12e Congrès francophone d’allergologie – CFA 2017 / Revue française d’allergologie 57 (2017) 270–276 naires standardisés sur la prise en charge de l’asthme, entre mai et septembre 2015. Résultats Seul, 79 % des médecins déclarent avoir participé à une formation médicale continue sur l’asthme. Ils indiquent qu’un traitement de fond a été prescrit dans 71 % des cas et 87 % d’entre eux déclarent surveiller l’observance des patients (76–97 % par pays). Peu de patients ont rec¸u des plans d’actions écrits sur l’asthme (37 %), les applications mobiles ont été peu utilisées dans la prise en charge (15 %). L’utilisation des questionnaires validés reste faible (10 %) pour évaluer le contrôle de l’asthme, 72 % des médecins (n = 1286) ont prescrit la stratégie SMART et ont déclaré que leur source d’information provenait de conférences (54 %) ou de délégués médicaux (49 %) plutôt que des recommandations locales ou internationales du GINA, sauf pour la Chine. La majorité des médecins (91 %) ayant prescrit SMART ont co-prescrit un SABA et 32 % ont déclaré faire une prescription similaire au traitement de fond habituel CSI/LABA. Conclusion La prise en charge de l’asthme varie selon les pays. La plupart des médecins n’emploient pas des outils standardisés et validés pour suivre le contrôle de l’asthme. Malgré l’intérêt pour la stratégie SMART et la reconnaissance de cette stratégie dans certaines recommandations, elle reste mal comprise et rarement prescrite conformément aux essais cliniques. Une meilleure formation est nécessaire pour obtenir un impact sur les symptômes avec des améliorations adaptées à chaque système de soins. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2017.02.182 Pneu-15
Asthme et vitamine D
M. Choubi ∗ , W. El Khattabi , H. Janah , H. Jabri , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20-Août, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Choubi) Introduction L’asthme est une maladie hétérogène, caractérisée par une inflammation chronique des voies respiratoires inférieures, influencée par plusieurs facteurs immunologiques et métabolique dont la vitamine D. Peu d’études se sont intéressées à la relation entre la vitamine D et le contrôle de l’asthme chez les adultes. Méthodes Afin d’évaluer la relation entre le taux sérique de la vitamine D et le contrôle de l’asthme, nous avons réalisé une étude prospective pendant une durée de six mois, en analysant le taux de la vitamine D dans le sérum recueilli chez 75 adultes asthmatiques (classée : normal ≥ 30 ng/mL, insuffisante, entre 20 et 30 ng/mL et en carence si < 20 ng/mL). Nous avons divisé nos patients en deux groupes : groupe des patients asthmatiques ayant un taux de la vitamine D normal (groupe 1) et un groupe des patients asthmatiques ayant un déficit en vitamine D (groupe 2). Résultats L’âge moyen était de 35 ans avec un sex-ratio à 2,16. On note que 39 % de nos patients sont exposés à un tabagisme passif ou actif ; 42,10 % des patients sont atopiques. Nous avons noté un déficit en vitamine D chez 71 % de nos patients asthmatiques (groupe 2) dont 39 % présentant une insuffisance alors que 61 % ont une carence en vitamine D avec des niveaux de vitamine D inférieurs à 20 ng/mL. La déficit en vitamine D (groupe 2) est associée dans 74 % des cas a un asthme mal contrôlé contre 50 % chez les patients sans déficit en vitamine D (p < 0,001) et à un asthme partiellement contrôlé chez 14 % des patients du groupe 1 contre 10 % chez les patients du groupe 2 (p = 0,23). Un statut normal en vitamine D (groupe 1) est associé à un risque plus faible d’hospitalisation ou de visite aux urgences au cours de la dernière année. Alors il semblait qu’il y’a pas de relation statistiquement significative entre les niveaux de vitamine D et le contrôle de l’asthme. Conclusion Nos résultats suggèrent que le déficit en vitamine D est fréquente chez notre population d’asthmatiques adultes et ayant une relation directe statistiquement significative avec le non contrôle de l’asthme. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2017.02.183
