BPCO or not BPCO ? La réponse dans le VEMS

BPCO or not BPCO ? La réponse dans le VEMS

A186 20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 467 Étude comparative entre les patients BPCO exacerbateurs fréqu...

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20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016

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Étude comparative entre les patients BPCO exacerbateurs fréquents et non exacerbateurs fréquents L. Qassimi ∗ , H. Jabri , W. El Khattabi , H. Afif Service des maladies respiratoires, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Qassimi) Introduction Les patients porteurs de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) doivent être répartis en fonction de leurs phénotypes, pour mieux adapter la prise en charge au stade de la maladie. Les caractéristiques de ces phénotypes commencent à être mieux connues. Méthodes Afin de déterminer le profil de ce phénotype dans notre contexte, on a mené une étude comparative portant sur 60 patients porteurs de BPCO colligés répartis en deux groupes. Le groupe 1 comporte 24 patients BPCO exacerbateurs fréquents (40 %), et le groupe 2 comporte 36 non exacerbateurs fréquents (60 %). Résultats Il n’y avait pas de différence concernant l’âge, le genre, l’origine urbaine et le bas niveau socio-économique entre les deux groupes. La consommation tabagique moyenne était de 43 PA dans le groupe 1 vs 35 PA dans le groupe 2. Le nombre moyen d’exacerbations sévères par an dans le groupe 1 était de 3,7 vs 0,8 dans le groupe 2 (p < 0,01). La spirométrie avait noté un trouble obstructif sévère irréversible dans 35 % du groupe 1 vs 22 % du groupe 2 (p < 0,05). Selon le GOLD, le stade 4 était retrouvé dans 19 % du groupe 1 vs 12 % du groupe 2, stade 3 dans 41 % vs 43 %, stade 2 dans 29 % vs 21 % et stade 1 dans 11 % vs 24 % (p < 0,02). La gazométrie avait noté une hypoxie associée à une hypercapnie dans 19 % du groupe 1 vs 8,6 % du groupe 2 (p < 0,05). Une oxygénothérapie à domicile était nécessaire dans 16 % du groupe 1 vs 12 % du groupe 2. Conclusion À l’issue de cette comparaison, nous soulignons la fréquence élevée des BPCO exacerbateurs fréquents, leur profil plus sévère et nous insistons sur la lutte antitabac. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.384 468

Impact des micro-organismes de l’habitat sur le développement de la BPCO (cohorte BALISTIC) A. Naegele 1,∗ , G. Reboux 2 , M. Veil-Picard 3 , M. Betobol 4 , J. Laplante 5 , I. Annesi-Maesano 6 , N. Roche 7 , B. Degano 8 , A. Bellanger 2 , S. Roussel 2 , L. Millon 2 , J. Dalphin 9 1 UMR CNRS 6249, laboratoire chrono-environnement, Besanc ¸on, France 2 UMR CNRS 6249, laboratoire chrono-environnement, service de parasitologie-mycologie, CHU, Besanc¸on, France 3 Service de pneumologie, CHU, Besanc ¸on, France 4 Fédération des maisons de santé comtoises, Beurre, France 5 MSA Franche-Comté, Besanc ¸on, France 6 EPAR UMR-S 707 Inserm, UPMC, Paris, France 7 Service de pneumologie, HIA du Val-de-Grâce, Paris, France 8 Service d’EF respiratoires, Besanc ¸on, France 9 UMR CNRS 6249, laboratoire chrono-environnement, service de pneumologie, CHU, Besanc¸on, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Naegele) Introduction La BPCO est une maladie respiratoire qui est le plus souvent d’origine tabagique, mais 10 à 20 % des BPCO sont d’origine professionnelle. L’intervention de mécanismes immuno-allergiques a été évoquée dans la BPCO agricole. Le projet BALISTIC a pour objectif, entre autre, de caractériser l’exposition microbienne de producteurs laitiers (PL) souffrant de BPCO et d’identifier des

marqueurs biologiques, dont immunologiques, discriminants par rapport aux BPCO non professionnelles. Méthodes Une analyse préliminaire a été réalisée sur 30 PL souffrant de BPCO (BA), 30 patients BPCO sans exposition professionnelle (BN), 30 PL sains (TA) et 30 sujets sains sans exposition professionnelle (TN). Les sujets BA et TA, ainsi que BN et TN, étaient prospectivement appariés sur l’âge, le sexe, la localisation géographique et le tabagisme. Pour chaque sujet, une enquête environnementale a été effectuée au domicile à l’aide de capteurs électrostatiques de poussière ainsi qu’un prélèvement sanguin en vue d’une analyse sérologique. Résultats Par culture, 10 moisissures et actinomycètes représentant plus de 95 % des espèces ont été isolés. Neuf moisissures, 3 actinomycètes et un acarien ont été quantifiés par qPCR dans les 120 domiciles et ont montré des concentrations significativement plus importantes en Aspergillus glaucus, Lichtheimia corymbifera et Wallemia sebi chez les BA et TA par rapport aux BN et TN. L’analyse sérologique, réalisée par un dosage des immunoglobulines G par test Elisa vis-à-vis de 10 antigènes issus de moisissures et d’actinomycètes isolés dans les domiciles, a montré une réponse immunologique à W. sebi significativement plus importante chez les BA que chez les autres groupes. Conclusion Ces résultats montrent, qu’au sein de leurs domiciles, les PL sont plus exposés à certains micro-organismes reconnus comme antigènes majeurs de la maladie du poumon de fermier et que ceux atteints de BPCO développent une sensibilisation plus importante à W. sebi. Fonds Novartis Pharma. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.385 469

