R6sum6s des Communications Affichges /Mddecine et maladies inJectieuses 34 (2004) S130-S169 B-10
I~PIDI~MIES D'A CINETOBA CTER BA UMANNII
PRODUCTEUR D'UNE BI~TA-LACTAMASE A SPECTRE I~TENDU AU CHU DE REIMS L. Drieux ~, E Bureau-Chalot~, D. Forte ~, V. Bige ~,A. L6on2, V. Noel 3, M. Carlier~, C. De Champs ~, O. Bajolef ~Laboratoim de Bact6riologie-Virologie-Hygikne ; :Unit# de Rdanimation Polyvalente ; ~Service d' Orthop6die-Traumatologie ; 4Unitd de R&mimation SAMU, CHU de Reims. En 2001, une 6piddmie h Acinetobacter baumannii producteur de ta bata-lactamase h spectre 6tendu (BLSE) VEB-1 a 6t6 ddcrite l'h6pital de Valenciennes (Poirel et al., 2003). En 2003, deux 6pid6mies ~ A. baumannii VEB-I ont 6t6 observdes au CHU de Reims, l'une en unit6 de r6animation polyvalente avec un foyer secondaire dans une unit6 de Traumatologie (11 colonisations et 2 infections), l'autre dans une seconde unit6 de rdanimation adulte (2 colonisations). La production de BLSE a 6t6 d6tect6e par un test de synergie (cdf6pime plus clavulanate) sur un milieu contenant de la cloxacilline puis conflrmde par une PCR VEB-1. Un gdnotypage par RAPD et 61ectrophorese en champ puls6 a permis de mettre en 6vidence une identit6 entre les souches retrouv6es dans ces trois unitds et celle de Valenciennes. Afin de ma~triser ces 6pid6mies, des mesures d'isolement, de sectorisation des soins et de renforcement des prdcautions standard ont 6t6 engagdes. Parall~lement, des d6pistages hebdomadalres au moyen de pr61~vements rectaux et pharyng6s ont 6t6 rdalis6s chez tousles patients hospitalis6s dans ces services et, ~ la sortie de tout patient porteur, le bionettoyage de la chambre 6talt systdmatiquement contr616 ~ l'aide de pr61~vements de l'environnement. Cette souche a ainsi 6t6 retrouv6e sur diverses surfaces (fauteuil, inten'upteur et brassard de tensiombtre), mettant en 6vidence leur r61e de r6servofl" potentiel. Grace ~ ces mesures, ces 6pid6mies se sont limit6es ~ un falble nombre de cas, sans avoir recours ~ la fermeture complete des unit6s fonctionnelles. Nous n'avons par ailleurs observ6 aucun ddc~s imputable h cette bactdfie. La raise en place prdcoce des mesures d'isolement et de ddpistage a permis de ma~triser la dissdmination de la souche. Ceci souligne l'importance du ddpistage des bact6ries multi-r6sistantes et de la r6activit6 de l'6quipe op6rationnelle d'hygibne et des unit6s de soins dans la mai'trise des 6pid6mies nosocomiales.
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INFECTIONS NOSOCOMIALES (IN) A. CITROBACTER SPP. : ENQUI~TE PROSPECTIVE AU CHU DE N]IVIES C. Defez 1'2, E Fabbro-Peray ~,2, N. Bouziges3, M. Cazaban ~,2, j._p. Daur~s~.2 A. Sotto~' IDgpartement de l'injbrmation mddicale ; %aboratoire de baetgriologie, virologie, parasitologie ; 4Service de Mddecine interne B, CHU de N?mes ; 2Institut universitaire de recherche elinique, EA 2415, Montpellier, France. Introduction :Peu d'6tudes 6pid~miologiques se sont int6ress6es aux IN ~• Citrobacter spp. (Cs) Cependant ce germe peut causer des IN s6v~res notamment chez l'immunoddprim6. Nous rapportons l'6piddmiologie des IN ~ Cs au CHU de N~mes pendant 20 mois. Materiels et m~thodes : recueil prospectif de toutes les IN chez les adultes, admis en court et moyen s6jour (MS), dans le cadre d'un PHRC national "Imputabilit6 de la mortalit6 aux IN". R~suitats : du 07/05/01 au 10/01/03, 40 patients (55,5 % d'hommes) ont eu au moins une IN '~ Cs. L'~ge mddian 6tait de 75,8 arts [39,2-89,6]. Le pronostic vital 6tait engag6 darts 60,0 % des cas (MacCabe = 1 ou 2) ; 92,5 % venaient de leur domicile ; 40,0 % 6taient en chirurgie, 30,0 % en mddecine, 15,0 % en MS et 15,0 % en USI/r6animation. Le ddlai mddian de survenue de FIN 6tait de 12,5 j [1,5~1]. Les 6pisodes infectieux (n = 45) ont 6t6 : 31 intections urinaires, 5 infections du site opdratoire, 4 bactdri6mies, 3 infections de la pean et des tissus mous et 2 pneumopathies. C koserii (CK) a 6t6 isol6 chez 26 patients (65,0 %), C. J?eundii (CF) darts i2 cas (30,0 %) et C. brakii daus 2 cas. CK pr6dominait dans 1'ensemble des sites. CK 6tait plus fr6quemment sensible (S) h amoxiciltine-acide clavulanique (AMC) qne CF (58,3% vs 0 %) et h gentamicine (100% vs 90,0 %). L'inverse a 6t6 not6 pour cefotaxime (CTX), ceftazidflne (66,7% vs 70,0 % pour chacun), cotrimoxazote (SXT : 58,3% vs 100%,), ciprofloxacine (CIP : 66,7% vs 80,0 %) et amikacine (79,2% ws' 100%) ; 100 % des souches 6taient S 71imipdn~me. Discussion : une tendance ~ la baisse de sensibilit6 de CK pour AMC, CTX, SXT et CIP a 6t6 not6e par rapport aux donn6es de I'ONERBA (1998 et 1999) ; la sensibilit6 de CF est rest6e sup6rieure. La surveillance des Cs notamment de CK apparalt n6cessaire en raison des tendances 6volutives de leur sensibi~t6. Travail support6 par le Mfitist~re de la Sant6, la Fondation pottr la Recherche M6dicale et I'ANAES.
