Association hémopathies et myopathies inflammatoires idiopathiques : à propos d’une série de 32 patients

Association hémopathies et myopathies inflammatoires idiopathiques : à propos d’une série de 32 patients

Abstracts / La Revue de médecine interne 31S (2010) S342–S403 CO010 Communications orales 2 : médecine interne – CO02 Protéines de l’inflammation : a...

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Abstracts / La Revue de médecine interne 31S (2010) S342–S403

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Communications orales 2 : médecine interne – CO02 Protéines de l’inflammation : aide au diagnostic étiologique S. Audia a , J. Vinit b , V. Leguy-Seguin a , S. Berthier a , L. Piroth c , J.-F. Besancenot b , B. Bonnotte a , B. Lorcerie a a Médecine interne et immunologie clinique, CHU de Dijon, Dijon, France b Médecine interne et maladies systémiques, CHU de Dijon, Dijon, France c Maladies infectieuses et tropicales, CHU Bocage, Dijon, France Introduction.– Le diagnostic étiologique d’une fièvre ou d’un syndrome inflammatoire est une situation parfois difficile en médecine interne. Le dosage des différentes protéines est d’une aide variable pour le clinicien. Sujets et méthodes.– Plusieurs paramètres biologiques (vitesse de sédimentation, fibrinogène, CRP, procalcitonine, ferritine, transferrine, orosomucoïde, haptoglobine, albumine, leucocytes, polynucléaires neutrophiles) ont été mesurés chez 21 sujets sains et 60 patients présentant un syndrome inflammatoire d’origine infectieuse (n = 24), lié à un cancer (n = 10) et pour une maladie systémique (n = 26). Résultats.– Tous les paramètres étudiés sont significativement différents entre témoins et patients sauf le taux de leucocytes. Par ailleurs, le taux de polynucléaires neutrophiles n’est pas significativement différent selon l’étiologie du syndrome inflammatoire. Toutes les protéines dosées sont élevées chez les patients sauf la transferrine et l’albumine qui sont abaissées. La procalcitonine est significativement plus élevée pour le groupe « infection » comparée au groupe « maladie systémique ». Un seuil 0,14 ng/ml discrimine les témoins des sujets infectés avec une sensibilité de 87 % et une spécificité de 85 %. On note trois faux négatifs liés à une infection virale, une aspergillose pulmonaire et une tuberculose ganglionnaire. Un seuil de 0,25 ng/ml permet de discriminer les patients infectés de ceux présentant une maladie systémique avec une sensibilité de 78 % et une spécificité de 77 %. Six faux positifs sont observés avec deux patients présentant un syndrome inflammatoire chronique inexpliqué, une polyarthrite rhumatoïde, une sarcoïdose, un lupus érythémateux systémique et une maladie de Horton. Le taux de CRP n’est pas différent entre les sujets infectés (135,9 ± 75 mg/L) et le groupe « maladies systémiques » (103 ± 53 mg/L). La transferrine est plus basse chez les patients atteints de cancer, sans atteindre le seuil de significativité. Cette observation devra être confirmée sur un échantillon plus important. Discussion.– Seule la procalcitonine semble intéressante en pratique clinique pour distinguer les patients infectés de ceux présentant une maladie systémique. Ces résultats corroborent les deux principales études menées sur cette problématique au cours de maladies systémiques diverses [1] et maladie de Horton [2]. Les résultats observés pour la transferrine doivent être confirmés sur un groupe de patient plus important et plus homogène. Conclusion.– Actuellement, parmi les protéines de l’inflammation dosées en routine, seule la procalcitonine a un intérêt pour distinguer les patients présentant une infection de ceux atteints d’une maladie systémique. Références [1] Delèvaux I. Ann Rheum Dis 2003. [2] Schmidt, Rheumatology (Oxford), 2009. doi:10.1016/j.revmed.2010.10.022

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Association hémopathies et myopathies inflammatoires idiopathiques : à propos d’une série de 32 patients I. Marie a , L. Guillevin b , J.-M. Ziza c , P. Brice d , J. Glowinski e , J.-F. Pouget-Abadie f , F. Sarrot-Reynauld g , Z. Amoura h , P. Cacoub i , J.-C. Piette i , C. Larroche j a Département de médecine interne, CHU, Rouen, France b Médecine interne, CHU Cochin, Paris, France c Médecine interne, hôpital de la Croix-Saint-Simon, Paris, France d Hématologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France e Rhumatologie, Gonesse, Gonesse, France f Service de médecine interne, centre hospitalier, Niort, France g Département pluridisciplinaire de médecine, CHU, Grenoble, France h Service de médecine interne, groupe hospitalier Pitié-Salpétrière, Paris, France i Service de médecine interne, hôpital de la Pitié, Paris, France j Service de médecine interne, hôpital Avicenne, Bobigny, France Introduction.– Si le risque accru de néoplasie est établi au cours des polymyosites (PM)/dermatomyosites (DM), l’association hémopathies et PM/DM est mal connue. Le but de ce travail rétrospectif a été d’analyser les caractéristiques des hémopathies asociées aux PM/DM. Patients et méthodes.– Dans ce travail multicentrique, nous avons pu colliger 32 observations de patients porteurs de PM/DM associée à une hémopathie. Résultats.– Il s’agissait de 14 hommes et 18 femmes d’âge médian 64 ans. Onze patients avaient une PM et 21 présentaient une DM. Les diagnostics de PM/DM et d’hémopathies ont été concomitants chez 25 % des patients ; l’hémopathie a précédé la survenue de la myosite dans 31,2 % des cas, et a été dépistée dans le cours évolutif de la PM/DM dans 43,8 % des cas. Les lymphomes constituaient 65,6 % de l’ensemble des hémopathies ; les lymphomes malins non hodgkiniens B étaient plus fréquents que les lymphomes T (71,4 vs 19 %). Les autres hémopathies étaient représentées par les : leucémie lymphoïde chronique (15,6 %), leucémie aiguë (3,1 %), myélome (3,1 %) et myélodysplasie (9,4 %). Quinze patients sont décédés ; les décès étaient principalement liés aux hémopathies (n = 9) et à des infections (n = 4). Conclusion.– Notre travail indique que l’association hémopathie et PM/DM n’est pas rare. Il souligne également que le pronostic est médiocre chez ces patients. De fait, la mortalité était élevée chez ces patients (46,9 %), due à la gravité de l’hémopathie et/ou à un sepsis. doi:10.1016/j.revmed.2010.10.023 CO012

Effet bénéfique de la rapamycine dans un modèle murin de myosite auto-immune et implication des lymphocytes T régulateurs Y. Allenbach a , N. Prevel b , S. Herson c , D. Klatzmann d , O. Benveniste e a Groupe Hospitalier Pitié-Salpétrière, Paris, France b Médecine interne 1, hôpital de la Salpétrière, Paris, France c Service de médecine interne, groupe hospitalier Pitié-Salpétrière, Paris, France d Immunologie immunopathologie immunothérapie, groupe hospitalier Pitié-Salpétrière et Inserm Umr 7211, Paris, France e Service de médecine interne du Pr-Herson, hôpital de la Salpétrière, Paris, France Introduction.– La polymyosite (PM) et la Myosite à Inclusions (MI) sont des maladies inflammatoires musculaires caractérisées par l’envahissement des fibres musculaires par des lymphocytes T CD8+ auto-réactifs. Ce sont des maladies handicapantes pouvant engager le pronostic vital (PM). Les traitements immunosuppres-