Atopie et environnement domestique

Atopie et environnement domestique

REVUE FRAN(~AISE D'ALLERGOLOGIE 110 ET DqMMUNOLOGIE CLINIQUE Atopie et environnement domestique F. de BLAY, S. CASEL, C. MBAZOA-AMOUGOU RI~SUMI~ ...

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REVUE FRAN(~AISE D'ALLERGOLOGIE

110

ET DqMMUNOLOGIE CLINIQUE

Atopie et environnement domestique F. de BLAY, S. CASEL, C. MBAZOA-AMOUGOU

RI~SUMI~

SUMMARY

Le lien entre l'exposition allerg~nique et l'apparition d'une sensibilisation a 6t~ d6montr6 pour les acariens. Cependant, le seuil de risque de 2 g g / g d'allerg&ne majeur n'est pas toujours valid6 puisqu'une partie des enfants se sensibilise pour des doses plus faibles. En ce qui concerne les animaux domestiques, aucun seuil de risque de sensibilisation ne peut 6tre propos6, il est probablement tr&s bas. En raison de la possibilit6 d'exposition ~ des taux faibles d'allerg&nes de chat ou de chien dans les maternelles ou les classes d'~coles, il convient de r~fl~chir aux solutions que nous pourrions apporter pour 6viter les allergies aux animaux domestiques chez les enfants. Pour les blattes, un seuil de sensibilisation a ~t6 propos6 ~t deux unit~s/g de Blagl. Seules des &udes de pr6vention primaire des maladies allergiques nous permettront de conclure plus pr~cis6ment sur le r61e des allerg&nes dans l'apparition d'une sensibilisation. De tels travaux sont en cours dans diff~rents pays.

Atopy and the household environment. - The link bet-

MOTS-CLI~S: A t o p i e . - E n v i r o n n e m e n t . - A c a n e n s . - Chat. C h i e n . - Blattes. - A l l e r g ~ n e s .

KEY-WORDS : Atopy. - E n v i r o n m e n t . - H o u s e d u s t mites. - Cat. Dog. - C o c k r o a c h e s . - - A l l e r g e n s .

Plusieurs 6tudes ont d~montr~ une augmentat i o n d e la pr&valence et d e la s~v6rit& de l ' a s t h m e d a n s d e n o m b r e u x pays [1, 2]. L ' a u g m e n t a t i o n d e la t e m p 6 r a t u r e ~t l'int&rieur des h a b i t a t i o n s , la d i m i n u t i o n d e la v e n t i l a t i o n et la p r 6 s e n c e plus fr&quente d'animaux de compagnie ont probablement entrain6 une augmentation de l'exposition aux pneumallerg&nes de l'environnement d o m e s t i q u e , s a c h a n t q u e les a d u l t e s et les e n f a n t s

o c c i d e n t a u x p a s s e n t plus d e 80 % d e l e u r t e m p s gt l'int~rieur. P o u r des sujets g ~ n 6 t i q u e m e n t pr6dispos6s, l ' e x p o s i t i o n vis-ft-vis des p n e u m a l l e r g 6 n e s d e l ' e n v i r o n n e m e n t i n t 6 r i e u r est u n f a c t e u r d e r i s q u e d e sensibilisation [3] et d a n s c e r t a i n s cas d ' h y p e r r 6 a c t i v i t ~ b r o n c h i q u e et d ' i n d u c t i o n d e crises d ' a s t h m e [4, 5]. Le d 6 v e l o p p e m e n t d e n o u v e a u x tests d e d 6 t e c t i o n des allerg&nes (tests i m m u n o c h i m i q u e s utilisant des a n t i c o r p s m o n o -

S e r v i c e d e P n e u m o l o g l e , H 6 p i t a l Lyautey, H 6 p i t a u x U n i v e r sitaires d e S t r a s b o u r g , I N S E R M U 4 2 5 , 67000 S T R A S B O U R G .

de BLAY E, CASEL S., MBAZOA-AMOUGOU C. - Atopie et environnement domestique. Rev. fr. Allergol., 2000, 40 (1), 110-118.

