Apports en calcium et statut phosphocalcique chez les enfants allergiques aux protéines du lait de vache

Apports en calcium et statut phosphocalcique chez les enfants allergiques aux protéines du lait de vache

1166 Comp~e rendu de r6union 3• chez Its clemi-pensionnaires (120) d'un CES pilote avec 6valuation comparative initiale (mars 1991) et finale (mars ...

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Comp~e rendu de r6union

3• chez Its clemi-pensionnaires (120) d'un CES pilote avec 6valuation comparative initiale (mars 1991) et finale (mars 1994) avec ceux (43 + 70 = 113) de deux CES similaires (types de populations, restauration par self) pour appr~cier I'impact d'une 6ducation nutritionnelle h I'adolescence. Lea actions en CES pilote onl ~t~ 6chelonn6es ou r~p~t~es sur 4 ans: ai~entissage des groupcs d'alimcnts, du code des couleurs du CFES, de l'importance du calcium, r6alisation de petits ~jeuners et d6jeuners (~quilibr6s, mise en place d'un 8roupc de pilotage ct d'unc commission des menus, COrK:OUrs d°affiches, de menus, projection de films, information des parents, etc. Les 6valuations initialc et finale effectu~.s sex memos p~riodes (mars), darts des conditions idcntiques, ont comport6 une 6valuation des connaissances (questionnaire, proposition de menu), du componement alimentaire (enqueteplateau, rappel de 24 heures). Des comparaisons univari6es ont ~t6 faites (tests de Student. du Z2 et tests non param~triques). Les f6seltats portant sur 71 ~l~ves de CES pilote et 76 des CES t~moins ayant terrain6 i'6tude (en ponrcentages) sont respectivement: !) repas 6quilibr~ it I'enquete plateau (REEP), en 1991 : 14,8 et 17,6, cn 1994: 22,4 et 6,7 ; 2) menus propos~ 6cluilil~.s (MEP), en 1991 : 67.6 et 56,6. en 1994: 80,8 et 71,1 : 3) connaissances des gronpes d'aliments (CGA), cn 1991 : 26,8 et 43,4, en 1994:87,8 et 56,6; 4) diners 6qeilibr~. en 1991 : 59.2 et Y.0, en 1994 : 49,3 et 46,1. MSme m o ~ r6.e, on constate une am6lioration de 1'6quilibre du repas de midi & l'enqu~e-plateau (REEP) darts le groupe pilote slots que le groupe t~moin r6gresse, des menus mieux 6quilibr6s (MPE), une meilleure progression de la connaissance des groupes d'aliments (CGA). En revanche, lea r~sultats sur ralimentation h domicile sont d~:evants cemcenumt le d~ner, et il en eat de rhyme du petit d~jeuner, du goflter et de la fv6qnence du grignotage. Au total, si lea actions ont eu un certain impact

favorable sur le ~jeuner et surtout lea connaissances th6oriq, tes, tiles n'ont pas retemi sur lc comportement alimentairc domicile, ce qui dolt eonduire ~ des actions plus pr~oces. impliquanl davantage lea families.

Apports en c a l e i m et statut phosphocalcique chez lea enfants allergiques aux prot~ines du lait d e y a c h t P Matarazzo. L Condamine, C Cardiet, D De Boissiea, S Ravilly, C Dup0nt H6pital ~ain:-Vincent-de.Paul, Paris Chez les enfanls ayant une allergie aux pro~ines du lair de vache (APLV), un r6gime d'6viction est instaur6 pour plusieurs tools. Le but de eette ~ude transversale ~tait d'~valuer le retentissement d'un tel regime par I'analyse des apports en calcium et du statut phosphocalcique de ees enfants. Vingt-

six enfants ~8~s de 8 mois ~ 36 mois (M : 20 tools) suivis pour APLV et ayant un r68ime d'6viction des pro~ines du lair de yacht (PLV) depuis au moins 6 mois ont ~16 inclus dams 1'6rude (~.,oupe I). Le groupe t~moin (groupe Ill ~tait constitu6 de neuf enfants bien portants ayant un r6gime norned. Une enquire di~t6tique a ~valu6 le mode d'apport ©t la quantit6 quotidienne du calcium ing6r6, lea r6sultats ~tant exprim6s en fonction des recomm~,ndations pour I't18¢. l..e sLatut phosphocalciqne des enfants a ~t~ 6valu~ par dosage ptasmatique de la calc~mic, de la phosphor6mie, des phosphatases alcallnes, de la 25 hydroxyvitamine D (25-(OH)D), de la paraLhormone (PTH), et dosage urinaire du rapport calciern/cr6atinine. Chez les enfants du 8roupe I, lea apports calciques ~taient inf6rieurs aux recommandations (74 ±