BPCO or not BPCO ? La réponse dans le VEMS A. Guillien 1,∗ , M. Puyraveau 2 , T. Soumagne 3 , M. Veil-Picard 3 , P. Roux 3 , F. Claudé 3 , S. Guillot 4 , F. Rannou 5 , P. Berger 6 , F. Mauny 2 , J. Laplante 7 , J.C. Dalphin 8 , B. Degano 9 1 EA3920, Besanc ¸on, France 2 Centre de méthodologie clinique, Besanc ¸on, France 3 Pneumologie, Besanc ¸on, France 4 EFR, Rennes, France 5 EFR, Brest, France 6 EFR, Bordeaux, France 7 Mutualité sociale agricole, Besanc ¸on, France 8 Pneumologie, UMR CNRS chrono-environnement, Besanc ¸on, France 9 Pneumologie, EA 3920, Besanc ¸on, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Guillien) Introduction La définition actuelle de la BPCO est basée sur la présence de symptômes associée à un critère spirométrique (obstruction bronchique persistante après inhalation de bronchodilatateur [BD]). Cependant, la plupart des études épidémiologiques ne tient compte que du critère spirométrique pour définir la BPCO. Lorsqu’une obstruction bronchique persistante est identifiée lors d’un dépistage, les éléments qui différencient les sujets symptomatiques (BPCO) des sujets asymptomatiques (OBS) sont peu connus. Méthodes À l’occasion d’un dépistage en population rurale portant sur 5095 sujets, une obstruction bronchique persistante (VEMS/CVF < LLN après BD) a été identifiée chez 128 sujets. Les données concernant les symptômes et le tabagisme ont été recueillies via un auto-questionnaire. Les sujets BPCO devaient avoir au moins un des symptômes suivants : toux chronique, expectoration chronique, dyspnée (mMRC ≥ 1).

20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 Résultats Entre le groupe BPCO (n = 75) et le groupe OBS (n = 53), la répartition en âge et en sexe était identique (85 % et 75 % d’hommes BPCO et OBS, respectivement, p = 0,29 ; 58 ± 10 et 59 ± 9 ans, respectivement, p = 0,91). La proportion de non-fumeurs était la même dans les deux groupes (environ 35 %) mais les BPCO avaient un tabagisme cumulé plus élevé (21 ± 4 vs 11 ± 15 paquetsannées ; p = 0,01). L’IMC dans le groupe BPCO était plus élevé (27,9 ± 5,5 vs 24,5 ± 4,2 kg/m2 ; p < 0,01). Le rapport VEMS/CVF était plus bas chez les BPCO que chez les OBS (57,6 ± 8,0 vs 61,4 ± 4,9 % ; z-score : −2,63 ± 0,74 vs −2,23 ± 0,48 ; p < 0,01). Les OBS avaient un VEMS post-BD plus élevé (2,65 ± 0,69 vs 2,11 ± 0,73 L, p < 0,001). Le VEMS moyen des OBS était normal car supérieur à LLN (z-score : −1,33 ± 0,81) alors qu’il était anormal chez les BPCO (z-score : −2,24 ± 1,09). La proportion de sujets ayant un VEMS anormal (z-score < −1,64) était de 68 % dans le groupe BPCO et de 36 % dans le groupe OBS (p < 0,001). Conclusion Bien qu’ayant un rapport VEMS/CVF < LLN, les sujets asymptomatiques détectés par dépistage ont majoritairement un VEMS normal. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.386 470

Test de Stepper de 6 minutes : un test de terrain valide pour l’évaluation de la tolérance à l’exercice des patients BPCO C. Riquier 1,∗ , J. Grosbois 2 , B. Wallaert 1 Service de pneumologie et immunoallergologie, centre des compétences des maladies pulmonaires rares, hôpital Calmette, Lille, France 2 Service de pneumologie, centre hospitalier Germon et Gauthier, Béthune, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Riquier)

