Analyse d’incidents transfusionnels retardés : expérience du Centre national de transfusion sanguine de Tunisie

Analyse d’incidents transfusionnels retardés : expérience du Centre national de transfusion sanguine de Tunisie

Posters / Transfusion Clinique et Biologique 19 (2012) 280–310 b 291 EFS Centre-Atlantique, Saintes, France EFS Centre-Atlantique, Tours, France ∗ A...

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Posters / Transfusion Clinique et Biologique 19 (2012) 280–310 b

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EFS Centre-Atlantique, Saintes, France EFS Centre-Atlantique, Tours, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J.-Y. Py)

des différents services sur l’importance de la trac¸abilité afin de faciliter les enquêtes.

Introduction.– La déclaration des effets indésirables receveurs (EIR) est obligatoire. Quand ils se traduisent par des signes cliniques, une subjectivité dans leur appréciation peut conduire à une sous-déclaration. Les EIR de type alloimmunisation, manifestation purement biologique, échappent à ce risque. Dès lors, la cause principale de sous-déclaration va être l’omission. À l’occasion de la mise en place d’un système plus proactif de signalement, nous avons souhaité mesurer son impact sur cette sous-déclaration. Méthodologie.– Une analyse par l’hémovigilance des identifications d’anticorps irréguliers pratiquées par les dix laboratoires de l’EFS Centre-Atlantique a été mise en place en 2012. Les sites transfusionnels se voient signalés les cas où un nouvel anticorps est apparu, avec une évaluation de l’imputabilité des transfusions antérieures connues. Un suivi des déclarations dans e-FIT est fait en parallèle. L’étude repose sur le bilan des quatre premiers mois, comparativement à la même période de 2011 où ce traitement n’était pas en place. Résultats.– Le nombre de patients avec un nouvel anticorps et un historique transfusionnel permettant de formuler une imputabilité est comparable : 112 en 2011 et 114 en 2012. La déclaration en 2012 a porté sur 32 cas contre 12 en 2011, soit une hausse de 167 %. L’analyse des seuls anticorps « d’intérêt transfusionnel » (RH1 à RH5, KEL1, JK1 à 2, FY1 à 2, MNS3 à 4) avec une imputabilité forte (transfusion de CGR avec l’antigène correspondant ou non déterminé pour JK, FY et MNS) aboutit à : – 31 cas en 2011 avec un taux de déclaration de 32,3 % ; – 32 cas en 2012 avec un taux de déclaration de 62,5 %. Conclusion.– Un système proactif de signalement des allo-immunisations diminue de moitié leur sous-déclaration pour les anticorps d’intérêt transfusionnel. Il permet aussi de mieux quantifier certains aspects qui posent encore question comme l’apparition d’autoanticorps ou l’immunisation anti-érythrocytaire après transfusion de plaquettes.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2012.08.067 P-37

Analyse d’incidents transfusionnels retardés : expérience du Centre national de transfusion sanguine de Tunisie L. Ben Hamed a , S. Mahjoub b,∗ , M. Jendoubi a , N. Chahata a , H. Akkari a , K. Joudi a , S. Hmida a , E. Gouider a a Centre national de transfusion sanguine, Tunis, Tunisie b Banque de sang Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Mahjoub) Objectif.– La déclaration des incidents et accidents transfusionnels est l’un des éléments essentiels de l’hémovigilance. Les accidents post-transfusionnels retardés englobent les accidents immunologiques (allo-immunisations antiérythrocytaire) que les séroconversions infectieuses (hépatite B, hépatite C, etc.). L’objectif de cette étude est d’analyser rétrospectivement l’ensemble des incidents transfusionnels retardés notifiés sur une période de deux ans, afin d’évaluer la fréquence de ces complications et la conformité de ces déclarations. Matériels.– Toutes les fiches d’incidents transfusionnels déclarés au centre national de transfusion sanguine (CNTS) du 1er janvier 2010 au 10 décembre 2012 ont été recensées ; soit 116 fiches pour 17 386 produits sanguins labiles. Résultats.– Quatorze incidents retardés ont été recensés, la majorité de grade 2. Les concentrés de globules rouges (CGR) sont impliqués dans 92 % des réactions. L’enquête étiologique a révélé : la présence d’anticorps irréguliers dans 71 % des cas, quatre cas de séroconversion (trois cas de virus hépatite B et un cas de virus hépatite C). Aucun cas de ces séroconversions n’a été imputé avec certitude à une transfusion de Produits sanguins labiles. Le délai de déclaration n’est pas conforme dans 72 % des cas et concerne essentiellement les allo-immunisations. Conclusion.– La déclaration des incidents transfusionnels retardés, bien qu’obligatoire par les textes réglementaires, reste insuffisante. L’enquête étiologique n’est pas toujours aisée due à des lacunes au niveau du circuit de trac¸abilité. Des actions correctives devraient s’orienter vers la sensibilisation

