Analyse des circonstances des décès d’origine médicale survenus dans un service d’accueil des urgences

Analyse des circonstances des décès d’origine médicale survenus dans un service d’accueil des urgences

A38 leur taux de compre ´hension (diagnostic, organe atteint, pronostic, traitement rec¸u et consignes de surveillance), leurs de ´sirs en termes d’in...

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A38 leur taux de compre ´hension (diagnostic, organe atteint, pronostic, traitement rec¸u et consignes de surveillance), leurs de ´sirs en termes d’information, leurs signes d’anxie ´te ´ et de de ´pression (e ´chelle HAD) et leur degre ´ de satisfaction (score CCFNI). Le me ´decin fournissait en paralle `le des renseignements sur l’information qu’il avait donne ´e. ´sultats.— 15,9 % des patients comprenaient globalement (4 ou Re 5 items sur 5) l’information. Le me ´decin surestimait les taux de compre ´hension du patient. Celui-ci e ´tait satisfait de l’information fournie dans 92,5 % des cas. Vingt-trois pour cent des patients pre ´sentaient une symptomatologie de ´pressive et 48 % des traits de personnalite ´ anxieuse. Il existait une faible concordance entre l’existence de sympto ˆmes anxieux ou de ´pressifs selon le me ´decin, et selon le score HAD (kappa = 0,32 et 0,34). Les informations que les patients souhaitaient recevoir en priorite ´ concernaient le diagnostic me ´dical et la gravite ´ de la pathologie. En analyse univarie ´e, le seul crite `re favorisant statistiquement la compre ´hension e ´tait de demander au patient : « Avez-vous des questions a ` poser ? » (p = 0,011). D’autres facteurs avaient tendance ` a modifier la compre ´hension, mais de manie `re non significative (personnalite ´ anxieuse ou de ´pressive du patient, sche ´ma explicatif, re ´sultats des examens fournis, information des proches). En analyse multivarie ´e, le taux de compre ´hension e ´tait plus faible lorsque le me ´decin pensait que son patient e ´tait de ´pressif (p = 0,03), me ˆme s’il ne l’e ´tait pas. Conclusion.— Les patients comprennent mal les explications fournies au cours de leur hospitalisation en UHCD. La compre ´hension est alte ´re ´e lorsque le patient est conside ´re ´ comme de ´pressif par le me ´decin. Un moyen simple d’ame ´liorer cette compre ´hension est d’inviter le patient a ` poser des questions. doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.281

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´ce `s d’origine Analyse des circonstances des de ´ medicale survenus dans un service d’accueil des urgences M. Ladwig, E. Menthonnex *, J. Mingat, F. Carpentier, S. Perrin, M.-H. Schmidt, F. Loı¨zzo, A. Kaddour ˆle urgences SAMU SMUR, CHU de Grenoble, France Po *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]

´s : De Mots cle ´ce `s ; EPP ; SAU ´ morbiIntroduction.— l’objectif principal d’une Revue de mortalite ´ (RMM) est l’analyse collective de tous les de dite ´ce `s, afin de tirer profit des e ´ve `nements pour ame ´liorer la qualite ´ de la prise en charge des patients. L’analyse des circonstances des de ´ce `s d’origine me ´dicale survenus dans un service d’urgence (SAU) permet d’appre ´cier le caracte `re e ´vitable ou ine ´vitable du de ´ce `s. ´thode.— Analyse re Me ´trospective collective de tous les de ´ce `s d’origine me ´dicale, survenus au SAU. Les indicateurs retenus sont : l’a ˆge, le de ´lai heure arrive ´e SAU-de ´ce `s, l’heure et le jour d’arrive ´e au SAU, le mode d’arrive ´e, la pathologie principale, le de ´lai de survenue des sympto ˆmes par rapport a ` l’heure d’arrive ´e au SAU, le caracte `re e ´vitable ou non du de ´ce `s. ´sultats.— En 8 mois (avril—nov 2008), sont survenus 69 de Re ´ce `s d’origine me age moyen : 83  10 ans (54—97). ´dicale. Sex-ratio 37F/32H, ˆ Soixante-dix-sept pour cent des patients ont plus de 80 ans. Heure moyen : arrive ´e au SAU pour tous les patients : 13h46  6 h. Soixantedouze pour cent des patients sont hospitalise ´s un jour ouvrable (LMMJV), 65 % entre 8 et 20 h quel que soit le jour de la semaine. Lorsque le transport se fait par ambulance prive ´e (AP) (64 %), l’appel de l’AP est fait directement par un me ´decin sur place une fois sur 2 et via le SAMU dans 50 % des cas. Seize pour cent des patients sont pris en charge par le SMUR. Le de ´ce `s survient dans plus de 75 % moins de 24 h apre `s l’arrive ´e du patient aux urgences, plus d’1 fois sur 2, moins de