T i r 6 s / t p a r t : D r F. d e Blay, a d r e s s e cl-desssus.

ween allergen exposure and development of sensitisation has been demonstrated for house dust mites. However, the risk threshold of 2 p g / g of major allergen is not always valid, as some children are sensitized at lower doses. No sensitisation risk threshold can be proposed for household animals, but it is probably very low. Due to the possibility of exposure to low levels of cat or dog allergens in kindergarten or school, solutions need to be proposed to avoid allergies to household animals in children. A sensitisation threshold of two Blagl units/g has been proposed for cockroaches. Only of studies of primary prevention of allergic diseases would provide more precise conclusions concerning the role of allergens in the development of sensitisation. Such studies are underway- in various countries.

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clonaux, mesures semi-quantitatives de la guanine pour les acariens) a pr6cis6 les sources et les supports des allerg6nes de l'environnement domestique et a rendu possible leur d6termination quantitative. LES ACARIENS Les sources d'allerg~nes

Dans certaines parties du monde, 65 ~t 90 % des asthmes chez l'enfant et l'adulte j e u n e sont associ~s ~t une sensibilisation aux acariens [5-10]. Un allerg6ne majeur d'un extrait allerg6nique est une prot6ine qui entraine la fixation de plus de 10 % des IgE de plus de 50 % de patients sensibilis6s ~t cet extrait [11]. Selon cette d~finition, il n'existe que deux groupes d'allerg&nes majeurs des acariens pyroglyphides: les allerg&nes du groupe 1 qui sont des prot6ines de 25 kDa, thermolabiles, principalement retrouv6s dans les ddjections des acariens, et les allerg6nes du groupe 2 qui proviennent essentiellement du corps des acariens, ont un poids mol6culaire de 15 kDa et sont thermor~sistants. Dix groupes d'allerg6nes d'acariens du genre Dermatophagoides ont 6t~ isol6s (tableau I). I1 appara~t que les allerg+nes des acariens du genre Dermatophagoides sont des enzymes (prot6ases) [11]. A c6t6 des acariens pyroglyphides, des 6tudes r~centes ont montr6 le r61e important des acariens de stockage dans la gen6se de l'asthme. Dans les r6gions d'Europe septentrionale et centrale, les acariens de stockage retrouv6s sont Lepidoglyphus destructor, Tyrophagus putrescentiae et Glycyphagus domesticus. Les premi&res observations

concernant les allergies aux acariens de stockage ont 6t6 rapport6es chez des fermiers 6cossais expos6s fi la paille et au grain utilis6s pour nourfir le b6tail maintenu fi l'int6rieur des 6tables durant l'hiver [12]. Par la suite, d'autres publications provenant de Finlande et d'Europe du Nord ont d6montr6 l'existence d'allergie aux acariens de stockage chez les agriculteurs [13, 14]. Aux I~tats-Unis, la sensibilisation /t Lepidoglyphus destructora 6t6 mise en 6vidence chez des fermiers du Wisconsin [15]. D'autres professions peuvent fitre expos6es, ainsi Blainey et al. [16] ont montr6 dans une 6rude transversale, que 35 % des ouvriers travaillant dans des silos fi grains avaient une sensibilisation aux acariens de stockage. Les boulangers peuvent atre 6galement expos6s puisque 33% d'entre eux ont une sensibilisation fi au moins un acarien de stockage [17]. II est apparu assez rapidement qu'il existait aussi, dans la population g6n~rale, une exposition non professionnelle responsable de sensibilisation aux acariens de stockage. Dans un travail comparant une population urbaine /t une population rurale, il a 6td montr6 que 91% de 24 fermiers et 61% de 26 citadins pr6sentaient une sensibilisation /t au moins un acarien de stockage [18]. Parmi 40 patients qui pr6sentaient des sympt6mes respiratoires, Revsbeck et al. [19] n ' o n t pas trouv6 de diff6rence significative de fr6quence de sensibilisation vis-fi-vis des acariens de stockage entre 23 boulangers et 17 t6moins non exposes professionnellement. U n e des hypoth6ses avanc6es pour expliquer la sensibilisation non professionnelle aux acariens de stockage, 6tait l'existence d'une allerg6nicit~ crois6e entre les acariens pyroglyphides et les acariens de stockage. Luczynska et

Tableau I. - Caract6ristiques des allerg6nes des acariens.

