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l~volution en chirurgie prothrtique
A r t h r o p l a s t i e t o t a l e d e la c h e v i l l e : 6tat a c t u e l d e n o s c o n n a i s s a n c e s et p r e m i e r s b i l a n s L. Pidhorz
Centre hospit, lier universitaire, 49033 Angers cedex 01, France
Mots cl~s: a r t h r o p l a s t i e / eheville Introduction : Les destructions srvbres de la cheville offrent peu d'alternatives. L'arthrodrse reste la plus pratiqu6e et ses r6sultats sont h a b i t u e l l e n l e n t f a v o r a b l e s lorsque la t i b i o t a r s i e n n e est la seule drtruite. La marche est cependant altrrde, de m~me que le transfert des charges sur le pied. Lorsque les articulations sous-jacentes sont 16sres (arthrite rhumato'fde, processus arthrosique), la suppression de la mobilit6 entralne une hypersollicitation des articulations de voisinage pouvant obliger ~ la panarthrodrse. La rrsection modelante, utilisre par de rares 6quipes, n ' a pas fait la preuve de son intrr& ~t moyen terme et les problbmes de reconstruction qu'elle pose en cas d'rchec ne peuvent 6tre occultrs. L'arthroplastie de cheville, en permettant de r6axer la cheville et de sauvegarder une partie de sa mobilitr, constitue une solution 616gante et encore confidentielle. Materiel et m~thode: Le cahier des charges de la proth~se de cheville, en dehors des anciens modbles trbs contraints de Lord ou Roy Canaille, est complexe et peut se rrsurner ~t la rrcuprration d'une bonne mobilit6 en flexion-extension avec un certain degr6 de rotation et une bonne stabilit6 darts toutes les positions. L'implant respectant I'anatomie doit 6tre peu contraint et avoir un encombrement minimal afin de limiter le sacrifice osseux. II doit permettre une r66ducation et un appui prrcocc. Le couple de frottement ne peut 6tre pour l'instant qu'un couple mrtal plastique avec un polyrthylbne de trbs haute densit6 mobile "~la manibre de l'Oxford Knee de Goodfellow. R~sultats: Aprbs avoir rapport6 les rrsultats des principales s6ries publires, nous ferons part de notre propre exprrience qui remonte ~t 1977 et qui concerne 15 arthroplasties de cheville oprrres jusqu'en juin 1998. Apprrci6s par un observateur indrpendant, selon une cotation propre sur 100 points (30 points pour la douleur, 20 pour la mobilit6 et 50 pour la fonction), cette courte srrie a montr6 que les rrsultats 6taicnt bons sur la douleur avec un gain moyen de 15 points, trop modestes sur la mobilit6 notamment darts l'arthrose et convenables sur la fonction globale (38 points). L'6tude radiologique a montr6 que le versant astragalien se comportait bien b. distance (recul moyen 63 tools) tandis que le versant tibial restait le point faible de cette arthroplastie notamment dans les anciens modrles. Conclusion : Les drveloppements rrcents portant sur le composant tibial devraient donner ~ cette chirurgie un nouvel essor et rrpondre mieux ~ l'attente de nos malades.
