B-02 Efficacité en situation réelle de la stratégie thérapeutique initiale dans l’exacerbation aiguë de la bronchite chronique (EABC) en France

B-02 Efficacité en situation réelle de la stratégie thérapeutique initiale dans l’exacerbation aiguë de la bronchite chronique (EABC) en France

Médecine des maladies infectieuses 39 (2009) S26–S27 Thème : Respiratoire et grippe B-01 Évaluation des Pratiques Professionnelles (EPP) et Tableau ...

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Médecine des maladies infectieuses 39 (2009) S26–S27

Thème : Respiratoire et grippe B-01

Évaluation des Pratiques Professionnelles (EPP) et Tableau de Bord (TB) : exemple du Traitement des Pneumonies Aigues Communautaires (PAC)

F. De Salvador, C. Pulcini, E. Cua, R. Farhad, E. Bernard, P.-M. Roger Infectiologie, Centre Hospitalier Universitaire de Nice, BP3079, 06202, Nice cedex 3, France

Introduction et objectifs – L’EPP vise à améliorer nos pratiques médicales. Elle comporte 3 phases : la mise en évidence de dysfonctionnements, la proposition de mesures correctives puis l’évaluation des ajustements induits. L’EPP est difficile sans outil pertinent. Notre objectif est d’illustrer l’intérêt d’un TB pour réaliser une EPP. Matériels et méthodes – Notre TB existe depuis Juillet 2005, incluant 24 paramètres dont le diagnostic, l’antibiothérapie et la date d’hospitalisation. Lors de la 1re phase d’EPP, le TB a été utilisé pour étudier les modalités thérapeutiques des PAC, révélant une hétérogénéité d’antibiothérapie non justifiée (Med Mal Inf 2008;9:457-64). La 2e phase a consisté en l’écriture de notre protocole thérapeutique, visant à réduire les prescriptions de fluoroquinolones (FQ) et de céphalosporines de 3e génération (C3G). Nous rapportons ici la 3e phase d’EPP, utilisant le TB pour comparer l’application du protocole sur 2 périodes : avant (d’octobre à janvier 2005 et 2006) et après (d’octobre 2008 au 20 février 2009) sa mise en place. L’utilisation de plusieurs lignes thérapeutiques, suggérant l’inadéquation de l’antibiothérapie initiale, a été répertoriée. Résultats – Les PAC représentaient 178 hospitalisations avant l’application du protocole, et 81 après. Le taux de conformité avec le protocole était respectivement de 101/178 (57 %), et de 52/81 (64 %). Le nombre d’antibiothérapies contenant des FQ et/ou des C3G de manière inadéquate était de 45/178 (25 %) durant la première période, et de 19/81 (23 %) durant la seconde période. Plusieurs lignes thérapeutiques étaient utilisées 28/178 fois (16 %) et 12/81 fois (15 %). La durée d’hospitalisation était respectivement de 9 ± 5 et 8 ± 5 jours, une évolution défavorable étant observée dans 8/178 (5 %) et 1/81 cas (1,2 %). Conclusion – Un TB permet l’exécution rapide de 2 des 3 phases de l’EPP. Nos résultats suggèrent une appropriation partielle de notre protocole, la réduction des FQ et des C3G apparaissant sans impact sur la morbi-mortalité.

B-02

Efficacité en situation réelle de la stratégie thérapeutique initiale dans l’exacerbation aiguë de la bronchite chronique (EABC) en France

D. Peyramond*, J.-L. Demeaux, B. Housset, C. Mayaud, D. Pouchain, M. Molimard, N. Moore

consultation. La corticothérapie par voie générale augmente ce risque de 16 % à 29 % selon le groupe de patients.

B-03

Métapneumovirus humain : un virus à ne pas négliger

P. Cassier, A. Bertaut, I. Fournel, E. Muggeo, J.-B. Bour, S. Aho Service d’Épidémiologie et d’Hygiène Hospitalière, CHU du Bocage, 10 bd de Lattre de Tassigny, 21000 Dijon, France

Introduction et objectifs – Le métapneumovirus humain (hMPV) – famille des Paramyxoviridae – a été identifié aux Pays-Bas en 2001. Ce virus est responsable de bronchiolites VRS-like (Virus Respiratoire Syncitial) chez l’enfant, avec le même caractère saisonnier. Il est aussi à l’origine d’infections respiratoires chez les personnes âgées. L’objectif est de mieux décrire l’épidémiologie des infections à hMPV et montrer l’intérêt de détecter ce virus en routine. Matériels et méthodes – Au laboratoire de Virologie du CHU, hMPV est recherché en systématique par immuno-fluorescence indirecte sur les sécrétions nasales, les aspirations trachéales ou les liquides de lavage broncho-alvéolaire des patients. Parallèlement, six virus sont recherchés : Grippe A et B, VRS et Virus parainfluenzae (VP) 1, 2 et 3. Nous avons inclus les prélèvements de tout patient au cours de 2 saisons épidémiques : octobre 2007 à avril 2008 et octobre 2008 à janvier 2009. Les résultats positifs ont été recensés et colligés dans le tableau pour les 2 périodes étudiées :