Soutre Acariens pyroglyphldes : Dermatophagoide~ spp

Allergines

Poids rnoldculai*e

Groupe Groupe Groupe Derp4 Groupe Derp6 Groupe Derp 8 Derp9

25 kd 14 kd 30 kd - 60 kd 14 kd 25 kd 22-28 kd 26 kd 24 kd

1 2 3

Fonchon

Sdquence

Groupe 10

36 kd

Cystdine prot6ase (Prot6ine ~pididymique) S6rine prot~ase Amylase Inconnue Chymotrypsine Inconnue Glutathion-S-transfdrase S6rine prot~ase collag6nolytique Tropomyosine

Eurm 12

25 kd

Cyst6ine pvot6ase

PCR

Blomm tr@icahs

Blo t5

14 kd

Inconnue

ADN

Lepdoglyphus destructor

Lep d 2

14 kd

(Prot6ine 6pididyrnique)

Euroglyphus maynez

Rev f r Allergol, 2000, 40, 1

5 7

ADN ADN ADN Protdine ADN Prot6ine ADN ADN ADN ADN

-

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al. [20] ont ~til les seuls fi trouver une sensibilisation crois@ entre ces deux familles d'acariens. En revanche, plusieurs groupes n ' o n t pas objectivil d'allergie crois6e entre Dermatophagoides pteronyssinus (Dpt) et les acariens de stockage [21, 22, 23]. Par techniques d'inhibition du RAST, une allergfinicitil crois@ a 6til raise en ilvidence entre Lepidoglyphus destructor, Glycyphagus domesticus, Tyrophagus putrescentiae. L'allerg6ne majeur de Lepidoglyphus destructor (Lep d 1) est une protiline de 14 ~t 15 kDa [24]. Quatre vingt sept p. cent des snjets allergiques vis-fi-vis d ' u n extrait de Lepidoglyphus destructor sont sensibilisils fi Lep d 1. La pattie N-terminale a iltil silquene@ et l'on n'a pas trouvil d'homologie avec d'autres protilines connues. Kort et al. ont montr6 que la prilsence d ' u n e humiditil relative illev@ dans une habitation favorise le dilveloppement des acariens de stockage et des moisissures. En raison de l'ingestion de moisissures par ces acariens, l'excriltion de guanine peut etre diminu6e et par consilquent l'exposition allergilnique sous-estim@ par l'Acarextest ® [25]. Dans 16 fi 96% des ilchantillons de poussi&res de maisons de rilgions tropicales et subtropicales, un acarien de la famille des glycyphagidae, Blomia tropicalis, a 6t6 retrouvil [26]. Stanaland et al. ont montril que 38 % des asthmatiques e t / o u rhinitiques de la rilgion de Tampa en Floride avaient un test cutan6 positif ~t Blomia tropicalis [27]. Des donniles semblables o n t 6til retrouv@s en Colombie et au Brilsil, ol;1 85,5 % et 65 % des enfants asthmatiques allergiques ~t Dermatophagoides pteronyssinus et farinae iltaient sensibilis& biologiquement ~B. tropicalis [9, 28]. L'allergane majeur de B. tropicalis ( B l o t 5) est une protaine de 14 kDa [29]. La rilactivitil crois@ entre B. tropicalis et Dpt apparait faible [30, 31]. Les rilsultats de ces iltudes suggerent que des tests cutanils gt B. tropicalis doivent iltre r6alisils chez les patients astbmatiques vivant dans des rilgions o~ B. tropicalis est prilsent.

Support des allerg6nes Les allerg~nes des acariens peuvent ~tre mesurils darts la poussi~re selon deux milthodes: l'Acarex-test ® (dosage semi-quantitatif de la guanine), et par milthode ELISA utilisant des anticorps monoclonaux dirig& contre les allerg~nes majeurs des acariens du groupe 1 et du groupe 2. La poussi~re du matelas est le principal rilservoir d'allerg6nes d'acariens. La concentration en allerg~nes ne dilpend pas du type de matelas [31]. Nous avons montril que les concentrations d'allerg6nes du groupe 1 dans les sommiers capi-

