Bronchite chronique, asthme et cancer bronchique. Étude cas–témoin : ICARE

Bronchite chronique, asthme et cancer bronchique. Étude cas–témoin : ICARE

Résumés de Mémoires de Master Recherche / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61 (2013) 186–188 doi: 10.1016/j.respe.2013.02.008 3 E´valuatio...

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Résumés de Mémoires de Master Recherche / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61 (2013) 186–188

doi: 10.1016/j.respe.2013.02.008

3 E´valuation des be´ne´fices a` long terme des corticoı¨des inhale´s dans l’asthme par une approche pharmacoe´pide´miologique S. Chanoine Mémoire de Master « Santé publique recherche, option Épidémiologie ». Directeur de laboratoire : Christian Brambilla. Nom du laboratoire: Inserm U823, Institut AlbertBonniot, Grenoble, France État de la question.– L’asthme constitue un enjeu majeur de santé publique. Le traitement de fond de l’asthme repose sur les corticoïdes inhalés dont le bénéfice clinique a clairement été démontré. Cependant, leur bénéfice à long terme en population reste peu évalué par des études pharmaco-épidémiologiques. L’objectif de cette étude était d’appliquer une approche contrefactuelle afin d’évaluer les bénéfices à long terme des corticoïdes inhalés sur la santé des sujets asthmatiques. Matériel et méthodes.– L’étude portait sur les asthmatiques recrutés en milieu hospitalier, issus de l’étude longitudinale EGEA (Étude épidémiologique de facteurs génétiques et environnementaux de l’asthme). Deux niveaux d’exposition aux corticoïdes inhalés ont été définis entre les deux phases de l’étude EGEA (11,5 ans en moyenne) : régulière ( 6 mois/an) versus irrégulière (< 6 mois/an). Une méthode par pondération inversée sur le score de propension a été appliquée pour évaluer l’effet à long terme des corticoïdes inhalés sur l’évolution de la fonction ventilatoire (volume expiratoire maximal par seconde % prédit/an), le contrôle de l’asthme et la qualité de vie des sujets (AQLQ – Asthma Quality of Life Questionnaire). Résultats.– Parmi les 301 sujets inclus dans l’analyse, 85 (28,2 %) étaient régulièrement exposés aux corticoïdes inhalés entre les deux phases de l’étude. Une évolution comparable de la fonction ventilatoire a été observée entre les sujets régulièrement et irrégulièrement exposés aux corticoïdes inhalés (b = 0,23 ; p = 0,13). Comparativement aux sujets irrégulièrement exposés, les sujets régulièrement exposés aux corticoïdes inhalés présentaient un asthme moins bien contrôlé (OR = 2,20 ; IC95 % : 1,58–3,06) et un score total AQLQ diminué (b = –0,48 ; p < 10 4). Des résultats comparables ont été retrouvés par les méthodes classiques d’ajustement. Conclusion.– Les résultats suggèrent la présence de facteurs de confusion résiduels (biais d’indication) et probablement la présence de sujets asthmatiques cortico-résistants dans cette population. Bien que l’analyse par score de propension n’apporte pas systématiquement de meilleures estimations que les méthodes classiques, cette méthode représente une approche statistique particulièrement pertinente en pharmacoépidémiologie. doi: 10.1016/j.respe.2013.02.009

