GÉNÉRALES I FORMATION
BRÈVES Retard du Plan Parkinson
Chirurgie bariatrique et cancer de l’endomètre
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La chirurgie de perte de poids, dite bariatrique, serait susceptible de réduire l’incidence du cancer de l’endomètre dans une population de femmes accumulant des facteurs de risque constituant le syndrome métabolique, selon une étude publiée par David E. Cohn et coll. (Ohio State University Wexner Medical Center, Gynecologic Oncology, Columbus). Déduction : une perte de poids soutenue peut améliorer la survie des femmes obèses, rendant cette chirurgie coût/ efficace… Ce que visait à évaluer cette étude chez des femmes de plus de 70 ans au stade 1 (bas risque) de cancer endométrial ayant un BMI de ≥ 40 kg/m2. Les auteurs ont calculé la médiane de survie sur une période de 15 ans sur les données de 96 232 femmes traitées entre 1988 et 2010, en simulant l’action de la perte de poids sur la survie globale, sachant que la perte de poids réduit le BMI. Le coût des traitements des complications chroniques de l’obésité et la qualité de vie (QoL) ont été introduits dans le calcul du rapport coût/efficacité (en dollars et en QoL), démontrant l’intérêt de la chirurgie bariatrique dès le stade 1 de ce cancer. Source : Gynecologic Oncology, 2015 ;3:597–602.
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De ce plan lancé en 2009 avec 20 propositions, d’après un Livre blanc, seulement 2 ont été mises en place, dit le sénateur Louis Nègre au ministère de la Santé. Or la maladie touche 150 000 personnes en France, avec 14 000 nouveaux cas chaque année, 50 % ont moins de 50 ans et 10 % moins de 40 ans.Les 24 centres associatifs régionaux se partagent un budget de 3 millions d’euros mais ne disposent pas de consignes du plan Parkinson. Réponse passe-partout du ministère : les maladies neurodégénératives sont un défi pour notre société, leur prévalence et leur impact sur la qualité de vie imposent une forte mobilisation. Dans un contexte de réformes structurelles et de contraintes financières, le Plan maladies neurodégénératives 2014-2019 ambitionne (sic) de répondre au défi. Les précédents plans Alzheimer ont fait progresser l’organisation des soins et l’accompagnement des patients et de leurs familles. Ces acquis doivent bénéficier à d’autres maladies, dont Parkinson, et des mesures spécifiques sont prévues pour la maladie de Parkinson. La consolidation du réseau des centres experts est notamment engagée.
Ebola et l’Afrique : tout reste à construire On sait que le Liberia a été officiellement reconnu par l’OMS et les instances internationales Ebola free, c’est-à-dire qu’il n’y a plus de cas de maladie à virus Ebola (MVE), le dernier a été repéré et guéri. Le directeur général des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), le Dr Thomas Frieden, a commenté ce fait historique [en attendant la prochaine pandémie] en disant ce qu’on constate depuis des années : le sous-développement sanitaire de certains pays d’Afrique. Pour lui, l’une des leçons-clés de la flambée de cas de MVE de 2014, qui persiste encore en Afrique, est que la capacité locale de réponse [aux épidémies] du continent africain doit s’améliorer (improve). La communauté internationale, a-t-il ajouté, a la responsabilité de s’impliquer lorsque les ressources locales sont débordées. C’est bien ce à quoi on a assisté, cette fois encore, lors de cette nouvelle épidémie touchant 3 pays d’Afrique de l’Ouest, Liberia, Guinée, Sierra Leone : une mobilisation médicale internationale. Mais elle a été ponctuelle. L’une des choses qui nous enthousiasme à ce sujet est de construire cette capacité [à faire face à des épidémies] des pays d’Afrique, et l’un des meilleurs moyens pour que nous y arrivions est quelque chose comme le Field Epidemiology Training Program (programme de formation à l’épidémiologie de terrain), explique le Dr Frieden. C’est très simple, il s’agit d’entraîner des disease detectives pour faire ce que nous faisons [au CDC], ainsi nous n’aurons pas besoin d’être là . En bref, entraîner des professionnels de façon que les CDC [et bien d’autres] « ne soit plus le 911 [numéro des urgences aux USA] pour le monde – chaque pays
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aura son propre 911 », conclut T. Frieden. Pour le DG des CDC, il y a 3 leçons-clés à retenir de l’épidémie et pour la réponse internationale à y répondre. La première est que chaque pays a la responsabilité de perfectionner son système de détection, d’intervention et de prévention des menaces sanitaires, et la communauté internationale doit aider chaque pays à renforcer son système de réponse aux menaces. La seconde leçon est que la communauté internationale a une responsabilité et doit être capable d’intervenir rapidement quand les capacités nationales sont dépassées… mais celles-ci seront toujours plus rapides et plus coût-efficaces [car déjà sur place], donc la réponse mondiale doit travailler avec les capacités nationales [si elles y sont aptes ! — NDLR]. Troisième leçon : c’est l’importance de la maîtrise de l’infection. Selon le Dr Frieden, le travail des communautés au Liberia pour isoler et traiter en toute sécurité les patients avec MVE avant l’arrivée de l’aide médicale internationale est crucial pour « casser le dos de l’épidémie » (sic). Rappel : la flambée de MVE en Afrique de l’Ouest a débuté en décembre 2013, entraînant 11 300 décès dans les 3 pays touchés. L’OMS l’a déclarée urgence de santé publique de risque international en août 2014. Si la communauté internationale ne s’était pas mobilisée, via l’OMS et des équipes médicales spontanées, on estime qu’un million de personnes aurait contracté une MVE. Autre épidémie loin d’être sous contrôle (maîtrisée) en Afrique, le VIH/sida, avec 43 000 nouvelles infections par semaine, selon le Département d’État US. QQ J.-M. M. Source : Healio Infectious Disease Newss