Prélèvements Positifs

Oct. 2007/ Avr. 2008

Oct. 2008/ Jan. 2009

Total

N

% (positifs)

N

% (positifs)

N

Grippe A

27

14,8

38

20,0

65

Grippe B

17

9,3

2

1,0

19

VP 1,2,3

2

1,1

9

4,8

11

VRS

108

59,4

132

69,4

240

hMPV

28

15,4

9

4,8

37

Négatifs

583

/

334

/

917

Total

765

/

524

/

1 289

*Service Infectiologie Hôpital de la Croix Rousse 93, grande rue Croix Rousse 69004 Lyon, France

Introduction et objectifs – Évaluer l’efficacité de la stratégie thérapeutique dans la prise en charge de l’EABC en pratique courante. Matériels et méthodes – Cohorte prospective observationnelle auprès d’un échantillon aléatoire de médecins généralistes (MG) et pneumologues libéraux. L’efficacité était évaluée par le % de patients sans nouvelle consultation pour EABC à 3 mois. Le modèle de Cox a été utilisé pour la recherche de facteurs pronostiques. Résultats – 951 mg et 89 pneumologues ont inclus 4 994 patients. L’âge moyen était de 64,4 ans, avec 61,4 % d’hommes, 38,7 % d’anciens fumeurs, 35,7 % de fumeurs actuels. 2 ou 3 critères d’Anthonisen dont une expectoration muco-purulente étaient retrouvés chez 71,8 % des patients, 2 ou 3 critères hors expectoration mucopurulente chez 12,8 % et < 2 critères chez 15,4 %. Prescriptions : antibiothérapie (AB) à 91,9 % des patients, corticoïdes systémiques (41,5 %), mucolytiques (41,0 %) et bronchodilatateurs beta2-adrénergiques (30,7 %). L’absence d’une nouvelle consultation pour EABC à 3 mois concerne 63,8 % des patients. L’AB réduit le risque de survenue d’une nouvelle consultation (RR [IC 95 %] = 0,35 [0,13 ; 0,94]) chez les fumeurs actuels ayant au moins 2 critères dont une expectoration mucopurulente. Une corticothérapie systémique augmente le risque chez les patients ayant au moins 2 critères d’Anthonisen dont l’expectoration muco-purulente (1,16 [1,03 ; 1,30]) et chez les patients ayant deux critères d’Anthonisen hors expectoration muco-purulente ou moins de 2 critères (1,29 [1,06 ; 1,57]). Conclusion – Chez les fumeurs actuels ayant au moins deux critères d’Anthonisen dont l’expectoration muco-purulente, l’AB réduit de 65 % le risque de nouvelle

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Résultats – Globalement, le VRS représente 64,5 % des prélèvements positifs, la grippe A 17,5 %. hMPV est, en terme de fréquence, le 3e virus isolé avec 10 % de prélèvements positifs. Sa prévalence sur la période 07/08 est de 3,6 % et sur 08/09 de 1,7 % (saison incomplète). L’âge médian observé est de 4 mois (extrêmes : 1-864) pour 07/08 et de 6 mois (extrêmes : 1-219) pour 08/09. Néanmoins, 71 % des prélèvements reviennent négatifs. En effet, les rhinovirus, coronavirus et adénovirus ne sont pas recherchés en routine. Conclusion – Ainsi, 37 cas d’hMPV ont pu être recensés entraînant la mise en place de précautions complémentaires (gouttelettes et contact). Les nourrissons sont principalement touchés. Sans cette détection, les patients n’auraient probablement pas été isolés facilitant, de fait, la transmission nosocomiale du virus.

B-04

Place de la fièvre Q dans les pneumopathies aiguës en Guyane française

A. Mahamat, C. Chesnais, M. Demar, L. Epelboin, S. Abga, D. Bouabda, F. Djossou *Unité des maladies infectieuses et hygiène, centre hospitalier Andrée Rosemon, 97300 Cayenne, Guyane française

Introduction et objectifs – La fièvre Q aiguë se manifeste dans près de 90 % des cas par un tableau de pneumopathie en Guyane. Régulièrement, surviennent des cas groupés de pneumopathies à fièvre Q avec notamment des formes compliquées