Association gliome malin de haut grade et adénome hypophysaire chez le même patient : à propos d’un cas

Association gliome malin de haut grade et adénome hypophysaire chez le même patient : à propos d’un cas

SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 329–371 356 séquellaires d’hémorragie à sa partie inférieure correspondant aux résidus de l’a...

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SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 329–371

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séquellaires d’hémorragie à sa partie inférieure correspondant aux résidus de l’adénome. Discussion L’apoplexie adénomatose est une complication rare. De nombreux facteurs favorisants sont décrits dans la littérature, sauf le Ketoconazole. Dans notre cas, l’introduction du Ketoconazole en est probablement le principal. Le déficit corticotrope est le plus fréquent. L’urgence est endocrinienne, imposant la mise en route d’un traitement substitutif par hydrocortisone. L’évolution peut être marquée par une guérison de la maladie de Cushing, une persistance du syndrome de Cushing due à un reliquat tumoral, ou encore une rémission suivie d’une récidive de la maladie de Cushing. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.335 P097

Une apoplexie hypophysaire révélant un macro-adénome hypophysaire non fonctionnel

Z. Al Houari (Dr) ∗ , K. Bakali (Dr) , N. Belmrhar (Dr) , W. Osman (Dr) , A. Chraibi (Pr) Hôpital Ibn Sina, Université Mohammed V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : zineb [email protected] (Z. Al Houari) Introduction L’apoplexie hypophysaire correspond à une hémorragie et/ou un infarcissement brutal de la glande hypophysaire. Il s’agit d’une complication rare (6,2 cas par 100 000 habitants) d’un adénome hypophysaire généralement non fonctionnel [1]. Observation Il s’agit d’un patient de 40 ans, sans antécédents, admis aux urgences pour l’installation rapide, en une semaine, de céphalées intenses, de vomissements et d’une baisse de l’acuité visuelle sans signes endocriniens associés. Une IRM hypophysaire a objectivé la présence d’un macro-adénome compliqué d’une apoplexie hypophysaire. Le bilan biologique a mis en évidence un déficit cortico-gonado-thyréotrope. Devant ce retentissement visuel, une exérèse du macro-adénome a été réalisée. L’évolution était marquée par une amélioration unilatérale de l’acuité visuelle et un panhypopituitarisme. Discussion La présentation clinique de l’apoplexie hypophysaire est variable en fonction de l’importance de l’hémorragie, de la nécrose et de l’œdème. Elle se manifeste par des céphalées, des troubles visuels, des signes d’irritation méningée associés, dans les deux tiers des cas, à des signes de déficits endocriniens souvent corticotrope. Le diagnostic est confirmé par l’imagerie (TDM ou IRM cérébrale) [1]. L’indication d’un traitement chirurgical ou d’un traitement conservateur à base de corticothérapie n’est pas encore codifiée. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Référence [1] Chanson P, Raverot G, Castinetti F, et al. Management of clinically nonfunctioning pituitary adenoma. Ann Endocrinol (Paris) 2015;76(3):239–47. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.336 P098

Adénome mammosomatotrope et acromégalie : quelles particularités ! N. Bouznad (Dr) Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, laboratoire PCIM, FMPM, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc Adresse e-mail : [email protected] Introduction Les adénomes somatotropes s’expriment cliniquement soit par une acromégalie, soit par un gigantisme selon l’âge de survenue. Plusieurs types histologiques sont en cause. L’immunohistochimie permet de fournir la preuve concluante qu’une diversité notable existe entre les tumeurs sécrétant l’hormone de croissance (GH) en excès. Nous rapportons deux observations d’un type histologique particulier : adénome mammosomatotrope. Observation 1 Mme M.H. âgée de 56 ans, hypertendue depuis 10 ans, suivie pour une acromégalie avec un macro-adénome hypophysaire depuis 4 ans,

opérée à 3 reprises. L’interrogatoire retrouve un syndrome dysmorphique acromégaloïde évoluant depuis 11 ans. La patiente a été mise sous cabergoline pendant 3 ans. L’IRM hypothalamo-hypophysaire de contrôle est en faveur d’un arachnoidocèle sellaire sans adénome visible, l’étude anatomopathologique parle d’aspect en faveur d’un adénome hypophysaire mixte et à l’immunohistochimie, un aspect en faveur d’un adénome mammosomatotrope. Observation 2 Mme L.F., âgée de 45 ans, hypertendue depuis 1 an, qui se présente pour un syndrome dysmorphique acromégaloïde constaté depuis 5 mois. L’IRM a objectivé un macro-adénome hypophysaire, une intervention chirurgicale a été réalisée et la patiente a été mise sous cabergoline. L’étude anatomopathologique et immunohistochimique ont objectivé un aspect en faveur d’un adénome mammosomatotrope. Discussion L’adénome mammosomatotrope est caractérisé par une immunohistochimie antiGH intense et une immunopositivité antiprolactine moindre, mais au sein de la même cellule. La microscopie électronique confirme cette colocalisation granulaire des deux hormones. Le diagnostic des adénomes somatotropes plurihormonaux nécessite la pratique systématique de tests immunohistochimiques car il n’existe pas de présentation clinique spécifique. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

L’auteur n’a pas précisé ses éventuels liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.337 P099

Association gliome malin de haut grade et adénome hypophysaire chez le même patient : à propos d’un cas

S. Chakdoufi (Dr) ∗ , Y. Errahali (Dr) , J. Issouani (Dr) , A. Moumen (Dr) , H. Eljadi (Dr) , E. Meftah (Dr) , A. Masmoudi (Dr) , A. Guerboub (Dr) , A. Laargnae (Dr) , S. Moussaoui (Dr) , G. Belmejdoub (Pr) Hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Chakdoufi) Introduction La coexistence de deux tumeurs intracrâniennes de nature histologique différente est rare et seuls quelques cas d’adénomes hypophysaires associés à une autre tumeur cérébrale ont été rapportés. Les gliomes de haut grade constituent un groupe de tumeurs partageant à la fois de grandes caractéristiques communes et un grand polymorphisme d’oncogenèse, d’oncobiologie, de pronostic et de réponse thérapeutique. L’association d’un adénome hypophysaire et d’un gliome malin de haut grade est encore plus rare. Observation Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 59 ans présentant un macro-adénome hypophysaire non secrétant dont les plus grands diamètres sont respectivement de 22,5 et 30 mm, associé à un processus frontal hétérogène mesurant 42 × 65 × 40 mm, évoquant un gliome malin de haut grade. Le diagnostic de gliome malin est confirmé par une biopsie stéréotaxique. Une radiothérapie stéréotaxique a été décidée vu la contre-indication anesthésique de notre patient. Notre patient est décédé un mois après le diagnostic. Discussion et conclusion Porter le diagnostic de gliome de haut grade revient à envisager d’emblée une lésion au pronostic spontané fatal à court ou à moyen termes. L’entreprise thérapeutique des gliomes malins de haut grade associés à des adénomes hypophysaires n’est que palliative, l’évolution fatale à court terme est d’emblée prévisible, l’objectif est donc d’obtenir une prolongation de vie de qualité acceptable, en prenant en compte le contexte personnel, familial, et professionnel. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.338 P100

Rétinopathie ischémique révélant un diabète de type 2 : à propos d’un cas

N. Bouznad (Dr) ∗ , G. El Mghari (Pr) , N. El Ansari (Pr) Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, laboratoire PCIM, FMPM, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Bouznad)