• E DE B L A Y E T COLLABORATEURS /

tonnds iltaient en moyenne 2,5 lois plus 61eviles que dans les matelas [32]. Les tapis et moquettes constituent un rilservoir important, cependant, ils ne sont pas toujours infestils par les acariens [32]. La pr&sence d'allerg&nes d'acariens est not@ figalement dans la poussi6re de canap6s, de chaises capitonn@s, de fauteuils et de v6tements [33]. Nagakura et al. ont montril que les concentrations d'allerg6nes d'acariens du groupe 1 par gramme de poussi6re angmentent avec l'gtge des peluches : 0,1 btg/g pour les neuves et 22,7 g g / g pour celles de plus de 4 ans [34]. Des acariens ont iltil retrouvils dans le cuir chevelu de 29 enfants atopiques une concentration de 800/g de poussi6res aspiriles sur le cuir chevelu [35]. Dans l'air, les allerg~nes des acariens (groupes 1 et 2) sont port& par des particules de plus de 10 btm et ne sont mesurables que lors d'activitils milnag&res mettant de la poussi6re en suspension [36]. Deux ilquipes de chercheurs ont pu mesurer les allerg6nes des acariens par m & h o d e volum& trique en l'absence de perturbation fi des concentrations faibles [37, 38]. Plus rilcemment, par milthode gravimiltrique (boites de Piltri), il a ilt~ possible de d~tecter la prilsence d'allerg~nes d'acariens dans l'air en l'absence de perturbation importante [39].

Relation entre l'exposition aux allerg6nes, sensibilisation et sympt6mes De n o m b r e u x travaux ont mis en ilvidence l'existence d'une relation entre l'exposition aux allerg~nes d'acariens et l'acquisition d ' u n e sensibilisation vis-A-vis de ces allerg~nes [40, 41]. Un seuil de sensibilisation (2 ~tg/g d'allerg~nes d'acariens du groupe 1 par gramme de poussi~re) a iltfi proposil. I1 apparait que p o u r certains patients, le seuil de sensibilisation est plus bas [42, 43]. L'exposition aux allerg~nes d'acariens p e u t influencer la silv&itil de l'asthme, apprilci6e sur la variabilitil du dilbit expiratoire de pointe, le score m~dicamenteux et les hospitalisations en urgence. Certains asthmes silv~res par allergie aux acariens ont iltil retrouv~s darts des r~gions o£1 les concentrations d'allerg~nes sont faibles, ce qui sugg+re l'absence de seuil de risque pour les sympt6mes [44]. Peat et al. [45] ont cependant montr~ que l'exposition A plus de 10 ~tg/g de Der pl augmente le risque d'asthme par 4 chez des enfants sensibilis& aux acariens. Ces donn@s sugg~rent que pour certains asthmes allergiques aux acariens, m~me une diminution modeste de l'exposition peut provoquer une rilduction significative de la silvilritil de l'asthme. Rev. f r Allergol., 2000, 40, 1

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LE CHAT

Epid6miologie Dans les pays occidentaux, l'allerg6ne du chat est celui qui est le plus fr6quemment responsable de sensibilisation apr6s ceux des acariens. L'exposition vis-fi-vis des allerg&nes du chat est tr&s fr6quente, ainsi une 6rude su6doise a montr6 que 24% de 40010 enfants 6talent exposds au chat [46]. D'autres auteurs ont montr6 que l'exposition variait de 21,8 gt 30,8 % [47-49]. Dans la population g6n6rale, la sensibilisation aux allerg6nes de chat peut atteindre 25 % [50]. Quatorze p. cent des enfants asthmatiques 6tudi6s par Murray [51] &aient sensibilis6s au chat. En revanche, pour Sporik et al. [52] dans une population non expos6e aux acariens, 68 % des enfants asthmatiques 6talent sensibilisds aux allerg6nes de chat. Sources

L'allerg~ne majeur du chat, Feld 1 (Fells domesticus 1) est une glycoprot6ine dim6rique de 36 kDa, compos6e de deux sous-unit6s de 17 kDa. Chaque sous-unitd c o m p r e n d deux chMnes polypeptidiques de 70 et 92 rfisidus d'acides amin6s (respectivement chaines 1 et 2), la chalne 1 repr6sente une certaine homologie avec l'ut6roglobuline du lapin, qui est une prot6ine capable de lier les r&ino~des [53, 54]. Fel d 1 est thermostable et susceptible d'6tre r6duit et alkyl6 [55]. Les anticorps monoclonaux anti-Feldl d6finissent un grand r6pertoire 6pitopique lymphocytaire B [56]. Les principales sources d'allerg6nes sont les glandes anales et s6bac6es ainsi que la salive [57-59]. Vervloet et al. ont montr6 que la production de F e l d l 6tait sous contr61e h o r m o n a l puisque la castration de chats raffles provoquait une chute des taux de F e l d l recueillis par le lavage de la peau et l'injection de testost6rone une augmentation de la production de F e l d l ainsi qu'une restauration du volume des glandes s~bac6es. Les taux les plus 61ev6s de Fel d 1 6talent retrouv6s dans les glandes anales (moyenne g6om6trique : 41,4 U / g ) alors qu'ils variaient de 1 gt 8 U / m l dans la salive et de 7 gt 14 U / m l dans les larmes et qu'ils &aient de 8 U / g dans la peau [59]. Pour certains, Fel d 1 pourrait 6tre une prot6ine transporteuse de phdromones [59]. Une allergie crois6e entre l'alburnine de porc et l'allerg&ne majeur du chat a &t& raise en 6vidence [60].