26 %), et aux apports des t~moins (135 ± 25 %, p = 0,0001). I..a supplementation en vitamine D 6tait comparable dans les deux groupes. Le rapport calcium/cr~atlnine urinaire 6tait plus faible dana le groupe I par rapport au 8roupe t6moin (0,15 4. 0,20 vs 0,37 4- 0,21, p = 0,04). Trois enfants du groupe 1 (12 %) avaient des anomalies du bilan phosphocalciquc: augmentation isol6e des phosphatases alcalines chez deux enfants (apports calciques: 26 % et 60 % des apports recommand~s), rachitisme carontiel chez un (apports caiciqucs: 80 %). La calc6mie et la phosphor6mie 6talent normales chez toes les enfants. La 25-(OH)D et la PTH 6taiont anormales uniquement chez l'enfant ayant un rachitisme. En conclusion, Its apports calciques chez les enfants ayam une APLV sont insuffisants darts la majorit6 des cas et des anomalies du bilan phosphocalcique sont retrouv~es chez 12 % des cnfants. La mist en place d'un r6gime d'6viction des PLV prolong~ n~cessite une surveillance biologique r6guli~re par le dosage des phosphatases ~calines, ct un suivi di6t6tique v~rifiant notamment Its apports en calcium et en vitamine D.

Utilisation d'une formule it base d'acides amines ehez des enfants p r ( ~ n t a n t une allergie aux h y d r o l y s a t s d e protLines D De Boission, P Mmm'azzo, (2 Dupont H~oiml Saint-Vincent-de-Paul, Paris Lea formul©s di6t~tiques ~kbase d'hydrolysats de prot~ines sont habituellement utilis~s pour I'alirnenlation des enfants pr6sentant une allergic aux prot6ines du lair de y a c h t (APLV). La persieXancc des syml~6mes chez cerudns enfants

traduit une allergic s6v~re, s'exer~ant envers les rdsidus peptidiques de ces hydrolysats et imposant la mist cn route d'une alimentation d~pourvuc de tout substitut lact~. Hoes r~pportons le cz~ de cinq enfanls pr6sentant une allergic aux hydrolysats de prot6ines chez lesquels I'utilisarion d'une formule dont la fraction peptidique est c o m p o s ~ d'acides amines (N~ocate e) a pennis la disparition des sympt0mes, Pa6ents. - Cinq cnfants (trois ga~ons ct deux fiile8) llg6s de 7 ± 4 mois (I it I I tools) adress6s pour suspicion d'allergie alimenudre en raison d'un eczema s6v~re avec cassure de la courbe pond6rale chez trois et de treubles digestifs, vomisse-

ments, refus d'alimentali0n et douleurs abdominales ehez deux. Trois de ces enfants avaient une alimen~ation diversif i ~ et ~taient suspects d'allergie alimentaire multiple, on raison de la positivit6 des tests cutan~s envers plusieurs aliments. La raise en route d ' u n e alimentation compos6e exelusivement d ' u n hydrolysat de prot~ines (Alfar~®)

pendant 1 mois n'a pennis ni la 8uerison des sympt0mes, ni l'obtention d'un test de perm6abilit6 intestinal (TPI) ~ jeun normal. U M : 7,2 ± 2 % (extrgme~: 4,7 - 9.8 % : N < 3,3 %). ni la normalisation du rapport poids/taille, 91,8 ± 4 % (86,6 95 %). Un r~gime exclusif h base de N6ocate ® prescrit pendant I mois a permls la disparition des sympt6mes chez toes, un gain du rapport poids/taille : 97 ± !,5 %, 96 - 99 %, p < 0,05 et une r~.duction de la penn~abilit6 intestinale, L/M : 3,7 ± 2,6 % (1,9 - 6,7 %), p = 0,2. Une provocation aux hydrolysats de prot6ines chez quatre a entrain6 l'apparition d'une n~ction immediate: malaise (n = 2), diarrh6e (n = I), pouss6e d'ecz6ma (n = 1). Conclusion. - Chez lea enfants ayant une allergic alimentaire s6v~re se manifestant envers Its hydrolysats de prot~ines, I'utilisation d*une formule base d'acides amin6s est utile, permettant la disparition des symptOmes ct une reprise pond~rale.