2S16 RAPPORTS
Journal des Maladies Vasculaires
RAPPORTS Dépistage en médecine vasculaire Le dépistage individualisé de l’athérothrombose infra-clinique Vendredi 22 septembre 2006 (10 h 30 — 12 h 30)
DÉPISTAGE DE L’ARTÉRIOPATHIE INFRA-CLINIQUE DES MEMBRES INFÉRIEURS. Ph. LACROIX, V. ABOYANS Unité de Médecine Vasculaire, CHU Dupuytren, Limoges, France. Objectif. Il est classique d’évoquer la présence d’une artériopathie des membres inférieurs devant une claudication ; mais cette pathologie fréquente est souvent asymptomatique ; de surcroît de nombreux sujets présentent des manifestations de claudication atypique. Asymptomatique ou atypique la maladie expose à un risque d’évènements cardio-vasculaires élevé. Il est donc nécessaire de la dépister afin que les patients puissent bénéficier de thérapies préventives adaptées et validées. Le dépistage sera principalement effectué en médecine générale ; il doit reposer sur des moyens simples, sensibles, reproductibles et les plus spécifiques possibles. La première étape consiste à définir la population « à risque ». Le profil des sujets asymptomatiques est superposable à celui des symptomatiques avec une prévalence élevée de tabagisme, diabète, hypertension, et dyslipidémie ; l’âge est souvent au-dessus de 65 ans. Le lien avec des antécédents ou des manifestations de coronaropathie ou cérébro-vasculaires est important mais non exclusif. L’apport diagnostique de la palpation des pouls a été évalué dans la San Diego Lipid Research ; l’étude isolée du pouls tibial postérieur serait associée à une méconnaissance du diagnostic chez 30 % des patients. De plus, moins de la moitié des sujets avec un pouls anormal présenteraient la maladie. La mesure de l’index de pression systolique (IPS) paraît incontournable. La méthode de référence, utilisant le Doppler, est peu utilisée en pratique de médecine générale ; les méthodes de substitutions par palpation, auscultation ou automatiques présentent des limites. Malgré tout, la valeur prédictive élevée de l’IPS incite à la mise en place d’études précisant son apport comparé à une évaluation sur une échelle de risque classique et son acceptabilité en médecine générale.
Mots-clés : Artériopathie inférieurs. Dépistage.
asymptomatique
des
membres
APPROCHE FONCTIONNELLE DE L’ATHÉROSCLÉROSE INFRA-CLINIQUE. G. LEFTHERIOTIS CHU d’Angers, Explorations Fonctionnelles Vasculaires, 8, Rue Larrey, 49933 Angers Cédex. Les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité dans les pays développés. Le diagnostic et la prise en charge sont trop souvent tardifs, au stade symptomatique avec des conséquences médicales et socio-économiques lour-
des. Depuis Framingham et d’autres études de cohorte, on a pu identifier un certain nombre de facteurs de risque des pathologies cardiovasculaires, facilement accessibles pour un usage à grande échelle. Un certain nombre de ces facteurs ont cependant l’inconvénient de ne prendre en compte que des symptômes déjà tardifs (HTA, diabète,…) et sont mal adaptés aux populations à risque faible ou modéré. Des facteurs infra-cliniques, génotypiques et phénotypiques ont permis de révéler des susceptibilités ou des altérations précoces pouvant influer sur la prise en charge thérapeutique des patients. L’évaluation fonctionnelle vasculaire, en particulier du couple endothélium-cellule musculaire lisse ou du couplage neuro-vasculaire, a déjà permis de révéler des altérations précoces dans des populations à risque vasculaire varié (syndrome métabolique, syndrome d’apnée du sommeil,..). L’exposé présentera ces techniques (iontophorèse, échotracking vasculaire,…), leur intérêt potentiel et leurs limites pour la médecine vasculaire.
Mots-clés : Athérosclérose. Facteurs infra-cliniques.
L’ÉTUDE MORPHOLOGIQUE DE LA PAROI ARTÉRIELLE POUR LE DÉPISTAGE PRÉCLINIQUE DE L’ATHÉROSCLÉROSE ET L’ÉVALUATION DU RISQUE VASCULAIRE. M. DAUZAT (1), A. PEREZ-MARTIN (1), I. SCHUSTER (1), J.P. LAROCHE (2), I. QUERE (2) (1) Service d’Exploration & Médecine Vasculaire, CHU de Nîmes. (2) Service de Médecine Interne — Médecine Vasculaire, CHU de Montpellier. Afin de matérialiser le risque vasculaire et disposer d’un paramètre permettant d’en suivre l’évolution naturelle ou sous traitement, les techniques ultrasonographiques offrent (au moins) trois méthodes non vulnérantes, complémentaires, d’évaluation quantitative de la paroi artérielle : l’évaluation fonctionnelle avec la mesure de la vasorelaxation endothélium (flux) — dépendante, l’évaluation biomécanique avec la mesure de la distensibilité artérielle ; et l’évaluation morphologique avec l’épaisseur du complexe intima-média (IMT). Ce dernier paramètre a fait l’objet d’un très grand nombre d’études et de publications scientifiques (près de 2 500 à ce jour), et il est généralement présenté comme le marqueur de choix pour l’évaluation de l’athérosclérose et la prédiction des évènements cliniques, notamment coronariens et neurologiques. De fait, ces études ont montré une association significative d’une IMT augmentée, et/ou de progression accélérée, avec l’ensemble des facteurs de risque vasculaire, en particulier l’hyper-cholestérolémie, l’hypertension artérielle, le diabète, mais aussi la micro-albuminurie, tandis que l’association reste discutée en ce qui concerne, par exemple, l’hyperhomocystéinémie en dehors de certains groupes symptomatiques. L’augmentation de l’IMT est apparue de même corré-