Antibiotiques anti-Gram + en dispensation contrôlée : utilisation en pratique courante dans un CHU

Antibiotiques anti-Gram + en dispensation contrôlée : utilisation en pratique courante dans un CHU

S54 20es Journées Nationales d’infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 49 (2019) S49–S64 bactéries. Un travail ultérieur pourrait évaluer ...

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S54

20es Journées Nationales d’infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 49 (2019) S49–S64

bactéries. Un travail ultérieur pourrait évaluer l’impact médico-économique de ce fonctionnement, afin de faciliter son implémentation en routine. Déclaration de liens d’intérêt d’intérêt.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2019.04.137 BU-13

Évaluation des pratiques professionnelles dans la prescription antibiotique réalisée aux services des urgences dentaires d’un centre hospitalier universitaire franc¸ais H. Favier , N. Khanafer , A. Chaux , M. Fabris , J. Farges CHU HEH, Lyon, France Introduction Le chirurgien-dentiste est quotidiennement confronté à la nécessité d’un dépistage des foyers infectieux bucco-dentaires, pathologies les plus fréquentes au monde. Les étudiants, omnipraticiens de demain, doivent être sensibilisés au risque d’émergence des résistances bactériennes. Ce travail est une évaluation des attitudes thérapeutiques en matière d’antibiothérapie chez les étudiants et encadrants prenant en charge les patients aux urgences dentaires d’un centre hospitalo-universitaire (CHU). Matériels et méthodes Une étude prospective multicentrique a été réalisée aux urgences dentaires de deux sites (S) d’un CHU. Tous les patients (≥ 18 ans) qui ont bénéficié d’une prescription antibiotique par voie orale ont été inclus. Une fiche de recueil a été élaborée en se basant sur le dernier référentiel franc¸ais élaboré par l’ANSM en 2011. La conformité antibiotique a été évaluée selon les critères suivants: le diagnostic, l’immunodépression, la molécule prescrite et sa posologie (dose/24 h). Résultats Entre février à juin 2018, 126 patients (62 femmes et 64 hommes) ont été inclus. La moyenne d’âge était de 38 ans (Min-Max: 18–87). Cinquantesix pourcents d’entre eux n’étaient pas fumeurs et 80,2 % ne consommaient pas de drogue. Aucun patient ne présentait de risque d’endocardite infectieuse et 7 patients (5,6 %) rapportaient des allergies aux antibiotiques. La majorité des urgences a été prise en charge par les étudiants de sixième année sur S1 (57,1 %) et par les étudiants de cinquième année sur S2 (23 %). Les praticiens responsables étaient à 42,1 % des assistants hospitalo-universitaires sur les deux sites confondus. L’amoxicilline était la molécule la plus prescrite (63,7 %) suivi de l’association Amoxicilline + Métronidazole (22,6 %). La conformité de la prescription liée au diagnostic était de 100 % alors qu’elle était uniquement de 50 % en fonction du statut immunitaire du patient. En termes de molécules prescrites, elle était de 88 % pour les étudiants et de 92,8 % pour les encadrants. Celle liée à la prescription des doses journalières était de 91,8 % pour les étudiants et de 97,4 % pour les encadrants. Enfin, la durée de prescriptions était 100 % conforme aux recommandations. La conformité globale de la prescription antibiotique était de 27, 8 % pour les étudiants versus 30,2 % pour les encadrants. Conclusion Ce travail s’inscrit dans le cadre d’une véritable évaluation des pratiques professionnelles qui a permis de souligner les points à améliorer en termes de prescriptions antibiotiques aux urgences dentaires chez les étudiants en formation mais aussi chez leurs encadrants. La contribution des praticiens en chirurgie-dentaire en termes de prescriptions antibiotiques ne peut être négligée et ne doit pas être sous-estimée en termes d’impact et de participation au développement des résistances antibiotiques. Déclaration de liens d’intérêt d’intérêt.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2019.04.138 BU-14

