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Posters / Transfusion Clinique et Biologique 20 (2013) 295–369
intégré dans e-fit dès 2010. L’objectif de cette étude est de faire un bilan des IG de 2009–2012 (non exhaustivité des données 2007et 2008). Matériel et méthode.– À partir d’e-fit (base arrêtée au 9 janvier 2013) et des rapports annuels d’activité de l’EFS, nous avons recensé les IG de la chaîne transfusionnelle. Les données ont été comparées par des tests classiques (Pearson) au seuil 5 %. Résultats.– Voir Tableau 1. Conclusion.– Cet état des lieux montre une augmentation significative du nombre de ces déclarations tous établissements confondus, ainsi qu’une augmentation des déclarations concernant les erreurs de prélèvement et de distribution/délivrance à l’ETS principalement liée à la déclaration depuis 2012 des volumes supérieurs à 550 mL. Ces données ne reflètent pas l’augmentation des erreurs mais sont à corréler avec l’augmentation de la sensibilisation à la déclaration. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.222 P213
Recrudescence des séroconversions syphilis : observation à l’EFS Île-de-France
M. Simonet ∗ , L. Hauser , A. Beyloune , D. Amiranoff , G. Janus , F. Wind , M. Asso-Bonnet , P. Bierling Établissement fran¸cais du sang Île-de-France, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Simonet)
À l’EFS Île-de-France, le nombre de séroconversions syphilis, dépistées lors de la qualification biologique du don, a quasiment doublé entre 2011 et 2012, passant de six à 11 chez les donneurs connus (au moins un don antérieur). Cette recrudescence fait craindre une augmentation des comportements sexuels à risque, occultés par le donneur lors de l’entretien médical. Ces infections auraient pu de surcroît, être accompagnées d’une contamination virale, et par là même interpellent en terme de sécurité transfusionnelle. En 2011 et 2012, l’incidence des séroconversions est respectivement de 2,0 pour 100 000 dons et 3,7 pour 100 000 dons. Pour ces deux années, les hommes représentaient 89 % des séroconversions (15 hommes et deux femmes). La moyenne d’âge était de 37 ans [20,57]. Les délais entre le don négatif et le don positif étaient variables, d’un mois à six ans. Les enquêtes descendantes ont été menées auprès des prescripteurs des 15 receveurs avec seulement trois retours : deux patients testés négatifs et un patient décédé de sa pathologie. Quatorze informations ont été transmises au Laboratoire franc¸ais du fractionnement et des biotechnologies lorsqu’un plasma y avait été envoyé. Les déclarations à l’ANSM ont été réalisées dès qu’un PSL avait quitté l’établissement au moment du signalement. L’entretien médical post-don a pu être réalisé avec sept donneurs : pour deux d’entre eux, aucun facteur de risque n’a été mis en évidence. Par ailleurs, deux donneurs hommes avaient eu des relations homosexuelles et trois donneurs des relations avec des partenaires multiples et/ou des rapports non protégés. Ces données seront à rapprocher des données nationales pour la surveillance épidémiologique des donneurs de sang. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.223 P214
Analyse d’un incident bactérien transmis par transfusion d’un concentré plaquettaire C. Le Niger a,∗ , F. Herve b , F. Le Gall a , C. Leostic c , M.-C. Merillon d , G. Semana b a CHRU Morvan, Brest cedex, France b EFS, Rennes, France c EFS, Brest, France d ARS, Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Le Niger) Introduction.– Les accidents bactériens transmis par transfusion sont des complications rares, mais potentiellement graves de la transfusion. Le risque est estimé à 0,6 pour 100 000 produits sanguins transfusés en 2011. Nous rapportons
ici un incident bactérien de grade 1 transmis par transfusion d’un concentré de plaquettes d’aphérèse (CPA). Cas clinique.– M. M., 80 ans, est hospitalisée le 16 octobre 2012 en hôpital de jour d’hématologie où elle rec¸oit un CPA dans le cadre d’une leucémie aiguë myéloblastique. Dix minutes après la fin de la transfusion, elle présente des frissons puis une hyperthermie à 40◦ ainsi que des vomissements. Un bilan bactériologique est réalisé. L’examen direct (ED) du CPA obtenu 2h30 après l’incident révèle la présence de cocci gram + dans la poche et dans la tubulure. Une antibiothérapie est débutée sans délai. Les cultures mettent en évidence un Streptococcus gallolyticus. Une investigation chez le donneur est réalisée puisque ce germe est connu pour être associé à des endocardites et des tumeurs coliques. Le bilan met en évidence la présence d’une tumeur rectale de 3 cm dont l’analyse histologique est en attente. L’évolution chez la patiente sera favorable. Conclusion.– L’intérêt de cet incident réside avant tout dans les modalités de prise en charge avec la possibilité d’avoir un ED du produit sanguin rapidement permettant d’adapter l’antibiothérapie initiale et l’enquête indispensable chez le donneur ayant retrouvé une cause à la contamination bactérienne ce qui a permis une prise en charge précoce de la pathologie rectale. Ce cas pose à nouveau le problème de l’inactivation des pathogènes dans les CP ou de la détection des pathogènes. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.224 P215