C h i r u r g i e p r o t h ~ t i q u e et r u p t u r e s n o n r 6 p a r a b l e s d e la c o i f f e des r o t a t e u r s B. Augereau
Ht)pital Rothschild, 75012 Paris; hOpital europren Georges-Pompidou. 20, rue Leblanc, 75015 Paris, France
MoIs cl~s : chirurgie proth6tique / rupture coiffe des rotateurs buroduction: Si les ruptures a la glbne de la coiffe des rotateurs intr ressant au plus deux tendons avec un espace s o u s - a c r o m i a l (ESA), suprrieur ou 6gal ~. 6 mm, et une arthrose glrnohumrrale, de stade de Samilson infrrieur ou 6gal a 2, doivent &re traitres pour elles-mrmes de manibre conservatrice. Celles associ6es ~ u n ESA infrrieur ~ 6 mm et ~t une arthrose glrnohumrrale de stade de Samilson suprrieur ~ 2 correspondant aux stades 3, 4 et 5 de Fukuda peuvent 6ire traitres par arthroplastie ou arthrodbse, cette derni~re 6rant
rarement utilisEe du fait de la perte drfinitive des rotations prrjudiciable ~t la fonction. Mdthode: Les arthroplasties font appel non pas aux prothbses totales semi-contraintes du fait de la frrquence h moyen terme des descellements gl6noidiens lirs ?a l'effet dc ~,cheval ~ bascule>> mais aux proth~ses humrrales qu'elles soient simples ou intermrdiaires et h la prothrse totale contrainte inversre de Grammont. R~sultats: Toutes donnent ~t moyen terme de bons rrsultats sur la douleur et la fonction, rnais le gain en 616wltion active est fonction du type prothdtique. I1 est pratiquement nul (616vation moyenne comprise entre 70 ° et 100 °) pour les prothbses humrrales, et manifeste (616vation moyenne 120 °) pour la prothrse totale invers6e. Discussion - Conclusion : Les p r e m i e r s i m p l a n t s sont utilisables j u s q u ' h un stade avanc6 de d e s t r u c t i o n glrno'l'dienne et exposent, surtout pour la proth6se hum6rale simple, au risque de glrnoidite. Le second implant n6cessite un capital osseux glrno'/dien suffisant et expose, m~me en sa prrscnce, au risque de descellement glrno'/dien /~ long terme. Tous ces implants nrcessitent un bon deltoide.
R66ducation des proth~ses d'6paules. d ' u n e s6rie de 50 p r o t h ~ s e s
A propos
G. Breton, F. Daniel, A. Darnault, A. Griffon, J.N. Heuleu
Centre r~gional de rddducation et de r~adaptation fonctionnelles, La Chgttaigneraie, 95180 Menucourt, France Mot s clrs : proth~se / 6paule / r66dueation
Matrriel et mrthode: Cette 6tude concerne une population de 50 proth~ses d'rpaule, dont dix Grammont inversres, r66duqures h la Ch~taigneraie Menucourt entre 1996 ct 1998 [1]. Le protocole de r66ducation comporte trois phases: immobilisation, sevrage de la contention et r66ducation proprement dite, rradaptation ou phase fonctionnelle. La premirre phase s'attache '~ retrouver l'indolence et la libert6 articulaire, les techniques utilisres tenant compte essentiellement de l ' rt a t de la coiffe des rotateurs. Massage cervicoscapulaire, mobilisation de la scapulothoracique et de la glrnohumOrale sont ~t ce stade prioritaires. La deuxi~me phase poursuit les techniques prrcrdentes et int~gre le sevrage progressif de la contention ainsi que la relance musculaire. L'utilisation de la balnrothrrapie est alors prrpond6rante, couplre ~t un apprentissage de l'abaissem e n t - d 6 g a g e m e n t actif de l'rpaule. Enfin. la phase fonctionnelle fait une large place ~ l'ergothrrapie dans I'orientation et la r6alisation des activitfis gestuelles. R~sultats: A. cette prriode, trois tableaux cliniques peuvent se prrsenter : - l'rvolution est satisfaisante : l ' rpa ul e est libre, non douloureuse, et la r66ducation peut ~tre ax6e prioritairement sur l'ergoth6rapie ; - la glrnohum6rale reste enraidie mais le membre est fonctionnel au-dessous du plan de l ' rpa ul e : il faut continuer le travail de lib&ation de la gl rnobumrra l e et solliciter les supplrances, essentiellement au niveau de la scapulothoracique ; - l ' rpa ul e reste douloureuse: aprbs avoir 61imin6 une complication (descellement, luxation, ADR), la k i n r s i t h r r a p i e doit ~tre revue dans ses modalitrs: priorit6 au srdatif et si fichec, <,fenrtre thrrapeutique >>. Conclusion : N o t r e s r r i e c o m p o s r e de 41 f e m m e s et n e u f hommes, figrs de 65 ans b. un s~jour moyen de 45 jours et deux tiers des patients ont n6cessit6 la poursuite de soins de kinrsithrrapie ~ la sortie du centre. L'analyse drtaillre des rrsultats et des complications sera exposre le jour de la communication. 1 A l n o t JY, Strube F. La c h i r u r g i e p r o t b r t i q u e au n i v e a u de l'rpaule. Kinrsith Scientif 1993; 327: 41-7.