Apoplexie hypophysaire : à propos d’un cas

Apoplexie hypophysaire : à propos d’un cas

SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 329–371 360 Conclusions L’adénome thyréotrope est une pathologie rare, le retentissement tumo...

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SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 329–371

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Conclusions L’adénome thyréotrope est une pathologie rare, le retentissement tumoral sur le cortex cérébral est une modalité évolutive exceptionnelle, d’où la double originalité chez notre patient qui nous a posé un problème thérapeutique. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.349 P111

Apoplexie hypophysaire : à propos d’un cas

S. Ouerdeni (Dr) , A. Bettaibi (Dr) ∗ , Y. Hasni (Dr) , A. Maaroufi (Pr) , M. Kacem (Pr) , M. Chadli (Pr) , K. Ach (Pr) CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Bettaibi) Introduction L’apoplexie hypophysaire est une urgence endocrinienne et neurochirurgicale rare et potentiellement mortelle. Elle correspond à une hémorragie survenant dans un adénome hypophysaire. La radiologie confirme le diagnostic. Le traitement est le plus souvent médical mais parfois neurochirurgical. Observation Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 58 ans hospitalisé par le biais des urgences pour prise en charge d’un syndrome méningé d’apparition brutale associé à des céphalées violentes et baisse de l’acuité visuelle. À l’examen clinique : TA : 90/60 mmHg, un ptosis avec diplopie à l’œil gauche. Le champ visuel montrait à gauche une hémianopsie temporale. À la biologie : un hypopituitarisme. La TDM cérébrale a objectivé des lésions hyperdenses non systématisées. L’IRM cérébrale : macro-adénome hypophysaire avec remaniement hémorragique 12 × 19 × 13 mm. Le patient a été substitué par hydrocortisone puis lévothyroxine puis a eu une exérèse de la tumeur par voie trans-sphénoïdale avec bonne évolution et récupération visuelle. Conclusion L’apoplexie hypophysaire, peu fréquente, survient entre la cinquantaine et la soixantaine en faveur du sexe masculin. Les patients méconnaissent la présence d’adénome avant les complications aiguës dans plus de deux tiers des cas. Malgré sa relative rareté, elle doit être présente à l’esprit en raison des difficultés diagnostiques et des décisions thérapeutiques médicales et parfois neurochirurgicales qu’elle nécessite en urgence. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.350 P112

Hyperprolactinémie après radiothérapie cervico-faciale I. Barka (Dr) a,∗ , S. Ouerdeni (Dr) a , M. Ajina Zaouali (Pr) b , S. Tebra (Dr) c , M. Chaieb (Pr) a , N. Bouaouina (Pr) c , K. Ach (Pr) a a Service d’endocrinologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie b Service de physiologie et d’explorations fonctionnelles, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie c Service de radiothérapie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Barka) Introduction La radiothérapie cervico-faciale constitue une cause fréquente d’insuffisance endocrinienne, volontiers méconnue chez l’adulte. Elle est susceptible d’altérer la qualité de vie et l’état de santé des patients dont la survie s’est par ailleurs beaucoup améliorée au cours des dernières années. Patients et méthodes Nous avons mené une étude transversale qui a concerné 55 patients traités par radiothérapie cervico-faciale pour cancer du cavum. Tous patients ont bénéficié d’un dosage de la prolactinémie. Résultats L’hyperprolactinémie a été constatée chez 34,52 % des cas (n = 19/55) touchant 52,38 % des femmes (n = 11) et 23,5 % des hommes (n = 8). Le taux moyen de la prolactinémie était de 880,8 ± 486,9 mUI/L (440 à 2140 mUI/L). L’intervalle entre la radiothérapie et la découverte de l’hyperprolactinémie était en moyenne de 8,4 ± 4,5 ans (extrêmes :1 et 15 ans). L’hyperprolactinémie était symptomatique chez 2 patients qui ont présenté une galactorrhée. Une aménorrhée secondaire a été constatée chez 4 femmes. Chez l’homme, nous avons constaté une dysfonction érectile chez 4 patients et une

gynécomastie chez un seul patient. L’hyperprolactinémie était associée à une insuffisance gonadique, à une hypothyroïdie centrale, une insuffisance somatotrope et une insuffisance corticotrope dans respectivement 5,3 % (n = 1), 31,6 % (n = 6), 89,5 % (n = 17) et 26,3 % des cas (n = 5). Nous avons également trouvé que l’hyperprolactinémie était significativement plus fréquente chez les femmes (p = 0,029) et corrélé à la dose de radiothérapie totale appliquée (p = 0,03). Conclusion L’hyperprolactinémie survenant au décours d’une radiothérapie pour cancer du cavum était fréquente et précoce chez nos patientes témoignant de l’atteinte hypothalamique. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.351 P113

Retard de croissance en présence d’une maladie de Crohn et d’arthrite chronique juvénile : penser quand même à l’insensibilité à la GH

S. Chermiti ∗ , Y. Hasni (Dr) , I. Bayar , A. Maaroufi (Dr) , K. Ach (Pr) CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Chermiti) Le syndrome de Laron est une cause rare de retard statural due à une anomalie du récepteur de l’hormone de croissance (GH) caractérisé par une prédilection géographique essentiellement au niveau du pourtour méditerranéen et du MoyenOrient. Il correspond à une insensibilité complète à la GH d’origine endogène ou exogène réalisant un tableau marqué par des hypoglycémies, un retard statural sévère et une dysmorphie faciale particulière évoquant un déficit complet en GH contrastant avec des taux élevés de GH circulant. Nous exposons dans ce travail le cas de monsieur M. A.H. 21 ans, suivi pour arthrite chronique juvénile et maladie de Crohn depuis l’âge de 9 ans. Il avait des mensurations normales à la naissance, un bon développement psychomoteur mais un retard staturopondéral depuis l’enfance qui était toujours mis sur le compte de ses maladies chroniques. À l’âge de 21 ans, il nous a été adressé pour exploration d’un retard statural à –5DS. L’examen montrait une dysmorphie faciale : front bombé, des cheveux clairsemés, une hypoplasie de l’étage moyen de la face, un nanisme sévère et un micropénis. L’imagerie (IRM) était sans anomalies. Le taux d’IGF1 était effondré, dosage dynamique de GH sous hypoglycémie insulinique avait montré un taux de GH basal élevé à 20 ng/mL. Le nanisme de Laron était suspecté et une confirmation biologique était demandée. Bien que les causes les plus fréquentes des retards staturaux sont les maladies chroniques, la présence de ceux-ci ne doit en aucun cas nous empêcher de penser aux autres étiologies, même rares surtout devant la présence d’une morphologie évocatrice. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.352 P114

Forme historique d’acromégalie dans sa forme osteoarthropathique (à propos d’un cas) H. Touat (Dr) a,∗ , A. Rahal (Dr) b , L. Ehkhir (Dr) c , D. Meskine (Pr) b Service d’endocrinologie, établissement publique hospitalier de Bologhine, Alger, Algérie b Service d’endocrinologie/laboratoire d’endocrinologie et métabolisme (LEM), établissement publique hospitalier de Bologhine, université Alger 1, Alger, Algérie c Service d’endocrinologie, établissement publique hospitalier de Bologhine, université Alger 1, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Touat) a

Introduction Les complications articulaires sont très fréquentes chez les patients acromégales. L’arthropathie périphérique est quasi-constante atteignant surtout les grosses articulations ; l’atteinte rachidienne est présente chez