http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2012.08.068

Exploration des effets indésirables receveurs allergiques A. Bazin a,∗ , D. Mariotte a , M.-C. Vergnaud a , A. Lesage a , A. Brunet b , O. Toutirais a , M. Dupuis b , I. Hervé b , D. Laroche a a CHU, Caen, France b EFS Normandie, Caen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Bazin) Objectifs.– Si l’incidence des effets indésirables receveurs « Allergie » déclarés au système d’hémovigilance franc¸ais a régressé entre 2000 et 2010, celle des cas graves, d’imputabilité possible à certaine, a progressé entre 2006 et 2010. Nous rapportons les résultats des investigations menées chez quatre patients qui ont présenté un choc, au décours de l’administration de produits sanguins labiles (PSL), dont du plasma frais congelé-bleu de méthylène (PFC-BM) en 2011 pour trois d’entre eux et après transfusion de PFC-Amotosalem (PFC-IA) en 2012 dans le dernier cas. Matériel et méthode.– Les tests préconisés sur la procédure émise par l’Afssaps en 2008, mise à jour en 2009 et en 2011 (Procédure d’exploration des effets indésirables receveurs [EIR] de type allergique de grade ≥ 2) ont été réalisés : – tests immédiats (dosage de l’histamine et de la tryptase plasmatique immédiatement et 30 à 120 minutes après la réaction) ; – tests retardés cutanés et in vitro par cytométrie en flux (CMF), quatre à six semaines plus tard. Résultats (partiels) et discussion.– Une augmentation des deux médiateurs de l’allergie est constatée chez tous les patients. L’analyse chronologique et les résultats des tests retardés ont permis d’écarter une allergie au bleu de méthylène et de conclure à une réaction liée à un composé plasmatique contenu dans l’un, voire plusieurs des PSL rec¸us dans deux des cas survenus en 2011 (tests retardés prévus en juin 2012 chez le quatrième patient). Conclusion.– En cas d’EIR allergique grave, quels que soient les produits (médicaments ou PSL) suspects, la prise en charge médicale du patient implique de disposer d’un avis spécialisé et de mener des tests allergologiques, afin d’en rechercher le facteur déclenchant et de définir la stratégie transfusionnelle (contre-indication à un type de PSL, indication à des PSL déplasmatisés, mono ou multidonneurs. . .). Cette démarche contribue aussi à mieux connaître les mécanismes d’hypersensibilité en cause et à renforcer la pertinence des protocoles d’exploration. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2012.08.069 P-39

Purpura post-transfusionnel : une cause rare d’effet indésirable receveur C. Alba-Sauviat a,∗ , D. Padonou b , C. Gerboud b Service de biologie médicale, centre hospitalier, Chaumont, France b Service de médecine polyvalente, centre hospitalier, Chaumont, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Alba-Sauviat)

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Le purpura post-transfusionnel (PPT) est une complication transfusionnelle rare, mais qui peut être d’évolution fatale en raison de l’installation rapide d’une thrombopénie sévère. La physiopathologie de ce syndrome reste complexe, le PPT apparaît comme une réponse anamnestique après une allo-immunisation antiplaquettaire. L’apparition de ces anticorps se produit au décours d’une grossesse ou d’une transfusion. Les anticorps antiplaquettaires le plus souvent impliqués sont dirigés contre les antigènes HPA-1a. Nous rapportons deux cas d’expression clinique très différente observés en 1997 et en 2011. Dans les deux cas, il s’agit de femmes d’âge moyen ayant des antécédents de grossesse et qui, au décours d’une transfusion de concentrés de globules rouges (CGR) ont présenté dans les huit jours une thrombopénie post-transfusionnelle, d’expression clinique bruyante dans le premier cas, et modérée dans le second. Ces deux patientes étaient de phénotype plaquettaire