Re ´sume ´s 12 h apre `s l’arrive ´e (heure moyen : 6 h  4 h). Dix-sept pour cent des patients (n = 12) de ´ce `dent moins de 2 h apre `s leur arrive ´e. Les causes les plus fre ´quentes sont les causes neurologiques et neurovasculaires (AVC, HSD, coma) (26 %), les causes digestives (occlusion, he ´morragie digestive) (20 %). Viennent ensuite les causes cardiovasculaires (insuffisance cardiaque globale, ische ´mie membres infe ´rieurs, SCA)(16 %), puis le sepsis (10 %), les processus ne ´oplasiques en stade terminal (13 %), les causes respiratoires (7 %), et les de ´faillances multivisce ´rales (7 %). Dans 50 % des cas le de ´lai de survenue des sympto ˆmes est < 24 h. Dans tous les cas le de ´ce `s e ´tait ine ´vitable. Conclusion.— La majorite ´ des patients qui de ´ce `dent aux urgences ont plus de 80 ans, sont hospitalise ´s aux heures ouvrables et de ´ce `dent moins de 24 h apre `s leur arrive ´e. Une meilleure estimation des be ´ne ´fices attendus de l’hospitalisation d’une personne ˆ age ´e en fin de vie est indispensable. Des efforts doivent faits pour ame ´liorer l’accompagnement des familles confronte ´es a ` la fin de vie de leur proche. doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.282

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´onetti : une loi me ´diatise ´e ? connaissance et La loi Le application dans un ´ etablissement hospitalier

E. Lindenmeyer a,*, B. Lalanne b, S. Plaindoux b, J.-B. Reymond a a ˆpital Saint-Joseph, Marseille, France Service des urgences, ho b ´sie-re ´animation, ho ˆpital Saint-Joseph, Marseille, Service d’anesthe France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]

´thique ; Droit ´s : Le Mots cle ´onetti ; E Introduction.— La mise sous les feux de l’actualite ´ des notions de fin de vie, de suicide assiste ´ nous a amene ´ a ` nous interroger sur la connaissance re ´elle de la loi Le ´onetti au sein de notre e ´tablissement. ´riels et me ´thodes.— Par le biais de deux questionnaires valide Mate ´s par la Commission de re ´flexion e ´thique de l’e ´tablissement, nous avons re ´alise ´ une enque ˆte aupre `s de l’ensemble du personnel et des patients. L’enque ˆte s’est de ´roule ´e en deux e ´tapes : les 9 et 10 octobre 2007 : 1850 exemplaires de ce questionnaire ont e a ´te ´ distribue ´s ` l’ensemble du personnel soignant et hors service de soins, et collige ´s de manie `re anonyme par le service juridique de l’e ´tablissement ; le 16 octobre 2007 : 700 exemplaires ont e ´te ´ distribue ´s aux patients et recueillis par l’e ´quipe mobile de la douleur. ´sultats.— Neuf cent six re Re ´ponses ont e ´te ´ recueillies : 347 patients, 288 infirmie `res ou aides soignantes, 113 agents administratifs, 87 me ´decins et 71 autres salarie ´s. Cinq cent vingt-sept personnes se sont dıˆtes concerne ´es au plan personnel et/ou familial, dont 70 % de l’ensemble du personnel versus 43 % des patients. Trois cent soixante-six des membres du personnel se sentent concerne ´s au plan professionnel, dont 70 % pour les personnels me ´dicaux et parame ´dicaux versus 42 % pour le personnel administratif. Deux cent une personnes alle ´guent connaıˆtre la loi Le ´onetti. Deux constatations : seulement 37 % des me ´decins la connaissent ; et seulement 13 % des patients connaissent cette loi qui renforce leurs droits. Soixante-dixhuit pour cent des 201 alle ´gations de « oui » ont eu connaissance de la loi par les me ´dias : soit, 17,3 % de l’ensemble de la population qui pense connaıˆtre la loi Le ´onetti, et ce gra ˆce aux me ´dias. Pre `s des 3/4 du personnel date correctement la loi Le a ´onetti. Le questionnaire ` choix multiples propose a l’ensemble du ´ sur le contenu de la loi ` personnel a obtenu 74 % de bonnes re ´ponses. Discussion.— Seulement 20 % du personnel et des patients connaissent re ´ellement cette loi, et, c’est un regre ˆt me ˆle ´ d’espoir que nous exprimerons en guise de conclusion : celui du silence qui entoure ce dispositif juridique majeur, a ` peine effleure ´ par les me ´dias et presque inconnu du grand public. doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.283