Drépanocytose et décès par hémolyse retardée L. Levoir a,∗ , H. Petit a , A. Desclaux b , E. Trochut b , C. Ragot b , C. Constant a , M. Jeanne a , A. Assal a a EFS Aquitaine-Limousin, Bordeaux, France b CHU Pellegrin, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Levoir) L’hémolyse retardée post-transfusionnelle chez les drépanocytaires est un risque majeur et difficile à appréhender. Une patiente de 51 ans drépanocytaire homozygote présentant également un déficit en G6PD est hospitalisée pour une chirurgie gynécologique bénigne. Comme antécédents peuvent être rapportés trois épisodes transfusionnels entre 2005 et 2009 et au plan immunologique un anti-LE2 initial et un anti-MNS1 détecté trois mois après la transfusion de 2009. Ce dernier épisode avait entraîné un accident hémolytique retardé à j10, non élucidé. Au cours de l’hospitalisation actuelle, il est décidé de faire réaliser à J-1 de l’intervention un échange transfusionnel par saignées et transfusions de 2 CGR poly-phénotypés RH-Kell, FY:-1 et MNS:-1 compatibilisés. À j5, la patiente présente une crise vaso-occlusive hyper-algique, de dégradation rapide avec chute de l’hémoglobine et hémoglobinurie majeure, conduisant à son transfert en réanimation à j7 pour syndrome thoracique aigu. Le bilan immuno-hématologique est négatif (RAI, TDA et élution). L’évolution est rapidement défavorable avec effondrement de l’hémoglobine (malgré la transfusion de 2 CGR), défaillance multiviscérale et nécrose médullaire aiguë. La patiente décède 24 heures après son admission en réanimation. La chronologie de ces différents épisodes conduit à retenir le diagnostic d’hémolyse post-transfusionnelle retardée non anticorpsdépendante dont les mécanismes physiopathologiques ne sont toujours pas élucidés, impliquant probablement un mécanisme d’eryptosis. La méconnaissance habituelle de cette pathologie et l’absence d’éléments immunologiques patents en font un accident très certainement sous estimé. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.225
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Hémovigilance : analyse des fiches d’incidents déclarées au Centre national de transfusion sanguine de Tunis (CNTS) en 2012
S. Mahjoub ∗ , L. Ben Hamed , K. Joudi , H. Akkari , M. Jendoubi , J. Fekih , A. Ayadi , N. Chehata , L. Aloulou , H. Kaabi , S. Hmida Centre national de transfusion sanguine, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Mahjoub)
Posters / Transfusion Clinique et Biologique 20 (2013) 295–369 Introduction.– La mise en place de l’hémovigilance depuis 2007 a eu pour effet principal la déclaration des incidents transfusionnels (IT). Matériels et méthodes.– On a analysé les fiches d’IT déclarés en 2012 au CNTS par les établissements de santé (ES). Résultats.– L’analyse des 53 fiches enregistrées a permis d’observer que les incidents se répartissent comme suit : les manifestations cliniques type frissons hyperthermie (27 %), des manifestations cutanées (25 %), des signes hémodynamiques (16 %), des stigmates d’hémolyse (13 %), des signes respiratoires (11 %), des manifestations digestives (8 %). L’enquête étiologique a retenu un accident de type allergique dans 28 %, d’origine inconnu (24 %), et une incompatibilité leuco-plaquettaire (18 %). On a noté que dans 85 % des cas, les IT ne représentent pas de menace vitale pour le patient (grade 1). Les niveaux d’imputabilité étaient essentiellement douteuse (60 %). Le produit sanguin le plus incriminé est le CGR dans 85 % des cas. Conclusion.– La nomination des correspondants d’hémovigilance dans les ES et la sensibilisation du personnel médical et paramédical pourrait permettre l’amélioration des déclarations des IT sur le plan quantitatif et qualitatif. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.226
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Analyse épidémiologique des cas de prélèvement de donneurs anémiés
J.-Y. Py ∗ , B. Colin , B. Martenot , F. Dehaut EFS Centre Altantique, Orléans, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J.-Y. Py)
