Approche épidémiologique

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146 SANTÉ MENTALE ET TRAVAIL Approche épidémiologique B. SALENGRO APAMETRA, Nice, SGMT CFE-CGC, Paris. Objectif : mettre en évidence la souffrance ...

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SANTÉ MENTALE ET TRAVAIL

Approche épidémiologique B. SALENGRO APAMETRA, Nice, SGMT CFE-CGC, Paris.

Objectif : mettre en évidence la souffrance mentale. Rendre visible ce que ressentent les personnes autour de ce thème et sous le vocable de stress. Quantifier et approcher les aspects du travail les plus souvent rattachés à ce stress par les personnes. Objectif final interpeller les sachants et les décisionnaires afin que la prévention et la réparation s’organisent. Méthode : d’abord par la réception de témoignages spontanés, validés par une enquête par sondage SOFRES 459 salariés extrait d’un échantillon représentatif, méthode des quotas et stratification. Puis par des enquêtes auprès des militants : 36 items, 1311 enquêtes ont été traitée et ont donné des premiers résultats, en juillet 2003. Cette enquête a été reprise pour être réalisée par un institut de sondage sur un échantillon représentatif de 539 cadres français réalisé par Opinion Way en septembre 2003. L’outil utilisé est le Computer Assisted Web Interview (CAWI). Résultats : les différentes approches ont donné des résultats concordants les personnes ressentent un fort niveau de stress, qu’ils associent très souvent à des symptômes médicaux et qu’ils rattachent à des facteurs professionnels comme la charge de travail (90 %) et le manque de temps (56 %) mais aussi le manque de reconnaissance (48 %), la perte de sens (48 %) et la perte d’autonomie (29 %). Ils signalent aussi d’autres facteurs (contrainte éthique (30 %), contrainte émotionnelle (31 %), situation de concurrence interne (40 %), ressenti de harcèlement (20 %). Conclusion : beaucoup de charge de travail et peu d’autonomie Karasek a montré que l’on était alors dans les zones dangereuses de même Siegrist pour beaucoup de travail et peu de reconnaissance sans compter les autres facteurs. La Question n’est plus : « Y-a-t’il danger ? » mais « comment mieux le cerner, l’indemniser et le prévenir ? ».

Évaluation des contraintes psychologiques en milieu de travail B. AUBRÈGE, F. DEMOGEOT, F. JABOT, K. LOUCIF, C. MARTINET, E. RAVONJISON, C. RENAUD, H. SAINT-DENIS Association lorraine de santé en milieu de travail, Nancy.

Objectif : cette enquête répond au besoin des médecins du travail quotidiennement confrontés à des salariés en situation de stress, appartenant à tous les secteurs d’activité et à toutes les catégories socioprofessionnelles. La nécessité d’effectuer une étude dans la population suivie par un service interentreprise (130 000 salariés suivis) s’est imposée pour fournir les données de référence nécessaires à l’évaluation des risques pour la santé mentale, conformément à la réglementation actuelle. Ce travail doit en même temps dégager des priorités et des pistes d’actions préventives.

Méthode : 775 salariés tirés au sort dans la liste des effectifs de 40 médecins volontaires ont été enquêtés à l’occasion d’une visite au 1er semestre 2003. Ce questionnaire volontairement court pour être applicable en tout ou partie à la population d’une entreprise à évaluer, comprend des données socioprofessionnelles (8 items), le questionnaire court de Karasek (3 dimensions, 16 items), le questionnaire du Club européen de la santé sur l’état de stress (16 items), des caractéristiques de l’entreprise (9 items), et une question ouverte pour s’exprimer personnellement. Ces choix permettent de se référer à de nombreux travaux existants. Résultat : l’échantillon des 766 réponses exploitables (9 refus) diffère peu de la population d’origine. On dénombre 21,8 % [18,9-24,9] de cas de situation péjorative (exigence forte et latitude faible). Des différences significatives apparaissent selon la taille de l’entreprise (p < 10– 2), les petites (moins de 10) étant nettement les plus favorables, et selon le secteur d’activité (p < 10– 2) où transport, administratif, social, santé, sont plus favorables que commerce et industrie. La catégorie socioprofessionnelle est très discriminante (p < 10– 3), la situation d’ouvrier étant nettement la plus défavorable. La question ouverte (45 % de réponses) met en évidence le besoin de communication et de reconnaissance, et le fort manque d’effectifs à certaines tâches. Conclusion : des indicateurs de référence actualisés pour la population suivie en Meurthe-et-Moselle permettent d’évaluer, en entreprise, le niveau de risque pour la santé mentale, même si la taille un peu faible de l’échantillon peut nuire à la précision des résultats. Des cibles prioritaires d’actions préventives (plans d’action) se dégagent.

Le médecin du travail et la souffrance mentale au travail : agir avec la CRAM Midi-Pyrénées V. LAVAYSSIERE (1), J.G. BLANC (2) (1) Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie, Délégation de l’Ariège, Foix. (2) Département tarification/prévention de la CRAM Midi-Pyrénées, Toulouse.

Objectif : proposer aux médecins du travail une conduite à tenir et des outils pour répondre à la souffrance au travail qu’ils rencontrent dans leur pratique quotidienne. Méthode : les demandes des entreprises préoccupées par le stress au travail augmentent régulièrement. La CRAM Midi-Pyrénées, dans sa mission, a constitué un groupe de réflexion et d’action sur le sujet. Le groupe est piloté par un médecin du travail de terrain et le psychologue du travail du Département prévention. En partenariat avec le médecin du travail de l’entreprise, le groupe propose aux demandeurs, une intervention spécifique. Les principales phases sont : analyse de la demande, un diagnostic de la situation psychosociale initiale, une formation/information pour l’appropriation de solutions pratiques et adaptées. Ces actions sont axées d’une part, sur les trois niveaux fondamentaux de la Prévention : primaire, secondaire et tertiaire, et d’autre part sur une approche collective (organisationnelle) et individuelle (ges-