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Contrôle et sévérité de l’asthme dans l’année suivant une hospitalisation pour exacerbation sévère S. Brisset ∗ , C. Mordacq , A. Deschildre Pneumologie pédiatrique, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Brisset)
Introduction L’étude VIRASTHMA avait pour but d’évaluer le statut clinique, virologique, immun et inflammatoire d’une cohorte d’enfants asthmatiques allergiques, inclus lors d’une exacerbation sévère. Le non-contrôle de l’asthme peut favoriser la survenue d’exacerbations, avoir un retentissement sur la fonction respiratoire et la qualité de vie. Objectif Identifier les facteurs associés au non-contrôle et à la sévérité de l’asthme chez ces patients, 1 an après l’hospitalisation pour exacerbation sévère. Méthodes L’étude était prospective, multicentrique. Des enfants asthmatiques allergiques de 6 à 18 ans étaient inclus au cours d’une hospitalisation pour une exacerbation sévère, entre 2008 et 2012. Les caractéristiques démographiques, anamnestiques, la sévérité, le contrôle de l’asthme et le traitement de fond étaient recueillis à l’inclusion, lors d’une visite à 8 semaines (V2) puis à 1 an (V12). Résultats L’âge moyen des 72 patients inclus était de 9,7 ans. Une infection virale était identifiée chez 64 % des patients. Un traitement de fond était déjà présent à l’inclusion pour 44 % des patients. Sur les 66 patients revus à V2, 33 % étaient non contrôlés et 22 % avaient un score ACT < 20. Sur les 62 patients revus à V12, 56 % avaient un asthme sévère, 42 % étaient non contrôlés et 16 % avaient un score ACT < 20. Les facteurs associés au non contrôle à V12 étaient la polysensibilisation aux aéroallergènes (p = 0,004) et un traitement de fond instauré avant l’inclusion (p = 0,004). Un score ACT bas à V12 était associé à un score ACT bas à V2 (p = 0,037) et au non contrôle de l’asthme à V2 (p = 0,023). Les facteurs associés à un asthme sévère à V12 étaient la dermatite atopique (p = 0,001), un traitement de fond instauré avant l’inclusion (p < 0,0001), un asthme non contrôlé (p = 0,003) et un score ACT < 20 à V2 (p = 0,016). Conclusion Cette cohorte a permis de donner les caractéristiques d’une population particulière d’enfants asthmatiques allergiques hospitalisés pour exacerbation, peu nombreux en regard de la fréquence de l’asthme mais ayant une forte morbidité et un coût élevé de santé. Ces données montrent le lien entre exacerbation, contrôle et sévérité de l’asthme et les limites des traitements conventionnels. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2017.02.184 Pneu-17
Étude ASCONORD : asthme sévère et comorbidités dans le Nord P. Poron 1,∗ , J.F. Bervar 2 Clinique Teissier, Valenciennes, France 2 CHRU de Lille, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Poron)
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Introduction L’asthme sévère est une maladie chronique inflammatoire hétérogène s’accompagnant d’une altération de la qualité de vie et d’un recours aux soins plus important. De grandes cohortes se sont attachées à identifier les comorbidités chez les asthmatiques ainsi que leur rôle dans l’évolution et le contrôle de l’asthme. Toutefois, peu d’études se sont attachées à étudier les comorbidités spécifiques aux patients asthmatiques sévères. Méthodes Cette étude observationnelle, rétrospective, multicentrique (20 centres des Hauts de France et Normandie) a inclus 108 patients asthmatiques sévères de plus de 45 ans et les a comparés à une population témoin de 108 patients asthmatiques légers à modérés. La fréquence et le nombre total des comorbidités ont été comparés entre ces groupes. L’ensemble des comorbidités a été analysé dans le groupe « asthme sévère » selon la présence ou non d’une corticothérapie orale, la dose de corticostéroïdes inhalés (CSI) et le nombre d’exacerbations dans l’année précédente.