Supports Les taux les plus 61ev6s de Fel d 1 dans la poussi~re (>5000 /.tg/g) ont 6t6 mesur6s dans la Rev fi" Allergol, 2000, 40, 1

poussi6re de tapis ou de mobilier capitonn& Dans les matelas, les taux 6talent plus bas, entre 0,1 et 1 0 0 0 g g / g [61]. F e l d l a 6t6 retrouv6 dans la poussi6re d'h6pital (0,4/t O,8gg/g), de cabinets d'allergologues (0,02 ~t 4,4gg/g) [62], mais 6galement de salles de classe su6doises (chaises: 1 btg/g, tables : 0,1 /t 1 gg/g, sol : 0,05/t 1 g g / g ) [63] et de sol d'6coles maternelles ou creches su& doises et marseillaises (respectivement 1,6 g g / g et 0,1 ~t 4,5 btg/g de Feld 1) [64, 65]. Apr6s l'6viction du chat, une r6duction du niveau de Feld 1 dans la poussi6re comparable gt celui d ' u n e maison sans chat, n'est obtenu qu'apr6s 6 mois [66]. Le portage par les v~tements de l'allerg&ne de chat a 6t& d6montr6, ce qui explique la pr6sence de Fel d 1 en concentration importante dans la poussi6re d'habitations qui n'ontjamais abrit6 de chat [67, 68]. Ainsi, des cas d'asthmes allergiques au chat sans chat ont 6t6 rapport6s [67, 68]. Dans Fair, F e l d l est transport6 par des particules, dont certaines ont un diam~tre a6rodynamique inf6rieur gt 5 gm [36, 69]. En l'absence de chat et en atmosph6re non perturb6e, une valeur moyenne de 14 n g / m 3 a 6t& mesur6e et 40 % de Feld 1 a6rien 6tait associ6 ~t des particules inf6rieures /t 5btm [36, 69]. Dans des maisons sans chat il est possible de d6tecter de faibles concentrations d'allerg~nes de chat dans Fair, en raison du caract~re ubiquitaire de l'allerg~ne de chat [70]. Diff6rents facteurs influencent les niveaux de F e l d l a6rien, un de ces facteurs est le chat lui-m6me. I1 a 6t6 d~montr6 que la production de Fel d 1 pouvait varier d'un facteur 8 entre les chats <
LE CHIEN l~pid6miologie Plus de 50 % des maisons aux t~tats-Unis renferment des allerg6nes de chien [72]. Diff~rents auteurs ont montr6 qu'en Europe, l'exposition au chien va de 31 fi 50,2 % [46, 47]. La prevalence de la sensibilisation varie de 3 ~t 14 % dans une population non s61ectionn6e etjusqu'fi 40 % chez des enfants asthmatiques [51, 73, 74].

Sources L'allerg6ne majeur du chien est Can f 1 (Canis familiaris 1). Le niveau de C a n f l dans des extraits allerg6niques varie d ' u n e esp6ce fi l'autre, mais 6galement /t l'int6rieur d ' u n e m6me esp6ce. I1 s'agit d ' u n e glycoprot~ine de 25 kDa d o n n a n t des tests cutan6s positifs chez 92 % des patients aller-

