cette étude une fréquence plus importante (28,5 %) de la dysplasie de hanche dans le syndrome de Prader-Willi par rapport aux données de la littérature. Cette étude a démontré qu’elle concerne surtout l’enfant âgé de moins de 3 ans. Une majorité de ces hanches ont eu une évolution favorable sans traitement chirurgical. Notre hypothèse est que l’acquisition de la marche ainsi que le traitement médical hormonal substitutif seraient des éléments favorables à la bonne évolution de ces hanches dysplasiques. Conclusion La dysplasie de hanche est une complication fréquente chez les jeunes enfants atteints du syndrome de Prader-Willi. Elle évolue le plus souvent de manière favorable. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.050

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Analyse critique des complications du traitement chirurgical des déformations des membres chez des enfants ayant un rachitisme hypophosphatémique

Aliette Gizard ∗ , Philippe Wicart , Agnès Linglart , Zaga Pejin , Georges Finidori , Christophe Glorion , Benoit De Billy Chirurgie pédiatrique, CHU Jean-Minjoz, 25030 Besanc¸on, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Gizard) Introduction Le rachitisme hypophosphatémique lié à l’X (RHP) génère des déformations sévères des membres inférieurs. Leur apparition peut être prévenue et même corrigées, si elles sont modérées, par les dérivés actifs de la vitamine D et les suppléments de phosphate par voie orale. Une correction chirurgicale peut être indiquée en cas de déformation importante. Nous avons étudié le risque de récidive postopératoire en fonction de l’âge lors de la chirurgie et en fonction du contrôle biologique (normalité des phosphatases alcalines) du RHP. Patients et méthode Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique de 47 patients avec un RHP ayant eu au moins une chirurgie de correction d’axe des membres inférieurs. La déformation était un genu varum dans 70 % des cas et un genu valgum dans 30 %. L’âge moyen de la chirurgie était de 13,4 ans [8,2 + 18,6]. La correction consistait en une ostéotomie, à l’exception de 2 patients traités par épiphysiodèse. Résultats Trois groupes, comportant chacun 1 tiers des enfants, ont été constitués selon l’âge lors de la première chirurgie – avant 11 ans (A), entre 11 et 15 ans (B) et après 15 ans (C). Chaque groupe était divisé en deux sous-groupes – maladie biologique équilibrée sous traitement médical (+) comprenant 52 % des enfants ou maladie non équilibrée (−) comprenant 48 % des cas. Une récidive était notée pour 32 % des patients, dont deux cas d’épiphysiodèse iatrogène à distance de l’ostéotomie. Une corrélation négative était significative entre l’âge lors de la chirurgie et le taux de récidive qui était respectivement de 46 % (A), 26 % (B) et 20 % (C). De même, il était de 25 % (+) et de 35 % (−). Le risque de récidive diminuait progressivement de 50 % (A+), 44 % (A−), 33 % (B−), 20 % (B+), 20 % (C−), 20 % (C+). Le nombre moyen de chirurgies itératives diminuait progressivement avec l’âge lors de la première intervention – 1,9 (A), 1,7 (B), et 1,1 (C). Les deux épiphysiodèses thérapeutiques ont été inefficaces. Le taux de complications était de 17 % en dehors des récidives – 25 % de pseudarthrose de fracture secondaire et d’épiphysiodèse iatrogène, 12,5 % d’infection secondaire, 25 % d’autres complications. Discussion et conclusion La chirurgie des déformations des membres, avant la fin de croissance, en cas de RHP expose à un taux significatif de récidive, même avec un traitement médical adapté. Ainsi, il convient idéalement d’attendre la fin de la croissance pour réaliser une chirurgie de correction. L’épiphysiodèse n’est pas indiquée chez les patients RHP avec des déformations sévères. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2015.09.051 80

Évaluation cinématique des effets des ostéotomies fémorales distales dans la chirurgie multi-étagée de l’enfant et de l’adolescent atteint de paralysie cérébrale

Éric Desailly ∗ , Camille Thévenin-lemoine , Alina Badina , Farid Hareb , Néjib Khouri 1, rue Ellen-Poidatz, 77310 Saint-Fargeau-Ponthierry, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (É. Desailly)