Besoins protéiques, composition corporelle et fonction musculaire dans l’obésité massive

Besoins protéiques, composition corporelle et fonction musculaire dans l’obésité massive

Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com Nutrition clinique et métabolisme 30 (2016) 46–61 Résumés des présentations aux JFN de M...

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ScienceDirect www.sciencedirect.com Nutrition clinique et métabolisme 30 (2016) 46–61

Résumés des présentations aux JFN de Marseille 2015/French nutrition society annual meeting abstracts, Marseilles 2015

Communications orales des JFN de Marseille 2015 : le choix de la Rédaction夽 French nutrition society annual meeting abstracts, Marseilles 2015: Oral communications, the editor’s selection

Muscle et activité physique O01

Besoins protéiques, composition corporelle et fonction musculaire dans l’obésité massive

C. Louvet ∗ , N. Farigon , F. Montel , R. Fetche , M. Miolanne , Y. Boirie Nutrition Alinique, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Louvet) Introduction et but de l’étude Alors que les besoins protéiques de l’adulte sont estimés à 0,66 g/kg/j avec un apport recommandé de sécurité à 0,83 g/kg/j, il n’existe actuellement aucune recommandation spécifique chez le sujet obèse. Or, les perturbations métaboliques liées à l’obésité, telles que l’inflammation, l’insulinorésistance, la stéatohépatite non alcoolique et plus globalement la lipotoxicité pourraient avoir un impact sur le métabolisme protéique en favorisant l’entrée dans l’obésité sarcopénique. Connaître les besoins protéiques spécifiques du sujet obèse apparaît donc primordial pour identifier le risque de carence et de sarcopénie. Le but de cette étude est donc d’estimer le besoin protéique moyen dans une population de sujets obèses adultes avec l’hypothèse que ces besoins sont modifiés. L’objectif secondaire est de mettre en évidence un lien entre des apports protéiques inférieurs au besoin moyen et les paramètres de composition corporelle ou des altérations fonctionnelles musculaires évaluées à l’aide de tests de force et de performance physique. Matériel et méthodes Cent six patients obèses (âge : 45,6 ± 13,4 ans, IMC : 43,4 ± 7,1 kg/m2 ) ont été inclus dans l’étude. Le besoin protéique moyen a été établi sur le principe du bilan azoté. Les apports protéiques journaliers étaient calculés à partir de l’analyse d’un semainier alimentaire. Les pertes azotées étaient calculées selon l’équation de MacKenzie après mesure de l’excrétion urinaire d’urée sur 24 heures. Les paramètres de composition corporelle, indice de masse maigre (IMM) et de masse grasse (IMG) étaient mesurés par impédancemétrie. Les tests fonctionnels musculaires réalisés étaient la force de préhension évaluée par Handgrip et le Short Physical Performance Battery (SPPB).

DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.01.070. Sélection des résumés de certaines communications orales présentées lors des JFN de Marseille 2015, publiées avec l’accord du Président de la SFNEP et de la Présidente de la SFN. 夽

0985-0562/$ — see front matter

Résultats Le besoin moyen protéique du sujet obèse est retrouvé dans cette étude à 0,79 ± 0,17 g/kg de poids corporel/j. L’apport protéique de sécurité est compris entre 0,99 et 1,13 g/kg de poids corporel/j. En analyse multivariée, l’apport protéique et l’IMM étaient significativement corrélés au bilan azoté positif avec respectivement r = 14,7 ± 1,6 (p < 0,001) et r = 0,16 ± 0,06 (p = 0,02). La CRP, l’indice d’insulinorésistance HOMA-IR et l’âge n’avaient pas d’influence sur le bilan azoté. En comparant la population consommant moins de 0,79 g/kg de poids corporel/j avec la population consommant plus de 0,79 g/kg de poids corporel/j, il n’a pas été mis en évidence de différence significative pour l’IMM, l’albuminémie, la force musculaire et la performance physique. On note en revanche une corrélation négative entre la force musculaire et l’indice de masse grasse (r = –0,35 ; p < 0,001). Conclusion Les résultats de cette étude confirment que le besoin protéique du sujet obèse, rapporté au poids corporel, est supérieur au besoin de la population générale. Il n’a pas été mis en évidence de lien entre un apport protéique insuffisant et les paramètres de sarcopénie. D’après le lien retrouvé entre une moins bonne performance musculaire et l’importance de l’adiposité, la survenue de l’obésité sarcopénie pourrait être la conséquence d’une lipotoxicité musculaire face à des besoins protéiques modifiés dans l’obésité massive. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.01.002 O02

Évaluation du questionnaire SARC-F dans le dépistage de la sarcopénie liée à l’âge M. Joerger 1,∗ , T. Fauchier 2 , F. Le Duff 3 , M.-C. Ciabrini-Moretti 4 , T. Dahan 5 , X. Hébuterne 1 , S. Schneider 1 1 Nutrition, CHU de Nice, Nice, France 2 Inserm U970, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France 3 Urgences, CH de Bastia, Bastia, France 4 Cabinet médical, Peri, France 5 Cabinet médical, Cozzano, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Joerger) Introduction et but de l’étude La sarcopénie, perte progressive et généralisée de la masse, de la force et de la fonction musculaires squelettiques, est un syndrome gériatrique à l’origine d’une augmentation du risque de chutes, de fractures, de handicap et de mortalité. L’identifier à un stade précoce permettrait