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• E DE BLAY E T COLLABORATEURS /

giques au chien. Des anticorps monoclonaux dirig6s contre Can f 1 ont 4t6 produits [75]. Vingtn e u f antig~nes ont 6t& retrouv6s dans les 6pith61ia et le s&rum de chien [76]. Un certain nombre de ces antighnes pourraient &tre allerg6niques pour l ' h o m m e [76]. Ainsi l'albumine est un allergbne mineur (15-30 % de r6actions allergiques) [77]. I1 a 6t6 montr4 que les squames sont les compos6s qui fixent le plus les IgE des patients allergiques au chien et qu'ils doivent etre pr6sents dans les extraits allerg4niques [78]. La principale source est le pelage, mais Can f 1 est 6galement dos4 dans la salive et dans la peau. Un autre allerg6ne de 19 kDa est consid6r& c o m m e majeur par Spitzauer et al. [79] et retrouv6 principalement dans les squames de la peau plut6t que dans la salive.

Supports Le niveau le plus 61ev6 de C a n f l a 6t6 trouv6 darts les tapis ou les canap6s, entre 10 et 5 000 g g / g [80]. Dans les salles de classe, les taux varient entre 17 et 28 g g / g [63]. Dans les maisons sans chien, les taux de C a n f l les plus 61ev6s sont d6tect6s dans les meubles capitonn6s du salon, ce qui sugg~re la possibilit6 d'un portage passif des allerg~nes. En revanche, dans les maisons avec chiens, les concentrations les plus 61ev4es sont relev6es A l'endroit off vit l'animal (moquette du salon) [80]. Dans les maisons japonaises, les taux a4riens variaient entre 1 et 10 n g / m 8 [81]. I1 a 6t6 montr6 que l'allerg6ne majeur du chien Can f 1 est port6 par des particules de diff4rents diam~tres a6rodynamiques dont 20 % ont moins de 5 mm [80].

Relation entre l'exposition aux allerg6nes, sensibilisation et sympt6mes Des 6tudes 6pid6miologiques r6alis6es dans des r6gions off l'exposition aux acariens est tr~s

faible, ont mis en 6vidence chez des enfants asthmatiques une forte sensibilisafion aux allerg6nes de chat et de chien [82, 83]. Ainsi, la sensibilisation aux allerg6nes de chat et de chien est significativement associ6e fi l'hyperr6activit6 bronchique et aux sympt6mes d'asthme [82]. Aucun seuil de sensibilisation pour les allerg6nes de chat et de chien n'a pu 6tre d6fini [11].

LES BLATTES I~pid6miologie Bernton et Brown ont 6t6 les premiers /t rapporter des cas d'asthme allergiqne aux blattes all d6but des annges soixante [84]. Par la suite, d'autres travaux ont confirm6 ces donn6es par la r6alisation de tests cutan6s, de dosages d'IgE sp~cifiques et de tests de provocation [85]. La sensibilisation aux blattes varie aux Etats-Unis de 29,8 ~t 60 % selon la population 6tudi~e [85]. En Asie, la sensibilisation peut atteindre 77,5 % [86]. La pr6valence de la sensibilisation aux blattes est de 4,5 % darts une population g4n6rale marseillaise [87]. En France, la fr6quence de sensibilisation parmi les patients consultants en allergologie varie de 9,8 % fi Strasbourg ~t 22 % /~ Paris [88, 89]. Cependant, la comparaison des fr6quences de sensibilisation vis-fi-vis des blattes d'un endroit ~t l'autre du m o n d e est difficile car elle d4pend de la population 6tudi6e et des crit6res de d6finitiou de la sensibilisation.

Sources L'esp6ce la plus r~pandue dans le m o n d e est Blattella germanica. Les caract6ristiques des principaux allerg6nes sont r6sum6s dans le tableau II. La mise en 6vidence d'IgE B l a g l , 2, 4 et 5 p e r m e t d'identifier 95 % des cas de sensibilisation i~Blattella germanica. L'allerg~ne majeur de Periplaneta

T a b l e a u II. - Caract6ristiques d e s a l l e r g 6 n e s d e s blattes.

Source Blattes : Blattella germanica

Periplaneta americana

A llerg~nes

Po'~ds mol&ulazre

Bla g 1 Blag2 Blag4 Blag5

20-25 36 21 22

Peral Pera3

20-25 kd 72-78 kd

kd kd kd kd

Fonct~o~

Sdquence

Inconnue Aspartique prot6ase Calycine Glutathion transf4rase

ADN ADN ADN

Inconnue Arylphorine

ADN

Rev ft. Allergol., 2000, 40, 1

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/ ATOPIE E T EN~TRONNEMENT DOMESTIQUE *

americana ( P e r a l ) est reconnu par 100% de sujets atopiques sensibilisds aux blattes [90]. Les allerg6nes sont retrouvOs dans l'exosquelette, les d6jections, ainsi que dans l'appareil digestif. Un certain nombre d'allerg&nes ont 6t6 clon6s: ils pr~sentent des homologies de structure avec des prot&ases et des transf6rases [85].

