S174 PLC-05-6
Biofilms et complications des fillers D. Thioly-Bensoussan Paris, France Mots clés : Fillers ; Complications ; Produits de comblements ; Effets secondaires Les complications des fillers peuvent être immédiates sous la forme : — d’érythème, œdème et hématomes ; — dues à une technique impropre (papules de sur correction trop superficiel trop grande quantité) ; — spécifique à certains implants (œdème inflammatoire sensible des lèvres avec l’acide hyaluronique) ; — nécrose due à la blessure ou la compression d’un vaisseau soit son obstruction. Elles peuvent être tardives (d’un mois à un an) ou retardées (après un an) se présentant sous la forme de nodules non inflammatoires ou de nodules inflammatoires ou abcès stériles. Ces nodules inflammatoires peuvent être dus à une réaction d‘hypersensibilité retardée soit à un phénomène de biofilm d’autant plus difficile à diagnostiquer que celui-ci est constitué de microorganismes créant un « film » périphérique protecteur, comme un cocon, de nature très persistant, très virulent, non visible sur les biopsies de routine, nécessitant une électron microscopie, épifluorescence ou microscopie à laser confocal. Ce film ne peut être cultivé sur des techniques standard : rDNA 16S séquentiel, il résiste a des antibiotiques conventionnels à cause de son film protecteur et la fréquence des mutations, il nécessite un débridement (qui rompt le biofilm et donc le rend plus sensible aux antibiotiques). Dans les antécédents, on retrouve une porte d’entrée : trauma, infection d’un sinus ou d’une dent ou la superposition d’un deuxieme filler. Devant tout nodule inflammatoire tardif ou retardé penser au biofilm et prescrire une antibiothérapie. Déclaration d’intérêt.— Aucun.
JDIP 2013 la cloison nasale dans la zone anastomotique de Kisselbach par exemple. Une douleur immédiate survient au moment de l’injection, avec blanchiment de la zone perfusée. On doit immédiatement arrêter l’injection et essayer de provoquer une vasodilatation en massant doucement, en mettant des compresses humides tièdes ou un patch de trinitrine. Si la zone ne se recolore pas et reste douloureuse, ou devient ecchymotique, il faut sans attendre, s’il s’agissait d’acide hyaluronique, faire de la hyaluronidase, moins efficace ici que pour une malposition d’implant et pas au-delà de 24 heures. Certains proposent des héparines de bas poids moléculaire ou des vasodilatateurs puissants. Si la nécrose se produit, il faut gérer la cicatrisation pour qu’il y ait le moins de séquelles possible, parfois recourir à la chirurgie ou à des techniques plus futuristes (cellules souches dérivées d’adipocytes). Quelques publications évoquent pour certaines nécroses, en particulier en zone nasale, la possibilité d’une compression artérielle et non d’une embolisation, soit en raison de l’hydrophilie de l’acide hyaluronique, soit à cause d’hématomes. Les preuves n’en sont pas toujours convaincantes. Mais mieux vaut prévenir ces accidents et pour cela, il faut être bien formé aux injections de comblement, connaître la vascularisation faciale et en particulier celle des zones à risque, aspirer avant d’injecter, utiliser des aiguilles fines 27 à 30G ou mieux des canules souples à bout mousse qui évitent d’embrocher les vaisseaux, des petites seringues qui permettent d’injecter de faibles quantités et ne jamais injecter sous pression, préférer aux autres fillers l’acide hyaluronique en zone dangereuse. Déclaration d’intérêt.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.03.058
PLC-05-8
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.03.057
Épilation laser : éviter les pièges
Plc-05-7
C. Raimbault Metz, France
Embolisation artérielle de produits de comblement C. Beylot Bordeaux, France Mots clés : Embolisation ; Produits de comblements ; Effets secondaires ; Complications L’embolisation d’une artériole avec un produit de comblement est un accident rare, dont l’incidence est difficile à chiffrer car il est probable que tous les cas ne sont pas publiés. Souvent mais pas toujours, ce sont des non-médecins ou des injecteurs peu expérimentés qui en sont responsables. La nécrose cutanée est la conséquence la moins rare mais il peut y avoir des accidents plus graves, voire catastrophiques : cécité, hémiglégie, voire exceptionnellement décès. Il y a des zones à risque. La glabelle est la plus connue, car elle n’est alimentée que par des petits vaisseaux qui viennent de branches terminales des artères supratrochléaires et supraorbitaires et la circulation collatérale y est limitée. Il faut être très prudent en région péri-orbitaire, où l’on court le risque d’emboliser par flux rétrograde, à partir de petites branches des artères supratrochléaires, supraorbitaire et nasale dorsale, l’artère ophtalmique, voire l’artère centrale de la rétine, conduisant à une cécité définitive. La nécrose de l’aile du nez n’est pas rare, à partir de l’artère angulaire, qui dans la partie haute du sillon naso-génien devient plus superficielle. Mais il peut y avoir aussi des nécroses au niveau des cernes, des joues. Attention aussi aux zones remaniées par une fibrosclérose, cicatrices diverses, atrophie lupique ou sclérodermique. Et puis il y a des zones d’injection aberrantes, au niveau de
Mots clés : Épilation laser ; Complications ; Effets secondaires L’épilation laser est devenue un acte de routine, mais il ne faut pas relâcher sa vigilance pour éviter les multiples pièges source de complications : — le premier concerne le choix de l’appareil utilisé, dont les caractéristiques techniques doivent permettent un traitement efficace en toute sécurité, adapté aux phototypes rencontrés majoritairement dans la région d’exercice (Nd : Yag ou diode si peau mate). Éviter d’acquérir des machines ayant des énergies trop faibles ; — avant chaque séance, il ne faut pas omettre de réévaluer la pigmentation, zone par zone, de vérifier l’absence d’exposition récente aux UV, d’application d’autobronzant, de prise de photosensibilisant (quinolones, pilules à bronzer. . .). Épilation du corps : — lors de l’établissement d’un devis ne jamais parler d’épilation définitive ou totale, mais de plutôt de très longue durée avec une diminution de la densité pilaire de 80 à 90 %. Il est raisonnable d’annoncer quatre à huit séances pour les zones de poils terminaux pigmentés, comme sur les jambes, le maillot, les aisselles, mais il vaut mieux éviter d’annoncer un nombre limité de séances pour certaines zones de poils profonds (dos des hommes avant 35 ans), de poils fins : ne pas hésiter à faire un test si les poils sont fins, clairs ou roux ; — ne jamais ignorer la douleur ressentie pas le patient, elle est un signe d’alarme permettant d’éviter le risque de brûlure ; — éviter de superposer les tirs, en raison du risque de brûlure, de purpura (Alexandrite ?) ;