Biologistes et infirmiers, ensemble pour la qualité du pré-analytique

Biologistes et infirmiers, ensemble pour la qualité du pré-analytique

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exercice

Selon l’association ASSPRO Scientifique, 30 % des chirurgiens, anesthésistes et obstétriciens exerçant en plateau technique lourd ont un niveau de stress supérieur ou égal à 8 sur 10, révélation aux 12es Rencontres de la Fédération hospitalière privée à Lyon consacrées au dialogue hospitalier. Ceci ressort d’une enquête sur les facteurs d’épanouissement et de stress de ces praticiens, pour comprendre et prévenir le risque de burn out, expression que l’on peut traduire par consumation, mais plutôt ici par épuisement à la tâche, tel celui de généralistes travaillant jusqu’à 80 h par semaine.

Ce constat n’enlève rien, dit l’enquête, au fait que la majorité des praticiens en plateau technique lourd exercent leur métier avec passion (81,6 %), mais dans un contexte de pression professionnelle croissante, près de 30 % de ces praticiens présentent ce niveau de stress Face au risque de burn out et d’accident opératoire en découlant, il y faut dépister les signes précurseurs du burn out et aider les médecins à gérer le stress, question de sécurité au bloc opératoire. Chaque année, sur 1 million et demi d’interventions, 60 000 à 95 000 événements indésirables graves (EIG) surviendraient en péri-opératoire. Si le nombre de procédures reste encore stable, le niveau de stress en plateau

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Burn out : en salle d’op’ aussi !

technique lourd tend à s’aggraver, signal d’alarme du risque potentiel d’augmentation des accidents. L’enquête d’ASSPRO Scientifique se base sur les réponses à un questionnaire (146 items) de 1 204 praticiens en plateau technique lourd (anesthésistes, chirurgiens, chirurgiens orthopédistes, gynécologues obstétriciens) d’établissement privé ou public, avec un temps hebdomadaire moyen de travail de plus de

60 h/semaine pour 38 %. L’enquête analyse les précurseurs-déclencheurs du burn out et le lien avec le nombre de procédures. Les conséquences peuvent être graves, allant parfois jusqu’au suicide… car en France le taux de suicide des chirurgiens est de 6,3 % contre 3,3 % dans la population générale. | Y.-M. D. Information http://www.assproscientifique.fr

laboratoires

Le Syndicat des biologistes/SDB et la Fédération nationale des infirmiers/FNI 1 ont conçu une convention-type nationale fixant les modalités de collaboration entre LBM et infirmiers libéraux réalisant le prélèvement à domicile ou en cabinet. Ils souhaitent qu’elle soit la référence pour les LBM et les infirmiers qui doivent, selon l’ordonnance de réforme de la biologie médicale, organiser leur relation. La réforme rend les LBM responsables de la phase pré-analytique, donc du prélèvement et du transport. Or, si la totalité ou une partie de la phase pré-analytique de l’examen n’est réalisée ni dans un laboratoire de biologie médicale, ni dans un établissement de santé, une convention

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signée entre le représentant légal du laboratoire et le professionnel de santé (...) fixe les procédures applicables (art. L6211-14 du Code de la santé). FNI et SDB ont décidé de s’emparer du sujet et sont parvenus à une convention équilibrée compatible avec l’objectif de qualité et de sécurité, dans une démarche interprofessionnelle constructive pour mettre en pratique la réglementation avec respect des contraintes et exigences réciproques. Pour François Blanchecotte, président du SDB, « cette convention s’attache à proposer un cadre professionnellement respectueux du rôle de chacun et juridiquement validé, au bénéfice des patients ». Pour Philippe Tisserand, président de la FNI, « de fait, cette convention

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décrit principalement les modalités de réalisation des prélèvements, les obligations de confidentialité, de responsabilité et de facturation des prestations aux organismes sociaux qui s’imposent à chacune des parties ». Le SDB et la FNI s’attacheront à promouvoir auprès de leurs adhérents le recours à ce texte de référence afin de prévenir les contournements

OptionBio | lundi 28 janvier 4 | n° 483

de la loi, les dérives pouvant affecter de nécessaires relations professionnelles respectueuses et surtout à permettre à l’ensemble des patients d’accéder à des actes de biologie médicale de qualité constante sur l’ensemble de la France. | Y.-M. D. Notes 1. www.fni.fr - Tél. : 01 47 42 94 13.