Sources

Supports

Supports

Dans la poussi~re domestique, les taux d'allerg~nes de blattes les plus ~lev6s sont retrouv6s dans la cuisine [91]. Cependant, en cas de forte infestation, d'autres supports textiles peuvent 6tre contamin6s (canap6, matelas, moquette...). Dans Fair, les caract6ristiques a~rodynamiques des allerg6nes de blattes sont proches de celles des acariens [88]. En l'absence de perturbation, il n'est pas possible de mesurer les allerg6nes des blattes dans Fair. En revanche lors d ' u n e perturbation artificielle, les allerg6nes des blattes sont retrouv6s associ6s it des particules ayant un diam6tre a6rodynamique sup6rieur it 10 ram.

La mesure de l'exposition aux moisissures dans l'environnement int6rieur varie en fonction des m6thodes de pr61~vement et d'analyse comme l'a objectiv6 une 6tude hollandaise [99]. Par l'examen des spores pr&entes dans 60 6chantillons de poussi~re du sol et du matelas, les auteurs de cette 6tude ont pu montrer qu'Alternaria, Cladosporium, P~nicillium et Scopulariopsis 6taient plus fr6quents dans les poussi~res de sols recouverts de moquette que de ceux sans moquette. Aucune corr61ation n'a pu 8tre raise en 6vidence entre les moisissures et les caract6ristiques des habitations 6tudides, ni entre les expositions aux moisissures et les sympt6mes respiratoires [99]. Sporik et aL [100] n ' o n t pas pu d&tecter la pr6sence d'Asp f l dans 1'air it l'6tat calme. Lors d ' u n e perturbation importante, des taux variant de 7,6 it 29 n g / m s ont 6t~ mesur6s 1ors des pr6l&vements it l'ext6rieur. En revanche, it l'int6rieur des habitations, mSme lors de perturbations, il n'a pas 6t6 possible de inettre en 6vidence des allerg&nes d'Aspergillusfumigatus darts Fair.

Relation entre l'exposition aux allerg6nes, sensibilisation et sympt6mes Rosenstreich et al. ont d6montr6 qu'il existe une relation entre l'exposition aux blattes et l'acquisition d ' u n e sensibilisation [92]. Le risque d'hospitalisation pour asthme est 3,4 fois plus 61ev6 chez les enfants qui associent une sensibilisation et une forte exposition aux blattes [68, 93].

Asp f 1, allerg~ne majeur d'AspergiUus fumigatus, est une mycotoxine dont la concentration n'est pas corr616e avec le nombre de spores [98]. A l t a l est l'allerg~ne majeur d'Alternada alternata et sa concentration est corr616e au nombre de spores

[98].

Relation entre l'exposition aux allergSnes, sensibilisation et sympt6mes LES MOISISSURES l~pid6miologie Les sensibilisations vis-it-vis des moisissures varient avec l'itge. Ainsi, chez les enfants de moins de 4 ans, la fr6quence de sensibilisation cutan6e vis-itwis de Cladosporium atteint 42 % puis d6crok avec l'age [94]. Parmi 594 asthmatiques, itg6s de 14 it 19 ans, 20 % 6taient sensibilis6s it Alternaria et it Cladosporium, 16,7 % it Botrytis, 15,5% it PFnicillium et 7,8 % it AspergiUus [95]. Apr6s 30 ans, la fr6quence de sensibilisation vis-it-vis des diff& rentes moisissures d6crok it 6,5 % [95]. Une 6tude multicentrique europ6enne a mis en 6vidence que 9,46 % de 877 consultants en allergologie avaient des tests cutan6s positifs it Alternaria et Cladosporium [96]. Dans les r6gions s~ches d'Australie, Alternaria est la deuxi6me cause de sensibilisation apr6s les pollens de gramin6es [97]. Rev f r Allergol, 2000, 40, 1

L'exposidon it Alternaria serait une cause importante du d6veloppement de l'hyperr6activit6 bronchique et de l'asthme chez des enfants vivant dans des r6gions s~ches, avec un risque relatif de 5,6. I1 a 6t6 montr6 que, chez 11 adultes jeunes ayant pr6sent6 un arr6t cardiocirculatoire par asthme, 10 6talent sensibilis6s it Alternaria. En revanche, la sensibilisation n'6tait que de 31% dans un groupe d'enfants n'ayant pas pr&ent6 d'arrSt cardiocirculatoire. Ainsi, la sensibilisation it Alternaria augmenterait le risque d'arrSt cardiocirculatoire par asthme de 200 [101].