ANALYSE M O L I ~ C U L A I R E DU C A R A C T E R E ~-LACTAMASE A S P E C T R E I~TENDU DES SOUCHES CLINIQUES D'ENTI~ROBACTI~RIES
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S. Merabtene ~, T. Benhassine ~, M. Tazir: ~Laboratoire de biologie mol6culaire-lnstitut Pasteur d'Alg~rie ; ~Laboratoire Central de microbiologie, C H U Mustapha Les ent6robact6ries comme beaucoup d'autres bact6ries gram n6gatif poss6dent des [3-1actamases h m6diation chromosomique, c o m m e elles peuvent aussi hdberger des p6nicilinases plasmidiques ; la production de [3-1actamases constitue un m6canisme important contribuant 5 la r6sistance anx [3-1actamines. Les [3-1actamases ~ spectre 61argi (BLSE) sont des enzymes apparus ~ la suite de mutations ponctuelles,elles ddrivent de TEM et SHV, hydrolysant toutes les pdnicillines, tes cdphalosporines et les aminothiazoldoximes (Bush ; 2001). Les BLSE d6rivant de T E M favorisent la rdsistance ~ la cdftazidime et d'anlyes c6phalosporines 5 faible p6ndtranee. Notre 6tude a 6t6 entreprise sur une collection de 113 souches d'entdrobactdries isolde au niveau d,un centre hospitalier d'Alger, 7t partir de divers prdldvements, et avail pour but d'isoler les BLSE. Plus de la moiti6 des souches pr6sentent un phdnotype de [3lactamase 5 spectre 6tendn se traduisant par une r6sistance ~ haut niveau aux pdnicillines et aux c6phalospofines de 1~ , 2 ~ et 3~ g6n6ration ainsi que des images de synergie entre une c6phalosporine de 3 ~ g6n6ration et un inhibiteur de [~-lactamase et/ou t'aztrdonam. L'analyse du contenu plasmidique des souches et de leurs transconjugants par les techniques de lyse alcaline et Kado & Liu, a montr6 qu'elles prdsentent toutes au moins un plasmide de haut mol6culaire (95 Kb ~ 180 Kb) transfdrable (Badford ; 2001), laissant supposer que le caract6re BLSE est plasmidique. Darts le prdsent travail, la caract~risation mol6cutaire par PCR des souches BSE ainsi que leurs transconjugants sera aussi discutde.
CONTAMINATION MICROBIENNE DES LIQUIDES DE CONSERVATION DES GREFFONS CARDIAQUES ET INFECTIONS CHEZ LE TRANSPLANTI~ A. Tristan ~ M. C61ard ', E Brun 2, O. Bastien ~, P. Boissonnat2, A. Roussouli~res2, L. Sebbag 2, Fr. Vandenesch ~ ILaboratoire de Microbiologie, H6pital Cardio-vasculaire et Pneumologique Louis Pradel Lyon - France ; 2POle mddico-chirurgical de Transplantation cardiaque adulte. H6pital Cardiovasculaire et Pneumologique Louis" Pradel Lyon - France. Introduction : Chez le transplant6 cardiaque, l'infection secondaire une transmission microbienne par le greffon (hors infections virates), est rare mais grave chez ces patients immunod6prim6s. Elle est recherch6e en r6alisant des h6mocultures chez le donneur et le receveur et une culture du liquide de conservation du greffon (LCG). R~sultats : 100 liquides de conservation du greffon cardiaque ont 6t6 analysds sur une sdrie cons6cutive de 106 greffes cardiaques effectudes en 2001, 2002 et 2003 (87 hommes, 19 femmes). 35 liquides 6talent st6riles, 65 6talent contaminds par un ou plusieurs microorganismes : 46 staphylocoques ~ coagulase ndgative, 1 microcoque, 1 Staphylococcus' aureus, 1 Enterococcus faecal&, 9 Corynebacterium sp., 21 Propionibacterium acnes, 6 Pseudomonas non aeruginosa, 5 entdrobactdries, 3 moisissures. L'antibioprophylaxie prdconisde 6tait : ceftriaxone 2g/j, pefloxacine 800mg/j pendant 48h. Panni les 33 infections d6veloppdes chez les receveurs, aucun n'a ddvelopp6 d'infection avec un microorganisme isol6 dans te LCG. Darts un cas seulement, un patient a d6velopp6 une septicdmie "~ Staphylococcus epidermidis alors que le LCG avait cultiv6 avec un S. epidermidis, mais le ph6notype d'antibior6sistance des deux isolats 6tait diff6rent. Darts tousles cas de culture positive du LCG, les bactdries isol6es n'ont jamais 6t6 retrouv6es chez le receveur, suggdrant une contamination du LCG lors du pr61~vement et du conditionnement du greffon. Conclusion : La ff6quence 61ev6e des contmninations bactdfiennes des LCG (65%) impose une am61ioration des conditions d'asepsie lots du prdl6vement d'organe. Elte justifie 6galement le maintien d'une antibioprophylaxie ~ large spectre compte tenu de la diversit6 des microorganismes isol6s des LCG.
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