Antibiotiques anti-Gram + en dispensation contrôlée : utilisation en pratique courante dans un CHU L. Lassara , C. Méloni , A. Bleibtreu , H. Junot , C. Study group CHU de Paris, Paris, France Introduction Le linézolide (LNZ) et la daptomycine (DPT) sont deux antibiotiques ciblant les bactéries à Gram+ (GP) principalement indiqués dans les infections à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) et gérés

en dispensation contrôlée sur le CHU. Entre 2014 et 2018, leur consommation a fortement augmenté malgré la diminution concomitante de l’incidence des SARM. L’objectif de cette étude était de comparer les modalités d’utilisation sur la période de 2014 à 2018. Matériels et méthodes Extraction et analyse des modalités de prescription (P) des anti-GP à l’aide d’une base de données interne, incrémentée de fac¸on manuelle pour chaque P de DPT et LNZ. Résultats De 2014 à 2018 il y a eu 328 P de DPT, dont 28 en 2014 et 121 en 2018. La durée moyenne de traitement était de 18 jours (j) en 2014 et de 11 j en 2018. La posologie moyenne de DPT est passée de 7,5 mg/kg à 8,7 mg/kg, avec une proportion de P de doses ≥ à 6 mg/kg passant de 23/28 (46 %) à 109/121 (80 %). La DPT était prescrite notamment pour des infections cardiovasculaires (214, 65 %) et ostéo-articulaires (36, 11 %). Les principaux germes traités par DPT étaient les staphylocoques (234, 71 %), dont 5/28 SARM (18 %) en 2014 et 14/121 (12 %) en 2018. La proportion de Staphylococcus epidermidis résistant à la méticilline (SERM) est passée de 7/28 (25 %) à 36/121 (30 %). La DPT était prescrite en majorité par 4/47 services du CHU, soit 185 P (56 %) provenant de réanimation médicale ou chirurgicale cardiaque, de transplantation cardiaque et de maladies infectieuses (MI). De 2014 à 2018 il y a eu 696 P de LNZ, dont 108 en 2014, 146 en 2016 et 153 en 2018. La durée moyenne de traitement est passée de 14 j en 2014 à 9 j en 2016 puis 12 j en 2018. Le LNZ était prescrit dans des indications plus diverses : pulmonaires (131, 19 %), cardiovasculaires (121, 17 %), ostéo-articulaires (66, 9 %) et enfin pour des tuberculoses résistantes aux antituberculeux majeurs (57, 8 %). Le LNZ était principalement utilisé pour des infections à staphylocoques (280, 40 %), des neutropénies fébriles en traitement probabiliste (122, 18 %) et des infections à entérocoques (116,17 %). Le LNZ était utilisé pour des SARM dans 14 cas (13 %) en 2014 et 17 cas (11 %) en 2018 et pour des SERM dans 10 cas (9 %) en 2014 et 20 cas (13 %) en 2018. Les services prescripteurs de DPT étaient les MI (99, 14 %), l’hématologie (81, 12 %) et la réanimation médicale (65, 9 %). Conclusion L’augmentation de la consommation des anti-GP est liée à celle du nombre de P de DPT et de LNZ. Cette augmentation est aussi due à l’élévation des posologies recommandées de DPT pour les infections sévères. Les durées moyennes de P ont diminué. La part des SERM dans l’utilisation de ces 2 molécules a progressé, la part d’infections à SARM diminuant sur la période d’étude. Ces 2 anti-GP sont majoritairement utilisés par des services habitués à leur maniement sur documentation, mais aussi et plus récemment en stratégie probabiliste en hématologie. Déclaration de liens d’intérêt d’intérêt.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2019.04.139 BU-15

L’implémentation progressive d’un programme multimodal de bon usage des antibiotiques permet une bonne adhésion des prescripteurs F. Bouchet 1,2 , D. Morquin 2 , D. Dirand 1 , A. Barrans 1 , J. Reynes 2 , L. Giraudon 1 , V. Le Moing 2 1 HBT Sète, CHU de Montpellier, Sète, France 2 CHU de Montpellier, Montpellier, France Introduction Différentes approches, passives (avis sollicités par les cliniciens), proactives (avis non sollicités par les cliniciens), ou encore éducationnelles « d’antimicrobial stewardship » (AMS) ont montré chacune leur efficacité. Pour autant leur complémentarité, leurs impacts respectifs et les différences dans l’adhésion des prescripteurs n’ont pas été étudiés. Matériels et méthodes Nous avons progressivement implémenté un programme multimodal d’AMS dans tous les services informatisés d’un centre hospitalier (soit 406 lits) sur l’année 2018 : Janvier : mise à disposition d’une ligne directe pour répondre aux avis sollicités (AS) par les prescripteurs, mise en place d’une réunion hebdomadaire pour répondre aux avis de réanimation médicale (AR) et analyse avec l’équipe de