LES AUTRES PNEUMALLERGENES Ficus benjamina Axelsson et aL [102] ont montr6 le r61e de Ficus benjamina (F.b) dans la gen6se d'asthmes professionnels chez les horticulteurs. L'appa-

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• E DE B L A Y E T COLLABORATEURS /

rition d'asthme fi domicile en raison d ' u n e allergie fi Eb a fit6 rapport.~ par plusieurs auteurs [103-105]. Nous avons mis en 6vidence la pr6sence d'antig~nes de Fb dans la poussi6re domestique au moyen d'un test ELISA utilisant des anticorps polyclonaux. Les concentrations retrouv6es dans les poussi6res de moquettes ~taient tr& significativement sup~rieures/t celles dans les poussi&res de sols lisses. En revanche dans l'air il n'a pas 6t6 possible de dfitecter des antig&nes de Fb [106]. Pollens de l'environnement int6rieur Les pollens, h a b i t u e l l e m e n t pr6sents dans l'environnement ext6rieur, peuvent plus exceptionnellement fitre des allerg~nes de l'environnem e n t int~rieur par l'intermddiaire de fleurs ou de plantes d'appartement. Parmi les fieurs utilis6es dans des arrangements floraux, les statices ou limoniums peuvent provoquer rhinite et asthme [107]. Certaines plantes d'appartement : papyrus [107] ou spatyphilium [107] peuvent 6tre allergisantes par leur pollen. Les gypsophiles entrent dans la composition de n o m b r e u x arrangements floraux. Ils ont 6t6 ~t l'origine de manifestations allergiques respiratoires en milieu horticole et chez des fleuristes. La sensibilisation ne s'effectue pas par l'interm~diaire des pollens mais par l'inhalation de particules provenant des fleurs fraiches ou s6ch6es. Trois allerg~nes majeurs out 6t6 identifi6s w a n t un poids mol6culaire de 19, 21 et 30 kDa [107].

CONCLUSION Le lien entre l'exposition allerg6nique et l'apparition d ' u n e sensibilisation a 6t6 d6montr6 pour les acariens. Cependant, le seuil de risque de 2 g g / g d'allerg~ne majeur n'est pas toujours valid6 puisqu'une partie des enfants se sensibilise pour des doses plus faibles. En ce qui concerne les animaux domestiques, aucun seuil de risque de sensibilisation ne peut 6tre propos6, il est probablement tr~s bas. En raison de la possibilit6 d'exposition ~ des taux faibles d'allerg~nes de chat ou de chien dans les maternelles ou les classes d'6coles, il convient de r6fl6chir aux solutions que nous pourrions apporter pour 6viter les allergies aux animaux domestiques chez les enfants. Pour les blattes, un seuil de sensibilisation a 6t6 propos6 ~ 2unit6s/g de B l a g l . Les liens entre l'exposition allerg6nique et les sympt6mes sont clairement mis en ~vidence pour un sous-groupe de patients allergiques aux acariens. Cependant, nous ne connaissons pas quelle est l'importance de ce sous-groupe et il faudrait r6aliser une 6tude large 6chelle pour appr6cier l'effet clinique d ' u n e r6duction de l'exposition aux allerg~nes d'acariens. Pour les sujets sensibilis6s aux allerg~nes de blattes, l'exposition aux allerg~nes de blattes est un facteur de risque d'asthme qui concerne un sous-gronpe de patients socialement d~favoris6s en Am6rique du Nord. Dans notre pays, aucnne &ude n'a 6t6 entreprise pour d6terminer si nous observons le m6me ph~nom~ne. De plus, l'~viction des allerg6nes des blattes semble difficile et n6cessiterait plus de travaux de grande ampleur.

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