4 Bronchite chronique, asthme et cancer bronchique. E´tude caste´moin : ICARE A. Montante Mémoire de Master « santé publique recherche, option épidémiologie ». Directeur du laboratoire : Jacqueline Clavel. Nom du laboratoire, équipe 6 « épidémiologie environnementale des cancers », CESP-UMRS 1018, Villejuif, France État de la question.– Le cancer bronchique (CB) constitue un enjeu majeur de santé publique par sa fréquence et sa gravité. Le tabac est responsable de 90 % des CB, les autres facteurs de risque majeurs étant les expositions professionnelles. De nombreuses études évoquent la bronchite chronique (BC) comme facteur de risque de CB. En revanche, le lien entre l’asthme et le CB est beaucoup plus controversé. L’objectif de notre recherche est l’analyse de l’association entre les antécédents de pathologie respiratoire obstructive, BC et asthme, et le CB, en tenant compte de manière détaillée de la consommation tabagique vie entière, afin de limiter un éventuel phénomène de confusion. Matériel et méthodes.– ICARE est une étude cas-témoins (2926 cas et 3555 témoins) multicentrique en population générale qui s’est déroulée de 2002 à 2006 dans dix départements français où les registres de cancer ont permis d’identifier tous les nouveaux cas de CB. Les sujets ont été interrogés au cours d’une interview sur leurs caractéristiques sociodémographiques, consommation tabagique vie entière, antécédents personnels de BC et asthme, antécédents familiaux de CB et d’asthme, paramètres anthropométriques. L’analyse de l’association entre la BC/asthme et le CB a été réalisée par régression logistique non-conditionnelle. Nous avons également analysé séparément la relation entre la BC/asthme et les types histologiques principaux (le carcinome épidermoïde, l’adénocarcinome et le carcinome à petites cellules) à l’aide d’une régression logistique multinomiale. Résultats.– Il existe une association positive entre la déclaration de BC diagnostiquée et le risque de développer un CB, avec un OR de 2,31 (IC95 % : 1,83–2,91). Cette association est présente chez les hommes et chez les femmes, elle persiste lorsque nous ajustons sur la consommation de tabac vie entière ou que nous restreignons l’analyse aux sujets non-fumeurs. En revanche, il existe une association inverse entre la déclaration d’asthme et le CB dans toute la population, avec un OR de 0,76 (IC95 % : 0,53–1,09), et chez les hommes. La latence d’exposition ne semble avoir un impact sur le développement du CB ni pour la BC, ni pour l’asthme. En revanche, l’âge à l’apparition de la maladie pourrait avoir un rôle pour l’asthme, celle de l’adulte étant plus nettement associée à une inversion du risque de CB dans notre étude. Conclusions.– L’étude cas–témoins multicentrique ICARE a mis en évidence un doublement du risque de CB chez les sujets déclarant un diagnostic de BC. Cette relation reste significative après ajustement sur la consommation de tabac vie entière et lorsque nous restreignons notre analyse aux non-fumeurs. En revanche, l’asthme est inversement associé au développement de ce type de cancer. Reste à savoir si la BC se situe sur le chemin causal du CB ou si, en revanche les deux pathologies ne sont que deux manifestations différentes du même tableau d’expositions. Concernant l’asthme, le résultat obtenu pourrait être expliqué par l’augmentation de l’immuno-surveillance ou par l’usage systématique des corticoïdes chez les sujets atteints de cette pathologie. doi: 10.1016/j.respe.2013.02.010

5 Pollution atmosphe´rique et sante´ dans l’agglome´ration grenobloise. Une e´tude d’impact sanitaire X. Morelli Mémoire de Master « Santé publique recherche, option épidémiologie ». Responsable de l’équipe d’accueil : Rémy Slama. Laboratoire d’accueil : Équipe 12 « épidémiologie environnementale appliquée à la reproduction et la santé respiratoire », Institut AlbertBonniot, CRI Inserm/UJF U823, Grenoble, France Introduction.– Les effets des polluants atmosphériques sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaire et respiratoire sont considérés comme causaux et

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Tiac dont l’agent pathogène était inconnu variait de 48,3 % à 63,6 % entre 2006 et 2010. Ces foyers représentaient 18,7 % de l’ensemble des foyers entre 1996 et 2004. Les Tiac dont l’aliment incriminé était inconnu – 26,6 % des foyers sur 1996–2004 – représentaient 29,2 % à 70,2 % de l’excès entre 2006 et 2010. Sur la même période, les foyers de Tiac en restauration commerciale, 23,2 % des foyers durant la période de référence, représentaient 31,9 à 45,2 % de la hausse et les foyers comprenant moins de 3 malades y participaient à hauteur de 26,5 % à 34,3 %, pour 15,8 % des foyers entre 1996 et 2004. Discussion.– Nous n’avons pas mis en évidence d’élément compatible avec une modification importante de l’épidémiologie des Tiac entre 2006 et 2010, en dehors des éléments connus (en particulier une baisse des Salmonelles en France). Plusieurs arguments étaient en faveur d’un effet de surveillance pouvant expliquer la hausse objectivée. L’augmentation absolue et relative des Tiac survenant en restauration commerciale nécessiterait une étude plus approfondie pour en déterminer les causes.

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