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Introduction L’évaluation de la tolérance à l’exercice est une étape importante dans la prise en charge des patients avec une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Le test de Stepper de 6 minutes (TS6) est un nouveau test de terrain réalisable sans contrainte spatiale, et dont il a été prouvé qu’il était bien toléré et reproductible. Le but de ce travail était de comparer les résultats du TS6 à ceux obtenus lors d’un test de marche de 6 minutes (TM6) et d’une épreuve fonctionnelle d’exercice (EFX) dans une cohorte de patients BPCO, intégrant un stage de réhabilitation respiratoire (RR). Méthodes Quatre-vingt-onze patients BPCO, pris en charge en RR ambulatoire et ayant bénéficié d’un TS6, d’un TM6 et d’une EFX ont été inclus rétrospectivement. Les corrélations entre le nombre de coups au TS6, la distance parcourue au TM6, la consommation d’oxygène et la puissance au seuil ventilatoire (SV) et au pic de l’effort lors de l’EFX étaient analysées avant RR. L’amélioration au TS6 et au TM6 était comparée après RR. Résultats Le nombre de coups au TS6 était corrélé à la distance parcourue au TM6 (r = 0,56 ; p < 0,0001), à la puissance au pic (r = 0,46 ; p < 0,0001) et au VO2 pic (r = 0,39 ; p < 0,005). Les performances au TS6 et au TM6 s’amélioraient significativement après RR (respectivement 570 vs 488 coups, p = 0,001 et 448 vs 406 mètres, p < 0,0001). Les améliorations après RR du TS6 et du TM6 étaient significativement corrélées (r = 0,34 ; p = 0,03). Conclusion Le TS6 est bien corrélé au TM6, à la puissance maximale et au VO2 pic développé lors de l’EFX. Après RR, l’amélioration des performances au TM6 et au TS6 est également corrélée. Le TS6 est donc un test de terrain facile à réaliser et intéressant pour

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évaluer la tolérance à l’effort des patients BPCO, notamment au cours de la RR. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Borel B, Fabre C, Saison S, Bart F, Grosbois J-M. An original field evaluation test for chronic obstructive pulmonary disease population: the Six-Minute Stepper Test. Clin Rehabil 2010;24(1):82—93. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.387 471

Caractéristiques cliniques et fonctionnelles de la BPCO chez le sujet de plus de 65 ans D. Ihadadene ∗ , M. Jaafar , A. Ketfi , Y. Djillali , M. Gharnaout Service de pneumologie, EPH de Rouiba, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : d [email protected] (D. Ihadadene) Introduction La BPCO est en constante augmentation dans la population générale, selon l’OMS, elle sera la 3e cause de mortalité en 2020. C’est une affection qui s’aggrave avec l’âge, les comorbidités plus fréquentes chez les patients âgés compliquant ainsi l’évolution. Le but de ce travail est de préciser les différences entre les sujets de plus et de moins de 65 ans. Méthodes Étude prospective de 90 cas de BPCO diagnostiqués et retenus sur un Tiffeneau < 70 % après bronchodilatateurs. Soixantedix-huit hommes et 12 femmes suivi au service de pneumologie EPH Rouiba. Résultats Parmi les 90 patients de 68,39 ± 12,12 ans d’âge moyen, 57 patients avaient un âge > 65 ans et dont l’âge moyen était de 74,66 ± 13,02 ans. Quatre-vingt-deux pour cent des hommes sont des fumeurs ou ex-fumeurs dont une femme, le tabagisme était en moyenne de 28 P/A, l’exposition professionnelle était retrouvée chez 18 patients (mine dans 2 cas, bâtiment et les travaux publics 8, fonderie 1, textile 3, soudage 2 et production laitière dans deux cas. Les comorbidités sont plus fréquentes dans le groupe > 65 ans avec 15,8 % d’HTA contre 9 % dans le groupe < 65 ans, 17 % de diabète pour 12 %, 14 % de cardiopathies contre 10 %. L’IMC moyen était plus bas chez les personnes âgées (22,9 kg/m2 contre 26,7 kg/m2 ) ; 61 % des BPCO du sujet âgé était classé sévère ou très sévère. La gazométrie retrouvait dans 26 % une hypoxémie légère et dans 4 cas hypoxémie sévère ayant nécessité une OLD. Le questionnaire HAD retrouvait une prédominance de l’anxiété chez le sujet âgé et les symptômes dépressifs chez les sujets sous OLD. Le traitement est prescrit selon les recommandations GOLD sans différence entre les deux groupes. Durant un an de suivi 2 patients de 78 et 80 ans décédés l’un de détresse respiratoire, l’autre HIV+ décédé d’une tuberculose colique compliquée. Conclusion La BPCO du sujet âgé est à l’origine de lourds handicaps respiratoires et généraux nécessitant une prise en charge multidisciplinaire. Un dépistage des stades précoces permettra d’améliorer le pronostic au long terme et la survie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.388 472

BPCO : l’expérience du service dans l’application du GOLD 2011 B. Oujidi 1,∗ , Y. Berrabah 1 , S. Benilha 2 , N. Bendimerad 2 Service de pneumologie, CHU, Oran, Algérie 2 Service de biostatistique, Oran, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Oujidi)

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