Introduction.– La prévention des prélèvements de donneurs anémiés est en place depuis 2008. Le dosage de l’hémoglobine en QBD (HB QBD) repère les cas échappant à cette prévention. Une analyse épidémiologique de ces cas a été entreprise. Méthodologie.– Le recueil des cas a porté exclusivement sur les dons de sang total des années 2011 et 2012 de l’EFS centre atlantique. Le donneur est anémié quand son HB QBD est inférieur à 12 g/dl pour les femmes et inférieur à 13 g/dl pour les hommes. Compte tenu de la fréquence des cas limites, nous avons isolé une seconde catégorie de cas plus alarmants pour des seuils inférieurs à 10,5 g/dl pour les femmes et inférieurs à 11,5 g/dl pour les hommes. Résultats.– La fréquence des prélèvements de donneurs anémiés est la suivante : – femmes : 3,37 % en 2011 et 3,11 % en 2012 (p < 0,05) ; – hommes : 0,79 % en 2011 et 0,76 % en 2012 (p ns). La fréquence des cas alarmants est la suivante : – femmes : 0,027 % en 2011 et 0,042 % en 2012 (p < 0,05) ; – hommes : 0,008 % en 2011 et 0,007 % en 2012 (p ns). Parmi ces cas alarmants, des antécédents d’anémie ne sont retrouvés lors de dons antérieurs que chez 27 % des femmes et 14 % des hommes avec des HB QBD connues. Ces cas alarmants sont associés à un taux élevé d’abandon du don. Pour les cas de 2011, 70 % des femmes et 88 % des hommes ne sont pas revenus en 2012. À noter cependant que, pour les cas revenus, l’anémie n’est pas retrouvée dans 88 % des HB QBD suivantes. Conclusions.– Alors que la fréquence de prélèvements de donneur anémié baisse en 2012 par rapport à 2011, les cas les plus alarmants apparaissent eux en hausse. Un suivi prospectif de ces cas doit être mis en place pour évaluer les critères supplémentaires à prendre en compte pour éviter ces prélèvements. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.227
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09. Qualité, risque et évaluation (outils de mesures et d’amélioration, accréditation des laboratoires, certification, analyse de risques, bonnes pratiques) P219
La prescription de recherche d’anticorps irréguliers (RAI) bilan et recommandations au centre hospitalier de Saint-Malo Y. Sourimant Centre hospitalier de Saint-Malo, Saint-Malo, France Adresse e-mail :
[email protected] L’intérêt des examens immuno-hématologiques est de sécuriser une éventuelle transfusion à venir. Pour une transfusion de CGR, 2 déterminations de groupe sanguin et une RAI au bon moment sont obligatoires. Le groupe sanguin a un caractère immuable tandis que le résultat de la RAI peut évoluer au cours de la vie. Une étude de 2008/2009 sur « les activités nationales et régionales en matière de sécurité immuno-hématologique des transfusions » fait le constat d’un coût disproportionnel de bilans immuno-hématologiques au regard du nombre de patients transfusés. Il nous a semblé intéressant au centre hospitalier de Saint-Malo, disposant d’un laboratoire immuno-hématologique relié informatiquement à un dépôt de délivrance, de faire un bilan sur les demandes de ces examens de sécurité transfusionnelle en 2011 et voir comment nous pourrions améliorer leur prise en charge. Méthodologie.– L’étude a donc été centrée uniquement sur la prescription de RAI. La première étape a été de faire un bilan du nombre de RAI effectuées au laboratoire du CH, puis à partir de deux services transfuseurs, un de médecine et un de chirurgie de vérifier la pertinence et la genèse de la prescription de RAI. La seconde étape a été de répertorier les outils susceptibles d’aider le prescripteur ou de stopper les examens inutiles. Une fois le bilan constaté et les outils répertoriés, l’objectif a été de mettre en place une stratégie qui puisse optimiser la prise en charge de la demande des examens pré-transfusionnels, améliorer la qualité des soins tout en diminuant les coûts de santé. Nous proposons de vous exposer le bilan de cette étude avec les solutions préconisées. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.229 P220
Cartographie du risque d’être transfusé en fonction du type de chirurgie : expérience des hospices civils de Lyon et du CHU de Saint-Étienne J. Gavory a,∗ , L. Augey b , P. Oriol a , V. Piriou b , S. Molliex a CHU de Saint-Étienne, Saint-Étienne, France b Hospices civils de Lyon, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : julie
[email protected] (J. Gavory) a
Des recommandations récentes de la SFAR préconisent la réalisation d’une cartographie du risque d’être transfusé en fonction du type de chirurgie pour adapter la prescription d’examens immuno-hématologiques (IH) préopératoires. Les hospices civils de Lyon (HCL) et le CHU de Saint-Étienne ont réalisé cette cartographie en rapprochant la liste des patients opérés et celle des patients transfusés en 2009 pour les HCL, en 2011 pour le CHU de Saint-Étienne. Le risque transfusionnel de 78 interventions (11 589 patients) à Saint-Étienne, de 44 (13 571 patients) à Lyon a été évalué en isolant les transfusions réalisées le jour de l’intervention. Trois niveaux ont été définis, < 1 % : risque faible, 1à 5 % : risque intermédiaire, > 5 % : risque élevé, respectivement couplés dans la littérature à une absence de prescription d’examens IH, à une prescription adaptée au terrain ou à une prescription systématique. Les résultats ont été comparés entre les deux CHU pour 40 interventions communes : le taux de transfusion global est de 9,3 % à Saint-Étienne vs 4,6 %