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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 37 (2018) 382–459
revisions. Radiological assessment compares the proximal migration and subluxation of M1, the height of the trapezial void, osteoarthritis scaphometacarpal. The treatment consist of the release of the first metacarpal, ligamentoplasty by Brunelli associated tendon interposition, palmar capsulodesis and temporary intermetacarpal and metacarpophalangeal fixation by a Kirschner. Between January 2013 to January 2016 we treated 15 patients for major collapse of the thumb after trapezectomy concerning 14 women and 1 man with a mean age 58 years (47–93). The mean follow-up was 42 months (24–60). All of them were operated for osteoarthritis peritrapezal at mean 6 years ago (1–8) in another center by trapezectomy alone or PLA interposition. Fifteen patients had pain with a mean EVA at 4 10 (2–8). Grip strength and key pinch was mean 8 kg (3–14). The mean joint mobility sector was for the metacarpophalangeal 60◦ (50–70◦ ) and 80◦ (70–90◦ ) for the interphalangeal. The Kapandji score was for all 10 10. All patient did not forget this thumb and had an attitude of protection towards him. The mean QuickDash score was 35 (20–50). Concerning radiological assessment the mean space height was 1,2 mm (0,8–1,2). Trapezometacarpal arthroplasty have revolutionized postoperative rhizarthrosis for rapid recovery and shorter postoperative immobilization. The trapeziectomy stay an indication of choice in case of dysplasic trapezium, multidirectional laxity of the MPA and STT involvement. These poor clinical and radiographic results post-trapeziectomy with major collapse are not acceptable in our patients who have a longer life expectancy in good health. This procedure helps to treat pain significantly despite mixed radiographic results. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.065 CO65
Reprise des échecs de trapézectomie par l’implant d’interposition libre en ® pyrocarbone (Pyrocardan ) M. Pouedras 1,∗ , P. Bellemère 2 , E. Gaisne 2 , L. Ardouin 2 , T. Loubersac 2 CHU Nantes, Nantes, France 2 Institut de la Main Sante Atlantique, Saint-Herblain, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Pouedras)
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Le traitement de la rhizarthrose fait appel à de nombreuses techniques dont la trapézectomie qui reste pour beaucoup le traitement de référence. Néanmoins, en cas d’échec de cette intervention, les chirurgies de reprise sont souvent complexes et leurs résultats sont peu développées dans la littérature. Le but de cette étude était d’analyser les résultats cliniques et radiologiques à moyen terme (plus de 2 ans) de l’utilisation des implants d’interposition libre en pyrocarbone ® (Pyrocardan ) après échec de trapézectomie. Nous avons revu rétrospectivement 8 patientes opérées d’un échec de trapézectomie pour rhizarthrose avec un recul moyen de 4,5 ans (25 à 85 mois). Ces échecs étaient dus dans 5 cas à une arthrose scapho-trapézoidienne et dans 3 cas à un conflit scapho-métacarpien. L’âge moyen des patientes était de 63 ans, le délai entre la première chirurgie et la reprise était de 9,7 ans en moyenne. Les patientes ont été évaluées par un opérateur indépendant au moyen de critères objectifs — amplitudes articulaire, score de Kapandji, force (pinch et grasp) et subjectifs avec l’utilisation des scores du QuickDash et du PRWE ainsi que l’EVA pour coter la douleur. Sept patientes sur 8 ont été satisfaites ou très satisfaites de leur intervention avec une nette amélioration de l’EVA moyenne, passant de 6,75 à 2,5 et des scores fonctionnels — le Quick DASH et PRWE passant respectivement de 52 à 32 et de 49 à 30. L’amélioration fonctionnelle a également porté, selon les cas, sur la force et la mobilité. Une patiente n’a pas été améliorée. L’analyse radiologique sur cliché de face et profil n’a pas montré de luxation ni de signe de mauvaise tolérance osseuse de l’implant. L’utilisation d’un implant d’interposition permet de traiter les douleurs post-trapézectomies dues à un conflit, soit arthritique (arthrose scapho-trapézoidienne), soit secondaire à la proximalisation du premier métacarpien, tout en conservant la hauteur de la colonne du pouce. Comme la majorité des publications sur ce sujet, le faible effectif et l’absence d’évaluation à long terme représentent les principales limites de cet article. ® L’implant d’interposition Pyrocardan utilisé dans le cadre des reprises après échec de trapézectomie semble donc être une alternative séduisante du fait de son excellente tolérance osseuse et clinique.
Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.066 CO66
Trapézectomie secondaire après échec de prothèse trapézo-métacarpienne C. Waxweiler 1,∗ , N. Chahidi 2 , N. Cuylits 2 , A. Lejeune 2 , C. Drossos 2 , P. Van Hoonacker 2 , D. Lumens 2 1 Université Libre de Bruxelles, Liège, Belgique 2 Centre de chirurgie de la main, Bruxelles, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Waxweiler) Basal thumb arthroplasty is a commonly performed procedure to treat trapeziometacarpal (TMC) arthritis. The risk of failure is highly fluctuating in the literature, and only few report the functional results of secondary trapeziectomy resulting from failed joint replacement. We aim to describe our large series of patients with secondary trapeziectomy. Retrospective study of 32 patients undergoing secondary trapeziectomy after failed TMC arthroplasty with a mean follow-up of 48.8 months (± 26.8). We realized an objective evaluation of the mobility of the thumb and the strength of the hand, a subjective evaluation with visual analogic scales and DASH questionnaire, and a radiologic evaluation to assess the thumb shortening. The mean age at revision surgery is 62 years old, and is composed of 28 women for 4 men. The survival of the prosthesis is 19.5 months, and not reaching one year in 66% of the cases. The major indications for revision were loosening of the trapezial implant in 56% of the cases, and luxation of the prosthesis in 22%. The handgrip strengths of the 2 hands are comparable, as well as the key pinch strength (P < 0.000). The Kapandji score reached 9.4 ± 1 10 and was associated with an adequate measured mobility of the thumb. The vast majority of the patients were satisfied or very satisfied by the revision surgery (respectively 32% and 53% of the patients). The mean DASH score attains 22.6 ± 17.6 100. The mean Barron Eaton’s height ratio reached 0.61 ± 0.04 on the injured side and 0.55 ± 0.07 on the opposite hand, the length difference was not significantly different and did not impact significantly clinical function of the thumb (pain, mobility, strength) (P < 0.000). Secondary trapeziectomy is a very efficient rescue procedure that gives good functional results with high satisfaction rates. These data lead us to accept the risk of failure of TMC joint arthroplasty that can be salvaged with a reliable procedure that gives replicable postoperative results. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.067 CO67
Arthroplastie d’interposition dans les rhizarthroses — résultats à plus de cinq ans de recul C. Curvale 1,∗ , A. Iniesta 1 , A. Mayoly 1 , A. Gay 1 , N. Kachouh 1 , R. Legré 2 AP–HM, Marseille, France 2 AP–HM Timone, Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Curvale)
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Aucun traitement de la rhizarthrose ne permet actuellement de remplir le cahier des charges en obtenant l’indolence, la conservation des mobilités et de la force de manière pérenne. De nombreuses techniques ont été décrites mais aucune n’a fait la preuve de sa supériorité. Nous décrivons un traitement de la rhizarthrose par résection arthroplastique préservant le trapèze avec interposition d’un implant en pyrocarbone PI2. L’objectif de notre étude est d’en rapporter les résultats et d’évaluer sa place dans l’arsenal thérapeutique. Cinquante-deux patients opérés entre 2004 et 2011 ont été revus. Il s’agissait 47 femmes et 5 hommes âgés en moyenne de 57,2 ans (40–77). Huit patients ont été opérés des 2 cotés. Le recul moyen était de 90 mois (60–142). L’analyse, rétrospective, portait sur des questionnaires fonctionnels (QuickDASH, PRWE), les mobilités (Flexion extension de la MP et de l’IP, angle M1-M2, la rétroposition du pouce et l’opposition), la force (poigne au Jamar et force pouce-index), la douleur (Éva-
Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 37 (2018) 382–459 luation Visuelle Analogique de la douleur) et la satisfaction (en 5 stades), en corrélation avec la radiologie (position de l’implant et ostéolyse). Sur 60 pouces revus, l’EVA moyenne était de 8,36 en préopératoire et de 0,8 à 5 ans de recul. Le QuickDASH était de 12,87 et le PRWE de 9,57. La force au Jamar était de 26,6 kgf et la force pouce index de 6 kgf. Quatre-vingt-dix-huit pour cent des patients étaient satisfaits. Le délai moyen de reprise des activités était de 3,4 mois (0,5–24). Nous avons déploré quatre luxations (dont deux reprises), dix subluxations, et dix ostéolyses. Il n’y avait pas de lien statistique entre la position de l’implant et les résultats cliniques. Neuf complications sont survenues et 5 ont nécessité une reprise chirurgicale. Cette technique, simple, apporte l’indolence. Elle respecte la longueur de la colonne du pouce et la force de préhension. Les complications sont précoces et les reprises sont dues à des erreurs techniques. Nous pensons qu’il faut privilégier chez le sujet jeune les techniques qui autorisent une reprise ultérieure. C’est pourquoi, elle est particulièrement indiquée chez le sujet de moins de 60 ans car elle préserve le stock osseux et donc l’avenir. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.068 CO68
Hyperextension métacarpo-phalangienne dans le rhizarthrose du pouce P. Ledoux Clinique du parc, Saint-Saulve, France Adresse e-mail :
[email protected] L’hyperextension métacarpo-phalangienne (MP) est une conséquence connue mais mal documentée de la rhizarthrose du pouce. Nous avons recherché s’il existait des différences radiologiques entre patients présentant une hyperextension MP et ceux qui en étaient exempts. Nous analysé les clichés de 101 patients opérés pour rhizarthrose du pouce. Sur les incidences de profil, la circularité de la tête du premier métacarpien a été évaluée par le rapport R D — distance entre la perpendiculaire à la tangente distale à la tête du premier métacarpien et le sommet de la tête (R) divisée par la distance entre la pôle supérieur et le pôle inférieur de la tête (D). Un rapport R D = 0,5 signifie une tête parfaitement circulaire, un rapport R D = 0 indique une tête parfaitement plane. Nous avons quantifié le raccourcissement de la colonne du pouce en utilisant le rapport M1 M2 (longueur premier métacarpien trapèze deuxième métacarpien trapézoïde). Nous avons vérifié l’évolution de l’hyperextension MP et de la longueur du pouce en postopératoire. Cinquante patients présentaient une hyperextension MP. Chez ceux-ci le rapport M1 M2 est en moyenne de 0,677 contre 0,707 en l’absence d’hyperextension MP (p < 0,001). Le rapport R D des patients avec hyperextension MP est très significativement plus élevé −0,442 contre 0,269 (p < 0,001) en l’absence d’hyperextension. Parmi les patients ayant un rapport R D supérieur à 0,4, en cas d’hyperextension MP le rapport M1 M2 est significativement diminué. Le rapport M1 M2 moyen est passé de 0,692 en préopératoire à 0,749 (p < 0,0001) après prothèse et l’hyperextension MP moyenne est passée de 13,4 à 2,1◦ (p < 0,0001). Pour les 50 patients qui présentaient une hyperextension MP préopératoire, celle-ci est passée de 27◦ en moyenne à 4,3◦ en postopératoire (p < 0,0001). L’hyperextension MP du pouce dans l’arthrose trapézo-métacarpienne est dépendante de deux facteurs, l’un évolutif — la gravité de l’arthrose (représentée par la diminution du rapport M1 M2) et l’autre morphologique — la circularité de la tête. En fonction de ces résultats une trapézectomie (accourcissement du pouce) devrait être évitée chez les patients présentant une tête circulaire (rapport R D supérieur à 0,4). La restitution d’une longueur normale de la colonne du pouce permet de corriger l’hyperextension MP. Déclaration de liens d’intérêts Consultant, expert : oui [Kerimedical]. Cours, formations : oui [Kerimedical]. https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.069
