AVC : au cœur des stratégies thérapeutiques

AVC : au cœur des stratégies thérapeutiques

AVC : au cœur des stratégies thérapeutiques Chabriat H. Service de Neurologie, Hopital Lariboisiere, Université Paris 7. Pour prendre en charge les p...

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AVC : au cœur des stratégies thérapeutiques Chabriat H. Service de Neurologie, Hopital Lariboisiere, Université Paris 7.

Pour prendre en charge les patients à risque d’AVC ou ayant eu un AVC, nous disposons actuellement de multiples traitements utilisés à la phase aigue ou en prévention : antihypertenseurs, statines, antiplaquettaires, anticoagulants, thrombolytiques, neuroradiologie interventionnelle, chirurgie vasculaire. Face au patient, le praticien dispose donc de moyens de plus en plus efficaces mais l’évaluation du rapport bénéfice/risque au niveau individuel reste souvent difficile en raison de la multiplicité des informations à la disposition du clinicien (données cliniques, thérapeutiques associées, résultats biologiques, données d’imagerie cérébrale ou vasculaire, facteurs génétiques, contexte social) et de la poly-pathologie rencontrée au cours du vieillissement. Certains outils sont aujourd’hui développés pour mieux apprécier le profil de risque ou le pronostic d’un patient et pour mieux prendre en compte cette complexité. Demain, ils pourraient devenir des outils importants d’aide à la décision pour le praticien.

Parkinson plus (AMS-PSP) : mythe ou réalité de la neuroprotection ? Damier P. Clinique Neurologique, CIC 04, INSERM UMR 643 — CHU Nantes — Nantes.

L’atrophie multisystématisée (AMS) et la paralysie supranucléaire progressive (PSP) sont les deux principales causes de syndrome parkinsonien dégénératif autre que la maladie de Parkinson. Au niveau pathogénique, elles sont probablement très différentes. L’AMS, caractérisée par des inclusions gliales riches en synucléine, appartient aux synucléopathies ; la PSP, avec des dépôts de protéines tau, appartient aux tauopathies. Les traitements neuroprotecteurs actuellement en cours d’évaluation dans ces maladies ont plutôt visé à freiner de façon non spécifique la dégénérescence neuronale : action anti-excitotoxique par le riluzole, inhibition microgliale par la minocycline, utilisation d’hormone de croissance. Les résultats d’une des études évaluant le riluzole dans l’AMS viennent d’être publiés et se révèlent négatifs. Les résultats des autres études sont en attente.

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Des actions plus spécifiques sont envisagées dans la PSP. Une phosphorylation anormale de certains segments de la protéine tau aurait un rôle pathogénique. Le lithium et le valproate de sodium, deux médicaments capables d’inhiber ce type de phosphorylation, pourraient ainsi être neuroprotecteurs. Deux études (Royaume Uni, France) viennent d’être initiées pour évaluer cette hypothèse en clinique humaine. Les études actuelles, mêmes si elles se révèlent négatives, vont avoir néanmoins l’avantage de mieux connaître ces maladies, de savoir en mesurer plus précisément la progression et aussi quelque part d’en améliorer la connaissance pathogénique. Or c’est probablement de ces progrès que se dégageront les stratégies neuroprotectrices pertinentes et les meilleures méthodes pour en évaluer l’efficacité.

Quelles stratégies thérapeutiques adopter dans la Maladie d’Alzheimer en fonction de la rapidité du déclin, ou en sont les traitements neuroprotecteurs ? Vercelletto M. Clinique Neurologique CHU Nord Nantes 44093 France.

Les traitements actuellement prescrits dans la maladie d’Alzheimer (MA) produisent un effet indiscutable, mais modeste sur la symptomatologie et ils n’interviennent pas sur les mécanismes physiopathologiques. Le but de cet exposé est de faire le point sur les stratégies à utiliser en fonction de la rapidité du déclin cognitif et de faire l’état des lieux sur le développement des traitements neuroprotecteurs. Dans 1/3 des cas le déclin est rapide, c’est-à-dire qu’il correspond à une perte d’au moins 4 points au MMSE par an. Les facteurs de déclin rapide sont le jeune âge, le haut niveau socioculturel, des facteurs génomiques, nutritionnels, la présence de troubles psychotiques et ou d’un syndrome extrapyramidal précoce. Ces facteurs de mauvais pronostic entraînent un risque accru d’institutionnalisation. Un traitement par inhibiteur de l’acetylcholinestérase adapté peut atténuer la rapidité du déclin. Quelque soit la rapidité d’évolution, le but des traitements neuroprotecteurs est d’agir sur la mort neuronale en bloquant les événements causaux et ainsi de freiner l’évolution de la maladie. Les cibles de la recherche thérapeutique visent à 90 % l’éradication du peptide amyloïde plutôt que celle de la dégénérescence neurofibrillaire. L’évaluation de l’efficacité, particulièrement complexe dans cette maladie, peut reposer sur l’analyse des biomarqueurs du liquide céphalorachidien, ou l’imagerie morphologique ou fonctionnelle. Sur le plan méthodologique les traitements neuroprotecteurs pourraient être proposés en prévention primaire, secondaire (ex. au stade du Mild Cognitive Impairment) ou tertiaire au cours de la MA symptomatique.

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nous disposons nous autorisent à envisager différentes maladies, systèmiques ou focales, à évolution différente et sous tendues par des mécanismes différents de neurodégénérescence. Cette phénotypie de la SLA, comme pour les autres maladies neurodégénératives, est un des enjeux majeurs des années à venir si l’on veut approcher au mieux l’étude des médicaments neuroprotecteurs.

Résumés des communications présentées par les Sociétés Associées

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