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Prothèse trapézo-métacarpienne ISIS dans la rhizarthrose — évaluation radio-clinique G. Menu 1,∗ , E. Boyer 2 , F. Loisel 3 , D. Lepage 2 , L. Obert 2 1 CHRU Besan¸ con, Besan¸con, France 2 Service de chirurgie orthopédique, traumatologique et plastique, CHRU Besan¸con, France 3 Service de chirurgie orthopédique, traumatologique, plastique et reconstructrice, SOS main, CHU J.-Minjoz, Besan¸con, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Menu) L’objectif de cette évaluation était de mesurer les résultats fonctionnels et radiologiques de la prothèse trapézométacarpienne ISIS. Quatre-vingt-neuf patients présentant une rhizarthrose ont été opérés par une prothèse Isis entre novembre 2006 et septembre 2016 et évalués au plus grand recul. Ces patients ont été opérés dans 2 centres par 6 chirurgiens. Tous les patients ont été évalués par leur opérateur puis revus par un opérateur indépendant unique au recul minimum de 12 mois afin d’évaluer la douleur, la fonction, la force de la pince et de la poigne, le niveau d’activité ainsi que la survenue de complication. Une évaluation radiologique réalisée par 2 lecteurs recherchait en préopératoire la sévérité de la rhizarthrose, et en postopératoire la survenue de complications ainsi que l’apparition d’un liseré autour des pièces prothétiques. Quatre-vingtneuf patients avec 107 prothèses ont été évalués avec un recul de 45,6 mois. Aucune reprise chirurgicale n’a été réalisée. Le score de Dell était de 2,44. Un liseré autour de la cupule trapézienne au plus long terme était visible dans 9 cas et autour de la tige dans 1 cas mais sans aucune conséquence clinique. La lecture des radiographies était concordante entre le senior et l’interne. Quatre-vingt-huit patients étaient très satisfaits. Toutes les valeurs cliniques évaluées ont été améliorées. Le score d’Alnot passait de 3,6 à 0,1. L’EVA estimée à 7,9 passait à 0,23. Le QDASH moyen passait de 77,4 à 10,47. Le score de Kapandji passait de 7,9 à 9,6. La force de la pince de 2,75 à 6,3 kg F et de poigne de 12 à 23. Dans les suites on note 2 cas d’algoneurodystrophie, 2 cas de tendinites de De Quervain, 1 cas de désunion cicatricielle et 1 cas d’hypoesthésie. La survie de la prothèse était de 100 % à 10 ans pour les reprises chirurgicales et de 86,9 % à 10 ans pour l’apparition de liserés péri-prothétiques. Les courbes anatomiques de la pièce métacarpienne modulaire s’associant de fac¸on rétentive avec la cupule semblent pouvoir répondre aux contraintes biomécaniques de la région trapézométacarpienne. Bien qu’asymptomatiques, les liserés autour des pièces prothétiques semblent être la principale évolution à surveiller. Dans ce travail d’évaluation, la prothèse Isis est un implant qui donne de bons résultats cliniques à ce recul. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.070 CO70
Suture du fléchisseur profond sur la plaque palmaire dans les sections distales — évaluation biomécanique T. Gregory 1,∗ , I. Saidi 2 , C. Ahannougbe 3 , P.E. Chammas 4 , E. Masmejean 3 , J. Pierrart 3 1 Hôpital Avicenne, Bobigny, France 2 Charenton, France 3 HEGP, Paris, France 4 Service orthopédie 2, CHU Lapeyronie, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (T. Gregory) La prise en charge des sections traumatiques du fléchisseur profond des doigts longs en aval de l’articulation interphalangienne distale (IPD) est difficile. La suture bord à bord n’est pas toujours possible. La réinsertion (trans-osseuse ou par Pull-out) sur la phalange distale (P3) sont des alternatives fréquemment pratiquées et présentent des inconvénients bien décrits. Al Qattan propose en 2010 une technique intéressante de réinsertion du fléchisseur profond sur la plaque palmaire. Se pose la question de la résistance à la traction de cette suture et de son retentissement sur la cinématique de l’IPD du fait de son insertion plus